Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurDu mieux sur le front de l’emploi

Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur

Au 4e trimestre 2015, l'activité économique a ralenti dans les pays avancés et est restée maussade dans les pays émergents. Dans la zone euro, la croissance s'est établie à 0,3 %, même rythme qu'au trimestre précédent mais légèrement plus faible qu'en début d'année.

La croissance française est désormais en ligne avec celle de la zone euro, confirmant le mouvement de convergence des conjonctures européennes. La production manufacturière a vivement progressé, entraînant celle des services marchands. Dans la construction, la production a cessé de reculer pour la première fois depuis plus de deux ans. L’investissement des entreprises a accéléré mais la consommation des ménages a été affectée par les attentats et les températures douces. En raison d'une poussée d'importations, le commerce extérieur a également contribué négativement à la croissance en cette fin d'année. L’emploi salarié marchand a accéléré au 4e trimestre autorisant un léger reflux du taux de chômage.

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’emploi salarié marchand s'est un peu redressé ce trimestre (+ 0,2 % après 0,0 %). Le taux de chômage a baissé de 0,1 point pour s’établir à 11,5 %.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 9
Paru le :Paru le14/04/2016
Vincent Delage, Philippe Winnicki, Insee Provence-Alpes-Côte d’Azur
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur No 9- Avril 2016

10 000 emplois de plus en un an

L’emploi salarié dans les secteurs concurrentiels hors agriculture et particuliers employeurs a augmenté de 0,2 % au 4e trimestre 2015 en Provence-Alpes-Côte d’Azur (figure 1). À la fin du mois de décembre 2015, il y avait dans notre région 1 110 750 salariés dans les secteurs concurrentiels. Sur un an, 10 000 emplois ont ainsi été créés dans la région, alors que 4 700 avaient été détruits l'année précédente.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 100,14 100,06
T3 2005 100,75 100,18
T4 2005 101,29 100,33
T1 2006 101,42 100,43
T2 2006 101,89 101
T3 2006 102,71 101,38
T4 2006 102,49 101,45
T1 2007 103,4 102,25
T2 2007 103,97 102,48
T3 2007 104,23 102,85
T4 2007 104,24 103,06
T1 2008 104,58 103,33
T2 2008 104,06 102,89
T3 2008 103,7 102,57
T4 2008 103,55 101,85
T1 2009 102,74 100,78
T2 2009 102,26 100,29
T3 2009 102,24 100,01
T4 2009 102,77 100,1
T1 2010 102,82 100,02
T2 2010 102,64 100,08
T3 2010 102,89 100,29
T4 2010 102,83 100,5
T1 2011 103,09 100,8
T2 2011 103,44 101,06
T3 2011 103,04 100,98
T4 2011 103,14 100,94
T1 2012 103,17 100,97
T2 2012 103,08 100,83
T3 2012 103,06 100,61
T4 2012 102,78 100,33
T1 2013 102,95 100,35
T2 2013 102,83 100,02
T3 2013 102,99 100,22
T4 2013 103,02 100,32
T1 2014 103,01 100,21
T2 2014 103,01 100,21
T3 2014 102,66 99,87
T4 2014 102,58 99,93
T1 2015 102,72 99,93
T2 2015 103,35 100,17
T3 2015 103,35 100,26
T4 2015 103,52 100,47
  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié marchand

  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Les services marchands hors intérim sont à l'origine de la majorité de ces créations (5 500). Néanmoins, le secteur marque le pas au 2e semestre, l'emploi restant stable deux trimestres consécutifs (figure 2). Avec 3 100 emplois créés sur l'année, les « services aux entreprises » ont été le principal moteur des services marchands en 2015. En progression constante tout au long de l'année, ils accélèrent au 4e trimestre (+ 0,6 %). Dans l'« information et la communication », les effectifs ont rebondi après l'affaissement du trimestre précédent (+ 0,4 % après – 1,0 %). L'emploi dans les « activités immobilières » confirme leur redressement (+ 0,4 % après + 0,5 %) après un premier semestre morose. À l'inverse, l'emploi dans l'« hébergement et restauration » enregistre une nouvelle baisse ce trimestre (– 0,4 %) après un très bon début d'année. Pour autant, 1 600 emplois supplémentaires ont été créés dans le secteur sur un an. Les effectifs des « autres activités de services » ont quant à eux fortement diminué ce trimestre (– 1,0 %). Enfin, l'emploi est resté stable dans les « activités financières et d'assurance » et dans le « transport et entreposage ». Ces deux secteurs ont toutefois été dynamiques sur l'ensemble de 2015 (1 150 emplois supplémentaires sur un an).

