Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurForte dégradation du marché du travail

Éric Rubiloni, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur

L’activité des économies avancées a légèrement accéléré au 3e trimestre 2014, tirée par les pays anglo-saxons. Le Japon, quant à lui, est à nouveau en récession. Dans les pays émergents, l’activité a continué de tourner au ralenti. En zone euro, la croissance est restée modeste, avec une quasi-stagnation en Allemagne et en Italie, tandis que la reprise se confirmait en Espagne. En France, l’activité a été plus dynamique qu’attendu (+ 0,3 %).

Après un 2e trimestre 2014 pénalisé par un nombre inhabituellement élevé de ponts, la production manufacturière a rebondi au 3e trimestre. Dans l’énergie, les services et le commerce, elle a nettement accéléré. À l’inverse, dans le bâtiment et les travaux publics, l’activité s’est de nouveau fortement contractée. Sur le marché du travail, l’emploi salarié marchand a reculé (– 0,4 %) et le taux de chômage a augmenté (+ 0,2 point) en France métropolitaine.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié marchand s’est également nettement replié (– 0,4 %). Cette baisse a concerné l’ensemble des secteurs d’activité, notamment ceux liés au tourisme et à la construction. Dans le même temps, le taux de chômage régional a fortement augmenté et la hausse du nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi a accéléré.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 3
Paru le :Paru le26/01/2015
Éric Rubiloni, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 3- Janvier 2015

Recul de l’emploi salarié dans tous les secteurs d’activité

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié dans les secteurs concurrentiels hors agriculture et particuliers employeurs (55 % de l’emploi total) a reculé de 0,4 % au 3e trimestre 2014 (soit 5 000 emplois en moins), effaçant ainsi la hausse de 0,3 % enregistrée au trimestre précédent (figure 1). Il s’agit du premier repli de l’emploi salarié enregistré depuis fin 2012. Sur un an, l’évolution de l’emploi régional s’établit à – 0,2 %, contre + 0,3 % à la fin du trimestre précédent. Fin septembre 2014, Paca comptait 1 100 700 salariés dans les secteurs concurrentiels, soit 1 900 de moins qu’un an auparavant.

Au cours du 3e trimestre 2014, l’emploi salarié a baissé dans tous les secteurs d’activité (figure 2). Dans le tertiaire marchand hors intérim, les effectifs se sont vivement contractés (– 0,3 %, après + 0,5 % au trimestre précédent). Après avoir fortement progressé au 2e trimestre (+ 1,0 %), les effectifs dans le commerce ont largement reculé (– 0,6 %, soit – 1 400 emplois). Dans le même temps, les services marchands se sont également repliés (– 0,1 %, après + 0,3 %). Le sous-secteur de l’« hébergement-restauration » a notamment perdu de nombreux emplois (– 1,1 %, soit 1 140 emplois détruits). La baisse a été plus modérée dans le « transport-entreposage » (– 0,1 %, soit 80 emplois en moins) et l’« information et communication » (– 0,2 %, soit 80 emplois également).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 100,14 100,06
T3 2005 100,74 100,18
T4 2005 101,28 100,33
T1 2006 101,43 100,43
T2 2006 101,91 101
T3 2006 102,73 101,38
T4 2006 102,52 101,45
T1 2007 103,45 102,25
T2 2007 103,97 102,49
T3 2007 104,22 102,86
T4 2007 104,24 103,07
T1 2008 104,59 103,32
T2 2008 104,08 102,89
T3 2008 103,7 102,56
T4 2008 103,57 101,84
T1 2009 102,77 100,79
T2 2009 102,3 100,29
T3 2009 102,24 100,01
T4 2009 102,78 100,09
T1 2010 102,85 100,03
T2 2010 102,64 100,09
T3 2010 102,92 100,3
T4 2010 102,79 100,5
T1 2011 103,04 100,79
T2 2011 103,42 101,07
T3 2011 102,99 100,97
T4 2011 103,11 100,94
T1 2012 103,07 100,99
T2 2012 103,03 100,87
T3 2012 102,89 100,62
T4 2012 102,52 100,33
T1 2013 102,72 100,28
T2 2013 102,82 99,95
T3 2013 102,88 99,97
T4 2013 102,85 100,02
T1 2014 102,88 99,93
T2 2014 103,16 99,97
T3 2014 102,7 99,61
  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 101,32 99,48 100,3 100,58
T3 2005 102,3 99,29 100,91 100,79
T4 2005 103,59 99,17 101,45 101,2
T1 2006 105,61 98,84 101,37 100,97
T2 2006 106,73 99 101,77 100,86
T3 2006 107,87 98,71 102,73 101,19
T4 2006 108,93 98,45 102,46 100,78
T1 2007 110,19 98,94 103,24 101,74
T2 2007 111,25 98,63 103,87 101,67
T3 2007 112,21 98,74 104,28 102,09
T4 2007 113,03 98,32 104,3 102,02
T1 2008 112,64 98,46 104,59 101,87
T2 2008 113,36 98,07 104,16 101,73
T3 2008 113,95 98,04 103,56 101,63
T4 2008 112,82 97,13 104,05 101,55
T1 2009 111,72 96,11 103,71 101,01
T2 2009 110,45 95,26 103,24 100,81
T3 2009 109,45 94,18 103,5 100,6
T4 2009 108,95 93,82 104,36 100,91
T1 2010 108,23 92,63 104,57 101,12
T2 2010 107,59 91,9 104,33 100,9
T3 2010 107,28 91,73 104,71 100,75
T4 2010 106,82 91,74 104,49 100,71
T1 2011 106,52 92,22 104,78 101,16
T2 2011 106,78 92,58 105,4 101,51
T3 2011 105,27 92,2 104,99 101,12
T4 2011 105,28 92,64 105,14 101,22
T1 2012 104,75 92,54 105,28 101,1
T2 2012 103,54 92,61 105,42 101,29
T3 2012 102,4 92,65 105,47 101,07
T4 2012 101,82 92,42 105,15 100,55
T1 2013 100,96 92,63 105,42 100,65
T2 2013 100,86 92,31 105,6 100,53
T3 2013 100,96 92,38 105,8 100,67
T4 2013 100,32 92,35 105,68 100,87
T1 2014 100,49 92,15 105,77 100,83
T2 2014 99,45 92,09 106,33 101,82
T3 2014 98,84 91,77 106,06 101,22
  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

