Insee Flash Occitanie · Janvier 2025 · n° 141

En Occitanie, un tiers des enfants mineurs vivent avec un seul de leurs parents

En Occitanie, 1 170 500 enfants de moins de 18 ans vivent au sein d’une famille en 2021. Parmi eux, 65 % grandissent dans une famille dite « traditionnelle » avec leurs deux parents et leurs éventuels frères et sœurs. Ils sont 24 % à vivre dans une famille monoparentale avec un de leurs parents et 11 % dans une famille recomposée dans laquelle au moins un enfant n’est pas issu du couple (figure 1).

Plus des deux tiers des enfants des familles recomposées sont nés d’une union antérieure. Ils vivent avec un parent, un beau-parent et éventuellement des demi-frères ou des demi-sœurs. Les autres enfants des familles recomposées sont les enfants du couple. Ils vivent donc avec leurs deux parents et au moins un demi-frère ou une demi-sœur.

En Occitanie, 370 000 enfants mineurs vivent avec un seul de leurs parents en famille monoparentale ou en famille recomposée.

La grande majorité de ces enfants vivent avec leur mère. Cette situation est plus courante pour les enfants des familles monoparentales (82 %) que pour ceux des familles recomposées qui vivent avec un seul de leurs parents (75 %).

Plus les enfants sont âgés, plus ils sont nombreux à vivre avec un seul de leurs parents que ce soit en famille monoparentale ou en famille recomposée. Avant trois ans, 16 % des enfants résident avec un seul de leurs parents, contre 42 % après 15 ans (figure 2). À mesure que les enfants grandissent, ils sont plus nombreux à être concernés par la rupture d’union de leurs parents et leur éventuelle remise en couple.

En 2021, 14 % des enfants mineurs dont les parents sont séparés vivent en résidence alternée. La garde alternée est plus fréquente dans les familles recomposées (16 % des enfants) que dans les familles monoparentales (13 % des enfants).

La garde alternée évolue en fonction de l’âge et des besoins des enfants. Les enfants de moins de trois ans dont les parents sont séparés sont rarement en garde alternée (4 %) (figure 3). La garde alternée est davantage mise en place quand les enfants grandissent et qu’ils ont plus d’autonomie et de capacités à s’adapter à un changement de leur quotidien. Elle est maximale pour les 9-11 ans, âges auxquels 18 % des enfants dont les parents sont séparés résident en alternance chez leurs deux parents. La part des enfants en garde alternée diminue ensuite. Les adolescents peuvent souhaiter un lieu de résidence unique pour faciliter leurs vies sociale et scolaire. Seuls 11 % des adolescents de 15 à 17 ans dont les parents sont séparés sont en garde alternée.

En Occitanie, les fratries sont composées de 1,9 enfant en moyenne dans les familles dites « traditionnelles » et 1,7 dans les familles monoparentales.

Dans les familles recomposées, les enfants font partie de fratries de plus grande taille (2,2 enfants). En effet, les enfants des unions précédentes peuvent cohabiter avec un ou plusieurs demi-frères ou demi-sœurs nés de la nouvelle union.

Au sein des familles recomposées, plus de la moitié des enfants mineurs vivent dans une famille de trois enfants ou plus.

En 2021, 18 % des enfants en famille monoparentale vivent dans un logement surpeuplé. Dans les familles recomposées, 13 % des enfants sont confrontés à ces difficultés de logement et 8 % dans les familles « traditionnelles ».

En effet, les familles monoparentales ont des revenus plus faibles : d’une part un seul adulte apporte des revenus et d’autre part celui-ci est moins souvent en emploi. Dans les familles monoparentales, 66 % des enfants vivent avec un parent qui travaille. Dans les familles « traditionnelles » et recomposées, 89 % des enfants ont au moins un parent en emploi.

Par ailleurs, les familles monoparentales sont plus souvent locataires du parc privé et résident dans des territoires très urbanisés où le logement est plus cher. Elles ont donc plus de mal à accéder à des logements adaptés à la composition de la famille.

Les enfants vivant en famille monoparentale sont relativement plus nombreux dans les Pyrénées-Orientales, l’Aude et l’Ariège. Ils sont également plus présents dans les grands centres urbains où l’offre de logements sociaux est importante. Les emplois et les services plus nombreux peuvent aussi faciliter l’organisation quotidienne des parents isolés. À titre d’exemple, dans la métropole de Toulouse, les enfants des familles monoparentales représentent 27 % des enfants mineurs (données complémentaires).

Les enfants des familles recomposées sont proportionnellement plus présents dans les territoires ruraux non périurbains. Ces territoires, plus accessibles financièrement, permettent à ces familles souvent nombreuses de se loger en limitant le surpeuplement. La part des enfants en famille recomposée est la plus élevée dans les communautés de communes de l’Aveyron Bas Ségala Viaur (22 %) et du Causse de Labastide-Murat dans le Lot (19 %).

Les enfants vivant en famille « traditionnelle » sont majoritaires sur tout le territoire. Toutefois ils sont plus fortement présents dans des départements ruraux comme la Lozère et l’Aveyron où ils représentent 71 % des enfants mineurs. L’Ariège fait figure d’exception avec seulement 61 % d’enfants vivant en famille « traditionnelle ».

L’étude porte sur l’ensemble des enfants mineurs résidant avec au moins un de leurs deux parents. Cela exclut les mineurs vivant seuls ou hors ménage (par exemple, un enfant en internat) ou en ménage hors famille (par exemple, un enfant mineur vivant chez ses grands-parents). En 2021, 2 % des mineurs d’Occitanie sont dans une de ces situations. De même, cela exclut les enfants majeurs qui vivent avec au moins un de leurs parents, soit 24 % des enfants de la région.