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim dont Commerce
T1 2005 100 100 100 100
T2 2005 101,31 99,48 100,3 100,57
T3 2005 102,29 99,28 100,92 100,78
T4 2005 103,59 99,17 101,46 101,2
T1 2006 105,61 98,84 101,36 100,97
T2 2006 106,72 99 101,75 100,85
T3 2006 107,86 98,71 102,7 101,18
T4 2006 108,93 98,46 102,42 100,78
T1 2007 110,19 98,94 103,17 101,67
T2 2007 111,24 98,62 103,87 101,8
T3 2007 112,2 98,73 104,29 102,15
T4 2007 113,03 98,33 104,3 102,02
T1 2008 112,64 98,45 104,57 101,87
T2 2008 113,33 98,07 104,13 101,72
T3 2008 113,95 98,04 103,55 101,61
T4 2008 112,82 97,13 104,03 101,55
T1 2009 111,71 96,12 103,67 101,02
T2 2009 110,42 95,27 103,2 100,79
T3 2009 109,46 94,18 103,45 100,59
T4 2009 108,95 93,82 104,31 100,91
T1 2010 108,21 92,73 104,51 101,13
T2 2010 107,56 92,1 104,25 100,85
T3 2010 107,29 92,01 104,62 100,73
T4 2010 106,82 92,12 104,43 100,73
T1 2011 106,47 92,62 104,76 101,2
T2 2011 106,72 92,99 105,35 101,44
T3 2011 105,25 92,58 104,97 101,1
T4 2011 105,31 93,03 105,13 101,26
T1 2012 104,81 92,91 105,36 101,21
T2 2012 103,8 92,95 105,41 101,23
T3 2012 102,83 93,16 105,49 101,14
T4 2012 102,48 92,98 105,32 100,84
T1 2013 101,27 93,17 105,58 100,74
T2 2013 101,09 92,8 105,51 100,11
T3 2013 100,98 92,78 105,82 100,25
T4 2013 100,31 92,66 105,9 100,49
T1 2014 100,05 92,54 105,98 100,51
T2 2014 99,02 92,41 106,18 100,99
T3 2014 98,25 91,98 106,01 100,7
T4 2014 97 91,8 105,92 100,2
T1 2015 96,52 91,57 106,33 100,6
T2 2015 95,84 91,61 106,91 101,17
T3 2015 95,43 91,52 106,98 101,41
T4 2015 95,31 91,55 107,18 101,93
  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution de l'emploi salarié marchand par secteur en Provence-Alpes-Côte d'Azur

  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

L’emploi intérimaire a rebondi ce trimestre après une pause au trimestre précédent (+ 1,3 % après – 0,2 %) (figure 3). La très vive reprise de l'intérim sur l'ensemble de 2015 (+ 2 600 emplois) confirme le mouvement de reprise économique.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

