Insee Analyses Centre-Val de LoireTrois entreprises artisanales sur quatre toujours actives trois ans après leur création

Caroline Métois

En 2010, les entreprises artisanales représentent plus du tiers des créations en Centre-Val de Loire. Les artisans créent davantage dans les secteurs de la construction et de l’industrie que les non-artisans, et plus souvent sous forme de société. Ces entreprises résistent mieux que les non artisanales, comme en France de province. L’importance du nombre de salariés au démarrage ainsi que les moyens investis favorisent une meilleure survie. De même, une plus grande expérience et des compétences professionnelles développées compensent l’âge et le faible niveau de diplôme des créateurs artisans. Entre 2010 et 2013, près de la moitié de ces entreprises ont vu leur chiffre d’affaires augmenter. La progression de l’emploi dans l’artisanat est beaucoup plus marquée que dans les entreprises non artisanales.

Insee Analyses Centre-Val de Loire
No 15
Paru le :Paru le16/06/2015
Caroline Métois
Insee Analyses Centre-Val de Loire No 15- Juin 2015

Le dynamisme des entreprises artisanales favorise les créations d’emploi. Il permet le maintien et le soutien de l’activité, notamment dans les territoires les plus ruraux, en assurant un service répondant aux besoins de la population.

Le secteur de l’artisanat devra prochainement faire face à de nombreux départs d’entrepreneurs à la retraite. Dans ce contexte, accompagner et favoriser la création d’entreprises artisanales permettra la continuité de l’activité au niveau local et participera au développement de l’appareil productif régional.

Plus d’un tiers des créations dans l’artisanat

Au 1er janvier 2013, le Centre-Val de Loire compte 39 900 entreprises artisanales. Au cours de l’année, 5 600 entreprises artisanales supplémentaires ont vu le jour en région, soit 37 % des 15 100 entreprises créées. Parmi celles-ci, 2 700 le sont sous le statut d’auto-entreprise, particulièrement privilégié par les créateurs régionaux (figure 1).

Figure 1Un tiers des entreprises dans l'artisanat

nombre
Un tiers des entreprises dans l'artisanat (nombre)
Centre-Val de Loire France de province
artisanales non artisanales artisanales non artisanales
Stock d'entreprises au 1er janvier 2013 39 900 77 200 881 600 1 818 500
Créations d'entreprises en 2013 5 600 9 500 137 400 250 000
dont auto-entreprises 2 700 5 300 67 600 134 100
  • Source : Insee, Répertoire des entreprises et des établissements (Sirene) 2013

Au cours du premier semestre 2010, près de 9 400 entreprises ont été créées en Centre-Val de Loire. Parmi elles, 3 300 sont des entreprises classiques, les autres relevant du statut d’auto-entreprise (figure 2).

Figure 2Un meilleur taux de survie dans l'artisanat en Centre-Val de Loire

nombre, %
Un meilleur taux de survie dans l'artisanat en Centre-Val de Loire (nombre, %)
Centre-Val de Loire France de province
artisanales non artisanales artisanales non artisanales
Entreprises Sine 2010 3 517 5 838 87 673 137 328
dont auto-entreprises 2 304 3 779 56 967 84 340
dont entreprises classiques 1 213 2 059 30 706 52 988
Taux de survie en 2013 75,5 71,1 70,6 71,3
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

La suite de cette étude concerne uniquement les créations d’entreprises classiques de 2010 ayant fait l’objet de l’enquête sur les nouvelles entreprises (Sine). Plus d’un tiers, soit environ 1 200 unités, relèvent du champ de l’artisanat ().

Cette analyse vient en complément des travaux réalisés sur l’ensemble des entreprises classiques et s’appuie sur leurs constats (bibliographie).

Meilleure pérennité des entreprises artisanales

Le taux de survie à trois ans des entreprises artisanales () est supérieur de quatre points à celui des autres entreprises. Les trois quarts d’entre elles sont toujours actives, 75,5 contre 71,1 % pour les non artisanales. C’est aussi cinq points de plus que le taux de la France de province. Cette meilleure résistance est due à la fois au profil des unités créées et à celui de leur créateur.

