Insee PremièreLes hébergements touristiques en 2013 Retour confirmé de la clientèle étrangère

Sylvia Legait, pôle de compétence Tourisme, Insee, et Daniel Rulfi, direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services

En 2013, en France métropolitaine, la fréquentation de l’ensemble des hébergements collectifs touristiques remonte légèrement (+ 0,7 %) après avoir stagné en 2012. Elle progresse dans les campings, ainsi que dans les résidences hôtelières et de tourisme, mais se tasse dans les hôtels. Comme en 2012, l’afflux des clientèles internationales (+ 4,8 %) compense le recul de la clientèle française (− 1,2 %). La hausse de la fréquentation étrangère est d’abord portée par les clientèles asiatiques et américaines, et, dans une moindre mesure, européennes ; les clientèles extra-européennes représentent désormais 33 % des nuitées hôtelières étrangères contre 27 % en 2010. L’accroissement des clientèles étrangères est par ailleurs plus marqué dans les zones littorales et les espaces urbains.

Tous types d’hébergements confondus, la durée moyenne des séjours baisse (− 0,7 %), pour les touristes français comme étrangers. Enfin, les clients continuent de privilégier les établissements (hôtels et campings) classés, au détriment des non-classés.

Sylvia Legait, pôle de compétence Tourisme, Insee, et Daniel Rulfi, direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services
Insee Première No 1497- Avril 2014

Plus de nuitées dans les campings et résidences, un peu moins dans les hôtels

En 2013, la fréquentation totale des hébergements collectifs en France métropolitaine frôle les 400 millions de , en légère hausse par rapport à 2012 (+ 0,7 % ; figure 1). L’activité reste atone dans les hôtels (197,9 millions de nuitées, soit − 0,3 %), mais elle continue de progresser dans les résidences hôtelières et de tourisme (68,2 millions de nuitées, soit + 1,5 %). Les résidences constituent de plus en plus une alternative à l’hôtellerie traditionnelle. Enfin, l’activité se redresse fortement dans les campings, avec 108,7 millions de nuitées sur l’ensemble de la saison (mai à septembre), soit + 2,8 % par rapport à la saison 2012. Après le repli temporaire enregistré en 2012 (− 1,1 %), la fréquentation dépasse le pic de 2011 (106,9 millions de nuitées en 2011 ; figure 2). Tous types d’hébergements confondus, la durée moyenne de séjour diminue (− 0,7 %). Le recul est plus marqué pour les touristes étrangers (− 2,0 %) que pour les Français (− 0,4 %).

En Union européenne, la fréquentation des hébergements collectifs est encore mieux orientée qu’en France (+ 1,6 % contre + 0,7 %), atteignant 2,6 milliards de nuitées (résultats provisoires publiés par Eurostat). La destination France conserve toujours la première place, suivie de près par l’Espagne (389,0 millions de nuitées, + 1,6 %) et l’Italie (363,0 millions, − 4,6 %).

Figure 1Fréquentation des hébergements collectifs en France métropolitaine

Fréquentation des hébergements collectifs en France métropolitaine
Nuitées* Durée moyenne de séjour
2013 Évolution 2012-2013 (en %) Durée en 2013 (en jours) Évolution 2012-2013 (en %)
Nombre (en millions) Part des étrangers (en %) Total Français Étrangers
Hôtels 197,9 36,4 − 0,3 − 3,1 5,2 1,8 − 0,7
Résidences de tourisme, hôtelières 68,2 27,3 1,5 1,3 1,9 4,5 − 6,3
Villages-vacances, maisons familiales, auberges de jeunesse, centres sportifs 24,9 10,8 − 2,3 − 3,8 11,5 4,6 − 2,6
Campings** 108,7 34,4 2,8 1,6 5,1 5,4 0,5***
Emplacements nus 58,4 42,7 − 0,2 − 1,8 2,0 4,5 − 0,2
Emplacements équipés 50,3 24,7 6,5 4,9 11,8 7,1 − 0,1
Ensemble des hébergements collectifs 399,7 32,7 0,7 − 1,2 4,8 2,7 − 0,7
  • * Voir définitions.
  • ** Période de mai à septembre.
  • *** Le fait que la durée moyenne de séjour dans les campings augmente alors qu’elle baisse sur les emplacements nus et équipés résulte d’un effet de structure. En effet, la durée moyenne de séjour sur les emplacements équipés est nettement supérieure à celle sur les emplacements nus. De plus, le nombre de nuitées en emplacements équipés progresse fortement alors que celui en emplacements nus stagne.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH, EFHPA et EFAHCT.

