Les activités culturelles et créatives en Poitou-Charentes : des atouts historiques et des secteurs en développement

Grégory Durier (Insee)

Les métiers culturels et créatifs occupent 3 actifs picto-charentais sur 100, comme au niveau national. Ces métiers sont davantage exercés dans les grandes métropoles. Ils sont assez bien représentés dans la région qui en est pourtant dénuée et spécifiquement sur l’aire urbaine d’Angoulême. Ces artisans d’art, architectes, journalistes, artistes, auteurs ou ingénieurs (…) exercent souvent sous un statut d’indépendant et à temps partiel. Parmi les actifs concernés, on dénombre seulement un tiers de femmes mais autant de jeunes que de seniors. Tous bénéficient d’une formation initiale plus élevée qu’en moyenne. De manière transversale, les activités culturelles et créatives concernent aussi près de 3 emplois picto-charentais sur 100 dont une majorité dans les domaines de l’architecture, de l’édition et presse et des spectacles vivants. Au cours de la dernière décennie, la région progresse davantage que la Province dans les arts visuels et création, le film et vidéo et l’architecture et parvient à résister dans l’édition et presse.

Insee Analyses Poitou-Charentes
No 3
Paru le :Paru le30/09/2014
Grégory Durier (Insee)
Insee Analyses Poitou-Charentes No 3- Septembre 2014

Dans leurs politiques de développement économique et d’aménagement du territoire, des agglomérations européennes et françaises font des activités culturelles et créatives un levier d’actions publiques. Le développement de ces activités et des métiers et compétences associés nécessite un écosystème favorable : présence de pôles de formation, accès à des ressources spécifiques tels que des «fab-lab», événements médiatiques et professionnels, etc. (encadré le mot du partenaire : quels enjeux pour GrandAngoulême ?). Ces activités et ces métiers se situent à l’articulation du champ culturel défini au niveau européen et de celui de la créativité (cf. pour en savoir plus et méthodologie).

Figure_1L’Île-de-France en tête, suivie du sud-est - Le poids des emplois culturels et créatifs en France métropolitaine

  • Les 12 grandes aires urbaines en bleu sont celles accueillant chacune plus de 500 000 habitants et 20 000 cadres des fonctions métropolitaines (recensement de la population 2006).

En Poitou-Charentes, 3,1 % des emplois relèvent des métiers culturels et créatifs

Près de 21 600 actifs picto-charentais occupés, salariés ou non, exercent dans l’un des 36 métiers culturels et créatifs, dont 46 % appartiennent au champ culturel européen (cf. nomenclature des métiers en données complémentaires). Ces artisans d’art, architectes, journalistes, artistes, auteurs ou ingénieurs (…) représentent 3,1 % de l’ensemble des emplois picto-charentais comme en moyenne de province. Outre l’Île-de-France, ces emplois sont davantage présents dans le croissant géographique allant de la Bretagne aux régions du sud-est (figure 1). En général, ils se concentrent dans les plus grandes villes où les cadres des fonctions métropolitaines, susceptibles de constituer un vivier de compétences, sont aussi plus présents. En Poitou-Charentes, les actifs exerçant des métiers culturels et créatifs comptent 8 840 de ces cadres parmi les fonctions conception, recherche, culture, loisir et prestations intellectuelles. En l’absence de véritable métropole, ces emplois sont mieux répartis dans les départements picto-charentais, au sein d’un réseau de villes moyennes.

Bien qu’en déclin, le secteur historique du travail du papier demeure le second secteur industriel régional en termes d’emplois salariés (cf. pour en savoir plus). Par suite, dans l’ensemble des métiers culturels et créatifs, ceux ayant trait à la composition, à l’impression, à la brochure, à la reliure et au façonnage du papier-carton (figure 2) sont plus présents dans la région qu’ailleurs. À l’opposé, les métiers d’ingénieurs et cadres d’études le sont moins, en lien avec une plus faible implantation de la recherche et du développement. Néanmoins, leur nombre n’est pas négligeable puisqu’ils représentent près de 2 500 emplois soit 11,5 % des emplois culturels et créatifs régionaux.

