Insee Flash Centre-Val de Loire · Septembre 2024 · n° 89

158 000 jeunes en âge de fréquenter les écoles et établissements scolaires dans le Loiret à l’horizon 2040

En 2021, près de 684 600 personnes résident dans le Loiret. Parmi elles, 63,4 % vivent dans une commune urbaine, 20,3 % dans une commune rurale périurbaine et 16,3 % dans une commune rurale non périurbaine. Les 171 200 jeunes âgés de moins de 20 ans du département résident quant à eux plus fréquemment dans les communes urbaines (64,5 %) et moins dans les communes non périurbaines (15,0 %). Cette population comprend les différentes sous-populations en âge de fréquenter les écoles, les collèges et les lycées du département.

Cette population des moins de 20 ans est la plus dense autour de la métropole d’Orléans, sur la partie de l’axe ligérien allant de Beaugency à Châteauneuf-sur-Loire (figure 1). Elle reste également dense autour des communes de Montargis, Pithiviers et Gien, puis devient plus éparse à mesure que l’on s’éloigne de ces villes. La population des ménages du département habite en moyenne à 5 minutes en voiture d’un collège et 11 minutes d’un lycée d’enseignement général et/ou technologique, contre respectivement 6 et 12 minutes en moyenne dans la région.

Le nombre de naissances, en hausse dans la décennie 2000, a régulièrement diminué au cours de la suivante. Les naissances sont ainsi passées de 8 690 en 2012 à 7 590 en 2022, soit une baisse de 12,7 %. Cette évolution est moins marquée dans l’arrondissement d’Orléans, qui connaît une diminution de 8,6 % sur la période et compte 5 340 naissances en 2022. Les arrondissements de Montargis et de Pithiviers (respectivement 1 660 et 590 naissances en 2022) ont connu un déclin plus important : -19,3 % pour le premier et -25,5 % pour le second.

La baisse des naissances contribue à inverser la tendance à la hausse de la population des moins de 20 ans. Entre 2010 et 2021, leur nombre a augmenté de 5 300 (soit +0,3 % par an en moyenne). En 2021, les habitants de moins de 20 ans représentent un quart (25,0 %) de la population du département, ce qui le place au 17^e rang des départements de France métropolitaine. Outre l’évolution de la fécondité, le nombre de femmes en âge de procréer (de 15 à 49 ans) est un facteur déterminant du nombre de naissances. Dans le Loiret, elles étaient 152 000 en 2000, 146 000 en 2010, puis 143 000 en 2020 selon les estimations de population (sources). Entre 2000 et 2010, cette baisse est plus marquée encore aux âges les plus féconds (de 25 à 34 ans) où le nombre de femmes est passé de 44 000 en 2000 à 40 000 en 2010 (39 000 en 2020). Leur diminution d’un dixième lors de la première décennie s’est ralentie au cours de la suivante. Cette évolution contribue au déclin des naissances et donc de la population en âge d’être scolarisée dans le département à l’horizon 2040.

D’après les projections de population (pour comprendre), ce retournement devrait s’amorcer dans les prochaines années quel que soit le scénario envisagé. En effet, dans une hypothèse de poursuite des tendances actuelles en matière de fécondité, d’espérance de vie et de migrations avec l’étranger (scénario « central »), le nombre de jeunes diminuerait pour approcher 157 900 en 2040 (figure 2), soit une baisse annuelle moyenne de 0,4 % entre 2021 et 2040. Les moins de 20 ans représenteraient alors 23,5 % de la population, ce qui placerait le Loiret au 15^e rang des départements de France métropolitaine.

Sous des hypothèses moins favorables notamment en matière de fécondité et de migrations avec l’étranger (scénario de « population basse »), le Loiret compterait 143 100 jeunes en 2040, soit une diminution annuelle moyenne de 0,9 %.

Enfin, sous des hypothèses plus favorables notamment en matière de fécondité et de migrations avec l’étranger (scénario de « population haute »), après une baisse au cours des années 2020 (-0,2 entre 2021 et 2030), le nombre de jeunes repartirait à la hausse et augmenterait tout de même de 0,1 % par an en moyenne entre 2020 et 2040, pour se situer autour de 173 100.

Dans le scénario central de prolongement des tendances, le nombre de jeunes diminuerait en 2040 dans les trois arrondissements du Loiret (figure 3). Dans l’arrondissement d’Orléans, la part de la population d’âge scolaire dans la population totale passerait de 25,7 % en 2020 à 23,1 % en 2040, soit 112 000 personnes. L’arrondissement de Montargis compterait 32 700 habitants âgés de moins de 20 ans, dont la part dans la population reculerait de 23,7 % à 20,5 %. Enfin, dans l’arrondissement de Pithiviers, la part des jeunes passerait de 25,5 % à 21,0 % pour s’établir à 13 100 individus.

Dans l’arrondissement d’Orléans, le nombre d’enfants de moins de 6 ans passerait de 33 000 à 33 700 entre 2020 et 2040. Dans l’arrondissement de Montargis, leur nombre passerait de 11 000 à 9 400. Dans celui de Pithiviers, on en compterait 3 800 contre 4 200 en 2020.

Sur la même période, les enfants de niveau élémentaire (de 6 à 10 ans), au nombre de 29 700 en 2020 dans l’arrondissement d’Orléans, ne seraient plus que 27 700 en 2040. Dans celui de Montargis, leur effectif serait de 8 100 en 2040, contre 10 500 en 2020. Dans l’arrondissement de Pithiviers, il s’établirait à 3 400 contre 4 400 en 2020.

Entre 2020 et 2040, la population en âge d’être au collège (de 11 à 14 ans) passerait de 23 400 à 22 100 dans l’arrondissement d’Orléans, de 8 900 à 6 800 dans celui de Montargis et de 3 600 à 2 800 dans celui de Pithiviers.

Enfin, la population en âge d’être au lycée ou dans les premières années d’études supérieures (de 15 à 19 ans) baisserait de 29 600 à 28 500 entre 2020 et 2040 dans l’arrondissement d’Orléans, de 9 600 à 8 400 dans celui de Montargis et de 3 800 à 3 200 dans celui de Pithiviers.