Insee Analyses GuadeloupePrès de 500 000 touristes en Guadeloupe en 2013, une année record

Martine Camus, Martine Neiss (Insee)

La fréquentation touristique continue sa progression amorcée en 2010 et le nombre de touristes qui ont séjourné en Guadeloupe, atteint en 2013 un niveau record : 487 000, soit 17 % de plus qu’en 2011. Le tourisme d’agrément progresse à un niveau jamais atteint jusque là ; il représente 64 % des touristes. Dans un contexte de crise économique, les touristes ont fait le choix d’un hébergement plus économique mais d’une durée de séjour plus longue. Ils ont aussi été attentifs à leur budget : chaque touriste a dépensé en moyenne 76 euros par jour (78 en 2011). L’hôtellerie a particulièrement souffert de cette situation tandis que les hébergements comme les gîtes ou la location ont bénéficié d’un report de clientèle.

Insee Analyses Guadeloupe
No 2
Paru le :Paru le22/09/2014
Martine Camus, Martine Neiss (Insee)
Insee Analyses Guadeloupe No 2- Septembre 2014

Avec 1,3 touriste par habitant accueillis en 2013, selon l'organisation mondiale du tourisme, la France devance les États-Unis et l'Espagne et reste en tête des destinations. La Guadeloupe est aussi une destination privilégiée par les touristes puisqu’elle accueille 1,2 touriste par habitant. Pourtant, en Guadeloupe, depuis plusieurs années, le tourisme fait face à des difficultés structurelles et sociales. La concurrence accrue, en particulier avec d’autres territoires de la zone caraïbes, et l’image renvoyée par la médiatisation de conflits sociaux ont desservi le secteur. Pourtant, en créant des emplois et de la richesse, le tourisme constitue un créneau particulièrement porteur pour l’économie régionale. De nombreuses actions engagées par les professionnels et les acteurs locaux se poursuivent : restructuration du secteur hôtelier, amélioration des infrastructures et élargissement de l’offre de transport, développement de l’activité liée aux croisières, actions d’animation pour valoriser la destination, campagnes de promotion nationale et de sensibilisation de la population locale. Depuis 2009, année marquée par une crise économique et sociale importante, l’activité liée au tourisme se redresse et enregistre une progression de la fréquentation.

Une majorité de touristes en provenance de la France

Après une année 2012 en demi-teinte, le transport aérien de passagers repart à la hausse en 2013 : le nombre de voyageurs progresse de 2 % sur l’ensemble du réseau et de 7 % sur les liaisons avec la France hexagonale, ces derniers représentant la majorité des visiteurs. En 2013, parmi les 611 000 voyageurs de l’aéroport Pôle Caraïbes à destination de la France métropolitaine, 80 % sont des touristes (75 % résident sur le territoire national et 5 % viennent de l’étranger), les autres passagers étant principalement des résidents guadeloupéens.

Depuis 2010, la fréquentation touristique en Guadeloupe augmente régulièrement. En 2013, le nombre de touristes de séjour () atteint un niveau record : 487 000. (figure 1) Près de la moitié d’entre eux visitent la région pour la première fois, proportion stable dans le temps. Découverte de l’île, visite dans la famille ou chez les amis, raisons professionnelles, sont les trois principaux motifs de venue des touristes.

Sur les liaisons transatlantiques régulières, les touristes résidant en France métropolitaine sont largement surreprésentés (93 %), c’est le cas également des touristes de premier séjour (91 %).

La part de la clientèle étrangère reste faible, la Guadeloupe a reçu 32 000 touristes étrangers en 2013. Un touriste étranger sur quatre réside en Belgique (les résidents belges sont venus deux fois plus nombreux qu’en 2011), un sur cinq en Suisse et un sur dix en Allemagne.

Figure 1Une fréquentation touristique en hausse depuis 2009

en milliers
Une fréquentation touristique en hausse depuis 2009 ( en milliers)
Nombre de touristes
2005 383
2006 383,5
2007 423,2
2008 433,4
2009 364,2
2010 395,185
2011 427,97
2012 471,924
2013 492,53
  • * les touristes comprennent les touristes de séjours et les croisiéristes.
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Figure 1Une fréquentation touristique en hausse depuis 2009Évolution du nombre de touristes* en Guadeloupe depuis 2005

  • * les touristes comprennent les touristes de séjours et les croisiéristes.
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Avec 113 000 voyageurs au départ, les résidents de Guadeloupe représentent 19 % des voyageurs en 2013. Ils sont partis plus nombreux qu’en 2012 (17 %) mais leur part reste encore inférieure aux années précédentes (26 % en 2011, 24 % en 2009). À l’inverse des touristes, ils voyagent moins en famille puisque les 2/3 des ménages ne comptent qu’une seule personne (60 % en 2011).

