Au 1ᵉʳ trimestre 2018, l’emploi salarié normand progresse à peine Note de conjoncture régionale – 1ᵉʳ trimestre 2018

Au 1^er trimestre 2018, l’emploi salarié progresse à peine en Normandie (+ 0,1 %), légèrement moins qu’au niveau national (+ 0,2 % ; figure 1). Il est stable dans la fonction publique et augmente de + 0,2 % dans le secteur privé.

Cette amélioration de l’emploi salarié est portée par le tertiaire marchand hors intérim (+ 0,3 % ; figure 2). Ce trimestre, la stabilité de l’industrie se confirme. Le tertiaire non marchand se maintient aussi, mais reste déficitaire sur un an (– 0,3 %). Après un rebond au précédent trimestre, la construction fléchit de nouveau en Normandie (– 0,6 %), alors que la France connaît une croissance ralentie (+ 0,3 %). De ce fait, l’intérim est trois fois moins dynamique qu’au trimestre précédent (+ 1,3 %), même si sa croissance reste plus importante qu’au niveau national (figure 3).

Sur un an, l’emploi salarié normand progresse de + 0,6 %, soit deux fois moins qu’au niveau national.

L’emploi salarié progresse dans tous les départements normands, hormis dans l’Eure où il fléchit (– 0,3 %). Avec une hausse de + 0,3 %, la Manche est le département le plus dynamique en termes d’emploi ce trimestre (figure 4). L’Orne connaît sa première hausse de l’emploi depuis le 3^e trimestre 2016 (+ 0,1 %). Dans les cinq départements, le tertiaire hors intérim progresse et la construction fléchit. Le tertiaire est légèrement plus dynamique dans la Manche et le Calvados (+ 0,2 %). La Manche bénéficie également d’une accélération de l’industrie (+ 0,9 %). En Seine-Maritime, le moindre élan du tertiaire est compensé par l’intérim, qui ralentit peu (+ 3,4 %). L’Orne et l’Eure sont les seuls départements où l’industrie diminue. Toutefois, alors que l’intérim accélère dans l’Orne, il baisse nettement dans l’Eure (– 4,3 %). Sur un an, l’emploi salarié est en hausse dans tous les départements, sauf dans l’Orne (– 0,1 %).

Au 1^er trimestre 2018, le taux de chômage s’établit à 9,2 % en Normandie, comme au niveau national. Après avoir nettement reculé au précédent trimestre, il remonte de + 0,3 point en Normandie et de + 0,2 point au niveau national. Sur un an, le chômage reste néanmoins clairement orienté à la baisse, tant en Normandie qu’en France hors Mayotte (– 0,4 point ; figure 5).

Ce trimestre, le taux de chômage progresse dans tous les départements normands. La hausse est plus prononcée dans l’Eure et la Seine-Maritime (+ 0,4 point), qui avaient déjà les plus forts taux de chômage. La remontée est moindre dans les autres départements, notamment la Manche et l’Orne (+ 0,2 point). Sur un an, le taux de chômage diminue tous les départements normands, de – 0,3 point dans la Seine-Maritime à – 0,5 point dans la Manche.

Contrairement au taux de chômage, le nombre de demandeurs d’emplois inscrits à Pôle emploi en catégorie A, B et C diminue de – 0,4 % en Normandie alors qu’il se maintient au niveau national. Les jeunes de moins de 25 ans bénéficient de cette diminution (– 0,8 %), contrairement aux demandeurs de 50 ans ou plus (+ 0,5 %) et ceux inscrits depuis plus d’un an (+ 1,7 %).

Cette baisse des demandeurs d’emploi ce trimestre concerne tous les départements, hormis l’Orne (+ 0,4 %). En revanche, sur un an, les demandeurs d’emploi progressent toujours en Normandie (+ 1,3 %). Cette évolution s’observe dans tous les départements, sauf dans la Manche (– 0,7 %).

À la fin du 1^er trimestre 2018, en données cumulées sur 12 mois, les mises en chantier de logements diminuent de – 0,2 %, moins fortement qu’au niveau national (– 0,8 % ; figure 6).

Cependant, les autorisations de logements cumulées sur 12 mois progressent de + 0,3 % dans la région alors qu’elles sont en légère baisse au niveau national (– 0,8 %). Cette hausse est essentiellement portée par le Calvados, les autorisations diminuant en Seine-Maritime. Sur l’ensemble de l’année, la croissance des mises en chantier de logements est très soutenue dans la région (+ 12,4 %), plus qu’au niveau national (+ 9,4 %).

Ce trimestre, en données cumulées sur 12 mois, la surface des locaux professionnels mis en chantier augmente de + 2,0 % dans la région, un peu moins qu’au niveau national (+ 3,1 % ; figure 7).

Cette hausse est particulièrement importante en Seine-Maritime et dans le Calvados (respectivement + 18,0 % et + 7,2 %). La surface des locaux mis en chantier régresse dans les trois autres départements. Au niveau des autorisations, elles augmentent également, nettement plus qu’au niveau national (+ 6,4 % en Normandie contre + 2,7 % au niveau national).

En glissement annuel, les nuitées dans les hôtels normands progressent de + 0,4 % ce trimestre (figure 8), soit nettement moins qu’en France métropolitaine (+ 5,0 %).

La clientèle étrangère est aussi dynamique dans la région (+ 13,8 %) qu’au niveau national. La clientèle française diminue toutefois de – 1,7 %, alors qu’elle progresse de + 1,2 % en métropole. Ce regain bénéficie en effet à d’autres régions, Pays de la Loire et Île-de-France en tête.

Les nuitées dans les hôtels augmentent dans la Manche (+ 2,1 %), l’Orne (+ 2,3 %) et le Calvados (+ 1,2 %), se maintiennent dans l’Eure et diminuent de – 1,4 % en Seine-Maritime. L’afflux de clients étrangers ne concerne en effet que les trois départements de l’ex Basse-Normandie. Dans le Calvados, néanmoins, les nuitées progressent globalement assez peu, du fait d’un recul de la clientèle française particulièrement vif (– 3,6 %).

Au 1^er trimestre 2018, les créations d’entreprises augmentent de + 6,2 % par rapport au trimestre précédent, contre + 4,9 % en France métropolitaine (figure 9). Cette dynamique est exclusivement portée par les micro-entreprises (+ 19,5 % en Normandie contre + 9,5 % en France métropolitaine), celles des entreprises classiques étant en légère baisse (– 0,6 % en Normandie contre + 1,6 % en France métropolitaine). Hormis la construction, tous les secteurs d’activités contribuent à la dynamique régionale. Contrairement au trimestre précédent, les créations d’entreprises industrielles reprennent, avec 40 créations sur ce trimestre. La dynamique de création est particulièrement soutenue dans le Calvados (+ 5,4 %) et relativement faible dans l’Eure (+ 0,6 %).

Parallèlement, les défaillances brutes cumulées sur 12 mois continuent de diminuer par rapport au trimestre précédent (figure 10), mais à un rythme moins soutenu qu’au niveau national (– 0,6 % contre – 2,8 %). Elles augmentent toutefois dans les services (+ 0,7 %), après plusieurs trimestres consécutifs de baisse, et dans la construction (+ 0,6 %). Le recul des défaillances est important dans l’Orne (– 8,5 %) mais s’observe aussi en Seine-Maritime (– 3,6 %) et dans l’Eure (– 1,5 %). En revanche, les défaillances progressent de + 10,4 % dans la Manche et de +1,8 % dans le Calvados.