Ainsi, en Centre-Val de Loire, les créations sont plus fréquentes dans l’industrie, secteur dans lequel les entreprises résistent mieux. À l’opposé, elles sont un peu moins nombreuses dans le commerce, secteur plus fragile. Les futurs artisans de la région exercent plus souvent une activité au moment de la mise en œuvre de leur projet et les moyens de départ engagés sont plus élevés, gages d’une meilleure survie.

Davantage de créations dans la construction et l’industrie

La construction concentre près de la moitié des créations d’entreprises artisanales (figure 3A),(figure 3B) . Le taux de survie de ces entreprises y est le moins élevé. Les artisans créent également plus souvent dans l’industrie, trois fois plus que les non-artisans. Dans ce secteur où les entreprises résistent bien, le taux de survie des unités artisanales est cependant un peu plus faible que celui des autres (figure 4). Par ailleurs, les artisans sont peu présents dans le commerce, où la pérennité est moindre.

Les entrepreneurs artisanaux créent majoritairement des sociétés (57 %), en particulier sous forme de SARL, statut favorable à la pérennité. Dans l’artisanat, les taux de survie des entreprises sous statut de personne morale et physique sont respectivement de 78 et 73 %.

Figure 3ALa construction, secteur largement privilégié par les artisans

%
La construction, secteur largement privilégié par les artisans (%)
Artisan
Activités de service 20,4
Commerce 18,5
Construction 48,8
Industrie 12,3
  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Figure 3ALa construction, secteur largement privilégié par les artisans Activités des entreprises artisanales : Artisans

  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Figure 3BLa construction, secteur largement privilégié par les artisans

%
La construction, secteur largement privilégié par les artisans (%)
Non artisan
Activités de service 49,2
Commerce 43,5
Construction 3,1
Industrie 4,2
  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Figure 3BLa construction, secteur largement privilégié par les artisansActivités des entreprises artisanales : Non-artisans

  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

 

Figure 4Une survie plus importante dans l'industrie

%
Une survie plus importante dans l'industrie (%)
Secteur Taux de survie à 3 ans
artisan ensemble
Industrie 81,2 84,3
Construction 74,0 73,4
Commerce 75,9 68,4
Services 75,4 74,1
Ensemble 75,5 72,7
  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Plus de salariés et de moyens au démarrage

Toutes choses égales par ailleurs, la présence de salariés et des moyens de départ conséquents sont des facteurs favorables à la survie des entreprises.

Même si les trois quarts d’entre elles se créent sans salarié, les entreprises artisanales débutent plus souvent que les autres avec un ou deux salariés. Le taux de survie est supérieur de six points lorsque l’entreprise dispose d’au moins un salarié à la création. Cet écart est encore plus marqué pour les non-artisans (+ 14 points).

La création d’une entreprise classique dans l’artisanat s’appuie sur des moyens au démarrage assez élevés. Près des deux tiers des artisans engagent plus de 8 000 euros pour leur installation, soit cinq points de plus que les non-artisans. Ces apports importants permettent de mettre en place des projets mûris, plus solides, avec l’investissement en matériel nécessaire à l’activité, majoritairement dans la construction et l’industrie, secteurs liés à la production de biens. Le taux de survie des entreprises artisanales avoisine 80 % lorsque l’investissement de départ est supérieur à 8 000 euros contre moins de 70 % en dessous de ce montant (figure 5). Chez les non-artisans, le seuil à partir duquel le taux de survie augmente significativement est de 40 000 euros.