Figure 2Évolution du nombre de nuitées* dans les hôtels et les campings depuis 2003

  • * Voir définitions.
  • Lecture : en 2013, les nuitées des résidents étrangers dans les hôtels ont progessé de 9,3 % par rapport à 2010.
  • Champ : hôtels et campings situés en France métropolitaine.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH et EFHPA.

Un cœur de saison estivale épargné

Dans l’hôtellerie française, le tassement sur l’ensemble de l’année (− 0,3 %) résulte d’une légère baisse au premier semestre (− 0,6 %), suivie d’une stabilisation au second semestre (+ 0,1 %), grâce à un très bon mois d’août (+ 3,5 %). Sur l’ensemble de l’année, le contexte économique morose pèse sur la fréquentation hôtelière pour motif professionnel (− 4,0 %). Celle pour motif personnel augmente en revanche de 2,7 %, permettant de limiter le recul global dans les hôtels. Ce résultat est d’autant plus remarquable que le calendrier 2013 est plutôt défavorable au tourisme de loisir, comptant seulement six ponts (jours fériés situés en semaine, hors mercredi) contre huit en 2012. Par ailleurs, la durée totale d’ensoleillement sur l’année est légèrement plus faible qu’en 2012 sur la quasi-totalité du pays. Toutefois, le cœur de la saison estivale (juillet-août), tiré par le mois d’août, est épargné pour tous les types d’hébergements : la fréquentation sur les deux mois progresse de 1,0 % dans les hôtels, de 2,2 % dans les campings et de 3,2 % dans les résidences hôtelières et de tourisme.

La fréquentation française diminue, avec un fort recul dans les hôtels

En 2013, la fréquentation de la clientèle française recule de 1,2 % dans l’ensemble des hébergements collectifs. L’hôtellerie reste, de loin, le premier mode d’hébergement collectif touristique des Français, avec 125,9 millions de nuitées (figure 3) ; mais sa fréquentation est inférieure de 3,1 % à celle de 2012, du fait de séjours moins nombreux (− 2,4 %) et plus courts (− 0,8 %). Cette baisse représente quatre millions de nuitées en moins, qui s’ajoutent aux deux millions de nuitées perdues en 2012 (− 1,4 %).

Parallèlement, les Français découvrent de plus en plus les résidences hôtelières et de tourisme, avec 49,6 millions de nuitées en 2013, soit 660 000 de plus qu’en 2012 (+ 1,3 % ; figure 4). L’augmentation résulte d’une forte hausse du nombre de séjours (+ 9,1 %), atténuée par une contraction de leur durée moyenne (− 7,1 %). Les Français utilisent ainsi de plus en plus ce type d’hébergement pour de courts séjours, comme c’est le cas pour l’hôtellerie.

Enfin, les Français confirment leur attrait pour les campings, avec 71,3 millions de nuitées durant la saison 2013 (+ 1,6 % ; figure 5). Ils se tournent de plus en plus vers les équipés (+ 4,9 %) au détriment des emplacements nus (− 1,8 %).

Figure 3Fréquentation des hôtels selon la provenance de la clientèle

Fréquentation des hôtels selon la provenance de la clientèle
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 125,9 − 3,1
Allemagne 6,4 1,6
Belgique 5,3 0,5
Espagne 4,1 − 2,9
Italie 5,2 − 3,5
Pays-Bas 3,1 − 5,6
Royaume-Uni 11,3 3,9
Russie 2,3 5,6
Scandinavie 2,1 6,5
Suisse 3,1 4,5
Europe hors France 48,3 1,6
Amérique centrale et du Sud 4,0 4,7
États-Unis 7,7 15,3
Amérique 11,7 11,4
Asie et Océanie 10,6 15,9
Afrique 1,4 11,2
Étranger 72,0 5,2
Total clientèle 197,9 − 0,3
  • * Voir définitions.
  • Champ : hôtels situés en France métropolitaine.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquête EFH.

Figure 4Fréquentation des résidences de tourisme et hôtelières selon la provenance de la clientèle

Fréquentation des résidences de tourisme et hôtelières selon la provenance de la clientèle
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 49,6 1,3
Allemagne 2,3 2,8
Belgique 2,5 9,6
Pays-Bas 1,8 − 4,5
Royaume-Uni 2,7 2,5
Suisse 1,0 27,1
Europe hors France 15,4 0,9
Étranger 18,6 1,9
Total clientèle 68,2 1,5
  • * Voir définitions.
  • Champ : résidences de tourisme et hôtelières situées en France métropolitaine.
  • Source : Insee, EFAHCT.

