Répit pour l’emploi

Au 2^e trimestre 2014, en Champagne-Ardenne, selon les indicateurs provisoires actuellement disponibles, l’emploi salarié dans les secteurs principalement marchands non agricoles augmente de 440 postes, après une perte de 700 au cours du 1^er trimestre. Cette légère amélioration de l’emploi salarié (+0,2 %) fait suite à une baisse modérée au trimestre précédent (–0,2 %), moindre que celle observée chaque trimestre depuis la mi-2011 (figure 1). En France métropolitaine, l’emploi dans ces secteurs augmente également (+0,1 %, +8 300 postes), après une légère baisse au 1^er trimestre (–0,1 %). Hormis dans la Haute-Marne où il recule encore (–0,3 %, –100 postes, après –0,7 %), l’emploi salarié est en hausse dans les départements de la région : l’augmentation est limitée dans les Ardennes et dans l’Aube (+0,1 %, respectivement +70 et +50 postes) et est plus importante dans la Marne (+0,3 %, +420 postes). Sur un an, la région a perdu 2 200 emplois dans les secteurs marchands non agricoles (–0,8 %). En France métropolitaine, l’emploi est pratiquement stable (–0,1 %).

Au 2^e trimestre 2014, l’industrie champardennaise continue de perdre des emplois à un rythme modéré (–0,2 %, soit –170 postes), comme au 1^er trimestre (figure 2). Le recul est bien inférieur à celui observé en 2012 et 2013 où la diminution trimestrielle moyenne atteint respectivement –0,7 % et –1,0 %. L’emploi est dynamique dans les industries agro-alimentaires ; en revanche, il diminue dans les autres secteurs industriels, notamment dans la filière automobile.

Les effectifs industriels sont stables en Haute-Marne, en léger repli dans la Marne (–0,1 %) et l’Aube (–0,2 %). En revanche, le recul est plus marqué dans les Ardennes (–0,5 %). En France métropolitaine, le rythme des suppressions d’emplois industriels est du même ordre que celui de la région : –0,3 %.

Sur un an, l’industrie champardennaise a perdu 1 600 postes, soit une baisse de –2,0 %, plus importante qu’au niveau national (–1,2 %). Le département des Ardennes est le plus touché : –3,3 %, devant la Marne (–2,0 %) et la Haute-Marne (–1,8 %) ; dans l’Aube, la diminution est plus contenue (–0,9 %).

Au 2^e trimestre 2014, l’emploi salarié du secteur de la construction baisse de nouveau en Champagne-Ardenne (–170 postes), au même rythme (–0,6 %) qu’en France métropolitaine, cependant moins vite qu’au trimestre précédent (–1,4 %). En un an, la construction champardennaise compte 880 emplois de moins (–3,2 %). En France métropolitaine, les effectifs de ce secteur ont reculé de 1,9 %.

Au 2^e trimestre 2014, en Champagne-Ardenne, le tertiaire marchand est à nouveau créateur net d’emplois (+0,4 %, +780 postes), après onze trimestres consécutifs de pertes nettes. Il bénéficie de hausses dans l’intérim, le commerce et dans certaines activités des services. En France métropolitaine, les effectifs augmentent de +0,2 %.

L’intérim régional confirme son dynamisme. Comptabilisés dans le tertiaire marchand quel que soit le secteur dans lequel ils effectuent leur mission, le nombre d’intérimaires augmente de 2,7 % (+310 postes), comme en France métropolitaine (+2,6 %). Il progresse continûment depuis le 4^e trimestre 2012 (figure 3). Cette activité a ainsi gagné 1 050 postes sur un an (+9,7 %), évolution plus dynamique qu’au niveau national (+4,8 %).

Hors intérim, l’emploi du tertiaire marchand se redresse au 2^e trimestre (+0,3 %, soit +470 postes, après –0,2 % le trimestre précédent) (figure 2). La hausse est principalement portée par « les autres activités de services » (+1,5 %, +180 postes), « l’hébergement et restauration » (+1,7 %, +250 postes), grâce notamment à l’implantation d’unités nouvelles et, dans une moindre mesure, par le commerce (+0,2 %, +110 postes).

Au 2^e trimestre 2014, le taux de chômage localisé en Champagne-Ardenne s’établit à 10,6 % de la population active, en hausse de 0,1 point par rapport au trimestre précédent ( figure 4). En France métropolitaine, le taux de chômage au sens du BIT, estimé à 9,7 % de la population active, est stable par rapport au 1^er trimestre. Dans tous les départements de la région, le taux de chômage augmente légèrement : +0,2 point en Haute-Marne et +0,1 point dans les autres départements. Il reste plus élevé dans les Ardennes (12,0 % de la population active) et dans l’Aube (11,8 %) ; la Marne (9,8 %) et la Haute-Marne (9,4 %) sont moins touchées.

