Insee Première ·
Juin 2025 · n° 2058
Le compte du commerce en 2024 L’activité rebondit dans le commerce de détail mais se contracte dans le commerce
et la réparation d’automobiles
En 2024, en France, les ventes des secteurs commerciaux évoluent de façon contrastée, dans un contexte de léger ralentissement de l’économie. Dans le commerce de gros, les ventes des centrales d’achat augmentent ; à l’inverse celles des grossistes en combustibles et produits annexes, en produits pour l’installation de l’habitat et de la construction et en équipements industriels hors TIC sont en net recul. Dans le commerce de détail en magasin comme hors magasin, les ventes se redressent. Toutefois, le rebond est limité dans les magasins alimentaires, malgré le net ralentissement des prix. Le chiffre d’affaires se replie dans le commerce et la réparation d’automobiles. L’emploi salarié du commerce diminue légèrement alors qu’il augmente très légèrement dans l’ensemble du tertiaire marchand. Enfin, les créations d’entreprises rebondissent dans le commerce et l’artisanat commercial, portées par les micro-entrepreneurs et les entreprises individuelles de la vente à domicile, et les défaillances poursuivent leur hausse dans le secteur du commerce.
- Dans le commerce, des évolutions contrastées dans un contexte de léger ralentissement de l’économie en 2024
- Dans le commerce de gros, en volume, les ventes des centrales d’achat augmentent, celles des autres grossistes diminuent globalement
- Le commerce de détail alimentaire en magasin se redresse
- Le commerce de détail non alimentaire en magasin rebondit
- Le commerce de détail hors magasin augmente à nouveau
- Les ventes du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles se contractent
- En 2024, l’emploi salarié commercial diminue légèrement
- Les créations d’entreprises se redressent
- Les défaillances d’entreprises poursuivent leur hausse
- Encadré – Début 2025, le chiffre d’affaires du commerce serait quasiment stable à un niveau inférieur à la moyenne de l’année 2024
Dans le commerce, des évolutions contrastées dans un contexte de léger ralentissement de l’économie en 2024
En 2024, l’économie progresse en France à un rythme légèrement plus faible qu’en 2023 : le produit intérieur brut (PIB) en euros constants et en données brutes augmente de 1,2 %, après une hausse de 1,4 % en 2023 [Héam, Quévat, 2025]. Les dépenses de consommation finale des ménages en biens restent orientées à la baisse mais beaucoup plus faiblement qu’en 2023 (-0,2 % en euros constants, après -1,7 %) alors que leurs dépenses de consommation finale en services continuent d’augmenter (+2,2 % après +2,6 %). Les dépenses de consommation finale en biens des administrations publiques sont de nouveau en hausse (+4,5 %, après +6,6 % en 2023). L’inflation ralentit notablement (+2,0 %, après +4,9 % en 2023), du fait notamment de la décélération des prix de l’alimentation (+1,4 % après +11,8 %), des produits manufacturés (0,0 % après +3,5 %) et de l’énergie (+2,3 % après +5,6 %). Dans ce contexte, les ventes de marchandises du commerce de gros sont stables en volume (0,0 %), les ventes au détail du commerce de détail et de l’artisanat commercial s’accroissent (+1,3 %), tandis que le chiffre d’affaires du commerce et réparation d’automobiles se contracte (-3,1 %) (figure 1). Pour les secteurs du commerce, les prix se replient dans le commerce de gros et ralentissent dans le commerce de détail et le commerce et réparation d’automobiles. Au total, l’activité se replie en valeur dans le commerce de gros et le commerce et réparation d’automobiles, alors qu’elle progresse légèrement dans le commerce de détail et l’artisanat commercial.