Figure 5Taux de survie croissant avec les moyens de départ

%
Taux de survie croissant avec les moyens de départ (%)
Artisan Non-artisan
Moins de 2 000 euros 69,8 61,9
2 000 à 3 999 euros 70,6 65,3
4 000 à 7 999 euros 69,6 68
8 000 à 15 999 euros 78,8 70,7
16 000 à 39 999 euros 79 69,3
40 000 à 79 999 euros 81,6 78,2
80 000 euros et plus 75,4 85,5
  • Champ : entreprises classiques
  • Sources : Insee, enquête SINE 2010

Figure 5Taux de survie croissant avec les moyens de départ

  • Champ : entreprises classiques
  • Sources : Insee, enquête SINE 2010

Expérience et formation, gages de réussite

Le niveau moyen de diplôme du créateur est peu élevé dans l’artisanat mais ces entrepreneurs sont souvent issus de filières les orientant vers des métiers spécialisés et techniques (CAP, BEP, baccalauréat professionnel). Ces parcours expliquent en partie leur taux de survie favorable (figure 6).

Suivre une formation à la mise en place du projet est un autre facteur contribuant à la meilleure résistance des entreprises artisanales. Cette démarche constitue en effet un préalable à l’installation pour une large majorité d’entrepreneurs.

Par ailleurs, en se lançant dans la création, les artisans conservent beaucoup plus souvent que les non-artisans la même activité que celle précédemment exercée (68 contre 56 %). Une bonne connaissance technique du domaine et une plus grande expérience sont autant d’atouts en faveur d’une meilleure pérennité.

Contrairement aux non-artisans, être au chômage à la création ne semble pas avoir d’effet majeur en termes de survie des entreprises artisanales dès lors qu’il a été de courte durée. Seuls les projets entrepris par des chômeurs de longue durée apparaissent plus fragiles et affichent des taux de survie plus faibles (68 %).

Figure 6Une meilleure survie des créateurs artisans

%
Une meilleure survie des créateurs artisans (%)
Caractéristiques du créateur Entreprises à la création Taux de survie à 3 ans
artisan non-artisan artisan non-artisan
Aucun diplôme 14,3 9,8 71,8 62,4
CAP, BEP ou équivalent 38,4 18,2 77,0 70,7
Baccalauréat technologique ou équivalent 16,8 11,9 81,4 68,2
Diplôme général inférieur ou égal au baccalauréat 10,1 14,3 69,9 69,5
Diplôme technique de 1er cycle 9,5 13,1 72,2 71,7
Diplôme universitaire (1er, 2e ou 3e cycle) 10,9 32,7 74,2 75,5
Activité identique à celle précédemment exercée 67,9 56,4 77,9 74,0
Activité différente de celle précédemment exercée 32,1 43,6 70,4 67,4
En activité 55,5 60,7 77,4 74,7
Chômage de moins d'un an 27,0 19,4 77,7 66,8
Chômage d'un an ou plus 11,1 9,7 68,1 64,3
Sans activité 6,4 10,2 ns 64,3
  • ns : non significatif
  • champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Une bonne réussite des jeunes créateurs

Quel que soit l’âge de l’artisan, le taux de survie est meilleur que chez les non-artisans, à l’exception des 35-40 ans. Être un jeune créateur n’est pas un handicap dans l’artisanat contrairement aux non-artisans. En effet, chez les moins de 30 ans, les unités créées par les artisans résistent mieux que celles des non-artisans : les taux de survie sont respectivement de 76 et 66 %. Le type de diplôme obtenu, plus spécialisé et adapté à l’exercice direct d’une profession, est un des éléments explicatifs de cette meilleure réussite.

En raison d’une plus forte représentation des secteurs d’activité où les femmes sont peu présentes (construction, industrie), la création dans l’artisanat est plutôt un fait masculin. Ainsi, plus de huit créateurs sur dix sont des hommes. Dans ce secteur, comme dans l’ensemble de l’appareil productif, les entreprises créées par les femmes sont moins pérennes (70,3 contre 76,7 % pour les hommes).

À l’image de l’ensemble des créateurs, les artisans sont confrontés lors de la création aux difficultés liées aux formalités administratives, mais ils mettent aussi en avant des problèmes pour fixer les prix ou établir des contacts avec la clientèle.

Hausse du chiffre d’affaires pour une entreprise sur deux

Parmi les entreprises pérennes (), près de la moitié ont un chiffre d’affaires en hausse entre 2010 et 2013, aussi bien dans l’artisanat qu’ailleurs.