Sur un an, le taux chômage se replie de 0,3 point en Champagne-Ardenne (–0,2 point en France métropolitaine).

Fin juin 2014, 111 110 demandeurs d’emploi ayant ou non exercé une activité réduite au cours du mois (catégories A, B, C) sont inscrits à Pôle emploi en Champagne-Ardenne. Par rapport à la fin du mois de mars, leur nombre est en hausse de +2,1 %. (+1,9 % en France métropolitaine).

La progression du nombre de demandeurs d’emploi d’au moins 50 ans, en ralentissement, reste importante tant en Champagne-Ardenne (+2,5 %) qu’en France métropolitaine (+2,7 %). Le nombre de chômeurs de longue durée augmente encore de 2,9 % ce trimestre. Ils sont près de 10 % de plus qu’un an plus tôt (+9,6 % en Champagne-Ardenne et +9,8 % en France métropolitaine) et représentent désormais 44,6 % de la demande d’emploi régionale. Fin juin 2014, les moins de 25 ans à la recherche d’un emploi sont un peu plus nombreux dans la région que fin mars (+0,4 %), après une baisse continue suite notamment à la mise en œuvre des emplois d’avenir dédiés aux jeunes sans qualification ou peu diplômés. Au 2^e trimestre 2014, ce dispositif concerne 450 embauches, dont 130 dans le secteur marchand. Fin juin, 3 360 contrats de ce type ont été signés dans la région.

Depuis un an, le nombre de jeunes à la recherche d’un emploi diminue de 2,0 % en Champagne-Ardenne (–1,0 % en France métropolitaine).

En Champagne-Ardenne, 3 030 logements ont été commencés entre fin juin 2013 et fin juin 2014. Comparé au cumul annuel établi à la fin du 1^er trimestre 2014, le nombre de mises en chantier diminue de 8,4 % dans la région (–5,6 % en France métropolitaine). Cette nouvelle baisse est liée à une dégradation de la construction neuve de logements individuels (–14,3 %) alors que celle des logements collectifs se redresse légèrement (+2,7 %). Sur un an (cumul annuel à fin juin 2014 comparé au cumul annuel un an auparavant), le nombre de logements mis en chantier diminue de 24,3 % en Champagne-Ardenne (–11,6 % en France métropolitaine).

Les demandes autorisées de permis de construire, indicateur des mises en chantier futures, évoluent peu, laissant présager pour les mois à venir, une quasi-stabilisation, à un niveau très bas, de la construction neuve de logements. À la fin du 2^e trimestre 2014, le cumul annuel des autorisations de logements baisse de 1,4 % en Champagne-Ardenne, comparé au cumul à fin mars 2014.

En France métropolitaine, sur la même période, le nombre de permis de construire accordés pour les logements neufs se replie davantage (–3,4 %).

En Champagne-Ardenne, au 2^e trimestre 2014, la fréquentation des hôtels progresse de 2,7 % par rapport au même trimestre de l’année 2013, alors qu’en France métropolitaine elle se replie légèrement (–0,8 %) (figure 7). Le bilan de l’hôtellerie régionale est favorable notamment grâce à la clientèle étrangère dont les nuitées sont en hausse de +8,3 % par rapport au printemps 2013. La fréquentation française augmente modestement (+0,7 %) en dépit d’une clientèle d’affaires plus présente : le nombre de leurs nuitées progresse de 4,9 %.

La hausse de la fréquentation hôtelière est plus marquée dans les Ardennes (+6,2 %) et la Marne (+5,6 %) que dans l’Aube où l’activité est quasi stable (+0,5 %). Dans la Haute-Marne, les nuitées sont en baisse de –7,7 %.

Au cours du 2^e trimestre 2014, 1 940 entreprises ont été créées en Champagne-Ardenne. Le nombre de créations diminue de 3,2 % par rapport au même trimestre de l’année 2013, contrairement au niveau national (+2,5 %) (figure 8). En particulier, les immatriculations d’auto-entreprises y augmentent à nouveau (+1,5 %), alors qu’en Champagne-Ardenne elles continuent de diminuer (–8,8 %). Le nombre de nouvelles entreprises qui ne relèvent pas de ce dispositif progresse un peu plus vite dans la région (+4,1 %) qu’en France métropolitaine (+3,5 %).

L’auto-entreprenariat reste majoritaire dans la création d’entreprises en Champagne-Ardenne (53,3 %), comme au niveau national (51,2 %).

Fin juin 2014, le nombre de défaillances d’entreprises jugées au cours des douze derniers mois continue d’augmenter dans la région : +3,3 % par rapport au cumul calculé sur douze mois à la fin du 2^e trimestre 2013, après +2,6 % le trimestre précédent (figure 9). En France métropolitaine, la progression des défaillances est légèrement moins marquée et en ralentissement (+2,0 %, après +3,7 % le trimestre précédent).