Indice base 100 au 1er trimestre 2005
Évolution de l'emploi intérimaire (Indice base 100 au 1er trimestre 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 100 100
T2 2005 96,19 99,86
T3 2005 99,41 101,93
T4 2005 100,73 102,6
T1 2006 102,83 101,7
T2 2006 104,82 107,36
T3 2006 107,18 107,31
T4 2006 104,53 105,31
T1 2007 110,07 114,93
T2 2007 110,75 112,47
T3 2007 105,95 110,87
T4 2007 105,48 109,72
T1 2008 110,7 114,33
T2 2008 103,94 106,28
T3 2008 104,06 99,93
T4 2008 96,34 86,9
T1 2009 87,23 73,86
T2 2009 90,94 75,59
T3 2009 92,79 79,59
T4 2009 93,49 84,27
T1 2010 98,34 88,79
T2 2010 103,39 93,33
T3 2010 104,26 97,12
T4 2010 107,35 100,8
T1 2011 106,88 101,29
T2 2011 101,8 101,53
T3 2011 104,36 100,53
T4 2011 101,53 96,39
T1 2012 99,47 95,18
T2 2012 98,08 91,84
T3 2012 97,77 88,16
T4 2012 94,8 85,68
T1 2013 96,83 88,46
T2 2013 97 87,24
T3 2013 95,56 89,11
T4 2013 97,18 91,04
T1 2014 96,47 89,19
T2 2014 95,8 91,42
T3 2014 92,97 87,85
T4 2014 97,09 90,86
T1 2015 94,69 89,89
T2 2015 103,73 93,28
T3 2015 103,47 96,23
T4 2015 104,78 99,44
  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Note : données CVS, en fin de trimestre ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Champ : emploi salarié hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Dans le commerce, les effectifs ont encore progressé (+ 0,5 %) comme depuis le début de l'année 2015. En un an, ce secteur a gagné plus de 4 000 emplois.

La construction a continué de perdre de l'emploi, mais très modérément ce trimestre (– 0,1 %). Pour autant, à la fin de 2015, le BTP compte 1 700 emplois de moins qu'à la fin de 2014.

Le nombre d'emplois dans le secteur de l'industrie est resté stable ce trimestre et quasi constant depuis le 1er trimestre 2015 (153 700 emplois environ). Après un léger repli au trimestre précédent, il a fortement rebondi en fin d'année dans l'« agroalimentaire » et la « fabrication de matériel de transports » au 4e trimestre (respectivement + 0,7 % et + 0,8 %). A l'inverse, les effectifs de la « fabrication d’équipements électriques, électroniques, informatiques ; fabrication de machines » a diminué de 0,5 %, alors qu'ils étaient en forte progression au 3e trimestre (+ 1,4 %).

La « fabrication d'autres produits industriels » reste affectée (– 0,3 %). C'est le seul sous-secteur de l'industrie qui a perdu des emplois au cours de l'année 2015 (– 1 100 emplois en un an). Dans « l’industrie extractive, énergie, eau, gestion des déchets, raffinage » les effectifs sont restés constants ce trimestre.

En France métropolitaine, les effectifs salariés hors agriculture et particuliers employeurs ont progressé au même rythme qu'en Paca (+ 0,2 %). Les effectifs ont progressé dans l'intérim (+ 3,3 %), dans le commerce (+ 0,3 %) et dans les services marchands hors intérim (+ 0,3 %). Ils ont diminué dans l'industrie et la construction (respectivement – 0,2 % et – 0,4 %).

Légère baisse du taux de chômage

Au 4e trimestre 2015, le taux de chômage localisé a retrouvé son niveau du 1er semestre 2015 en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Il s’établit ainsi à 11,5 % de la population active, soit 0,1 point de moins que le trimestre précédent (figure 4). Sur un an, il a reculé de 0,2 point.

