Insee Flash Auvergne-Rhône-Alpes · Janvier 2023 · n° 119

568 200 habitants dans la Drôme à l’horizon 2070

Près de 514 700 habitants résident dans le département de la Drôme en 2018. La croissance de la population est dynamique avec un taux de variation annuel moyen de 0,8 % entre 2013 et 2018, supérieur à celui de la région, principalement du fait de son excédent migratoire (+ 0,6 %).

Si les tendances démographiques observées récemment se prolongeaient (scénario « central »), (sources), la population drômoise augmenterait de + 0,19 % par an entre 2018 et 2070. La Drôme ferait ainsi partie des six départements de la région affichant une croissance démographique plus soutenue que la moyenne régionale (+ 0,15 % par an) (figure 1).

D’après les projections, la population drômoise augmenterait jusqu’en 2056 pour atteindre 569 600 personnes, avant de diminuer légèrement à 568 200 en 2070 (figure 2). Ainsi, 53 500 personnes supplémentaires résideraient dans la Drôme en 2070 par rapport 2018. C’est une évolution importante au vu de la population départementale (10 %).

La population drômoise connaîtrait ainsi un retournement démographique en 2056, comme Auvergne-Rhône-Alpes.

Sur l’ensemble de la période 2018-2070, la croissance démographique drômoise serait uniquement portée par l’excédent migratoire (+ 0,41 % par an). Par ailleurs, le nombre de naissances resterait inférieur au nombre de décès (solde naturel négatif) sur toute la période (figure 3).

Comme dans tous les départements de la région, le solde naturel ne cesserait de diminuer, conséquence du vieillissement de la population, avec des femmes en âge d’avoir des enfants moins nombreuses, un taux de fécondité plus faible et plus de personnes arrivant à l’âge où les taux de mortalité sont plus élevés. Il évoluerait ainsi de – 0,03 % entre 2018 et 2030 à – 0,35 % en moyenne par an entre 2060 et 2070. Dans le même temps, le solde migratoire resterait positif tout au long de la période, tout en se dégradant. Entre 2060 et 2070, l’excédent migratoire ne compenserait plus le déficit naturel (– 0,02 % par an entre 2060 et 2070), entraînant une baisse de la population.

Sous l’effet de l’amélioration de l’espérance de vie, la population continuerait de vieillir d’ici 2070, modifiant la structure par âge des habitants du département (figure 4).

Le vieillissement se manifesterait à la fois par la hausse du nombre de personnes de 75 ans ou plus (+ 58 900) et par la baisse de celles des moins de 20 ans (– 15 900). La part des personnes de 75 ans ou plus passerait de 10 % en 2018 à 19 % en 2070. Cette tendance s’observe aussi au niveau régional (9 % en 2018 et 18 % en 2070)..

L’âge moyen de la population aindinoise progresserait de six ans (42,0 ans en 2018 contre 48,1 ans en 2070).

Par ailleurs, la part des personnes âgées de 20 à 64 ans, correspondant en grande partie aux âges d’activité professionnelle, augmenterait entre 2018 et 2070 passant de 42 % à 43 %.