La moitié des entreprises artisanales toujours en activité après trois ans réalise un chiffre d’affaires supérieur à 80 000 euros.

Au cours des trois années d’existence, trois entreprises artisanales sur quatre ont investi dans l’achat de matériel nécessaire à la production de biens et services et, dans une moindre mesure, dans un véhicule à usage professionnel.

Les montants engagés sont relativement importants, plus de la moitié des artisans ayant dépensé plus de 15 000 euros, et ce quels que soient les moyens mobilisés au départ. Ils font majoritairement appel aux emprunts bancaires pour financer les différents investissements.

Cependant, quatre entreprises sur dix, artisanales ou non, déclarent avoir eu de fréquents problèmes de trésorerie au cours des trois années. La nature des autres difficultés rencontrées est identique quel que soit le type d’entreprise : charges trop élevées, retards ou défauts de paiement des clients…

La majorité des entreprises artisanales indique ne pas avoir eu recours sur la période au conseil d’un tiers. Lorsqu’ils en ont bénéficié, les entrepreneurs se sont principalement tournés vers leur entourage.

Par ailleurs, seuls quatre artisans sur dix déclarent avoir suivi une formation au cours des trois ans. Ce sont principalement les titulaires d’un CAP ou d’un BEP qui sont concernés. La faiblesse des moyens dégagés dans le cadre de l’activité peut limiter le recours à la formation : ainsi, une entreprise artisanale pérenne sur cinq déclare n’avoir pas pu suivre de formation pour ce motif.

Forte croissance de l’emploi dans les entreprises artisanales pérennes

En trois ans, dans un contexte économique difficile, les nouvelles entreprises artisanales ont créé des emplois même si leur nombre reste limité. En effet, si en 2010 elles ont généré 2 357 emplois, elles en comptent 2 401 en 2013, soit une hausse de 1,9 %. L’augmentation dans les entreprises pérennes a permis de compenser les pertes liées aux unités défaillantes. Ainsi, la progression de l’emploi atteint 46 % dans les entités toujours actives en 2013, plus que dans les entreprises non artisanales (figure 7).

Cette évolution est due à la hausse du nombre de salariés, en croissance de 80 % sur trois ans contre 66 % dans les entreprises non artisanales. L’emploi non-salarié, qui représente plus du tiers de l’emploi artisanal en 2013, n’évolue que faiblement (+ 6,2 %).

Le nombre d’entreprises artisanales ayant un salarié a progressé entre 2010 et 2013. Parmi les pérennes, 64 % n’avaient aucun salarié en 2010 contre 69 % pour les non artisanales. En 2013, elles sont près de la moitié à avoir au moins un salarié. Plus d’une sur deux fait travailler entre trois et cinq salariés, soit cinq points de plus qu’en 2010.

Figure 7Les hausses d’emploi dans les entreprises artisanales pérennes compensent les pertes dues aux cessations

nombre
Les hausses d’emploi dans les entreprises artisanales pérennes compensent les pertes dues aux cessations (nombre)
Entreprises pérennes Entreprises non pérennes
2010 1 648 709
2013 2 401 0
  • Champ : entreprises artisanales classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Figure 7Les hausses d’emploi dans les entreprises artisanales pérennes compensent les pertes dues aux cessations

  • Champ : entreprises artisanales classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Concernant l’avenir, seules trois entreprises sur dix envisagent de se développer. Une large majorité pense maintenir l’équilibre actuel de l’entreprise. Peu d’embauches sont envisagées au cours des douze prochains mois, dénotant une certaine prudence.

Encadré : Une survie supérieure sur certains territoires

Quel que soit le département, le taux de survie est meilleur parmi les entreprises artisanales que parmi les non artisanales, celui de l’Indre-et-Loire étant le plus élevé. Ceci peut s’expliquer en partie par des créations plus nombreuses dans le secteur industriel, où les entreprises sont plus robustes.

Les unités artisanales, majoritairement localisées dans les communes rurales (52 % des créations artisanales), y résistent mieux que dans les pôles urbains : 77,8 % pour les communes rurales contre 73,0 % pour celles appartenant à un pôle. Une plus faible concurrence peut y contribuer.