Figure 4Taux de chômage

En %
Taux de chômage (En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2005 9,7 8,3
T2 2005 9,9 8,4
T3 2005 10,1 8,6
T4 2005 10,1 8,7
T1 2006 10,2 8,7
T2 2006 10,0 8,6
T3 2006 10,0 8,5
T4 2006 9,4 8,0
T1 2007 9,7 8,1
T2 2007 9,4 7,8
T3 2007 9,2 7,6
T4 2007 8,6 7,2
T1 2008 8,2 6,8
T2 2008 8,3 6,9
T3 2008 8,4 7,1
T4 2008 8,6 7,4
T1 2009 9,4 8,2
T2 2009 10,0 8,8
T3 2009 10,0 8,8
T4 2009 10,4 9,2
T1 2010 10,2 9,0
T2 2010 10,1 8,9
T3 2010 10,2 8,8
T4 2010 10,2 8,8
T1 2011 10,3 8,7
T2 2011 10,3 8,7
T3 2011 10,5 8,8
T4 2011 10,6 9,0
T1 2012 10,7 9,1
T2 2012 10,8 9,3
T3 2012 10,8 9,4
T4 2012 11,2 9,7
T1 2013 11,4 9,9
T2 2013 11,5 10,0
T3 2013 11,4 9,9
T4 2013 11,2 9,7
T1 2014 11,3 9,8
T2 2014 11,2 9,7
T3 2014 11,5 10,0
T4 2014 11,7 10,1
T1 2015 11,5 10,0
T2 2015 11,5 10,0
T3 2015 11,6 10,1
T4 2015 11,5 10,0
  • Note : données trimestrielles CVS ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Figure 4Taux de chômage

  • Note : données trimestrielles CVS ; Données provisoires pour le quatrième trimestre 2015
  • Source : Insee, taux de chômage au sens du BIT et taux de chômage localisé.

Tous les départements de la région sont concernés par cette légère amélioration. Les Bouches-du-Rhône et les Alpes-Maritimes ont enregistré une baisse un peu plus nette (– 0,2 point par rapport au trimestre précédent). Leur taux de chômage atteint respectivement 11,9 % et 10,6 %. Dans le Vaucluse (13,0 %) et le Var (11,2 %), la baisse n'a été que de 0,1 point. Dans les départements alpins, le taux de chômage est resté stable pour s'établir à 11,7 % dans les Alpes-de-Haute-Provence et 9,4 % dans les Hautes-Alpes.

En France métropolitaine, le taux de chômage au sens du BIT s’est établi à 10,0 % de la population active au 4e trimestre 2015, en baisse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent.

La demande d'emploi reste intense

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, le nombre de chômeurs de catégorie A augmente fortement au 4e trimestre (+ 1,8 %), alors qu'il s'était stabilisé au trimestre précédent. Cette croissance est deux fois plus forte qu'au niveau national (+ 0,9 %).

Pour la région, cette hausse impacte davantage les femmes que les hommes (respectivement + 2,1 % et + 1,5 %). Après deux trimestres consécutifs de baisse, le nombre de jeunes chômeurs (moins de 25 ans) sans aucune activité est resté stable. Le chômage des plus de 50 ans a quant à lui encore progressé (+ 3,2 %).

Toutes catégories confondues, le nombre de demandeurs d'emploi s’accroît de + 1,6 %. Pour ceux inscrits depuis plus d'un an l'augmentation atteint 2,8 % par rapport au 3e trimestre.

Sur un an, le chômage des catégories B et C augmente beaucoup plus vite que celui des catégories A (respectivement + 11,7 % et + 3,3 %).

La reprise des permis de construire confirmée

Au 4e trimestre 2015, le nombre de logements autorisés à la construction a continué d'augmenter en Provence-Alpes-Côte d'Azur après la forte hausse enregistrée le trimestre précédent (+ 1,3 % après + 6,5 %). Au niveau national, le nombre de permis de construire a augmenté de + 3,5 % ce trimestre (figure 5).

