La reprise se consolide quelque peu

Les exportations de Rhône-Alpes augmentent de + 1,7 % au premier trimestre 2015 (12,0 milliards d'euros en données corrigées des variations saisonnières) et dépassent de 3,6 % le niveau du premier trimestre 2014. France entière, l’évolution trimestrielle est négative (- 0,4 %) mais le niveau des exportations s’établit à + 3,1 % au-dessus de celui atteint au premier trimestre 2014, soit 109,2 milliards d’euros.

Sur les quatre derniers trimestres cumulés (du deuxième de 2014 au premier de 2015), les exportations de Rhône-Alpes en matériels de transport progressent plus rapidement qu’au trimestre précédent, soit + 3,8 % à comparer avec + 1,1 %. Les exportations d’équipements mécaniques, matériel électrique, électronique et informatique augmentent de + 1,2 % après une hausse de + 1,3 % fin 2014. Sur la même période, les exportations de produits chimiques, parfums et cosmétiques s’accroissent de + 1,6 %, après + 0,9 % fin 2014. À l’opposé, la baisse des exportations de produits pharmaceutiques (- 4,7 %) se poursuit, après le palier de fin 2014 (- 0,2 %), compensée par une croissance des exportations de produits en caoutchouc et en plastique (+ 2,4 %) pour chacun des deux derniers trimestres.

Toujours pour les quatre derniers trimestres cumulés, les exportations vers l’Union européenne progressent de + 0,8 %, comme au cours de la période précédente. Hors Union européenne, la hausse est limitée à + 0,4 %, tandis que celle des exportations à destination des nouveaux états membres s’établit à + 3,4 %, contre + 1,2 % pour la période précédente. Les exportations vers l’Amérique et l’Asie redémarrent (respectivement + 0,5 % et + 1,2 %) après trois trimestres consécutifs de baisse.

Au premier trimestre 2015, le nombre de mises en chantier de logements en Rhône-Alpes augmente de + 0,4 % (à comparer avec - 0,4 % au quatrième trimestre 2014). Le niveau des mises en chantier correspond ainsi à 45 100 logements en rythme annuel. Pour l'ensemble de la France métropolitaine, la baisse amorcée mi-2013 ralentit et s’établit à - 0,9 % après - 1,5 % fin 2014 (soit un niveau de 338 600 logements commencés annuellement). La tendance baissière se poursuit en avril et mai, tant en Rhône-Alpes que pour l’ensemble de la France.

Les autorisations de construire poursuivent leur baisse en Rhône-Alpes au premier trimestre 2015 (- 4,5 %) après le recul de - 6,0 % fin 2014, soit un niveau de 46 800 logements en rythme annuel. Pour la France métropolitaine, la diminution s’accentue, soit - 2,7 %, après celle de - 2,1 % au quatrième trimestre 2014. Le nombre de logements autorisés recule à 350 300 logements en rythme annuel.

Au premier trimestre 2015, la fréquentation hôtelière en Rhône-Alpes augmente de + 6,3 % par rapport au premier trimestre de 2014 et atteint 5,7 millions de nuitées. Cette amélioration fait suite à quatre trimestres consécutifs de baisse. La progression de début 2015 est localisée principalement dans le Rhône (+ 12,8 %) avec davantage de clientèle d’affaires. La hausse de la part des nuitées étrangères (+ 1,6 point) contribue fortement à l’augmentation dans les trois départements alpins. De même, la croissance du taux d'occupation de 3 points dans la région (58 %) concerne surtout les départements alpins et le Rhône. Cette progression est d’autant plus notable qu’elle se situe dans un contexte de hausse modérée de l’offre de chambres (+ 0,6 % pour l’ensemble de Rhône-Alpes).

L'emploi salarié marchand non agricole rhônalpin recule au premier trimestre 2015, avec une perte de 3 300 postes par rapport au quatrième trimestre 2014, soit une régression de - 0,2 %, alors qu'au niveau national l'emploi est proche de la stabilité. La baisse concerne surtout l'intérim, la construction, et dans une moindre mesure l'industrie. Sur un an, 1 100 emplois sont perdus, soit une évolution de - 1,1 %, identique à celle enregistrée au niveau national.

Dans la région, l'emploi régresse sensiblement en Savoie (- 1,2 %, 1 400 salariés en moins), mais aussi dans la Drôme, l'Isère et la Loire (- 0,5 % à - 0,6 % pour ces trois départements). La Haute-Savoie (0,0 %), l'Ain (+ 0,1 %) et l'Ardèche (+ 0,4 %) enregistrent des gains inférieurs à 200 emplois, et le Rhône gagne 1 200 salariés (+ 0,2 %).