Figure 5Fréquentation des campings selon la provenance de la clientèle

Fréquentation des campings selon la provenance de la clientèle
Nuitées* en 2013 (en millions) Évolution 2012-2013 (en %)
France 71,3 1,6
Allemagne 7,0 10,1
Belgique 4,2 4,3
Espagne 0,9 7,3
Italie 1,1 11,4
Pays-Bas 14,1 − 4,3
Royaume-Uni 6,7 19,1
Suisse 1,4 8,4
Europe hors France 37,3 5,1
Étranger 37,4 5,1
Total clientèle 108,7 2,8
  • * Voir définitions.
  • Champ : campings situés en France métropolitaine.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS, enquête EFHPA.

La fréquentation étrangère continue de remonter, surtout en hôtel ou camping

En 2013, la fréquentation étrangère continue de progresser dans l’ensemble des hébergements collectifs, avec une augmentation de 4,8 % (environ six millions de nuitées supplémentaires), après + 1,6 % en 2012. Cette hausse profite non seulement aux établissements d’hébergement, mais aussi à tous les autres acteurs de la filière touristique : restaurants, commerces, transports, musées, parcs d’attractions, etc. Elle concerne principalement les hôtels (+ 5,2 %) et les campings (+ 5,1 %) et, dans une moindre mesure, les résidences hôtelières ou de tourisme (+ 1,9 %). Ce dynamisme gagne même les autres types d’hébergements collectifs (+ 12 %), tels que les villages de vacances et les maisons familiales (+ 19 %), où les clientèles étrangères sont traditionnellement peu présentes.

Dans les hôtels, avec 72,0 millions de nuitées, soit 3,6 millions de plus qu’en 2012, le niveau d’avant-crise est presque retrouvé (72,4 millions en 2007). La part de la clientèle étrangère y grimpe de 1,9 point, à 36,4 %, avec un pic saisonnier de 43,1 % en juillet (respectivement 40,5 % en juillet 2012). Dans les campings, avec 37,4 millions de nuitées étrangères pendant la saison 2013 (1,8 million de plus que pendant la saison 2012), le record d’avant-crise est battu (36,4 millions en 2007). Les emplacements équipés contribuent aux trois quarts de la hausse des nuitées en campings.

Le retour des Britanniques se confirme, la clientèle des Pays-Bas se tasse

Alors qu’elle avait marqué le pas en 2012, la fréquentation de la clientèle européenne est globalement mieux orientée en 2013, dans les hôtels (+ 1,6 %) comme dans les campings (+ 5,1 %). La clientèle britannique confirme son retour dans l’hôtellerie (+ 3,9 % après + 3,6 %) et, avec 11,3 millions de nuitées, y demeure de loin la première clientèle étrangère. Par ailleurs, après le recul de 4,6 % en 2012, nos voisins d’outre-Manche accroissent fortement leur fréquentation dans les campings (+ 19,1 %). L’évolution est aussi favorable pour la clientèle allemande, quoique plus modérée (+ 1,6 % dans les hôtels et + 10,1 % dans les campings). Dans les hôtels, la clientèle russe poursuit sa percée (+ 5,6 % après + 13,4 % en 2012). En revanche, les Italiens et les Espagnols, encore affectés par la crise, ont de nouveau moins fréquenté les hôtels (respectivement − 3,5 % et − 2,9 %) au profit des campings (+ 11,4 % et + 7,3 %). Dans les hôtels, c’est la fréquentation néerlandaise qui diminue le plus (− 5,6 % après − 1,5 %). Si la clientèle des Pays-Bas reste de loin la première clientèle étrangère des campings, c’est la seule dont la fréquentation y baisse (− 4,3 % après − 1,1 %).

Dans l’hôtellerie, la poussée des clientèles extra-européennes s’accélère

En 2013, la fréquentation des clientèles extra-européennes s’accélère dans les hôtels : + 13,4 %, après + 9,2 % en 2012. Tous les continents concourent à cette croissance : Amérique (+ 11,4 %), Asie-Océanie (+ 15,9 %) et Afrique (+ 11,2 %). Les clientèles extra-européennes contribuent pour 4,1 points à la progression de + 5,2 % de la clientèle étrangère dans les hôtels. Elles y représentent désormais près du tiers des nuitées étrangères, contre un peu plus du quart en 2010. La progression de la clientèle des États-Unis s’accélère (+ 15,3 % après + 11,8 % en 2012) en dépit d’une parité euro-dollar toujours défavorable. Elle s’explique notamment par une reprise économique plus nette outre- Atlantique. La fréquentation des clientèles du Proche-Orient et du Moyen-Orient est aussi particulièrement bien orientée, de même que celle de la clientèle chinoise. Pour la première fois en 2013, le volume des nuitées hôtelières chinoises (2,4 millions) est proche de celui de la clientèle japonaise (2,5 millions), seule clientèle extra-européenne dont la fréquentation baisse.