À l’inverse, l’emploi a vivement progressé dans les sous-secteurs des « autres services » (+ 0,5 %, soit 330 emplois en plus) et des « activités financières et d’assurance » (+ 0,4 %, soit 230 emplois supplémentaires). L’emploi dans les « services aux entreprises » et les « activités immobilières » a augmenté plus modérément (respectivement 90 et 20 emplois en plus, soit + 0,1 % chacun). Enfin, dans l’intérim, classé dans les services marchands au niveau régional, les effectifs se sont effondrés (1 700 emplois de moins, soit – 5,2 % au 3e trimestre 2014, après 0,0 % au trimestre précédent) (figure 3).

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 96,13 99,88
T3 2005 99,37 101,92
T4 2005 100,77 102,65
T1 2006 102,86 101,71
T2 2006 104,76 107,4
T3 2006 107,16 107,33
T4 2006 104,59 105,39
T1 2007 110,11 114,94
T2 2007 110,74 112,54
T3 2007 105,93 110,89
T4 2007 105,58 109,84
T1 2008 110,74 114,37
T2 2008 104,02 106,36
T3 2008 103,96 99,98
T4 2008 96,46 87,02
T1 2009 87,26 74,42
T2 2009 90,92 75,74
T3 2009 91,79 79,46
T4 2009 92,7 84,02
T1 2010 98,17 88,94
T2 2010 102,62 92,99
T3 2010 104,59 97,13
T4 2010 106,81 100,61
T1 2011 106,73 101,15
T2 2011 102,2 101,8
T3 2011 104,33 100,98
T4 2011 102,34 96,95
T1 2012 100,1 95,66
T2 2012 98,97 92,32
T3 2012 96,75 88,43
T4 2012 95,22 86,53
T1 2013 97,1 88,43
T2 2013 97,82 87,55
T3 2013 94,67 89,04
T4 2013 98,25 92,13
T1 2014 97,69 89,58
T2 2014 97,67 91,65
T3 2014 92,58 87,96
  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi en fin de trimestre ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données trimestrielles.
  • Champ : emploi en fin de trimestre ; données corrigées des variations saisonnières.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Le secteur de la construction, dont les effectifs n’ont cessé de se contracter depuis mi-2008, a continué de perdre des emplois au 3e trimestre 2014 (– 0,6 %, soit 630 emplois en moins). Il faut remonter 10 ans en arrière pour retrouver un niveau d’emploi salarié aussi bas dans ce secteur. Tous les indicateurs d’activité y sont mal orientés. Le nombre de mises en chantier de logements neufs, déjà largement en dessous de son niveau d’avant crise, a baissé au 3trimestre 2014 (– 3,5 % sur un an). De plus, l’opinion des chefs d’entreprise de l’industrie et de l’artisanat du bâtiment sur leurs perspectives d’activité reste largement dégradée.

