Les femmes se mettent plus précocement en couple que les hommes : en 2018, à 20 ans, 12 % d’entre elles le sont contre 5 % des hommes (figure 1). La vie en couple est plus fréquente pour les femmes que pour les hommes jusqu’à 40 ans, âge où elle concerne 72 % d’entre elles et d’entre eux. Le rapport s’inverse ensuite, puis les écarts se creusent à partir de 60 ans, car les femmes, souvent plus jeunes que leurs conjoints et vivant en moyenne plus longtemps, sont davantage confrontées au veuvage.

Entre 1999 et 2018, la vie en couple est devenue moins fréquente de 25 à 70 ans du fait notamment de la hausse des séparations. Au contraire, la baisse de la mortalité entraînant moins de veuvages, la vie en couple est plus fréquente après 70 ans pour les femmes, après 80 ans pour les hommes. Ainsi, à 85 ans, elle est passée de 15 % à 25 % pour les femmes, de 59 % à 65 % pour les hommes. Avant 24 ans, la vie en couple est devenue moins fréquente entre 1999 et 2018 pour les femmes ; elle est restée quasi stable pour les hommes. En 2018, les femmes trentenaires sont celles qui vivent le plus en couple (71 %) ; en 1999, c’était le cas des trentenaires mais aussi des quadragénaires (75 %). En 2018, les hommes vivent le plus souvent en couple entre 65 et 80 ans (75 %) ; 70 % de ceux âgés de 45 à 60 ans vivent aussi en couple, bien moins qu’en 1999 (environ 80 %).

En 2018, 116 000 femmes et 150 000 hommes vivent en couple avec une personne de même sexe, soit 0,3 % des femmes âgées de plus de 18 ans, en couple ou non, et 0,6 % des hommes dans la même situation. Cette situation est devenue plus fréquente entre 2011 et 2018, surtout avant 35 ans (figure 2). Ainsi, en 2018, les couples de femmes sont les plus fréquents entre 25 et 29 ans (0,9 %) et les couples d’hommes entre 30 et 34 ans (1,1 %). En 2011, les couples de femmes et les couples d’hommes étaient les plus fréquents plus tardivement, entre 35 et 44 ans. Pour les femmes comme pour les hommes, en 2018 comme en 2011, la part plus faible des personnes en couple de même sexe après 45 ans traduit davantage des effets de génération que d’âge : ces personnes se sont mises en couple à une période où vivre avec une personne de même sexe était plus rare. De plus, à ces âges, des couples formés plus jeunes se sont déjà séparés, comme pour les couples de sexe différent.

En 2020, 69 % des femmes et 83 % des hommes qui résident au quotidien avec des enfants mineurs sont des parents de famille « traditionnelle », soit 5,3 millions de femmes et autant d’hommes (figure 3). Avec la hausse des séparations, les adultes sont de plus en plus souvent parents de famille monoparentale : 1,6 million de femmes et 0,3 million d’hommes résident ainsi sans conjoint avec leurs enfants (qui, en cas de résidence alternée, vivent aussi la moitié du temps chez l’autre parent). 82 % des parents de famille monoparentale sont des femmes, contre 85 % en 2011. Plus de 700 000 familles sont des familles recomposées. Les beaux‑pères sont presque trois fois plus nombreux que les belles‑mères (560 000 contre 203 000), les femmes vivant plus souvent avec leurs propres enfants que les hommes. Les femmes sont très légèrement majoritaires parmi les parents de familles « traditionnelles » comme au sein des familles recomposées, car les couples de femmes élèvent plus souvent des enfants que les couples d’hommes.