Des actifs dotés d’un haut niveau de formation initiale

Les métiers culturels et créatifs sont parfois très spécifiques et peuvent nécessiter des formations poussées. En 2010, 47 % des picto-charentais exerçant un métier culturel ou créatif ont un niveau de formation initiale supérieur au baccalauréat (et 26 % au moins une licence), soit 19 points de plus que pour l’ensemble des actifs occupés. La région Île-de-France se démarque par une majorité de diplômés d’au moins une licence (52 %) dans les métiers culturels et créatifs. Le potentiel offert par la présence de métiers attractifs pour des diplômés constitue un atout important pour le Poitou- Charentes, région caractérisée par un faible encadrement.

Autant de jeunes que de seniors

Les métiers culturels et créatifs concernent aussi bien les jeunes que les seniors : 1 jeune de moins de 30 ans pour 1 senior de plus de 55 ans, contre 1,5 jeune pour 1 senior dans l’ensemble des emplois. Alors que certains métiers culturels et créatifs sont plutôt occupés par des actifs expérimentés, d’autres sont surtout plébiscités par les jeunes. Par exemple, les architectes libéraux et les artisans d’art ont un âge médian de 50 ans, tandis que celui des techniciens d’étude et de développement dans l’informatique est de 35 ans.

Figure_2Les métiers de composition et d’impression encore très présents en région - Les métiers culturels et créatifs présentant un poids et une spécificité notables en Poitou-Charentes

Les métiers de composition et d’impression encore très présents en région - Les métiers culturels et créatifs présentant un poids et une spécificité notables en Poitou-Charentes - Lecture : le poids des métiers d’ouvriers de la composition (...) est de 8 % parmi les métiers culturels et créatifs. Comparé à la France de province, ce poids est 1,6 fois supérieur.
Métiers culturels et créatifs Effectifs % Indice de spécificité
Métiers spécifiques Ouvriers de la composition et de l'impression, ouvriers qualifiés de la brochure, de la reliure et du façonnage du papier-carton 1 740 8,0 1,6
Auteurs littéraires, scénaristes, dialoguistes 240 1,1 1,5
Modeleurs (sauf modeleurs de métal), mouleurs-noyauteurs à la main, ouvriers qualifiés du travail du verre ou de la céramique à la main inférieur à 100 0,3 1,5
Artisans de l'ameublement 580 2,7 1,3
Sous-bibliothécaires, cadres intermédiaires du patrimoine 160 0,7 1,3
Ouvriers de la photogravure et des laboratoires photographiques et cinématographiques inférieur à 100 0,4 1,3
Métiers non spécifiques Ingénieurs et cadres d'étude, recherche et développement en informatique 2 490 11,5 0,7
Ouvriers et techniciens des spectacles vivants et audiovisuels 150 0,7 0,7
Architectes salariés 200 0,9 0,6
Cadres de la documentation, de l'archivage (hors fonction publique) inférieur à 100 0,1 0,5
  • Lecture : le poids des métiers d’ouvriers de la composition (...) est de 8 % parmi les métiers culturels et créatifs. Comparé à la France de province, ce poids est 1,6 fois supérieur.
  • Source : Insee, recensement de la population 2010, exploitation complémentaire au lieu de travail

Ainsi, l’exercice des métiers culturels et créatifs ne se limite pas aux nouvelles générations. D’ailleurs, certains métiers sont plus concernés par le vieillissement : artistes plasticiens, cadres des relations publiques et de la communication, bibliothécaires, archivistes, conservateurs et autres cadres du patrimoine. Dans ces métiers, la question du renouvellement prochain des compétences se posera plus rapidement. Quant aux métiers plus investis par les jeunes diplômés comme ceux de l’informatique, ils constituent un atout pour attirer et/ou retenir des jeunes actifs, véritable enjeu en Poitou-Charentes.

Seulement un tiers de femmes

Les femmes représentent 34 % des actifs ayant un métier culturel ou créatif contre 48 % au sein de l’ensemble des actifs en emplois. Parmi les 36 métiers culturels et créatifs 6 dépassent la parité en 2010. Sont principalement concernés les bibliothécaires et archivistes documentalistes (près de 8 emplois sur 10) ou les assistants de publicité (environ 7 emplois sur 10). Avec seulement 16 % de femmes, le métier d’artiste professionnel de la musique et du chant est le plus masculin en région. Globalement, les métiers du spectacle sont peu féminisés, conséquence probable d’un rythme organisationnel atypique (horaires variables, contrats courts, …) peu compatible avec des responsabilités familiales. La recherche de davantage de parité dans ces métiers est donc aussi un enjeu important.

