Situation toujours défavorable sur le front de la demande d’emploi

Au 3^e trimestre 2014, l’emploi salarié dans les secteurs principalement marchands croît de 1,1 % par rapport à l’an dernier (soit + 730 emplois) contre – 0,4 % au niveau de la métropole. Toutefois, il baisse par rapport au trimestre précédent dans les mêmes proportions que sur le continent (– 0,4 %)  (figure 1).

L’emploi recule ce trimestre par rapport au précédent dans la construction (– 1,9 %) et le commerce (– 0,8 %). Dans la construction, le repli se poursuit pour le 7^e trimestre consécutif (– 650 emplois depuis le 4^e trimestre 2012). L’emploi se maintient dans le tertiaire marchand hors intérim et croît très légèrement dans l’industrie (+ 0,3 %) (figure 2). Dans l’hébergement et restauration, il progresse de 5,3 % en glissement annuel (soit + 450 emplois).

Au niveau départemental, l’emploi évolue de la même manière en Haute-Corse et en Corse-du-Sud en glissement trimestriel. En glissement annuel, la progression est plus marquée en Haute-Corse (+ 1,5 % soit + 460 emplois) qu’en Corse-du-Sud (+ 0,8 % soit + 280 emplois).

Par rapport au 2^e trimestre, l’emploi dans la construction cède 2,4 % en Haute-Corse et 1,3 % en Corse-du-Sud. Dans l’industrie, il progresse plus vite en Haute-Corse (+ 0,5 %) qu’en Corse-du-Sud (+ 0,1 %). Dans le tertiaire marchand, il augmente légèrement en Haute-Corse (+ 0,1 %) alors qu’il diminue en Corse-du-Sud (– 0,2 %). Par rapport au 3^e trimestre 2013, l’emploi progresse dans l’hébergement et restauration de 6,1 % en Haute-Corse et de 4,6 % en Corse-du-Sud.

Le taux de chômage insulaire s’établit à 10,3 % ce trimestre. Il est supérieur au taux de la métropole de 0,4 point (figure 3). La Corse a le 9^e taux de chômage le plus haut des 22 régions métropolitaines. Ce classement ne se dégrade toutefois pas ce trimestre. Au niveau départemental, le taux de chômage progresse de 0,2 point dans les deux départements. Il est de 11,1 % en Haute-Corse et de 9,4 % en Corse-du-Sud.

Le nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois catégories A, B et C, en données corrigées des variations saisonnières, continue à augmenter au 3^e trimestre 2014, pour atteindre 20 890 fin septembre. L’évolution trimestrielle (+ 2,3 %) est toutefois inférieure à celle des deux précédents trimestres (+ 5,5 % au 2^e trimestre 2014 et + 3,3 % au 1^er trimestre).

Ces augmentations sont supérieures à celles observées en France métropolitaine (+ 1,7 %) ce trimestre et au trimestre précédent (+ 1,9 %).

La hausse trimestrielle du nombre de demandeurs d’emploi insulaires concerne toutes les classes d’âge. Mais les personnes de 50 ans ou plus sont les plus touchées avec une évolution de + 4,2 % par rapport au trimestre précédent. En évolution annuelle, le nombre de demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus augmente de 21,7 %, alors que celui des moins de 25 ans progresse de 4,4 %.

Sur un an, le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi en catégories A, B et C croît de 12,8 % en Corse et de 5,7 % en France métropolitaine.

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits depuis plus d’un an continue aussi à croître fortement ce trimestre, tant en variation trimestrielle (+ 7,2 %), qu’annuelle (+ 30,4 %).

En un an, 3 708 autorisations de construction de logements ont été accordées, soit une baisse de 36 % par rapport à l’année précédente contre une diminution de 13,1 % au niveau national. Le 3^e trimestre laisse toutefois apparaître une légère progression (figure 4).

En Corse, au 3^e trimestre 2014, 528 entreprises hors micro-entrepreneurs ont été créées (données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables) contre 521 au trimestre précédent soit une hausse trimestrielle de 1,3 %, contre – 0,9 % au niveau national (figure 5). Il s’agit du niveau le plus haut de créations depuis la mise en place du régime du micro-entrepreneur.

Sur un an (du 1^er octobre 2013 au 30 septembre 2014), les créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs augmentent de 4,6 % en Corse et de 1,2 % au niveau national par rapport à la même période de l’année précédente.

En incluant les micro-entrepreneurs, l’évolution en glissement annuel est plus faible en Corse (+ 1,7 %) que sur le continent (+ 5,1 %). En effet, les créations sous le régime du micro-entrepreneur reculent de 2,2 % en Corse alors qu’elles progressent de 8,5 % au niveau national.

Depuis fin 2011, la tendance est à la hausse et les défaillances d’entreprises ont atteint un niveau record au 2^e trimestre 2014. Au 3^e trimestre, les défaillances baissent légèrement (figure 6).

Dans le transport de fret, le trafic total en tonnes diminue de 3,9 % par rapport au 3^e trimestre 2013 pour atteindre 553 000 tonnes. Cette baisse résulte du recul des entrées d’hydrocarbure (– 7,5 %) et du trafic de « Roll » (– 1,9 % pour les entrées et – 5,9 % pour les sorties). En revanche, contrairement aux trimestres précédents, l’entrée de ciment se maintient (figure 8).

Au 3^e trimestre, l’activité dans les transports de passagers progresse très légèrement par rapport à l’an dernier (+ 0,1 %). Le trafic de passagers augmente en août (+ 0,4 %) et septembre (+ 0,8 %) mais baisse en juillet (– 0,8 %). Sur un an, l’aérien progresse de 5,1 % tandis que le maritime diminue de 6,2 % (figure 9). Par ailleurs, le nombre de passagers en croisière augmente de 33,4 % sur un an.

En Corse, le nombre de nuitées dans l'hôtellerie perd 5,7 % en glissement annuel (figure 10). Cette baisse est davantage marquée qu’au niveau national (– 1,6 %).

Cette nette diminution est liée à une forte baisse des nuitées des touristes français (– 7,4 %). Le nombre de nuitées des touristes étrangers, qui ne représentent qu’un quart des nuitées, diminue moins fortement (– 3,2 %).

Le recul de la fréquentation hôtelière est surtout marqué en juillet (– 10,0 %), même si elle baisse également en août (– 5,7 %) et septembre (– 2,4 %). Cette baisse de la fréquentation concerne pour chaque mois les clientèles française et étrangère.

La fréquentation des campings diminue elle aussi. En effet, le nombre de nuitées recule de 11,7 % par rapport au 3^e trimestre 2013, alors que la baisse n’est que de 1 % au niveau national. Dans les campings, la baisse est marquée en juillet (– 13,2 %) et août (– 13,9 %). Inversement, le nombre de nuitées augmente légèrement en septembre (+ 1,6 %).