De meilleurs résultats dans les établissements classés, en particulier en haut de gamme

Les nouvelles normes de classement des hébergements touristiques prévues par la loi du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques sont pleinement effectives depuis juillet 2012. Elles reflètent la qualité de service et de confort dans les hébergements. Le référencement en nouvelle classification est maintenant stabilisé pour les hôtels comme pour les campings : début 2014, il concerne 12 327 hôtels et 5 410 campings, soit 81 % des chambres hôtelières et 84 % des emplacements des campings (respectivement 71 % et 73 % des établissements). Sur l’ensemble de l’année 2013, les hôtels classés bénéficient d’un meilleurque les non-classés (61 % contre 55 % ; figure 6). Il en est de même pour les campings (respectivement 38 % contre 27 %). Cet écart se retrouve également au niveau des nuitées : leur nombre progresse dans les hôtels et campings classés (+ 0,7 % et + 3,4 %) alors qu’il recule pour les non-classés (respectivement − 4,6 % et − 3,1 %).

Les hôtels d’enseignes de chaînes sont plus nombreux que les autres à avoir adopté le nouveau classement (82 % contre 68 %). Leur taux d’occupation en 2013 s’élève à 64 % contre 56 % pour les hôtels indépendants. Leurs nuitées sont en légère hausse (+ 0,7 % contre − 1,1 %).

En moyenne, le taux d’occupation des campings est d’autant plus fort que leur niveau de confort est élevé. C’est un peu moins marqué pour les hôtels. Néanmoins, en 2013, les taux d’occupation des hôtels milieu et haut de gamme résistent mieux.

Figure 6Parc et fréquentation des hôtels et des campings, selon la catégorie

Parc et fréquentation des hôtels et des campings, selon la catégorie
Catégorie au 1er janvier 2014 Hôtels Campings
Nombre de chambres au 1er janvier 2014 (en milliers) Nuitées* Évolution 2012-2013 (en %)** Taux d’occupation* Nombre d’emplacements* au 1er janvier 2014 (en milliers) Nuitées* Évolution 2012-2013 (en %)** Taux d’occupation*
Taux en 2013 (en %) Évolution 2012-2013 (en points)** Taux en 2013 (en %) Évolution 2012-2013 (en points)**
1 étoile 33,0 − 0,9 62,9 − 1,3 23,1 14,3 27,3 − 0,2
2 étoiles 128,9 0,5 55,8 − 1,1 121,6 1,0 29,4 0,0
3 étoiles 227,3 0,2 60,6 − 0,7 232,5 2,6 35,6 0,6
4 étoiles 107,2 2,4 64,7 0,2 160,0 3,2 43,0 0,8
5 étoiles 18,7 − 0,4 64,6 − 0,7 51,1 6,9 52,6 1,8
Total classés 515,1 0,7 60,6 − 0,7 588,2 3,4 37,7 0,6
Non classés 123,8 − 4,6 55,3 − 0,4 108,1 − 3,1 26,5 0,2
Ensemble 638,9 − 0,3 59,6 − 0,6 696,3 2,8 36,1 0,6
  • * Voir définitions.
  • ** Les évolutions sont calculées à classification constante en date du 31/12/2013.
  • Champ : hôtels et campings situés en France métropolitaine.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquêtes EFH et EFHPA ; Atout France.

La fréquentation étrangère progresse sur le littoral et dans les espaces urbains

Grâce à la clientèle étrangère, la fréquentation touristique sur le littoral français est bien orientée en 2013, quel que soit le type d’hébergement. Dans les campings, les côtes bretonnes et méditerranéennes sont en nette progression (respectivement + 10,4 % et + 6,3 %). La hausse est plus modérée sur le littoral du Nord (+ 2,6 %) et les nuitées sur le littoral atlantique sont stables.

