Des signes de reprise progressive

La croissance du trafic aérien mondial reste robuste au cours du 1^er trimestre 2015. Dans ce contexte, les résultats d’Airbus sont globalement en ligne avec les prévisions du groupe. Dans le domaine des avions commerciaux, Airbus reçoit 121 commandes soit un peu moins qu’au 1^er trimestre 2014 (158) mais davantage que son concurrent Boeing (116). Dans le même temps, l’avionneur européen livre 134 appareils dont 4 gros porteurs A380 ainsi que le deuxième exemplaire de l’A350XWB entré en service fin 2014. Ces livraisons sont un peu moins nombreuses qu’un an auparavant (141) et que celles de Boeing (184). Airbus s’attend à une progression des commandes et des livraisons d’avions sur l’ensemble de l’année 2015.

Dans le spatial, le début de l’année est marquée par la création d’Airbus Safran Launchers, filiale des deux groupes à parts égales, ayant vocation à développer et exploiter les futurs systèmes de lancement spatiaux européens. À cet effet, les parts détenues par le Centre National d’Études Spatiales (CNES) français dans le capital d’Arianespace (environ 35 %) devraient être transférées à la joint-venture. Du côté des constructeurs de satellites présents à Toulouse, les prises de commandes sont globalement stables. Thales et Airbus Space and Defense sont notamment sélectionnés pour la comaîtrise d’œuvre du système CERES de renseignement spatial de la Défense française. Leur activité est toutefois en léger retrait en lien avec la mise en place opérationnelle d’Airbus Safran Launchers chez Airbus et en raison d’une moindre charge sur les programmes Iridium et Sentinelle chez Thales.

Au 1^er trimestre 2015, l’emploi salarié se stabilise dans les secteurs marchands non agricoles de Midi-Pyrénées, après une hausse de 0,3 % en fin d’année 2014. Le nombre de salariés est aussi stable en France métropolitaine. Dans la région, la progression de l’emploi dans le secteur tertiaire marchand hors intérim (+ 0,2 %) et dans l’industrie (+ 0,1 %) compense le repli des effectifs intérimaires (- 2,4 %) et la diminution des salariés de la construction (- 0,9 %). Les pertes d’emploi dans la construction sont quasi continue depuis la mi-2011. Le secteur a perdu près de 7 000 salariés dans la région depuis cette date et près de 10 000 depuis son plus haut niveau d’emploi à la mi-2008. La baisse de l’emploi intérimaire ce trimestre fait suite au rebond du trimestre précédent. Dans la région, les effectifs intérimaires restent sur un palier un peu inférieur à 23 000 personnes depuis fin 2012.

Au 1^er trimestre 2015, l’industrie crée des emplois supplémentaires en Midi-Pyrénées, essentiellement dans le secteur de la fabrication de matériels de transport qui inclut la construction aéronautique et spatiale. Dans le même temps, l’industrie agroalimentaire maintient ses effectifs. Dans le secteur tertiaire marchand, le commerce, les services aux ménages et les services financiers sont les activités les plus créatrices d’emploi alors que les services aux entreprises (hors intérim) et l’hébergement-restauration perdent des salariés ce trimestre.

Sur un an, l’emploi salarié privé est également stable en Midi-Pyrénées alors qu’il fléchit légèrement sur l’ensemble du territoire métropolitain (- 0,1 % soit - 18 000 salariés). Cette stabilité de l’emploi régional sur un an masque de nombreuses pertes dans la construction (- 2,9 % soit - 1 800 salariés) principalement compensées par des créations nettes dans le tertiaire marchand hors intérim, en particulier dans le commerce, les services aux ménages et les services financiers, mais aussi dans l’hébergement-restauration et l’information-communication. Sur un an, l’emploi industriel a également progressé dans la région, notamment grâce à l’agroalimentaire.

Au 1^er trimestre 2015, l’emploi salarié marchand augmente dans trois départements de Midi-Pyrénées et diminue dans les cinq autres. Il progresse le plus fortement dans le Tarn (+ 0,5 %) grâce au secteur tertiaire et à l’intérim en particulier. L’intérim et dans une moindre mesure l’industrie soutiennent l’emploi en Ariège ce trimestre (+ 0,3 %). La Haute-Garonne (+ 0,1 %) bénéficie de créations d’emplois dynamiques dans le commerce et les services marchands et d’une bonne tenue de l’emploi industriel qui contrebalancent les replis dans l’intérim et la construction. Le nombre de salariés recule dans les autres départements et, en particulier, fortement dans le Gers (- 0,9 %), le Tarn-et Garonne (- 0,7 %) et le Lot (- 0,5 %), notamment sous l’effet d’un repli simultané dans l’industrie, la construction et l’intérim dans ces trois départements. En Aveyron et dans les Hautes-Pyrénées, la baisse (- 0,2 %) est atténuée par des créations d’emplois industriels.

