Scolarité, vie familiale, vie professionnelle, retraite : parcours et inégalités entre femmes et hommes aux différents âges de la vie Insee Références - Édition 2017

Marc Collet, Laurence Rioux

Les filles réussissent mieux que les garçons à l’école. Au lycée, elles s’orientent davantage vers l’enseignement général, puis poursuivent plus souvent des études dans l’enseignement supérieur, en particulier dans les cursus longs. Elles sont toutefois moins présentes dans les formations scientifiques ou sélectives. Au total, les femmes des générations récentes sont maintenant plus diplômées que les hommes.

Les femmes franchissent généralement plus tôt les grandes étapes vers l’autonomie résidentielle et la formation d’une famille. Aux âges intermédiaires, si la vie en couple reste la situation la plus fréquente, les ruptures d’union sont en hausse. Les femmes mettent plus de temps que les hommes à se remettre en couple après une rupture, en particulier quand elles ont des enfants, et représentent 84 % des parents à la tête d’une famille monoparentale.

Aux âges actifs, les comportements d’activité des femmes se rapprochent de ceux des hommes : deux tiers des femmes de 15-64 ans participent au marché du travail contre trois quarts des hommes de la même classe d’âge. La part des femmes parmi les cadres est passée de 31 % à 42 % en vingt ans. Cependant, les interruptions d’activité liées aux enfants restent beaucoup plus fréquentes pour les femmes, et celles qui travaillent sont quatre fois plus souvent à temps partiel que les hommes. Enfin, si les écarts de revenu salarial selon le sexe se sont légèrement réduits depuis vingt ans, le revenu salarial des femmes reste inférieur en moyenne de 24 % à celui des hommes. Un quart de cet écart seulement s’explique par des différences de durée de travail.

Aux âges plus avancés, les conditions de vie des femmes sont plus difficiles que celles des hommes. Les différences de carrières professionnelles se traduisent chez les femmes par des départs à la retraite plus tardifs d’un an en moyenne et des pensions de droit direct inférieures de 42 % par rapport aux hommes. Les femmes sont largement majoritaires parmi les 65 ans ou plus (57 %) et leur part croît avec l’âge, en raison de leur longévité. Après 65 ans, les femmes vivent plus souvent seules que les hommes, et plus souvent en institution et dans des situations de dépendance.

Insee Références
Paru le :Paru le07/03/2017
Marc Collet, Laurence Rioux
Femmes et hommes – L’égalité en question- Mars 2017