En glissement annuel, la Loire (- 1,4 %) et la Savoie (- 1,3 %) connaissent les plus fortes pertes d'emploi. La Drôme (- 0,4 %) et l'Isère (- 0,3 %) voient également leur nombre de salariés diminuer. Le Rhône compte 4 300 salariés de plus (+ 0,7 %). Enfin, le niveau de l'emploi est très proche de celui atteint un an auparavant dans l'Ain, l'Ardèche et la Haute-Savoie.

Depuis un peu plus d'un an, le profil trimestriel d'évolution de l'emploi intérimaire, tant rhônalpin que national, apparaît très heurté, avec une succession de hausses et de baisses marquées. La tendance se poursuit : au premier trimestre 2015, le secteur perd 1 600 emplois dans la région, soit une baisse de - 2,5 %, après des gains importants fin 2014. Au niveau national, les gains sont moins sensibles que dans la région en fin d'année dernière, et les pertes plus limitées ce trimestre (- 1,6 %). En glissement annuel, le niveau de l'emploi intérimaire est légèrement à la baisse dans la région(- 1,0 %), mais progresse en France métropolitaine (+ 0,8 %).

Après un trimestre de quasi-stabilité, l'industrie renoue avec les pertes d'emplois au premier trimestre 2015. Celles-ci restent cependant limitées : - 0,1 %, soit 600 postes en moins. Le repli est plus accentué (- 0,3 %) au niveau national. En glissement annuel, l’emploi salarié industriel perd 3 000 postes dans la région, soit un recul de - 0,7 %, contre - 1,1 % en France métropolitaine.

L’emploi salarié continue de fléchir dans la construction. Pour le quatrième trimestre consécutif, les pertes dépassent le millier d'emplois : on compte 1 800 salariés de moins dans le secteur, soit une baisse de - 1,2 %, plus forte que pour l'ensemble du pays (- 0,8 %). Elle affecte l'ensemble de la région, mais est plus contenue dans le Rhône et en Haute-Savoie. Sur un an, les pertes régionales s'élèvent à 5 500 salariés, soit une régression de - 3,6 %, pratiquement égale à l'évolution nationale.

Le commerce, après de faibles variations à la hausse le trimestre dernier, est le seul secteur à connaître des gains d'emploi en ce début d'année. La situation est contrastée d'un département rhônalpin à l'autre, avec une activité plus dynamique dans le Rhône, l'Isère et la Haute-Savoie. Finalement la région gagne 500 emplois, soit une progression de + 0,2 %, un peu plus forte que l'évolution nationale. Sur un an, le secteur perd peu de salariés : - 0,1 % au niveau régional comme au niveau national.

Le secteur des services marchands hors intérim est habituellement celui qui enregistre les plus forts gains d'emploi. Ceux-ci atteignent à peine 200 postes supplémentaires ce trimestre dans la région. Là encore, les disparités départementales sont fortes, avec des gains d'emploi dans le Rhône, la Haute-Savoie et l'Ardèche, mais des pertes dans la Drôme, l'Isère et la Savoie. Au niveau national, l'emploi du secteur est à peine mieux orienté (+ 0,1 %). En glissement annuel, la région compte 4 900 salariés de plus dans les services, soit une progression de + 0,7 %, contre + 0,4 % au niveau national.

En Rhône-Alpes, le taux de chômage s’établit au premier trimestre 2015 à 8,9 % de la population active, comme aux troisième et quatrième trimestres 2014. Il est toutefois supérieur de 0,3 point au taux du premier trimestre 2014. Pour la France métropolitaine, le taux du premier trimestre 2015 se situe à 10,0 %, soit à 0,1 point sous le niveau de fin 2014, mais supérieur de 0,2 point au niveau du premier trimestre 2014.

Le taux de chômage progresse de + 0,1 point dans l'Isère par rapport à son niveau du quatrième trimestre 2014. Il ne varie pas dans la Loire et la Haute-Savoie, et est en baisse de - 0,1 point dans les autres départements rhônalpins. Sur un an, le taux de chômage varie à peine (+ 0,1 point) dans l'Ardèche. Il est en revanche en hausse sensible (+ 0,4 point) dans la Drôme et l'Isère, ainsi que dans l'Ain (+ 0,3 point), plus modérée (+ 0,2 point) dans les autres départements rhônalpins. Rhône-Alpes reste l’une des régions où le taux de chômage est le plus bas.