Si la visite à la famille ou aux amis constitue toujours la première motivation (43 % des voyageurs), ils sont plus nombreux qu’en 2011 à évoquer comme objet de leur voyage, des motifs professionnels (22 %) ou des raisons de santé (8 %).

L’hébergement en gîte ou en location détrône l’hôtellerie

En 2013, les touristes sont restés en moyenne 14 jours en Guadeloupe, soit un jour de plus qu’en 2011. Ceux qui viennent retrouver la famille ou des amis profitent plus longuement de leurs vacances (17 jours) que ceux qui séjournent pour des raisons professionnelles ou pour découvrir l’île (12 jours).

Ces touristes ont généré ensemble 6,6 millions de nuitées dans les différents types d’hébergement proposés. Le choix de l’hébergement confirme la tendance constatée ces dernières années, la part des voyageurs ayant séjourné en hôtellerie décroit régulièrement au profit d’autres hébergements. Cette tendance n’est pas propre au département puisque le constat est identique en Martinique et à La Réunion. Pour la première fois en 2013, les visiteurs de la Guadeloupe sont plus nombreux à avoir opté pour un gîte ou une location (40 % des visiteurs) plutôt qu’un hôtel (34 %). (figure 2).

Figure 2Moins de visiteurs dans l’hôtellerie que dans les autres hébergements marchands

en %
Moins de visiteurs dans l’hôtellerie que dans les autres hébergements marchands (en %)
Hôtellerie Gites et locations Famille et privé Autres hébergements*
2005 45 26 29 5
2007 45 30 26 3
2009 34 31 33 2
2011 39 34 31 6
2013 34 40 31 4
  • (1) La somme en colonne n'est pas égal à 100 car un voyageur peut avoir séjourné dans plusieurs types d'hébergement.
  • * la rubrique comprend notamment les bateaux et les hébergements professionnels non payants.
  • Source : Insee-Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Figure 2Moins de visiteurs dans l’hôtellerie que dans les autres hébergements marchandsMoins de visiteurs dans l’hôtellerie que dans les autres hébergements marchands

  • (1) La somme en colonne n'est pas égal à 100 car un voyageur peut avoir séjourné dans plusieurs types d'hébergement.
  • * la rubrique comprend notamment les bateaux et les hébergements professionnels non payants.
  • Source : Insee-Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Un hébergement plus économique, un séjour plus long

Au-delà de la recherche d’un tourisme « vert » ou d’un cadre d’hébergement différent, l’attractivité des gîtes et locations peut s’expliquer par les effets de la crise économique et les avantages offerts par l’hébergement familial.

D’un coût généralement plus avantageux, ces hébergements peuvent permettre, notamment aux familles, de prolonger les séjours de 4 à 5 jours en moyenne. Ainsi, quel que soit le type de tourisme, la part des nuitées en gîtes et locations est en nette progression depuis 2011. Parmi les seuls touristes affinitaires, ces hébergements ont accueilli 17 % des nuitées contre 11 % en 2011. (figure 3). De même dans le tourisme d’affaires, la part des nuitées en gîtes et locations devance les hôtels (42 % contre 38 %).

Figure 3Une nette augmentation des nuitées en gites et locations

En milliers
Une nette augmentation des nuitées en gites et locations (En milliers)
Nuitées totales Nuitées marchandes Part des nuitées marchandes Part des nuitées hotelières
2005 5 660 2 825 50 52
2007 5 595 3 288 59 48
2009 4 833 2 440 51 41
2011 5 374 3 004 56 44
2013 6 617 4 140 63 36
  • (1) L’hébergement marchand comprend l’hôtellerie et les gites et locations.
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Figure 3Une nette augmentation des nuitées en gites et locationsÉvolution des nuitées en hébergement marchand (1)

  • (1) L’hébergement marchand comprend l’hôtellerie et les gites et locations.
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

La Guadeloupe : une destination familiale

L’organisation d’un séjour en Guadeloupe reste simple et facile. Les visiteurs de ce département français, directement accessible depuis l’hexagone, bénéficient du dépaysement de la région tout en conservant l’essentiel des facilités de leur vie quotidienne. Ces atouts non négligeables expliquent en partie que l’archipel guadeloupéen demeure une destination de vacances familiales : 80 % des visiteurs voyagent en couple ou en famille, et 10 % entre amis.

