Au 1^er janvier 2022, 9,3 millions de jeunes âgés de 18 à 29 ans résident en France. Ils représentent 13,7 % de la population. 49,4 % d’entre eux sont des femmes.

Les jeunes femmes et les jeunes hommes ne terminent pas leurs études au même âge. En 2020, en France hors Mayotte, parmi les jeunes âgés de 18 à 23 ans, les femmes sont plus souvent en études initiales que les hommes (figure 1) ; ces derniers sont plus souvent sortis de formation initiale et en emploi ou au chômage. Ainsi, 87 % des femmes de 18 ans poursuivent leurs études initiales, parfois en cumulant avec un emploi, contre 79 % des hommes, qui au même âge, sont déjà 12 % à être en emploi ou au chômage (6 % des femmes). L’écart atteint son maximum à 22 ans : à cet âge, 45 % des femmes sont encore en études – soit 11 points de plus que les hommes –, alors que 55 % des hommes sont en emploi ou au chômage, soit 13 points de plus que les femmes. À partir de 23 ans, les femmes restent nettement moins fréquemment en emploi que les hommes. Avec l’arrivée des enfants, les jeunes femmes se retrouvent plus souvent en inactivité au sens du BIT : à 27‑29 ans, près d’une femme sur cinq est inactive hors études initiales, contre environ un homme sur douze.

Entre 18 et 29 ans, les jeunes hommes sont davantage hébergés par leurs parents. Ainsi, en 2018, parmi les personnes âgées de 18 à 24 ans, 58 % des hommes résident chez leurs parents, contre 48 % des femmes (figure 2).

Entre 25 et 29 ans, c’est encore le cas de 24 % des hommes, soit près de deux fois plus que les femmes (13 %). Les écarts sont les plus faibles pour les étudiants, quel que soit l’âge. En revanche, parmi les personnes âgées de 18 à 24 ans en emploi, 52 % des hommes vivent avec leur(s) parent(s), contre 40 % des femmes. Parmi les chômeurs âgés de 18 à 24 ans, 74 % des hommes sont hébergés par leurs parents, contre 51 % des femmes ; l’écart s’amplifie même entre 25 et 29 ans : les hommes au chômage sont alors deux fois plus nombreux à vivre chez leurs parents (43 % contre 19 %). L’âge médian au premier départ du foyer parental a par ailleurs peu évolué d’une génération à l’autre : il reste autour de 19 ans et demi pour les femmes et de 21 ans pour les hommes (figure 3).

Enfin, les grandes étapes qui jalonnent la constitution de sa propre famille arrivent en général plus tôt pour les femmes. La moitié des femmes nées entre 1978 et 1988 déclarent ainsi avoir connu une relation amoureuse importante avant 18 ans et demi, contre 20 ans pour les hommes. Pour cette génération, l’âge médian à la première cohabitation en couple est de 22 ans et demi pour les femmes, contre 25 ans pour les hommes. La naissance du premier enfant constitue presque toujours la dernière des étapes marquant le passage à la vie adulte, et c’est aussi celle où les écarts selon le sexe sont les plus marqués : la moitié des femmes de la génération 1968‑1977 ont eu un premier enfant avant 28 ans, contre 31 ans et demi pour les hommes. Par rapport à la génération 1948‑1957, la tendance est au report des grandes étapes de la constitution d’une famille, avec une hausse de plus d’une année de l’âge médian à la première cohabitation en couple et de quatre ans et demi à la naissance du premier enfant pour la génération 1968‑1977.