tableauFigure 1 – Activité en volume et en valeur dans le commerce en 2023 et 2024, évolutions
Activité | Volume 2023sd | Volume 2024p | Valeur 2023sd | Valeur 2024p |
---|---|---|---|---|
Vente de marchandises | ||||
Commerce de gros | -3,6 | 0,0 | 0,1 | -1,4 |
Intermédiaires | -2,5 | 6,5 | 4,8 | 3,3 |
Commerce de gros hors intermédiaires | -3,7 | -1,2 | -0,7 | -2,2 |
Ventes au détail | ||||
Commerce de détail et artisanat commercial | -2,1 | 1,3 | 4,7 | 1,8 |
Commerce à dominante alimentaire en magasin | -3,8 | 0,4 | 7,1 | 1,9 |
Commerce à dominante non alimentaire en magasin | -0,2 | 2,2 | 2,4 | 1,5 |
Commerce hors magasin | -1,5 | 2,3 | 3,4 | 2,6 |
Commerce et réparation d'automobiles (chiffre d’affaires) |
8,6 | -3,1 | 14,1 | -1,4 |
- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, les ventes de marchandises du commerce de gros sont stables en volume et diminuent de 1,4 % en valeur.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
graphiqueFigure 1 – Activité en volume et en valeur dans le commerce en 2023 et 2024, évolutions

- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, les ventes de marchandises du commerce de gros sont stables en volume et diminuent de 1,4 % en valeur.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
Dans le commerce de gros, en volume, les ventes des centrales d’achat augmentent, celles des autres grossistes diminuent globalement
Dans le commerce de gros, les prix sont en baisse (-1,4 %, après +3,8 % en 2023), de sorte que la valeur des ventes de marchandises recule (-1,4 %, après +0,1 % en 2023). La plupart des secteurs du commerce de gros contribuent à la baisse en valeur, à l’exception des produits alimentaires et pharmaceutiques, des intermédiaires, portés par les centrales d’achat, et des non spécialisés.
Le volume de ventes des autres commerces de gros spécialisés enregistre un net recul (-4,2 %, figure 2), particulièrement marqué pour les grossistes en combustibles (-6,5 %) et pour les grossistes en produits pour l’installation de l’habitat et de la construction (-5,2 %), ces derniers pâtissant de la baisse d’activité dans le bâtiment. L’activité des grossistes en autres équipements industriels se replie également (-4,0 %) : elle continue de reculer dans le matériel électrique (-4,5 %) et les équipements de bureau (-3,4 %) et se retourne à la baisse dans les autres équipements (-3,9 %). Les ventes de marchandises du commerce de gros de produits agricoles bruts diminuent de 0,9 % en volume. En particulier, les ventes des grossistes en céréales, tabac non manufacturé, semences et aliments pour le bétail reculent en volume (-2,4 %) malgré une forte baisse des prix (‑9,0 %). Les ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication continuent de fléchir (-0,7 % après ‑2,6 %) tandis que les prix repartent à la baisse après deux années de hausse (-2,6 % après +1,1 % et +2,3 %). Les ventes de composants et d’équipements électroniques et de télécommunication reculent de nouveau (-3,9 % après -2,6 %) notamment en raison de la réduction des stocks de composants constitués par précaution à l’issue de la crise sanitaire.
tableauFigure 2 – Ventes de marchandises du commerce de gros, évolutions en volume
Secteur | 2022 | 2023sd | 2024p |
---|---|---|---|
Produits agricoles bruts et animaux vivants | -3,8 | 2,3 | -0,9 |
Produits alimentaires, boissons et tabac1 | 2,3 | -6,2 | 1,0 |
Biens domestiques | 6,7 | -0,4 | 1,2 |
Équipements de l'information et de la communication | 0,6 | -2,6 | -0,7 |
Autres équipements industriels | 0,3 | 0,0 | -4,0 |
Autres commerces de gros spécialisés | 11,0 | -7,6 | -4,2 |
Intermédiaires | -7,4 | -2,5 | 6,5 |
Commerce de gros | 2,5 | -3,6 | 0,0 |
- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- 1. Le commerce de gros non spécialisé a été inclus dans le commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac.
- Lecture : En 2024, les ventes de marchandises du commerce de gros de produits alimentaires, boissons et tabac augmentent de 1,0 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
graphiqueFigure 2 – Ventes de marchandises du commerce de gros, évolutions en volume

- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- 1. Le commerce de gros non spécialisé a été inclus dans le commerce de gros de produits alimentaires, de boissons et de tabac.