Des emplois souvent précaires

Les indépendants sont très présents dans les emplois culturels et créatifs : 34 % privilégient ce statut soit 2,6 fois plus que dans l’ensemble des emplois picto-charentais. Par ailleurs, le temps partiel est aussi très développé et se décline en contrats de travail courts et en faibles temps d’activité. Près de 3

800 emplois culturels et créatifs en Poitou-Charentes sont occupés à temps partiel, soit 18 % d’entre eux.

Les artistes, qu’ils soient plasticiens, professionnels de la musique et du chant, danseurs, sont très souvent à temps partiel (46 %) et encore plus s’ils sont artistes dramatiques ou professeurs d’arts. Le Poitou-Charentes figure en tête des régions où les artistes sont le plus souvent à temps partiel. La précarité associée à une part importante de ces métiers constitue ainsi une difficulté particulière malgré le développement d’activités pouvant être par ailleurs créatrices de richesses.

Des emplois concentrés dans trois domaines culturels et créatifs, aux dynamiques variables

Le champ culturel et créatif s’analyse aussi au travers de l’activité des entreprises (encadré : des métiers culturels et créatifs répartis dans l’économie). En Poitou- Charentes, les activités culturelles et créatives offrent 18 000 emplois, dont 63 % appartiennent au champ culturel, soit 2,6 % de l’ensemble des emplois régionaux (cf. nomenclature des activités en données complémentaires). La région est en dessous de la moyenne de Province (3,1 %) mais reste à un niveau proche des régions Bretagne, Centre et Limousin.

En Poitou-Charentes, les activités d’architecture, de l’édition et presse et des spectacles vivants concentrent plus de la moitié (59 %) des emplois des activités culturelles et créatives (figure 3). Ils relèvent de trois domaines différents : activités créatives pour l’architecture, industries culturelles pour l’édition, presse et cœur des arts pour les spectacles vivants. Entre 1999 et 2010, les activités culturelles et créatives ont été moins dynamiques que l’activité régionale dans son ensemble. Si l’emploi a augmenté de 1,2 % par an en Poitou-Charentes (+ 7 300 nouveaux emplois), il a diminué (- 130 emplois par an soit - 0,7 %) dans les activités culturelles et créatives. En Province, le constat est similaire : tandis que l’emploi a progressé de + 1,1 % chaque année en moyenne sur la même période, il a diminué de - 0,5 % par an dans les activités culturelles et créatives. Alors que les industries culturelles sont les plus déprimées (- 4,3 % par an), celles du cœur des arts se stabilisent à peine (- 0,5 % par an). À l’inverse, les activités créatives, affichent un certain dynamisme (+ 3,0 % par an).

Gains dans l’architecture, les arts visuels et création, le film et vidéo ; pertes dans l’édition et la presse et dans l’artisanat et les antiquités

Au sein des seules activités créatives, les activités d’architecture ont été les plus dynamiques avec 150 emplois supplémentaires par an entre 1999 et 2010 (+ 3,9 % par an). Ces activités ont même été performantes, puisque le rythme de croissance de l’emploi a été supérieur à la moyenne de province (+ 0,4 point ou 20 emplois supplémentaires). La publicité a progressé de + 2,6 % au même rythme qu’en Province (figure 4). Dans les industries culturelles (performance de + 0,8 point), les destructions d’emplois se sont surtout produites dans deux secteurs : d’une part dans celui de la musique (- 140 emplois par an) et d’autre part dans l’édition et presse (- 190 emplois par an soit - 3,9 % par an), bien qu’à un rythme inférieur à la province pour ce dernier (30 emplois supplémentaires «sauvegardés»). Ce secteur, confronté à la montée en puissance d’Internet et de l’essor de l’e-consommation (consommation de contenus virtuels au travers des tablettes numériques notamment), reste spécifique à l’économie régionale, en particulier à Angoulême. En revanche, l’industrie culturelle du film et de la vidéo a progressé (+ 3,9 %) et a été performante en Poitou-Charentes (+ 1,3 point). Les industries culturelles sont très présentes à Angoulême (encadré le mot du partenaire : quels enjeux pour GrandAngoulême ?). Enfin, dans le cœur des arts, si les activités du spectacle vivant n’ont pas créé plus d’emplois qu’elles n’en ont perdu (+ 0,0 %), leur performance se situent en léger retrait de celle de province.