Le nombre de touristes en visite dans leur famille ou chez des amis augmente de 9 % entre 2011 et 2013, pour atteindre 156 000 personnes. Ils représentent toujours un tiers des touristes en 2013. Comme dans les autres départements d’outre-mer, ils jouent un rôle important dans l’économie de la région notamment durant les mois de juillet et août car cette fréquentation estivale prend le relais de la haute saison et compense les périodes de moindre affluence.

En relation avec la morosité du climat économique de la région : seuls 20 000 voyageurs ont séjourné en Guadeloupe en 2013 pour des raisons professionnelles, ils étaient 25 000 en 2011.

Des touristes en quête de soleil et de dépaysement

Le tourisme d’agrément, principalement motivé par la découverte de l’archipel, explique en grande partie le record du nombre de touristes de séjour : 311 000 voyageurs sont venus pour visiter l’île en 2013, ils représentent 4 points de plus qu’en 2011(figure 4). Pour ces touristes, le soleil et les plages constituent le principal facteur attractif. La découverte de la nature constitue un atout complémentaire.

D’autres raisons sont évoquées comme le repos (50 %), la culture (21 %) et les pratiques sportives (11 %). Parmi ces touristes d’agrément, plus de la moitié viennent pour la première fois en Guadeloupe.

Figure 4Le tourisme d'agrément progresse

en %
Le tourisme d'agrément progresse ( en %)
tourisme affinitaire tourisme d'agrément tourisme professionnel
2007 31 62 7
2009 36 59 5
2011 34 60 6
2013 32 64 4
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Figure 4Le tourisme d'agrément progresseRépartition des touristes de séjour par type de tourisme

  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquêtes flux touristiques.

Des touristes satisfaits de leur séjour

Globalement, l’ensemble des visiteurs continue d’apprécier leur voyage en Guadeloupe. Le degré de satisfaction des voyageurs progresse : ils sont 60 % à se déclarer « très satisfaits » de leur séjour. En particulier, les deux tiers des visiteurs en gîtes sont très satisfaits de leur séjour. La qualité des prestations offertes pourrait expliquer ce haut niveau de satisfaction.

À l’image des familles, la Guadeloupe attire toujours plus de visiteurs retraités, ils rassemblent 19 % des touristes en 2013.

Parmi les actifs occupés, les « cadreset professions libérales et les professions intermédiaires » sont les plus nombreux (respectivement 27 % et 21 %). Ils viennent plus souvent en voyage d’agrément mais aussi pour des raisons professionnelles.

Des visiteurs attentifs à leur budget

Dans un contexte de baisse modérée et continue du pouvoir d’achat des ménages français depuis 2011, en 2013 par rapport à 2011, la dépense par voyageur n’augmente que légèrement et atteint 1 036 €. Cette hausse est en ligne avec l’augmentation des prix sur la même période, soulignant l’attention portée par les visiteurs à leurs dépenses. Ainsi, les dépenses de l’ensemble des visiteurs atteignent 505 millions d’euros, soit 2 250 € par ménage et par séjour, et représentent 6 % de la Production Intérieure Brute (PIB) de Guadeloupe (figure 5).

En outre, la Guadeloupe n’est pas touchée par la tendance française observée de diminution de la durée des séjours. Au contraire en Guadeloupe, les visiteurs allongent la durée de leur voyage, et séjournent en moyenne un jour de plus qu’en 2011. Dans un cadre budgétaire contraint, la dépense journalière s’est donc naturellement réduite atteignant 76 € par personne, diminution qui vient compenser la moitié du coût supplémentaire lié à l’allongement du séjour.

Les dépenses des touristes affinitaires sont inférieures de 45 % à celles des touristes d’agrément. Ces derniers passent en moyenne seulement une partie (21 %) de leurs nuitées dans des hébergements marchands, et sont accueillis dans la famille ou chez des amis pour le restant de leur séjour.

