Un siècle de fécondité en Basse-Normandie
Au cours du XIXe siècle, la réduction de la fécondité, conséquence d'une volonté de mieux maitriser les naissances a touché la France et plus intensément la Basse-Normandie. Mais dès les années 1910 et jusqu'à la veille de la seconde guerre mondiale, la fécondité progresse dans la région alors qu'elle décline sur le plan national. L'intensification de l'industrialisation de la région dans l'entre-deux-guerres a enrayé le déclin démographique et retenu davantage les Bas-Normands sur leur territoire. À la Libération, la fécondité explose en France. C'est la période du baby-boom au cours de laquelle la fécondité est à un niveau élevé dans la région : les Bas-Normandes ont plus de 3 enfants par femme. La région fait alors partie du croissant fertile français qui couvre la partie nord de la France. Les disparités régionales de fécondité vont par la suite s'estomper. Les modes de vie et avec eux les comportements de fécondité se ressemblent davantage d'une région à l'autre. Depuis le milieu des années 90 et jusqu'à aujourd'hui, une légère embellie affecte la fécondité. En 2009, les Bas-Normandes ont en moyenne un peu plus de 2 enfants par femme et sont légèrement plus fécondes que la moyenne des Françaises.