Figure_3L’architecture et l’édition et presse concentrent la moitié des emplois des activités culturelles et créatives - Répartition des emplois dans les activités culturelles et créatives

L’architecture et l’édition et presse concentrent la moitié des emplois des activités culturelles et créatives - Répartition des emplois dans les activités culturelles et créatives - Lecture : les Référentiels 1 et 2 sont deux référentiels d’aires urbaines utilisés pour réaliser les comparaisons pertinentes dans le cadre d’un diagnostic de territoire d’Angoulême (cf. pour en savoir plus).
Répartition des emplois dans les activités culturelles et créatives (en %) Angoulême Poitou-Charentes Province Métropole Référentiel 1 Référentiel 2
Cœur des arts Spectacles vivants 7,8 10,3 11,2 10,6 11,3 10,6
Arts visuels et création 6,9 8,5 6,6 6,4 4,7 7,2
Artisanat et antiquités 7,1 7,5 6,8 5,6 9,1 6,0
Héritage naturel, historique et culturel 5,2 5,6 4,7 4,9 6,9 5,2
Industries culturelles Film et vidéo 11,7 4,5 2,9 5,6 2,9 4,0
Édition et presse 24,8 21,2 16,7 16,4 17,6 21,0
Musique 0,3 0,3 0,5 0,8 0,4 0,4
Télévision et Radio 0,8 1,3 1,9 2,9 2,9 1,4
Activités créatives Architecture 25,8 27,4 33,2 29,4 29,4 29,1
Publicité 9,2 10,6 10,6 11,2 11,2 12,2
Design + Logiciels 0,3 2,7 5,0 6,1 3,5 3,0
TOTAL 100 100 100 100 100 100
Poids des activités culturelles et créatives dans l’ensemble des activités 3,3 2,6 3,1 4 2,7 2,9
  • Les spécificités du territoire et l’analyse de son fonctionnement sont examinées par rapport à un groupe d’aires urbaines similaires. Les aires de ce référentiel sont historiquement industrielles, avec une surface, une population, et des traits touristiques proches de ceux de l’aire d’Angoulême : Amiens, Besançon, Bourges, Brive-la-Gaillarde, Chalon-sur-Saône, Charleville-Mézières, Dunkerque, Évreux, Laval, Le Havre, Limoges, Saint-Quentin, Tarbes et Valence (Référentiel 1).
  • Les comparaisons à la région renvoient aux aires de Châtellerault, Poitiers, Niort, La Rochelle, Rochefort, Saintes et Cognac (Référentiel 2).
  • Lecture : les Référentiels 1 et 2 sont deux référentiels d’aires urbaines utilisés pour réaliser les comparaisons pertinentes dans le cadre d’un diagnostic de territoire d’Angoulême (cf. pour en savoir plus).
  • Source : Insee, recensement de la population 2010, exploitation complémentaire au lieu de travail

Figure_4L’architecture en région : dynamique, performante et sous-spécifique - Dynamisme et performance des activités culturelles et créatives en Poitou-Charentes en matière d’emploi entre 1999 et 2010

  • Lecture : le dynamisme des secteurs se définit comme l’évolution annuelle des emplois entre 1999 et 2010. Plus un secteur a créé des emplois et plus il est dynamique. Ce dynamisme se lit dans l’axe vertical. La performance se définit comme l’écart de dynamisme d’une même activité entre la zone d’étude et le référentiel (ici la France de province) sur l’axe horizontal. Ainsi, les activités dynamiques et performantes se situent dans le cadrant Nord-Est. Entre 1999 et 2010 en Poitou-Charentes, l’architecture a gagné 150 emplois par an. Ce secteur est l’un des plus performant face au référentiel de province : 20 emplois environ de plus que s’il avait évolué au même rythme que ce référentiel.

Le mot du partenaire : Quels enjeux pour GrandAngoulême ?