- Lecture : En 2024, les ventes de marchandises du commerce de gros de produits alimentaires, boissons et tabac augmentent de 1,0 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
À l’opposé, les ventes de marchandises des intermédiaires du commerce de gros se redressent en volume (+6,5 % après -2,5 %). Les centrales d’achat y contribuent largement et renouent avec la croissance en 2024 (+7,4 % en volume, après -3,0 % en 2023 et -10,4 % en 2022). Les ventes d’ordinateurs et équipements périphériques se redressent (+1,6 % après -2,6 %). De même, les ventes en volume du commerce de gros de produits alimentaires, boissons et tabac rebondissent (+1,0 % après -6,2 %). Le secteur bénéficie globalement du net ralentissement des prix (+0,3 %, après +13,9 % en 2023 et +12,5 % en 2022). Enfin, l’activité des grossistes en biens domestiques se redresse (+1,2 % après -0,4 %) sous l’effet d’une accélération des ventes de produits pharmaceutiques (+5,9 % après +2,0 %) tandis que les ventes d’autres biens domestiques sont de nouveau en baisse (-2,6 % après -2,4 %).
Le commerce de détail alimentaire en magasin se redresse
En 2024, les ventes au détail du commerce alimentaire en magasin repartent légèrement à la hausse (+0,4 % en volume, après -3,8 %) dans un contexte de net ralentissement de l’inflation (+1,4 %, après +11,8 % pour l’alimentation). Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale augmentent de 0,4 % (figure 3), avec un rebond plus marqué pour les supermarchés (+1,4 % après -3,8 %) et une poursuite du repli de celles des hypermarchés pour la troisième année consécutive (-0,5 %, après -5,6 % en 2023 et -0,4 % en 2022), qui semble confirmer l’essoufflement de ce format. Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés rebondissent nettement (+4,4 % en volume, après -3,0 %). Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, l’activité se replie de nouveau en volume (-0,8 % après -1,1 %), sous l’effet principalement d’une forte baisse des ventes des débitants de tabac, mais aussi d’un repli des ventes des cavistes et des poissonneries. Toutefois, elle demeure en hausse dans les boulangeries-pâtisseries (+6,4 % après +0,8 %) et se redresse dans les boucheries-charcuteries (+4,0 % après -3,4 %).
tableauFigure 3 – Ventes au détail du commerce de détail et de l'artisanat commercial, évolutions en volume
Secteur | 2022 | 2023sd | 2024p |
---|---|---|---|
Alimentation spécialisée et artisanat commercial | -1,8 | -1,1 | -0,8 |
Petites surfaces d'alimentation générale et magasins de produits surgelés | -1,0 | -3,0 | 4,4 |
Grandes surfaces d'alimentation générale | 0,7 | -4,8 | 0,4 |
Grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés | 14,0 | 9,5 | 5,2 |
Magasins non alimentaires spécialisés (y c. pharmacie) | 6,2 | -0,8 | 2,0 |
Commerce hors magasin | -3,6 | -1,5 | 2,3 |
Commerce de détail et artisanat commercial | 2,3 | -2,1 | 1,3 |
- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, les ventes au détail des grandes surfaces d'alimentation générale augmentent de 0,4 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
graphiqueFigure 3 – Ventes au détail du commerce de détail et de l'artisanat commercial, évolutions en volume

- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, les ventes au détail des grandes surfaces d'alimentation générale augmentent de 0,4 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
Le commerce de détail non alimentaire en magasin rebondit
Les ventes au détail du commerce non alimentaire en magasin rebondissent en 2024 (+2,2 % en volume, après -0,2 %). Elles maintiennent une forte progression dans les grands magasins et autres magasins non alimentaires non spécialisés (+5,2 % après +9,5 %), sous l’effet de l’augmentation des ventes des bazars. Les ventes au détail rebondissent dans les magasins non alimentaires spécialisés, notamment dans les commerces de carburants (+2,6 % après ‑6,3 %), et poursuivent leur hausse dans les magasins de technologies de l’information et de la communication (+3,8 % après +4,6 %) et les pharmacies et magasins d’articles médicaux et orthopédiques (+7,6 % après +3,3 %). À l’opposé, les ventes diminuent dans les magasins d’équipement du foyer (-3,7 % après -6,4 %), sous l’effet notamment de la baisse des transactions immobilières et, dans une moindre mesure, dans les magasins de biens culturels et de loisirs (-0,2 % après +1,3 %).
Le commerce de détail hors magasin augmente à nouveau
Les ventes au détail du commerce hors magasin repartent à la hausse en 2024 (+2,3 % en volume, après ‑1,5 %), avec une progression plus forte dans le commerce sur éventaires et marchés (+3,6 % après -3,3 %) que dans la vente à distance (+2,2 % après -1,4 %).