Enfin dans l’industrie, la baisse des effectifs observée depuis début 2014 s’est amplifiée au 3° trimestre 2014 (– 0,4 %, après – 0,1 % au trimestre précédent). Ce sont notamment des emplois du sous-secteur de la « fabrication d'équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines » qui ont été perdus (– 3,2 %, soit 570 emplois en moins). Dans le sous-secteur de la « fabrication d’autres produits industriels » (40 % des effectifs industriels), les effectifs se sont également repliés (– 0,5 %, soit 320 emplois en moins). À l’inverse, l’emploi industriel a augmenté dans les sous-secteurs des « industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets, raffinage » (+ 0,6 %, soit 185 emplois supplémentaires) et de « l’agroalimentaire » (+ 0,5 %, soit 140 emplois en plus). L’évolution des effectifs du sous-secteur de la « fabrication de matériels de transport » a été plus modérée (+ 0,1 %, soit + 20 emplois) ; celui-ci crée de l’emploi tous les trimestres depuis 4 ans.

En France métropolitaine, les effectifs salariés hors agriculture et particuliers employeurs ont baissé au 3e trimestre 2014 au même rythme qu’au niveau régional (– 0,4 %, après 0,0 % au trimestre précédent). 55 200 postes ont été perdus. Pour la première fois depuis mi-2013, l’emploi tertiaire marchand a baissé (– 0,1 %, après + 0,2 % au trimestre précédent). C’est le secteur du commerce qui contribue le plus fortement à ce recul : ses effectifs ont diminué de – 0,4 %. Seuls ceux des services marchands ont augmenté (+ 0,1 %). Par ailleurs, l’emploi salarié des secteurs de la construction et de l’industrie se sont de nouveau contractés (respectivement – 1,1 % et – 0,4 %). Enfin, les effectifs intérimaires se sont fortement repliés (– 4,0 %, soit – 21 800 postes), effaçant totalement la hausse observée au trimestre précédent (+ 2,3 %, soit + 12 200 postes). Selon les prévisions, l’emploi marchand reculerait de nouveau au 4e trimestre 2014. La légère accélération de l’activité, conjuguée aux effets cumulés du CICE et du Pacte de responsabilité et de solidarité permettraient un moindre recul de l’emploi marchand au cours du premier semestre 2015.

Nette aggravation du chômage

En écho aux nombreuses pertes d’emplois, le taux de chômage localisé en Provence-Alpes-Côte d’Azur a fortement augmenté au 3e trimestre 2014 (+ 0,4 point). Il s’établit désormais à 11,6 % de la population active (figure 4). Il faut remonter à la mi-2000, pour retrouver un taux de chômage aussi élevé dans la région. Sur un an, il a augmenté de 0,2 point.

Figure 4Taux de chômage

En %, CVS
Taux de chômage (En %, CVS)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 9,7 8,3
T2 2005 9,9 8,4
T3 2005 10,1 8,6
T4 2005 10,1 8,7
T1 2006 10,2 8,8
T2 2006 10,0 8,6
T3 2006 10,0 8,5
T4 2006 9,4 8,0
T1 2007 9,7 8,1
T2 2007 9,4 7,8
T3 2007 9,2 7,7
T4 2007 8,5 7,1
T1 2008 8,2 6,8
T2 2008 8,3 7,0
T3 2008 8,4 7,1
T4 2008 8,6 7,4
T1 2009 9,4 8,2
T2 2009 10,0 8,8
T3 2009 10,0 8,8
T4 2009 10,4 9,1
T1 2010 10,2 9,0
T2 2010 10,1 8,9
T3 2010 10,2 8,8
T4 2010 10,2 8,8
T1 2011 10,2 8,7
T2 2011 10,2 8,6
T3 2011 10,4 8,8
T4 2011 10,6 8,9
T1 2012 10,7 9,1
T2 2012 10,9 9,3
T3 2012 10,9 9,4
T4 2012 11,2 9,7
T1 2013 11,4 9,9
T2 2013 11,5 10,0
T3 2013 11,4 9,9
T4 2013 11,2 9,7
T1 2014 11,3 9,7
T2 2014 11,2 9,7
T3 2014 11,6 9,9
  • Note : données trimestrielles.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles.
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Au sein de la région, le taux de chômage a augmenté dans tous les départements. Il s’établit à 9,2 % dans les Hautes-Alpes (+ 0,1 point par rapport au trimestre précédent), 10,6 % dans les Alpes Maritimes (+ 0,3 point), 11,4 % dans le Var (+ 0,4 point), 12,0 % dans les Alpes-de-Haute-Provence (+ 0,5 point) et dans les Bouches-du-Rhône (+ 0,3 point), et enfin 12,8 % dans le Vaucluse (+ 0,4 point).