La fréquentation des hôtels de l’agglomération parisienne se tasse en 2013 (− 0,8 %), la clientèle étrangère (+ 6 %) ne compensant pas totalement le repli de la clientèle française (− 9 %). Les résidences de tourisme y affichent en revanche de bons résultats (+ 5,4 % de nuitées) ; ils sont tirés par la hausse de la clientèle étrangère (+ 10 %), alors que la clientèle française est stable. La fréquentation de ces résidences reste toutefois encore marginale dans l’agglomération parisienne : 4 millions de nuitées contre 66 millions pour les hôtels.

Dans les autres espaces urbains, les évolutions sont analogues, mais le recul de la clientèle française dans les hôtels y est moindre (− 2 %). Enfin, « Marseille-Provence, capitale européenne de la culture » a eu un impact positif sur les taux d’occupation des hôtels de l’agglomération marseillaise. Les nuitées y augmentent de 12 %, alors que la fréquentation globale dans la région Paca se tasse (− 0,9 % ; figure 7).

La montagne accuse globalement une chute de fréquentation en 2013 (− 3,6 % dans les hôtels et résidences), notamment de la part des Français. En effet, les résidences de tourisme, bien implantées en montagne (18,4 millions de nuitées), pâtissent d’une désaffection de leurs clientèles française et étrangère (− 6,5 % et − 8,2 %). Les hôtels (25,6 millions de nuitées) ont, eux, réussi à maintenir leur fréquentation étrangère sur cet espace, mais pas celle de leur clientèle française (− 1,6 %).

Figure 7Fréquentation* des hôtels en 2013 selon les régions

  • * Voir définitions.
  • Champ : hôtels situés en France métropolitaine.
  • Sources : Insee en collaboration avec la DGCIS et des partenaires territoriaux, enquête EFH.

Sources

Les résultats présentés ici couvrent l’ensemble des hébergements touristiques collectifs (hors hébergements individuels : meublés classés, chambres d’hôtes…). Ils s’appuient sur trois enquêtes mensuelles réalisées par l’Insee, dans le cadre d’un partenariat avec la direction générale de la Compétitivité, de l’Industrie et des Services (DGCIS) :

− L’enquête de fréquentation hôtelière (EFH), réalisée auprès des hôtels de tourisme classés (de 1 à 5 étoiles) ou non classés. Dans l’ensemble des régions, elle bénéficie d’une extension d’échantillon, financée par des partenaires territoriaux du tourisme. Au total, l’échantillon porte sur 12 000 hôtels, soit un taux de sondage de 70 %.

− L’enquête de fréquentation dans l’hôtellerie de plein air (EFHPA), réalisée de mai à septembre auprès des campings classés (de 1 à 5 étoiles) ou non classés possédant au moins un emplacement de passage. Les campings possédant uniquement des emplacements loués à l’année ne sont pas enquêtés. L’échantillon porte sur 6 100 campings, soit un taux de sondage de 80 %.

− L’enquête de fréquentation dans les autres hébergements collectifs touristiques (EFAHCT), réalisée auprès notamment des résidences hôtelières et de tourisme, villages de vacances et maisons familiales. L’échantillon porte sur 2 600 hébergements, soit un taux de sondage de 70 %.

Les résultats figurant dans cette publication sont définitifs pour les campings ; pour les hôtels, les résultats de décembre sont provisoires et pour les autres hébergements collectifs, les résultats de novembre et décembre sont provisoires.

Les résultats des hébergements collectifs touristiques français sont accessibles sur le site internet de l’Insee www.insee.fr et de la DGCIS www.dgcis.gouv.fr.

Au niveau européen, Eurostat diffuse les résultats de l’ensemble des États membres sur le site http://epp.eurostat.ec.europa.eu/portal/page/portal/tourism/data/database.

À la date de cette publication, les données européennes concernant l’année 2013 sont encore provisoires.

Définitions

Les nuitées (ou fréquentation) correspondent au nombre total de nuits passées par les clients dans un établissement touristique. Un couple séjournant trois nuits consécutives dans un établissement compte pour six nuitées, de même que six personnes ne séjournant qu’une nuit.

Un emplacement de passage est un emplacement destiné à une clientèle touristique n’y élisant pas domicile. Il peut être nu ou équipé d’un hébergement léger (chalet, bungalow, mobil-home…). La fréquentation résidentielle des emplacements loués à l’année n’est pas prise en compte ici.

Le taux d’occupation est le rapport du nombre de chambres (ou d’emplacements ou d’unités d’hébergements) occupées au nombre de chambres (ou d’emplacements ou d’unités d’hébergements) effectivement offertes sur une période donnée (c’est-à-dire en excluant les fermetures saisonnières).