Fort de sa tradition industrielle et papetière, le bassin de l’Angoumois a développé une spécificité en terme de représentation des savoir faire culturels et créatifs. Aujourd’hui, dans l’aire urbaine d’Angoulême, près de 3 000 actifs occupés exercent un métier culturel et créatif. Ils représentent 4 % des emplois, soit plus qu’en Province, plus qu’en région Poitou-Charentes et même que dans les deux référentiels de comparaison (pour en savoir plus).

La création du Festival International de la Bande Dessinée en 1973 puis du Pôle Image Magelis ont consolidé cette tendance et permis de dynamiser les secteurs de la BD, de l’animation et des jeux vidéos.

Or ce secteur est de plus en plus soumis aux mutations, notamment au regard des usages du numérique et des nouveaux modes de production collaborative. C’est pourquoi, le GrandAngoulême a décidé d’accompagner la diversification de ces activités créatives.

À ce titre, le GrandAngoulême participe au projet européen CREALAB (France, Espagne, Portugal) visant à créer et animer un réseau d’espaces créatifs au service de l’innovation.

Ces espaces doivent s’appuyer sur la réalité du territoire qui les accueille. Le GrandAngoulême a donc souhaité disposer d’indicateurs et d’analyses sur les Industries Culturelles et Créatives en région Poitou-Charentes et dans son aire urbaine.

Des métiers culturels et créatifs répartis dans l’économie

La majeure partie des métiers culturels et créatifs s’exercent hors des activités culturelles et créatives : 69 % en Poitou-Charentes et 67 % en Province. Les secteurs qui associent métiers et activités culturels et créatifs les plus concernés sont le conseil en systèmes et logiciels informatiques et les industries graphiques. Dans le premier, il s’agit surtout d’ingénieurs et cadres d’étude, en recherche et développement informatique. Dans le second, il s’agit d’ouvriers de la composition et de l’impression, de la reliure et du façonnage du papier-carton.

Symétriquement, les activités culturelles et créatives emploient aussi des actifs qui n’exercent pas un métier culturel ou créatif.

Figure_5Schéma de synthèse

Sources

Source :

Différentes sources (statistiques ou administratives) sont mobilisables dans la quantification générale des emplois et des activités, néanmoins, le recensement de la population permet de traiter de manière la plus complète l’ensemble des actifs occupés, qu’ils soient salariés ou non (individus qui se déclarent spontanément être à leur compte ou indépendants). Ce choix a donc été justifié au regard du poids important de non-salariés dans les activités culturelles et créatives (33,7 % dans les activités culturelles et créatives contre 13,2 % dans l’ensemble des activités picto-charentaises). En sus d’être la plus exhaustive possible, celle-ci permet également de caractériser les actifs occupés selon un nombre important de caractéristiques (genre, âge, lieu et temps de travail, type de contrats pour les salariés, etc.).

Champ :

Cette étude couvre les champs de la culture et de la créativité. Le champ culturel est clairement défini par la statistique européenne, à l’articulation de domaines (patrimoine, livre et presse, arts plastiques, etc.) et de fonctions économiques (création, production, édition, diffusion, commercialisation, etc.). Le champ créatif est moins normé et peut inclure des activités et des métiers relatifs à l’artisanat, à l’informatique, à l’édition, etc. La sélection opérée ici s’est fondée sur une étude réalisée en Île-de-France et la prise en compte de spécificités locales. Les données restituées ici reflètent ces choix.

Pour en savoir plus

Deroin V., «Conceptualisation statistique du champ de la culture», Culture méthodes 2011-3, décembre 2011.

Camors C., Soulard O., Omont L., «La diversité des emplois créatifs : une richesse pour l’Île-de-France, Insee Île-de-France à la page n° 371, septembre 2011.

Bertaux F., Chauvineau S., Tabuteau V., «Poitou-Charentes : pérenniser les savoir-faire industriels en les orientant vers les filières d’avenir», Décimal Poitou-Charentes n°335, décembre 2013.

Baltz V., «Les grandes aires urbaines de Poitou-Charentes préservées par leur attractivité et le tertiaire qualifié», Insee Analyses Poitou-Charentes n°1, juin 2014.

Bertaux F., Borély J., Pradines N., «L’aire d’Angoulême, un territoire en transition(s)», Insee Analyses Poitou-Charentes n°2, juillet 2014.