Figure_8Taux de survie à 3 ans

%
Taux de survie à 3 ans (%)
Département Taux de survie à 3 ans
artisan non-artisan
Cher 73,6 71,1
Eure-et-Loir 74,2 71,9
Indre 72,2 71,1
Indre-et-Loire 78,7 69,7
Loir-et-Cher 74,2 70,5
Loiret 77,3 72,2
Centre-Val de Loire 75,5 71,1
  • Champ : entreprises classiques
  • Source : Insee, Enquête Sine 2010

Encadré partenaire : Un diagnostic pour orienter les actions

En région Centre-Val de Loire, plus d’un tiers des installations de nouveaux entrepreneurs sont le fait d’artisans. Avec leurs salariés, ils sont un des piliers du dynamisme économique de notre région. Un des rôles du réseau des Chambres de Métiers et de l’Artisanat du Centre est d’accompagner les entreprises artisanales au moment de leur création mais aussi tout au long de leur existence, en fournissant conseils et expertise. La Chambre régionale souhaite, par l’analyse de la survie des entreprises, déterminer les facteurs de pérennisation afin d’adapter et d’améliorer les prestations offertes aux entrepreneurs dans un environnement économique complexe et changeant.

Chambres de Métiers et de l’Artisanat du Centre

Sources

Champ

La première partie de cette étude, concernant la survie, porte sur les entreprises classiques créées (hors auto-entreprises) au premier semestre 2010 et encore actives à leur troisième anniversaire, soit 2 380 entités.

La partie sur l’évolution de l’emploi et les difficultés rencontrées par ces entreprises concerne celles encore actives au moment de la deuxième vague d’enquête en septembre 2013, soit 2 150 entités pérennes.

Source

Le système d’information sur les nouvelles entreprises (Sine) est un dispositif permanent d'observation des jeunes entreprises ; il a pour objectif de suivre une génération d'entreprises pendant cinq ans afin d'analyser les conditions de développement et les problèmes rencontrés par les nouvelles entreprises. La première enquête intervient dès les premiers mois de la création de l'entreprise, la deuxième interrogation est réalisée sa troisième année d'existence et la troisième enquête est adressée cinq ans après la naissance de l'entreprise. L’analyse proposée ici porte sur la première et la deuxième vague d’enquête des entreprises créées au premier semestre 2010, c’est-à-dire interrogées en septembre 2010 puis en décembre 2013. Le champ de l’enquête Sine couvre l’ensemble des entreprises ayant vécu plus d'un mois, ayant une activité marchande, à l’exclusion des activités agricoles et des auto-entrepreneurs (ces derniers faisant l’objet d’une enquête spécifique).

Le Centre-Val de Loire fait partie des régions concernées par une extension de l'échantillon, complétant le dispositif national.

Définitions

Création d’entreprise : elle correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de production. Ce concept, harmonisé au niveau européen, inclut aussi la réactivation d’entreprise après une interruption de plus d’un an et la reprise d’entreprise s’il n’y a pas continuité entre la situation du cédant et celle du repreneur en termes d’activité et de localisation. La notion de création d’entreprise dans les enquêtes Sine est un peu plus restrictive. En effet, sont exclues les entreprises ayant vécu moins d’un mois et les « activations économiques » correspondant à des immatriculations dans Sirene (système informatisé du répertoire national des entreprises et des établissements) avant le 1er janvier de l’année de la génération considérée.

Entreprise pérenne : une entreprise est considérée comme pérenne si elle est toujours active au moment de la deuxième vague d’enquête en septembre 2013. Est considérée comme inactive une entreprise qui a répondu au questionnaire qu’elle n’exerçait plus son activité ou qui est cessée au répertoire des entreprises et des établissements

Taux de survie à n année(s) : rapport entre le nombre d’entreprises créées au cours du premier semestre de l’année considérée (2010) et ayant atteint leur énième anniversaire à l’ensemble des entreprises créées au cours du premier semestre de l’année considérée.