Si l’on faisait l’hypothèse d’une offre de sièges totalement satisfaite par la demande, la Guadeloupe accueillerait 564 000 touristes soit 16 % de plus qu’actuellement. Cet apport touristique génèrerait une dépense supplémentaire de 81 millions d’euros. Ce calcul est effectué sur la base d’une offre de sièges maximale de 708 000 et du taux de touristes parmi les voyageurs constant.

Figure_5Une dépense journalière moyenne inférieure à 2011

en euros
Une dépense journalière moyenne inférieure à 2011 ( en euros)
Dépense moyenne par ménage et par séjour Dépense moyenne par personne et par séjour Dépense moyenne par personne et par jour
Ensemble 2 247 1 036 76
Tourisme affinitaire 1 697 876 51
Tourisme d'agrément 2 644 1 103 93
Tourisme d'affaires 1 752 1 237 98
  • Note : dépense moyenne des touristes en euros
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquête flux touristiques.

Toujours en raison de l’allongement des durées de séjour, l’hébergement qui constituait déjà le principal poste de dépenses des touristes, pèse de 3 points supplémentaires par rapport à 2011 dans le budget des vacances des ménages (figure 6). En regard de cette progression, la part des dépenses de transport reste identique à 2011, mais celle des dépenses liées à la restauration (20 %) diminue légèrement comme celles associées aux loisirs et aux souvenirs.

Figure 6Hébergement et restauration : 56 % des dépenses

Hébergement et restauration : 56 % des dépenses
Hébergement 35%
Restauration 20%
Déplacements 19%
Loisirs 10%
Souvenirs 7%
Autres dépenses 8%
  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquête flux touristiques.

Figure 6Hébergement et restauration : 56 % des dépensesRépartition des dépenses touristiques selon les postes de consommation

  • Source : Insee, Conseil Régional de Guadeloupe, enquête flux touristiques.

La politique du tourisme

En 2013, l’organisation mondiale du tourisme (OMT) enregistre une progression de 5 % des touristes internationaux et la France reste le pays le plus visité au monde. Les assises nationales du tourisme, clôturées en juin 2014, ont permis de préciser les axes d’amélioration qui sous-tendent, pour les prochaines années, la stratégie française : une offre touristique de qualité et diversifiée, un accueil amélioré, un développement du numérique au service de l'innovation touristique et des vacances plus accessibles financièrement pour les ménages.

Les mesures annoncées devraient permettre une dynamisation du secteur dans les différentes régions. La région Guadeloupe a entrepris depuis la validation du schéma de développement et d’aménagement touristique (SDAT) une série de mesures, qui tiennent compte non seulement de cette nouvelle stratégie française mais aussi des réalités du terrain. Parmi elles : les aides à l’hébergement (hôtels et gîtes) de qualité et labellisé, la mise en évidence d’identité ainsi que le cofinancement d’aménagements et d’actions touristiques sur les sept territoires identifiés (Nord Grande-Terre, sud Grande-Terre, Grand Centre, sud Basse-Terre, Côte-Sous-le-Vent, Nord Basse-Terre et Marie-Galante), sans oublier une promotion de la destination redynamisée.

Un trafic aérien principalement orienté vers la France métropolitaine

En 2013, près de 2 millions de passagers (hors passagers en transit) ont fréquenté l’aéroport Pôle Caraïbes : environ 980 000 arrivées et 985 000 départs (source Aéroport).

Parmi les voyageurs au départ, 62 % d’entre eux, soit 611 000, sont en partance pour la France métropolitaine. Ces voyageurs font l’objet de l’enquête Flux touristiques.

Après la France métropolitaine, les destinations au départ de Pôle Caraïbes sont la Martinique ou la Guyane qui concentrent près de 200 000 voyageurs, soit un voyageur sur cinq, les Îles du Nord (9 %), la Caraïbe Nord (4 % du trafic dont un voyageur sur deux vers Haïti) et l’Amérique du Nord (3 % du trafic qui concerne Miami et Montréal).

Sources

Les données présentées ici sont issues de l’Enquête sur les Flux Touristiques dont l’objectif principal est de quantifier et qualifier les touristes venant en Guadeloupe sur les vols réguliers entre la France métropolitaine et l’aéroport Pôle Caraïbes. Elle a été réalisée en partenariat entre l’Insee et la Région Guadeloupe. Elle bénéficie du concours de la Chambre de Commerce et d’Industrie des Îles de Guadeloupe, par la collaboration mise en place avec la direction de l’aéroport.