Les ventes du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles se contractent
Dans le secteur du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles, le chiffre d’affaires se replie en 2024 (-3,1 % en volume, après +8,6 %, figure 4). Le chiffre d'affaires du commerce de véhicules automobiles baisse après le rebond de l’année précédente (-3,4 % après +11,8 %). Les immatriculations de voitures particulières neuves baissent de 3,4 % (1,755 million d’unités après 1,817 million). Elles demeurent ainsi inférieures à leur niveau de 2019 (plus de 2 millions d’unités). La hausse de 2023 était probablement liée à un phénomène de rattrapage après deux années difficiles en raison notamment de problèmes de remise en route des chaînes de production et de délais de livraison aux clients rallongés. En 2024, le nombre d’immatriculations de voitures à motorisation 100 % électrique marque un coup d’arrêt, avec une baisse de 2,7 % par rapport à 2023, qui fait suite aux fortes croissances des années précédentes (+25,2 % en 2022 et +46,6 % en 2023 notamment). À l’opposé, les immatriculations de voitures particulières d’occasion augmentent de 2,9 %. Ce rebond intervient après un niveau historiquement bas en 2023, jamais atteint depuis 2010 (5,3 millions d’immatriculations). Il ne profiterait que marginalement aux professionnels du commerce automobile, car une grande partie des ventes serait réalisée directement entre particuliers. Le chiffre d'affaires baisse dans l’entretien et la réparation de véhicules automobiles (-1,5 %), le commerce de gros d’équipements automobiles (-3,2 %) et le commerce et réparation de motocycles (-7,4 %).
tableauFigure 4 – Chiffre d'affaires du commerce et réparation d'automobile, évolutions en volume
Secteur | 2022 | 2023sd | 2024p |
---|---|---|---|
Commerce de véhicules automobiles | -0,4 | 11,8 | -3,4 |
Entretien et réparation de véhicules automobiles | 2,3 | 1,5 | -1,5 |
Commerce de gros d'équipements automobiles | 4,4 | 1,3 | -3,2 |
Commerce de détail d'équipements automobiles | 2,6 | 0,3 | 1,9 |
Commerce et réparation de motocycles | -0,6 | -1,4 | -7,4 |
Commerce et réparation d'automobiles | 0,5 | 8,6 | -3,1 |
- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, le chiffre d'affaires du commerce de véhicules automobiles diminue de 3,4 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
graphiqueFigure 4 – Chiffre d'affaires du commerce et réparation d'automobile, évolutions en volume

- sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
- Lecture : En 2024, le chiffre d'affaires du commerce de véhicules automobiles diminue de 3,4 %.
- Source : Insee, comptes du commerce, base 2020.
En 2024, l’emploi salarié commercial diminue légèrement
En 2024, l’emploi salarié total (y compris intérim) diminue légèrement dans le secteur du commerce (-0,3 %, soit -10 000 salariés).
L’emploi intérimaire se contracte nettement par rapport à 2023 (-5,3 %). La baisse, très prononcée dans le commerce de détail (-9,3 %), est moins marquée dans le commerce de gros (-2,8 %) et le commerce et réparation d’automobiles et de motocycles (-2,0 %).
Hors intérim, l’emploi salarié du commerce baisse légèrement au total (-0,2 %), le secteur perdant 6 300 emplois salariés sur l’année après en avoir gagné 13 300 en 2023 (figure 5). Par contraste, l’emploi salarié hors intérim de l’ensemble du tertiaire marchand augmente légèrement (+0,2 % en 2024). L’emploi salarié hors intérim progresse dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (+1,7 %) principalement dans l’entretien et réparation de véhicules automobiles légers. Il se contracte en revanche de façon significative dans le commerce de gros (-0,9 %), en lien avec le repli de l’activité depuis 2023. Il recule en particulier dans le commerce de gros de bois et matériaux de construction. Il diminue également, mais dans une moindre mesure, dans le commerce de détail (-0,2 %), notamment en raison du commerce de détail d’habillement en magasin spécialisé.