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

Indice base 100 en janvier 2005
Évolution du nombre de logements autorisés à la construction (Indice base 100 en janvier 2005)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
janv. 2005 100 100
févr. 2005 100 100,47
mars 2005 101,72 101,51
avril 2005 101,72 102,29
mai 2005 101,43 102,8
juin 2005 104,87 104,19
juil. 2005 110,03 105,05
août 2005 109,46 105,52
sept. 2005 110,32 106,38
oct. 2005 111,17 106,52
nov. 2005 111,17 106,97
déc. 2005 116,62 108,38
janv. 2006 117,48 109,42
févr. 2006 121,78 110,71
mars 2006 126,93 112,44
avril 2006 130,95 113,42
mai 2006 132,95 114,81
juin 2006 133,24 115,55
juil. 2006 131,52 116,39
août 2006 135,82 117,06
sept. 2006 137,25 116,57
oct. 2006 138,11 118
nov. 2006 140,4 118,96
déc. 2006 138,11 118,49
janv. 2007 138,4 117,9
févr. 2007 134,67 117,92
mars 2007 131,52 118,39
avril 2007 129,51 117,86
mai 2007 127,79 117,55
juin 2007 123,78 116,78
juil. 2007 123,21 117
août 2007 122,92 116,82
sept. 2007 122,06 116,53
oct. 2007 122,06 115,79
nov. 2007 120,34 113,69
déc. 2007 116,62 112,44
janv. 2008 115,47 112,22
févr. 2008 117,19 111,89
mars 2008 116,91 110,3
avril 2008 114,9 109,5
mai 2008 113,47 108,32
juin 2008 111,17 106,13
juil. 2008 107,74 103,66
août 2008 102,01 101,23
sept. 2008 101,15 99,67
oct. 2008 101,15 97,49
nov. 2008 99,14 95,63
déc. 2008 97,99 92,83
janv. 2009 94,84 90,05
févr. 2009 90,54 86,45
mars 2009 86,53 83,57
avril 2009 86,25 81,3
mai 2009 85,96 78,65
juin 2009 85,67 76,73
juil. 2009 87,39 75,6
août 2009 88,25 74,74
sept. 2009 87,97 74,11
oct. 2009 84,24 73,21
nov. 2009 84,24 73,38
déc. 2009 85,67 74,09
janv. 2010 85,39 74,74
févr. 2010 85,67 76,48
mars 2010 90,83 78,99
avril 2010 90,83 80,94
mai 2010 93,98 83,02
juin 2010 97,99 85,37
juil. 2010 100,57 87,56
août 2010 100 88,9
sept. 2010 102,01 90,44
oct. 2010 102,87 91,07
nov. 2010 104,87 91,6
déc. 2010 109,17 92,81
janv. 2011 112,61 94,32
févr. 2011 113,47 94,5
mars 2011 111,75 94,01
avril 2011 114,61 93,95
mai 2011 115,19 95,42
juin 2011 115,19 95,77
juil. 2011 113,18 96,34
août 2011 114,61 97,59
sept. 2011 116,91 99,35
oct. 2011 117,48 100,04
nov. 2011 118,05 101,14
déc. 2011 116,05 102,19
janv. 2012 116,33 101,98
févr. 2012 119,77 102,17
mars 2012 119,2 101,88
avril 2012 117,77 102,21
mai 2012 116,91 100,76
juin 2012 118,91 100,39
juil. 2012 124,64 99,53
août 2012 126,36 99,59
sept. 2012 120,92 97,55
oct. 2012 124,93 97
nov. 2012 122,92 95,95
déc. 2012 122,35 94,26
janv. 2013 120,06 94,44
févr. 2013 116,91 95,95
mars 2013 120,06 96,47
avril 2013 119,48 94,91
mai 2013 116,62 92,91
juin 2013 114,61 91,17
juil. 2013 108,88 89,17
août 2013 104,58 86,33
sept. 2013 102,58 84,7
oct. 2013 101,15 84,16
nov. 2013 102,01 83,35
déc. 2013 100,86 82,55
janv. 2014 100,29 80,47
févr. 2014 101,15 77,38
mars 2014 97,99 76,3
avril 2014 95,7 75,13
mai 2014 96,85 75,17
juin 2014 93,41 75,11
juil. 2014 95,42 75,4
août 2014 96,28 75,15
sept. 2014 98,85 75,32
oct. 2014 97,99 74,32
nov. 2014 94,84 73,48
déc. 2014 97,42 73,27
janv. 2015 97,99 72,82
févr. 2015 95,99 72,17
mars 2015 97,42 71,21
avril 2015 98,85 71,76
mai 2015 98,57 71,29
juin 2015 101,72 72,09
juil. 2015 100,86 71,88
août 2015 104,87 72,62
sept. 2015 108,31 73,07
oct. 2015 105,16 73,46
nov. 2015 107,74 74,95
déc. 2015 109,17 76,05
janv. 2016 111,46 76,67
févr. 2016 113,75 78,1
  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Figure 5Évolution du nombre de logements autorisés à la construction

  • Note : données mensuelles brutes, en date réelle. Chaque point représente l'évolution du cumul des 12 derniers mois.
  • Source : SOeS, Sit@del2.