Le nombre de demandeurs d’emploi (cat. A, B et C) inscrits à Pôle emploi a progressé de 6,2 % entre septembre 2013 et septembre 2014, après + 5,5 % entre juin 2013 et juin 2014. Fin septembre 2014, 439 200 personnes sont à la recherche d’un emploi en Paca, soit 25 750 de plus qu’un an auparavant. Si le nombre de demandeurs d’emploi comptabilisés au mois de novembre 2014 (440 400) se maintenait, l’évolution sur un an s’élèverait à + 5,5 % fin décembre 2014. Depuis juin 2012, la hausse du chômage est plus soutenue chez les hommes (+ 7,4 % sur un an), que chez les femmes (+ 5,0 %).

C’est toujours les demandeurs d’emploi de 50 ans ou plus qui sont les plus touchés. Leur demande d’emploi a fortement progressé au 3e trimestre 2014 (+ 12,5 % sur un an, contre + 12,2 % fin juin 2014). Au mois de novembre (dernière donnée disponible), la hausse annuelle de la demande d’emploi des 50 ans ou plus a cependant légèrement ralenti à + 12,0 %. Après deux trimestres consécutifs de baisse, la demande d’emploi chez les jeunes de moins de 25 ans a renoué avec la hausse (+ 1,1 % sur un an en septembre 2014, après – 1,0 % en juin dernier). Les dernières tendances observées en octobre (+ 0,1 %) et en novembre (+ 1,0 %) confirment cette dégradation. Enfin, le chômage de longue durée a progressé au même rythme qu’au trimestre précédent (+ 9,7 % sur un an).

En France métropolitaine, après trois trimestres de stabilité, le taux de chômage au sens du BIT a augmenté de 0,2 point par rapport au trimestre précédent. Il s’établit à 9,9 % de la population active au 3e trimestre 2014. Sur un an, il demeure stable. Selon les prévisions, la légère hausse attendue de l’emploi total au cours de prochains trimestres ne suffirait pas à absorber la progression de la population active. Le taux de chômage augmenterait légèrement d’ici mi-2015. Comme en Paca, la hausse annuelle du nombre de demandeurs d’emploi enregistrés par Pôle emploi s’est encore intensifiée au 3e trimestre 2014 (+ 5,7 % fin septembre, contre + 5,1 % fin juin 2014 et + 4,5 % fin mars 2014). Les dernières données disponibles annoncent une nouvelle accélération au dernier trimestre 2014 (+ 6,0 %).

Marché immobilier du neuf : toujours plus dégradé

Au cours du 3trimestre 2014, seuls 2 475 logements neufs ont été vendus en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit un recul de 10,3 % sur un an. Cette baisse des ventes intervient après trois trimestres consécutifs de hausse. Ce repli est imputable aux ventes de logements collectifs (– 9,1 %, après 0,0 %), comme à celles de logements individuels (– 24,6 %, après + 16,4 %). Au niveau national, les ventes de logements ont continué de baisser (– 11,5 % sur un an, après – 9,5 % au trimestre précédent).

Figure 5Commercialisation de logements neufs

En milliers de logements
Commercialisation de logements neufs (En milliers de logements)
Logements mis en vente au cours du trimestre Logements vendus au cours du trimestre Logements disponibles en fin de trimestre
2005 T1 3,1 2,9 4,2
2005 T2 3,1 3,0 4,3
2005 T3 3,3 2,9 4,8
2005 T4 4,7 3,6 6,0
2006 T1 4,0 3,3 6,7
2006 T2 4,7 3,8 7,8
2006 T3 4,3 3,6 8,8
2006 T4 4,9 3,9 9,9
2007 T1 5,1 4,5 10,7
2007 T2 3,6 3,6 10,9
2007 T3 3,8 3,8 11,1
2007 T4 3,0 3,2 11,1
2008 T1 2,3 2,6 10,9
2008 T2 3,2 2,6 11,8
2008 T3 3,3 2,3 12,2
2008 T4 1,6 2,1 11,8
2009 T1 2,1 3,0 10,6
2009 T2 3,1 4,0 9,6
2009 T3 2,6 3,8 8,2
2009 T4 2,3 3,1 7,3
2010 T1 3,7 3,3 7,8
2010 T2 4,2 3,9 7,9
2010 T3 3,8 4,6 7,1
2010 T4 3,1 3,3 7,0
2011 T1 3,3 2,9 7,4
2011 T2 3,5 2,7 8,5
2011 T3 3,7 3,4 8,9
2011 T4 3,0 3,5 8,6
2012 T1 3,3 2,5 9,4
2012 T2 4,4 3,2 10,9
2012 T3 3,3 2,9 11,2
2012 T4 2,2 2,5 10,4
2013 T1 2,4 2,3 10,6
2013 T2 3,9 2,7 11,6
2013 T3 3,0 2,8 12,0
2013 T4 2,4 2,7 12,0
2014 T1 2,1 2,6 11,5
2014 T2 3,1 2,8 11,7
2014 T3 2,2 2,5 11,4
  • Source : SoeS, ECLN