L’enquête s’est déroulée du 1er janvier au 31 décembre 2013, au départ de l’aéroport Pôle Caraïbes, à destination de la France métropolitaine. Plus de 16 000 ménages, interrogés en salle d’embarquement, ont répondu à l’enquête. Le plan de sondage repose sur une sélection de 90 jours d’enquête répartis sur une année.

Définitions

Définitions

Touriste de séjour : tout visiteur dont le séjour, dans le pays visité, comporte au moins une nuit ou est supérieur à 24 heures. Les croisiéristes en transit entre l’avion et le bateau, ne sont pas considérés comme touristes de séjour car n’ayant pas passé au moins une nuit sur place.

Types de tourisme : les touristes sont classés en fonction des motifs du séjour : les touristes « affinitaires » rassemblent les voyageurs qui viennent « rendre visite à la famille ou aux amis » alors que le motif de « déplacement professionnel » permet de cerner les touristes d’affaires. Les autres voyageurs sont classés en touristes d’agrément.

Nuitées : nombre total de nuits passées par les clients dans l’établissement ; deux personnes séjournant trois nuits dans un hôtel comptent ainsi pour six nuitées de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Dépenses : l’estimation des dépenses comprend l’ensemble des débours réalisés au cours du séjour, mais également les prestations réglées avant le départ. Sont exclues du calcul, les dépenses relatives aux billets d’avion. Les dépenses des voyageurs en déplacement professionnel restent difficiles à évaluer : dépenses et débours réels du voyageur sont variables d’un employeur à un autre, de même que les montants déclarés par le voyageur lui-même.

Pouvoir d’achat : le pouvoir d'achat du revenu est la quantité de et de que l'on peut acheter avec une unité de revenu. Son évolution est liée à celles des prix et des revenus. C'est ainsi que, si les prix augmentent dans un environnement où les revenus sont constants, le pouvoir d'achat diminue alors que si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix le pouvoir d'achat pourra augmenter.

Notes

(1) : les voyageurs d’une même famille sont classés suivant la profession du chef de ménage.

(2) : le pouvoir d’achat est égal au revenu disponible du ménage divisé par l’évolution des prix sur la même période.

(3) : la dépense totale comprend tous les frais engagés hors billets d’avion, y compris ceux réglés avant le départ.

(4) : l’offre de sièges est estimée à 708 000 sièges.

Biens :

Les biens sont des objets physiques produits pour lesquels il existe une demande, sur lesquels des droits de propriété peuvent être établis et dont la propriété peut être transférée d’une unité institutionnelle à une autre par le biais d’une opération sur le marché.

Services :

Une activité de services se caractérise essentiellement par la mise à disposition d'une prestation technique ou intellectuelle. À la différence d'une activité industrielle, elle ne peut pas être décrite par les seules caractéristiques d'un bien tangible acquis par le client. Son produit final est immatériel, il n'est ni stockable, ni transportable.

Compris dans leur sens le plus large, les services ou activités tertiaires regroupent un vaste champ d'activités : commerce, transports, activités financières, immobilières, services aux entreprises, services aux particuliers, éducation, santé, action sociale.

Dans la pratique statistique française, les activités de services n'incluent ni transports, ni commerce. Elles regroupent les services aux entreprises, les services aux particuliers, les services mixtes (hôtellerie-restauration, activités immobilières, information-communication) et les services principalement non marchands.

Pour en savoir plus

Aunay T.- « Ouvrir dans un nouvel ongletLa France demeure le pays le plus visité au monde », 4 pages de la direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services  - n°36, juillet 2014.

Legros F – « Le tourisme à La Réunion en 2013 », Insee partenaires - n°30, avril 2014.

Camus M - « Les flux touristiques entre la France métropolitaine et l’aéroport Guadeloupe-Pôle Caraïbes en 2010-2011 : Des touristes plus nombreux », Insee-Premiers Résultats - n°83, novembre 2001.

« Ouvrir dans un nouvel ongletClôture des assises du tourisme 2013 », Ministère de l’artisanat, du commerce et du tourisme - juin 2014.

« Les comptes économiques de la Guadeloupe » Insee – Cérom, septembre 2012 et décembre 2013.

« Les vacances des Français depuis 40 ans », Insee Dossier, 2008.