tableauFigure 5 – Effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce
Année | Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles | Commerce de gros | Commerce de détail | Ensemble du commerce | Tertiaire marchand hors intérim |
---|---|---|---|---|---|
1998 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 | 100,0 |
1999 | 102,4 | 101,8 | 103,4 | 102,7 | 103,7 |
2000 | 105,1 | 103,9 | 107,1 | 105,7 | 108,1 |
2001 | 107,7 | 105,5 | 111,1 | 108,7 | 111,4 |
2002 | 109,7 | 105,4 | 112,6 | 109,7 | 112,7 |
2003 | 109,7 | 105,2 | 114,1 | 110,4 | 112,9 |
2004 | 108,7 | 104,6 | 115,1 | 110,6 | 113,9 |
2005 | 108,3 | 105,4 | 115,6 | 111,0 | 115,3 |
2006 | 108,3 | 105,0 | 117,2 | 111,7 | 117,2 |
2007 | 108,2 | 105,9 | 119,5 | 113,2 | 119,8 |
2008 | 106,5 | 105,4 | 119,0 | 112,5 | 119,9 |
2009 | 105,0 | 102,2 | 119,1 | 111,2 | 119,4 |
2010 | 104,8 | 101,8 | 119,8 | 111,4 | 120,0 |
2011 | 104,7 | 102,4 | 121,1 | 112,3 | 120,9 |
2012 | 102,3 | 101,8 | 121,0 | 111,7 | 121,1 |
2013 | 100,2 | 101,0 | 121,6 | 111,4 | 121,2 |
2014 | 99,1 | 100,6 | 121,9 | 111,3 | 121,6 |
2015 | 100,1 | 100,4 | 123,3 | 112,1 | 122,7 |
2016 | 101,4 | 99,7 | 124,7 | 112,7 | 124,0 |
2017 | 103,7 | 100,2 | 125,9 | 113,9 | 126,1 |
2018 | 106,6 | 100,9 | 125,9 | 114,5 | 127,8 |
2019 | 109,6 | 101,8 | 127,6 | 116,1 | 130,5 |
2020 | 111,2 | 101,9 | 128,1 | 116,6 | 129,2 |
2021 | 114,0 | 105,3 | 133,7 | 121,1 | 135,6 |
2022 | 115,2 | 107,0 | 133,4 | 121,6 | 138,5 |
2023 | 117,7 | 108,1 | 133,0 | 122,1 | 139,7 |
2024 | 119,7 | 107,1 | 132,7 | 121,9 | 140,0 |
- Lecture : Dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 21,9 % entre 1998 et 2024 (indice 121,9, base 100 en 1998).
- Champ : France hors Mayotte, effectifs salariés dans le commerce hors intérim.
- Source : Insee, estimations trimestrielles d'emploi.
graphiqueFigure 5 – Effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce

- Lecture : Dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 21,9 % entre 1998 et 2024 (indice 121,9, base 100 en 1998).
- Champ : France hors Mayotte, effectifs salariés dans le commerce hors intérim.
- Source : Insee, estimations trimestrielles d'emploi.
Les créations d’entreprises se redressent
En 2024, après plusieurs années de baisses consécutives, le nombre de créations d’entreprises dans le commerce et l’artisanat commercial rebondit (+6,3 %). Ce rebond est du même ordre que celui observé dans l’ensemble de l’économie (+5,7 % en 2024).
La hausse globale des créations d’entreprises dans le commerce et l’artisanat commercial est surtout portée par les immatriculations de micro-entrepreneurs et d’entreprises individuelles de la vente à domicile (+8,4 %), les autres créations d’entreprises augmentant de façon plus modérée (+1,9 %).
Les défaillances d’entreprises poursuivent leur hausse
Les défaillances d’entreprises dans le commerce augmentent fortement en 2024 (+14,5 %), poursuivant la progression des deux dernières années, après huit années consécutives de baisse (‑39,0 % en 2020 et ‑12,8 % en 2021).
Dans le commerce comme dans l’ensemble de l’économie, les défaillances d’entreprises ont fortement reculé durant la crise sanitaire en raison des aides aux entreprises mises en place par le gouvernement. L’année 2022 correspondrait à un mouvement de rattrapage qui semble se poursuivre les années suivantes : les défaillances de 2023 et 2024 dépassent désormais le niveau enregistré en 2019, de respectivement 8 % et 24 %.