Figure 5Commercialisation de logements neufs

  • Source : SoeS, ECLN

Dans ce contexte de faible niveau des ventes, seuls 2 240 logements neufs ont été mis en vente en Paca, soit 26,4 % de moins qu’un an auparavant (– 16,0 % au niveau national) (figure 5). Le repli a notamment concerné les logements collectifs (– 28,6 %) ; les mises en vente de logements individuels sont pour leur part restées stables (– 0,8 %). Au final, le niveau de l’encours de logements proposés à la vente a baissé de 5,6 % sur un an, et s’établit désormais autour de 11 400 logements en Paca. Un délai de treize mois est toujours nécessaire pour écouler cet encours dans le collectif ; quatorze mois dans l’individuel.

Dans la région, le prix moyen au mètre carré des appartements neufs a baissé au 3trimestre 2014 (– 9,1 % sur un an, après + 1,3 %). Il s’établit désormais à 4 092 euros en Paca, à un niveau toujours supérieur à la moyenne nationale. En France métropolitaine, il s’établit à 3 886 euros au mètre carré, soit une baisse de 0,9 %. Dans l’individuel, après deux années de baisse continue (– 14,6 % au total), le prix moyen du lot (maison et terrain) a renoué avec la hausse dans la région (+ 7,4 % sur un an). Il s’établit désormais à 294 241 euros, contre 259 688 euros au niveau national (+ 4,6 %).