Au 1^er trimestre 2015, le taux de chômage fléchit légèrement (- 0,1 point) en Midi-Pyrénées comme en France métropolitaine. Au niveau national, il diminue surtout pour les personnes âgées de 50 ans ou plus. Début 2015, 10,4 % des actifs de Midi-Pyrénées sont au chômage contre 10,0 % sur l’ensemble du territoire métropolitain. Sur un an, le taux de chômage augmente un peu plus en Midi-Pyrénées (+ 0,3 point) qu’en France (+ 0,2 point). Au 1^er trimestre 2015, le chômage diminue dans cinq des huit départements de la région, avec une baisse un peu plus prononcée en Ariège (- 0,2 point) dont le taux (12,4 %) reste le plus élevé de Midi-Pyrénées. Le taux de chômage est stable en Aveyron et dans le Gers ; il augmente un peu en Tarn-et-Garonne (+ 0,1 point à 11,7 %).

En Midi-Pyrénées, le nombre de logements autorisés à la construction au cours des 12 derniers mois s’établit à 20 600 fin mars 2015. C’est le plus bas niveau depuis 2009 (moins de 20 000 autorisations). Ce nombre recule de 5 % par rapport au cumul atteint fin décembre 2014, et de 7 % par rapport à celui de fin mars 2014. Ce repli sur un an est identique à celui de la France métropolitaine. La baisse annuelle est forte dans quasiment tous les départements de Midi-Pyrénées, sauf en Haute-Garonne où elle n’est que de 1 %. Le Gers affiche quant à lui une hausse de 13 % en lien avec d’importants projets d’urbanisation à l’est du département.

Fin mars 2015, le nombre de logements mis en chantier au cours des 12 derniers mois s’établit à 19 900 en Midi-Pyrénées, soit une hausse de 3 % en trois mois, tandis qu’il baisse de 1 % en France métropolitaine. Sur un an, ce nombre recule de 3 % dans la région, moins fortement qu’en France métropolitaine (- 8 %). La baisse est très nette dans les Hautes-Pyrénées, le Lot et le Gers, le Tarn, l’Ariège et le Tarn-et-Garonne. En Aveyron, elle est plus atténuée. Les mises en chantier sont en forte progression en Haute-Garonne.

La fréquentation des hôtels de Midi-Pyrénées renoue avec la hausse au 1^er trimestre 2015 après s’être stabilisée fin 2014. Le nombre de nuitées progresse de 1,7 % par rapport au 1^er trimestre 2014 soit un peu moins qu’en France métropolitaine (+ 2,4 %). À Lourdes, la fréquentation hôtelière croît fortement (+ 10,3 %) en lien avec la semaine sainte qui débute fin mars cette année. À Toulouse, la fréquentation des hôtels de l’agglomération augmente (+ 3,2 % ) en dépit d’une baisse de la fréquentation étrangère (- 4 %). La part de la clientèle d’affaires s’y maintient à 74 %. En montagne, la fréquentation se replie de 6,6 % en raison d’un enneigement trop important, suivi d’un redoux, qui n’ont pas permis de sauver une saison mal commencée. Dans le reste de la région, les hôtels du Lot, de l’Aveyron et du Tarn bénéficient aussi d’une hausse de leur fréquentation.

Au 1^er trimestre 2015, le nombre total d’entreprises créées en Midi-Pyrénées se replie de 2 % par rapport au 4^e trimestre 2014 au cours duquel les créations avaient connu un léger sursaut. Ce recul est dû à une forte baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs (- 20 %). Celles-ci représentent désormais 44 % des créations totales, soit le niveau le plus bas depuis la mise en place du régime d’auto-entrepreneur en janvier 2009. Hors micro-entrepreneurs, les créations progressent de 18 %.

Au niveau national, les créations d’entreprises diminuent aussi de 2 % au cours du 1^er trimestre 2015 sous l’effet d’une baisse des immatriculations de micro-entrepreneurs (- 11 %).

Au 1^er trimestre 2015, en Midi-Pyrénées, les créations d’entreprises diminuent fortement dans l’industrie (- 15 %) et dans une moindre mesure dans le secteur regroupant le commerce, les transports et l’hébergement et restauration et dans celui regroupant les autres « services* » (- 2 % chacun). Ces baisses sont dues au recul des immatriculations de micro-entrepreneurs que ne compense pas la hausse des créations hors micro-entrepreneurs. Les créations totales n’augmentent légèrement que dans la construction grâce aux créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs.

*Services : information, communication, finance, assurance, immobilier, services aux entreprises, enseignement, santé, action sociale, services aux ménages.

En Midi-Pyrénées, le nombre de défaillances d’entreprises jugées au cours des 12 derniers mois s’établit à 2 831 fin mars 2015. Ce nombre augmente de 2,7 % par rapport au cumul atteint fin décembre 2014 et de 2,4 % par rapport à celui de fin mars 2014. En France métropolitaine, le nombre de défaillances est en hausse de 2,0 % sur un trimestre et de 1,1 % en un an.

Dans la région, au 1^er trimestre 2015, les défaillances d’entreprises augmentent dans l’industrie et de façon plus significative dans l’hébergement–restauration, l’enseignement, la santé et l’action sociale et les services aux ménages.

Les autres secteurs sont en baisse, en particulier l’information et la communication (- 14 %). Au 1^er trimestre 2015, tous les départements affichent une hausse du nombre de défaillances d’entreprises. Les plus affectés sont le Gers (+ 8 %) et l’Aveyron (+ 7 %).