Sur un an en Paca, le nombre de permis a encore progressé (+ 12,9 %), concluant une année 2015 en net rebond par rapport à 2014. En 2015, la région enregistre 38 400 permis de construire. En France métropolitaine le nombre de logements autorisés sur un an a augmenté pour la première fois depuis 3 ans (+ 3,0 %).

Dans la région, le nombre de logements mis en chantier au 4trimestre a augmenté de 2,0 % par rapport au trimestre précédent. Sur l'ensemble de l'année 2015, ce sont les constructions de 30 600 logements qui ont commencé, soit 500 de moins qu'en 2014. En France métropolitaine, le nombre de mises en chantier a légèrement augmenté (+ 0,5 % par rapport au trimestre précédent). Sur un an, il progresse de 1,4 % par rapport à 2014.

En Paca, 3 100 logements neufs ont été réservés au 4e trimestre 2015. Le nombre de logements vendus a ainsi augmenté de 5,3 % par rapport au 4e trimestre 2014. Dans le même temps, les mises en vente ont rebondi après la forte baisse du trimestre précédent (+ 3,8 % après – 7,1 %). L'encours de logements prêts à être vendus diminue encore ce trimestre pour atteindre 11 400 logements.

Belle fin d’année dans les hôtels

Les nuitées dans les hôtels de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont poursuivi au 4e trimestre 2015 leur croissance ininterrompue depuis le début de l'année (+ 2,5 % par rapport au 4e trimestre 2014, soit près de 90 000 nuitées supplémentaires) (figure 6). Dans certaines autres régions touristiques, la fréquentation hôtelière a progressé plus fortement : en Corse (+ 11,7 %), en Aquitaine (+ 5,2 %) et en Languedoc-Roussillon (+ 3,7 %). La hausse a été plus modérée en Bretagne (+ 2,2 %) et en Midi-Pyrénées (+ 1,3 %).

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

En %
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ( En %)
Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
T1 2011 -1,7995970173400022 2,2455296988236904
T2 2011 3,043126281858647 3,118357539041192
T3 2011 5,585817839201926 3,0256743767917547
T4 2011 10,585643362658256 4,643769783473398
T1 2012 4,893559025541623 2,3624045764267207
T2 2012 1,141812653483374 -0,7817130068028603
T3 2012 0,5054779732003644 -0,7592137658719297
T4 2012 -0,03657005621964264 0,30393408277045164
T1 2013 -4,674399744134501 -0,39239682185379654
T2 2013 -0,7917425584077544 -0,7465023691316598
T3 2013 -1,517061222304537 0,09029170044515399
T4 2013 -0,8182130903173844 -0,5644496415199138
T1 2014 1,1197819151326365 -2,85235793715239
T2 2014 1,3721887204181307 -0,7980936572239198
T3 2014 -4,729906505008851 -1,6063850425588522
T4 2014 -2,962930339206536 -0,7375650233675307
T1 2015 0,1827861106255793 2,4484776357299944
T2 2015 1,1815927218149727 1,9306724791269951
T3 2015 3,526622942010757 3,301374690924051
T4 2015 2,455712360825465 -1,2733203931827362
  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Figure 6Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Évolution du nombre de nuitées du trimestre de l'année n par rapport au trimestre de l'année n-1.
  • Source : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) et la DGE.