Recul marqué du tourisme étranger

Après deux trimestres consécutifs de hausse, le nombre de nuitées dans les hôtels de Paca a fortement baissé au 3e trimestre 2014 (– 4,7 % sur un an, soit – 418 000 nuitées) (figure 6). Au sein des régions métropolitaines, Provence-Alpes-Côte d’Azur est l’une des régions dont la fréquentation hôtelière a le plus reculé à l’été 2014, après la Corse (– 5,7 %) et Rhône-Alpes (– 5,0 %). Parmi les autres régions touristiques en été, la baisse a été un peu moins prononcée en Midi-Pyrénées (– 3,7 %) et Languedoc-Roussillon (– 3,3 %), et beaucoup plus modérée en Bretagne (– 0,6 %) et en Aquitaine (– 0,1 %). En Île-de-France (28,5 % de l’ensemble des nuitées), la fréquentation a légèrement reculé (– 0,4 %). Au final, au niveau national, le nombre de nuitées hôtelières a de nouveau diminué (– 1,6 %, après – 0,8 %) au 3e trimestre 2014.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
janv.|2011 -4,494011693119136 4,424022210273802
févr.|2011 -4,063196445799197 0,36091012993328525
mars|2011 2,0429997363517347 2,148985301975413
avr.|2011 1,9303543241365873 5,322672673662384
mai|2011 -2,2364703894216187 -2,4671429083817293
juin|2011 8,632593537868246 6,6012477482590555
juil.|2011 7,3344511870225295 3,9576487624397405
août|2011 2,9172913476231366 2,467085975978371
sept.|2011 7,120446233729145 2,613869566834377
oct.|2011 13,78288423620869 5,675803492745392
nov.|2011 8,225678291685359 4,577886630808415
déc.|2011 7,548963279752392 3,365739522668058
janv.|2012 2,928891532041313 1,5636939977574793
févr.|2012 3,897968303195855 3,3450201951589444
mars|2012 7,004184985069824 2,1838795881305013
avr.|2012 2,600085727544264 -1,084546877146254
mai|2012 3,4919177803278414 2,0573943679133726
juin|2012 -1,7914859538186207 -3,007905343150008
juil.|2012 -0,3194392184971687 -1,671820890955853
août|2012 2,697427664837076 -0,23460742978605778
sept.|2012 -1,4313303783149225 -0,31433404339470566
oct.|2012 -2,936839401382557 -3,1209688860585985
nov.|2012 3,5600778043830297 4,789772228013501
déc.|2012 1,4868884656525139 0,5088531791278706
janv.|2013 -4,984465112610654 -2,909088596966503
févr.|2013 -7,003075004869626 -2,155312364527966
mars|2013 -2,68822379710221 3,0065411225567704
avr.|2013 -11,455414106654118 -6,510588313604927
mai|2013 5,961576241274076 4,007690326310902
juin|2013 1,3074721323491034 -0,25763338349437864
juil.|2013 -4,392459955871774 -1,9135497229769636
août|2013 -0,4950164715322936 3,3033013912517335
sept.|2013 0,8343385657021994 -1,4378286834997962
oct.|2013 1,2733133539993893 0,9297332903546807
nov.|2013 -0,1516346411582036 -2,49287987054859
déc.|2013 -5,135688631268167 -0,5303078028611303
janv.|2014 4,288734085139328 0,6666591866972581
févr.|2014 2,7798020778321697 -0,9281630087031852
mars|2014 -2,103659991999233 -6,923801275494002
avr.|2014 12,13525001750345 4,640249513111804
mai|2014 -0,13613208986088102 -4,133265968420022
juin|2014 -4,218407498391527 -1,8972051850332479
juil.|2014 -6,2439794362337375 -3,0344954191828712
août|2014 -2,065130373333453 -0,3448180806156475
sept.|2014 -6,5988748435156035 -1,5430843102930833
oct.|2014 -2,2417366155645575 0,4336815157430486
nov.|2014 -10,432886736622846 -5,982433803805898
  • Notes : données mensuelles brutes. Évolution du nombre de nuitées du mois de l'année n par rapport au mois de l'année n-1.
  • Suite au changement de méthode intervenu début 2013, les données 2011 et 2012 ont été rétropolées.
  • Source : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données mensuelles brutes. Évolution du nombre de nuitées du mois de l'année n par rapport au mois de l'année n-1.
  • Suite au changement de méthode intervenu début 2013, les données 2011 et 2012 ont été rétropolées.
  • Source : Insee ; DGCIS, partenaires régionaux.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le recul de la fréquentation hôtelière est dû à la moindre présence des clientèles française (– 4,1 %) et plus encore étrangère (– 5,5 %). Un recul aussi conséquent du nombre de touristes étrangers (– 224 000 nuitées) n’a pas été observé depuis de nombreuses années. La clientèle européenne (y compris la Turquie), qui avait soutenu la fréquentation hôtelière régionale au 2e trimestre 2014, a été moins présente cet été (– 4,4 %, soit 124 000 nuitées de moins). Les touristes en provenance des pays de la zone euro sont venus un peu moins nombreux (– 1,3 %, soit 20 500 nuitées en moins). Ce sont notamment les clientèles belge (– 6,2 %) et allemande (– 4,7 %) qui ont été moins présentes, à l’inverse des Espagnols et des Italiens (+ 2,7 % chacun). Pour la clientèle originaire des pays hors zone euro, la baisse de fréquentation hôtelière a été bien plus marquée (– 8,1 %). Ce sont les touristes en provenance des pays d’Europe de l’Est qui ont le plus fortement contribué à cette baisse (– 28,9 %, soit – 104 000 nuitées). Le recul a été plus modéré pour les Anglais (– 0,8 %) et les Suisses (– 1,9 %). La clientèle lointaine (hors Europe ) a une nouvelle fois fortement diminué au 3e trimestre 2014 (– 8,0 %, soit 100 000 nuitées de moins). Seuls les touristes en provenance des pays du Proche et Moyen-Orient et les Chinois sont venus plus nombreux. Parmi les clientèles les plus représentées dans la région, les Russes (19 % de la clientèle lointaine) ont notamment été nettement moins présents (– 20,1 %, soit 55 000 nuitées en moins) ainsi que les Américains qui représentent 29 % de la clientèle lointaine (– 6,7 %, soit – 24 300 nuitées).

Les créations d’entreprises progressent peu, les défaillances ralentissent

Malgré un léger fléchissement, le nombre de créations d’entreprises a continué à augmenter au 3e trimestre 2014 en Paca (+ 0,2 % sur un an, après + 0,3 % au trimestre précédent) (figure 7). Au total, 13 900 nouvelles entreprises ont été créées, soit 30 de plus qu’un an auparavant. Au niveau national, le nombre de créations d’entreprises a accéléré (+ 5,1 %, après + 1,9 %). Dans la région, le ralentissement est uniquement imputable aux créations d’entreprises hors micro-entrepreneurs, c’est-à-dire les autres entreprises individuelles et les sociétés (– 3,4 %, soit 230 créations en moins sur un an). Côté micro-entrepreneurs (anciennement nommé auto-entrepreneurs), le nombre de créations a progressé pour la première fois depuis l’été 2012 (+ 3,8 % sur un an, après – 0,2 % au trimestre précédent).