En 2024, les défaillances d’entreprises augmentent davantage dans le commerce de gros (+23,9 %) que dans le commerce et la réparation d’automobiles et de motocycles (+15,4 %) et que dans le commerce de détail (+11,3 %).
Encadré – Début 2025, le chiffre d’affaires du commerce serait quasiment stable à un niveau inférieur à la moyenne de l’année 2024
Au premier trimestre 2025, le chiffre d’affaires du commerce (corrigé des variations saisonnières et des jours ouvrables) serait quasi stable par rapport au quatrième trimestre 2024 (+0,1 %). Cette quasi-stabilité globale recouvrirait cependant des évolutions contrastées : le chiffre d’affaires mensuel moyen du commerce et de la réparation d’automobiles se replierait de 2,2 % tandis que celui du commerce de gros augmenterait de 0,5 % comme celui du commerce de détail. La baisse serait marquée dans le commerce d’automobiles (-3,4 %).
L’activité avait globalement reculé tout au long de l’année 2024. Le chiffre d’affaires du commerce au premier trimestre 2025 s’inscrit ainsi en retrait par rapport à la moyenne des trimestres de 2024 (-0,4 % en volume). La baisse du commerce et réparation d’automobiles au premier trimestre 2025, en rupture avec le rebond du dernier trimestre 2024, s’inscrit dans une tendance à la baisse marquée sur un an. Le rebond du commerce de gros début 2025 permet au contraire de limiter fortement la baisse sur un an, alors que le commerce de détail s’inscrit dans une tendance modérée à la hausse depuis début 2024.
tableauFigure – Volume de ventes dans le commerce en 2024 et début 2025
Activité | 2024 T1 | 2024 T2 | 2024 T3 | 2024 T4 | 2025 T1 |
---|---|---|---|---|---|
Commerce et réparation d'automobiles et de motocycles | 100,0 | 98,1 | 96,8 | 97,6 | 95,5 |
Commerce de gros | 100,0 | 100,1 | 98,9 | 98,3 | 98,8 |
Commerce de détail | 100,0 | 100,0 | 101,6 | 101,5 | 102,0 |
Ensemble du commerce | 100,0 | 99,7 | 99,4 | 99,1 | 99,2 |
- Lecture : Au premier trimestre 2025, le chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce diminuerait en volume de 0,8 % par rapport au premier trimestre 2024 (indice 99,2, base 100 au T1 2024).
- Sources : DGFiP, Insee.
graphiqueFigure – Volume de ventes dans le commerce en 2024 et début 2025

- Lecture : Au premier trimestre 2025, le chiffre d’affaires de l’ensemble du commerce diminuerait en volume de 0,8 % par rapport au premier trimestre 2024 (indice 99,2, base 100 au T1 2024).
- Sources : DGFiP, Insee.
Sources
Les données utilisées dans cette publication sont principalement issues des comptes annuels du commerce.
L’encadré sur le début d’année 2025 mobilise les indices de chiffres d’affaires dans le commerce.
Définitions
À la différence du chiffre d’affaires, les ventes de marchandises ne comprennent pas les ventes de services, ni celles des biens produits par les commerçants. Le chiffre d’affaires est l’indicateur d’activité retenu pour le commerce et la réparation d’automobile et de motocycles car les services représentent une part non négligeable de ce secteur.
Les ventes au détail comptabilisent les ventes de marchandises réalisées par des canaux non réservés aux professionnels, les produits commissionnés (tabac, journaux, carburants, etc.) étant considérés au prix de vente et non seulement au montant de la commission.
Les bazars désignent, dans cette publication, les commerces de détail non-spécialisés sans prédominance alimentaire en magasin d’une surface de vente inférieure à 2 500 mètres carrés.
Le commerce hors magasin rassemble la vente à distance, la vente à domicile, la vente par automates et le commerce de détail sur éventaires et marchés. Il correspond ici au rassemblement des groupes 47.8 et 47.9 de la nomenclature d’activités française.
Pour en savoir plus
Retrouvez les données de la publication en téléchargement.
Insee, Notes et points de conjoncture.
Insee, « La situation du commerce en 2024, tendances 2025 », Documents de travail no 2025-14, juin 2025.
Héam J.-C., Quévat B., « Les comptes de la Nation en 2024 – Le PIB ralentit mais le pouvoir d’achat des ménages accélère », Insee Première no 2053, mai 2025.