Subissant de plein fouet les conséquences des attentats du mois de novembre, l’Île-de-France a connu la plus forte baisse des régions françaises (– 6,7 %). En Rhône-Alpes, la fréquentation hôtelière a également reculé (– 1,2 %). Au total, en France métropolitaine, le nombre de nuitées hôtelières a diminué au 4e trimestre 2015 (– 1,3 % sur un an, après + 3,3 % au trimestre précédent).

En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la progression de la fréquentation hôtelière est essentiellement due à la hausse de la clientèle française (+ 4,4 %). La clientèle étrangère est venue moins nombreuse cette fin d’année 2015 (– 1,2 % après + 6,7 % au trimestre précédent).

La clientèle européenne (y compris la Turquie) a continué de venir dans la région mais moins fortement qu’auparavant (+ 1,3 % après + 6,1 % au trimestre précédent). Pour les touristes en provenance de la zone euro, la progression est du même ordre (+ 1,6 %). Les comportements sont cependant très différents selon les nationalités. Les clientèles hollandaises (+ 6,9 %), et plus encore belges (+ 10,9 %) et espagnoles (+ 20,3 %), ont été plus présentes. À l’inverse, les Allemands (– 3,1 %) et surtout les Italiens (– 11,2 %) se sont moins déplacés dans la région.

La baisse de fréquentation de la clientèle étrangère s’explique par un repli des touristes européens hors zone euro (– 2,3 %). Les clientèles anglaise (– 7,6 % soit – 12 500 nuitées ) et suisse (– 9,4 % soit – 7 600 nuitées) ont délaissé la région. La fréquentation hôtelière des touristes d’Europe de l’Est a fortement diminué (– 16,6 % soit 8 500 nuitées en moins).

La baisse de fréquentation de la clientèle étrangère s’explique également par un retrait de la clientèle lointaine (hors Europe). En forte hausse au trimestre précédent (+ 9,1 %), elle a chuté au 4e trimestre (– 3,9 %). Les touristes en provenance des États-Unis (– 5,3 %, soit – 6 900 nuitées), de Russie (– 19,0 % soit 800 nuitées en moins) et du Japon (– 24,2 %, soit 8 000 nuitées en moins) ont le plus contribué à cette baisse. À l’inverse, la clientèle chinoise a fortement progressé (+ 20,1 %, soit 7 200 nuitées en plus).

Les premières données disponibles sur la fréquentation des hôtels durant les mois de janvier et février 2016 confirment la bonne santé de l'activité hôtelière en Paca.

La création de micro-entreprises poursuit sa chute

Au 4e trimestre 2015, en Provence-Alpes-Côte d'Azur comme en France métropolitaine, le nombre de créations d'entreprises est toujours en baisse (– 3,5 % sur un an). Comme depuis le début de l'année 2015, les créations de micro-entreprises ont fortement chuté (– 25 % sur un an), au profit des créations d'entreprises « traditionnelles » (+ 19 %) (figure 7).

Ce trimestre, en Paca, il y a eu 13 100 entreprises créées.

Figure 7Créations d'entreprises

Indice base 100 au 1er trimestre 2009
Créations d'entreprises (Indice base 100 au 1er trimestre 2009)
Provence-Alpes-Côte d'Azur hors micro-entr. France métro. hors micro-entr. Provence-Alpes-Côte d'Azur y/c micro-entr. France métro. y/c micro-entr.
T1 2009 100 100 100 100
T2 2009 94,79 95,19 114,3 117,69
T3 2009 93,02 93,54 109,74 108,07
T4 2009 95,21 99,44 117,27 119,9
T1 2010 92,16 96,17 128,79 134,21
T2 2010 93,86 99,74 114,06 118,83
T3 2010 92,54 98,27 103,67 108,72
T4 2010 89,59 97,27 104,64 114,38
T1 2011 88,89 96,13 102,45 108,66
T2 2011 86,41 94,31 101,61 105,27
T3 2011 87,32 96,18 93,12 99,99
T4 2011 89,12 96,5 99,81 105,7
T1 2012 84,24 91,84 105,71 112,64
T2 2012 80,08 88,41 101,57 105,27
T3 2012 82,05 89,57 96,75 100,27
T4 2012 83,2 90,52 93,92 102,5
T1 2013 89,74 97,17 100,77 107,57
T2 2013 89,73 97,79 95,35 102,99
T3 2013 90,36 98,83 90,21 98,72
T4 2013 91,04 101,81 92,97 104,89
T1 2014 87,14 100,25 98,63 109,59
T2 2014 90,34 100,49 95,53 104,89
T3 2014 86,76 99,63 89,85 103,24
T4 2014 89,33 100,88 90,68 106,86
T1 2015 93,68 107,34 92,7 103,71
T2 2015 99,39 112,67 88,67 98,96
T3 2015 103,19 115,88 87,72 98,98
T4 2015 106,28 117,99 87,61 103,1
  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CVS-CJO), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Figure 7Créations d'entreprises