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 1er trimestre 2009
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 1er trimestre 2009)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entrepreneurs France métro. hors micro-entrepreneurs Provence-Alpes-Côte d'Azur y/c micro-entrepreneurs France métro. y/c micro-entrepreneurs
T1|2009 100 100 100 100
T2|2009 95,13 95,24 114,47 117,71
T3|2009 93,02 93,55 109,74 108,08
T4|2009 95,22 99,43 117,28 119,9
T1|2010 92,38 96,21 128,91 134,23
T2|2010 94 99,71 114,13 118,82
T3|2010 92,52 98,29 103,67 108,73
T4|2010 89,31 97,15 104,5 114,33
T1|2011 89,14 96,14 102,58 108,66
T2|2011 86,72 94,38 101,77 105,3
T3|2011 87,15 96,14 93,03 99,96
T4|2011 88,78 96,48 99,64 105,69
T1|2012 84,18 91,8 105,69 112,62
T2|2012 80,48 88,6 101,78 105,36
T3|2012 81,79 89,58 96,63 100,28
T4|2012 82,42 90,35 93,53 102,42
T1|2013 90,05 97,08 100,93 107,52
T2|2013 90,54 98,1 95,76 103,14
T3|2013 89,85 98,91 89,96 98,76
T4|2013 90,29 101,48 92,6 104,73
T1|2014 87,27 100,06 98,7 109,49
T2|2014 91,38 100,95 96,05 105,13
T3|2014 86,67 99,81 89,8 103,33
T4|2014 88,22 100,47 90,13 106,66
  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CJO-CVS), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CJO-CVS), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

À l’issue du 3e trimestre 2014, 6 395 défaillances ont été enregistrées depuis un an dans la région (figure 8). Le nombre de défaillances a ainsi augmenté de + 2,2 % par rapport au trimestre précédent. C’est un peu moins qu’au 2e trimestre (+ 2,8 %). Au niveau national, la hausse a été plus modérée (+ 0,5 %, après + 2,4 % au 2trimestre 2014).

Figure 8Défaillances d'entreprises

Indice base 100 en janvier 2005
Défaillances d'entreprises (Indice base 100 en janvier 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
janv.|2005 100 100
févr.|2005 101,21 100,52
mars|2005 102,36 100,57
avr.|2005 102,67 101,22
mai|2005 102,58 102,01
juin|2005 102,41 102,31
juil.|2005 102,21 102,08
août|2005 101,59 101,95
sept.|2005 102,94 102,18
oct.|2005 101,68 101,8
nov.|2005 101,37 101,61
déc.|2005 99,41 101,36
janv.|2006 96,98 100,49
févr.|2006 95,01 99,45
mars|2006 94,48 98,95
avr.|2006 93,36 97,81
mai|2006 92,3 97,16
juin|2006 93,02 96,75
juil.|2006 93,4 96,78
août|2006 93,55 97
sept.|2006 92,25 97,05
oct.|2006 91,75 97,57
nov.|2006 92,76 98,29
déc.|2006 94,84 98,95
janv.|2007 96,76 99,82
févr.|2007 97,82 101,14
mars|2007 97,68 102
avr.|2007 99,01 102,72
mai|2007 100,51 103,16
juin|2007 100,91 103,95
juil.|2007 101,17 105,07
août|2007 101,24 104,94
sept.|2007 101,63 104,96
oct.|2007 101,44 105,76
nov.|2007 101,41 105,6
déc.|2007 100,26 105,6
janv.|2008 100,44 105,64
févr.|2008 102,05 106,13
mars|2008 101,99 105,69
avr.|2008 102,89 107,12
mai|2008 102,34 106,87
juin|2008 102,01 106,86
juil.|2008 101,66 107,4
août|2008 101,81 107,64
sept.|2008 103,11 109,11
oct.|2008 105,36 110,52
nov.|2008 105,49 111,76
déc.|2008 106,89 114,05
janv.|2009 107,79 115,7
févr.|2009 108,08 117,52
mars|2009 110,81 121,05
avr.|2009 110,18 122,8
mai|2009 113 124,71
juin|2009 114,99 126,52
juil.|2009 118,41 128
août|2009 118,47 128,98
sept.|2009 119,93 130,67
oct.|2009 119,2 130,38
nov.|2009 121,21 130,96
déc.|2009 122,29 130,57
janv.|2010 123,22 130,72
févr.|2010 122,73 130,53
mars|2010 123,62 130,65
avr.|2010 124,34 129,35
mai|2010 122,38 129,3
juin|2010 120,77 129,4
juil.|2010 119,42 128,48
août|2010 120,33 128,63
sept.|2010 118,58 127,41
oct.|2010 118,49 126,45
nov.|2010 116,44 125,86
déc.|2010 114,23 124,77
janv.|2011 114,34 124,84
févr.|2011 114,68 124,8
mars|2011 113,15 123,95
avr.|2011 112,21 123,42
mai|2011 114,08 125,01
juin|2011 114,48 123,63
juil.|2011 113,2 122,91
août|2011 112,76 122,95
sept.|2011 112,73 122,44
oct.|2011 112,89 122,53
nov.|2011 113,88 122,76
déc.|2011 113,02 122,57
janv.|2012 113,55 123,52
févr.|2012 114,21 123,51
mars|2012 114,59 122,56
avr.|2012 114,94 122,9
mai|2012 113,59 121,24
juin|2012 111,9 121,36
juil.|2012 114,23 122,97
août|2012 114,17 122,83
sept.|2012 113,53 122,24
oct.|2012 114,94 124,24
nov.|2012 113,71 124,55
déc.|2012 114,59 125,96
janv.|2013 113,66 125,68
févr.|2013 112,16 125,53
mars|2013 110,53 125,36
avr.|2013 111,35 126,81
mai|2013 111,98 127,1
juin|2013 113,97 127,58
juil.|2013 113,84 128,61
août|2013 114,21 128,45
sept.|2013 114,52 129,49
oct.|2013 114,46 129,49
nov.|2013 114,1 129,2
déc.|2013 115,67 129,25
janv.|2014 115,87 129,4
févr.|2014 117,48 130,56
mars|2014 118,28 130,54
avr.|2014 118,61 130,78
mai|2014 117,13 130,13
juin|2014 117,1 130,33
juil.|2014 117,22 130,32
août|2014 116,69 130,33
sept.|2014 117,11 129,86
  • Note : données mensuelles brutes au 12 novembre 2014, en date de jugement.
  • Chaque point représente la moyenne des douze derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

