Définition
Phénomène artificiel de morcellement de l'espace, qui peut ou pourrait empêcher une ou plusieurs espèces de se déplacer comme elles le devraient et le pourraient en l'absence de facteur de fragmentation.
La présence d’obstacles, et notamment ceux de forme linéaire liés aux réseaux routiers et de communication (sols revêtus ou stabilisés, glissières de sécurité, barrières ou clôtures qui les longent, trafic des véhicules) est particulièrement préjudiciable à la bonne circulation des espèces végétales et animales.
Le cours d’eau sont également confrontés à ce phénomène. En effet, les fleuves, rivières et ruisseaux sont des milieux vivants se façonnant autour des eaux et des sédiments qu’ils transportent, et qui transforment leurs lits. Ils créent ainsi des habitats riches et diversifiés pour la flore et la faune. De nombreuses espèces animales les empruntent pour atteindre des zones favorables à leur reproduction, leur croissance, leur alimentation ou pour y trouver refuge. La libre circulation des organismes vivants et le bon déroulement du transport naturel des sédiments constituent l’un des grands enjeux de la directive cadre européenne sur l’eau. Or, les ouvrages implantés dans les lits des cours d’eau (seuils, radiers de pont, passages busés, barrages, etc.), dont la hauteur peut varier de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres, sont de nature à altérer la migration des espèces aquatiques, ainsi que la diversité et la qualité des habitats naturels disponibles.
En janvier 2020, plus de 101 500 ouvrages sont ainsi inventoriés.