  • Note : les créations d'entreprises hors micro-entrepreneurs sont corrigées des jours ouvrables et corrigées des variations saisonnières (CVS-CJO), les créations sous régime de micro-entrepreneur sont brutes. Données trimestrielles.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, REE (Répertoire des Entreprises et des Établissements - Sirene).

Les défaillances d'entreprises ont continué d'augmenter dans la région (+ 2,3 % sur un an). Au niveau national, après avoir légèrement diminué au 3e trimestre, les défaillances ont progressé au 4e trimestre (+ 1,2 % sur un an).

En Paca, la baisse des défaillances concerne surtout l'industrie (– 7,0 %), l'information et communication (– 18,4 %) et les activités financières et d'assurance (– 14,0 %). Comme au trimestre précédent, les secteurs en difficulté sont la construction (+ 3,2 %) et l'hébergement-restauration (+ 11,1 %).

Au 4e trimestre dans notre région, il y a eu 1 600 défaillances d'entreprises.

Contexte national - En France, inflation nulle et pouvoir d’achat dynamique

En France, au 4e trimestre 2015, la croissance a atteint + 0,3 %, portée par la progression de la production manufacturière entraînant celle des services marchands, malgré les conséquences négatives des attentats. L’emploi salarié marchand a accéléré, notamment l’emploi intérimaire qui progresse vivement depuis trois trimestres. Dans le même temps, le taux de chômage a légèrement reculé à 10,3 % en France. Côté demande, la consommation des ménages a été affectée par les attentats et les températures douces tandis que l’investissement des entreprises a accéléré après trois trimestres de hausse déjà soutenue. Le commerce extérieur a contribué négativement à la croissance, trouvant sa contrepartie dans une forte contribution positive des variations de stocks, pour le deuxième trimestre consécutif. Soutenu par une inflation nulle, le pouvoir d’achat des ménages a crû de 1,8 % en 2015, un rythme inégalé depuis 2007. Au premier semestre 2016, la croissance française gagnerait un peu de tonus (+ 0,4 % par trimestre).

Contexte international - L’activité a ralenti dans les économies avancées

Dans les pays émergents, l’activité a progressé faiblement au quatrième trimestre 2015, concluant une année morose. Les grands exportateurs de matières premières, comme le Brésil et la Russie, ont pâti de la chute des cours. En Chine, l’activité a de nouveau ralenti. Le ralentissement des importations des pays émergents, notamment en Asie, a freiné le commerce mondial.

Les exportations des économies avancées ont été déprimées par le manque de demande en provenance des pays émergents, ce qui a pesé sur la croissance de fin d’année. Dans la zone euro, l’activité a ainsi crû modérément, au même rythme qu’au troisième trimestre 2015. La reprise continue toutefois de se diffuser progressivement : l’accélération de l’emploi et des salaires ainsi que la nouvelle baisse des prix du pétrole soutiennent le pouvoir d’achat des ménages. Au premier semestre 2016, la croissance des économies avancées resterait solide, notamment du fait d'une légère accélération dans la zone euro.

Pour en savoir plus

Note de conjoncture nationale de mars 2016, « Inflation nulle, pouvoir d'achat dynamique »