Figure 8Défaillances d'entreprises

  • Note : données mensuelles brutes au 12 novembre 2014, en date de jugement.
  • Chaque point représente la moyenne des douze derniers mois.
  • Source : Fiben, Banque de France.

En Paca, l’augmentation des défaillances a concerné principalement les secteurs de l’agriculture (+ 45,6 %, soit + 31 défaillances), des activités financières (+ 18,2 %, soit + 16 défaillances), de l’industrie (+ 14,7 %, soit + 56 défaillances) et de l’hébergement-restauration (+ 10,4 %, soit + 81 défaillances). Le nombre de défaillances a diminué uniquement dans les secteurs de l’information-communication et de la construction (respectivement – 11,7 % et – 7,5 %). 

Contexte national - Les freins se desserrent un peu

Au 3e trimestre 2014, l’activité en France s’est révélée un peu plus dynamique que prévu (+ 0,3 %), sous l’effet de facteurs ponctuels. L’économie française croîtrait légèrement au 4e trimestre (+ 0,1 %) avant d’accélérer un peu au 1er semestre 2015 (+ 0,3 % par trimestre). Plusieurs freins communs aux pays de la zone euro se sont en effet desserrés à l’automne : la dépréciation de l’euro soutient la compétitivité des entreprises ; la baisse du cours du pétrole renforce le pouvoir d’achat des ménages et la situation financière des entreprises ; le revenu des ménages serait également moins handicapé par les hausses d’impôts. Des freins plus spécifiques à l’économie française se desserreraient : le fort ajustement de l’investissement en logement toucherait à sa fin et la situation financière des entreprises s’améliorerait avec la montée en charge du CICE et l’instauration du Pacte de responsabilité. Le recul de l’emploi marchand s’atténuerait et, avec le soutien des contrats aidés, l’emploi total progresserait légèrement. La population active s’accroissant toutefois un peu plus vite, le taux de chômage augmenterait de nouveau pour atteindre 10,6 % mi-2015.

Contexte international - Légère embellie en zone euro

Au 3e trimestre 2014, l’activité a légèrement accéléré dans les pays avancés. Les économies américaine et britannique ont de nouveau fortement progressé, tandis que la croissance est restée modeste en zone euro. Dans les économies émergentes, l’activité a continué de tourner au ralenti. Dans les pays avancés, le découplage perdure entre les pays anglo-saxons où le climat des affaires est à un niveau élevé depuis le début de l’année, et la zone euro où le climat reste morose. Au premier semestre 2015, la croissance reprendrait un peu de vigueur dans la zone euro, notamment en Allemagne où l’instauration d’un salaire minimum génèrerait des effets de revenus positifs. En Espagne, la stabilisation de la construction desserrerait le principal frein restant à la croissance et l’activité y serait dynamique. En Italie en revanche, l’activité resterait atone. Au Japon, la hausse de la TVA en avril 2014 a pesé fortement sur la demande intérieure, de sorte que l’activité y est très dégradée, et ne se rétablirait que lentement. La croissance resterait modérée dans les économies émergentes.

Pour en savoir plus

Note de conjoncture nationale de décembre 2014 - « Les freins se desserrent un peu » .