Insee Île‑de‑France actualités Lettre n^o 203 - avril 2024

En Île-de-France, la direction régionale de l’Insee offre une gamme complète de services, qui va du service universel (insee.fr) à la réalisation d’études pour éclairer le débat public et répondre aux besoins des acteurs publics régionaux, en passant par des prestations sur mesure et des actions de conseil-expertise. Le programme d’action régionale de l’Insee Île-de-France est établi à partir des besoins exprimés par les acteurs en charge des politiques publiques dans la région, en identifiant les données statistiques mobilisables pour y répondre. Il se concrétise notamment par un ensemble de publications réalisées majoritairement en partenariat. Les études sont structurées selon quatre thématiques : conjoncture francilienne ; développement économique, emploi et Jeux Olympiques et Paralympiques ; aménagement du territoire et développement durable ; démographie, conditions de vie, inégalités sociales.

Le programme national « Territoires d’industrie » est une stratégie de reconquête industrielle par et pour les territoires lancée en 2018. Le 19 mars 2024, avait lieu à la Préfecture de région une réunion de lancement de la phase II de ce programme en Île-de-France, présidée par Pierre-Antoine Molina, Préfet Secrétaire général aux politiques publiques. À cette occasion, après un bilan de la première phase, Isabelle Kabla-Langlois, directrice régionale de l’Insee Île-de-France, a présenté un panorama des établissements et des emplois dans le secteur industriel au sein des 11 territoires sur lesquels porte la deuxième phase du programme.

Le laboratoire Printemps « Professions, Institutions, Temporalités » est rattaché à l’UFR des sciences sociales de l’Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines et au CNRS. Ce séminaire, réunissant une trentaine de chercheurs en sociologie quantitative et spécialistes du travail, était organisé autour de trois présentations : un historique des travaux sociologiques sur la question du télétravail depuis le début des années 2000, par Gabrielle Schutz (laboratoire Printemps), les résultats des enquêtes Tracov 1 et 2 sur le vécu du travail et du chômage pendant la crise sanitaire liée au Covid-19, par Louis Erb (Dares), et une étude sur les liens potentiels entre télétravail et migrations résidentielles, par François Dubujet (Insee Île-de-France).

Dans le cadre du Printemps de la ruralité lancé fin janvier 2024 par le ministère de la Culture, une concertation régionale était organisée par la Direction régionale des Affaires culturelles (Drac) d’Île-de-France sur la place de la culture dans les espaces ruraux. L’évènement avait lieu au pôle artistique du Val Briard « L’envolée », dans la commune des Chapelles-Bourbon (77). Lors de la table ronde introductive, Nathalie Morer, cheffe du Service des Études et de la Diffusion de l’Insee Île-de-France, est intervenue pour rappeler la définition de « l’espace rural » selon l’Insee, présenter les spécificités socio-démographiques de l’espace rural francilien et enfin évoquer l'étude partenariale en cours avec la Drac sur les pratiques culturelles des Franciliens. Sont également intervenus Nicolas Robert, chef du service Population, Accompagnement, Coopération et Territoires à la Drac, Claire Le Bigot, directrice régionale adjointe de la Driaaf, et Anne-Sylvie Stern-Riffé, conservateur des Monuments historiques. Plus de 250 personnes, habitants, représentants de l’État et des collectivités, acteurs culturels et du monde associatif, ont participé à l’évènement.

Les parités de pouvoir d’achat (PPA) permettent de comparer les prix et les volumes des principaux agrégats économiques entre pays. Elles sont mesurées grâce au recueil d’informations par chaque pays participant selon des règles communes déterminées par Eurostat. Le recueil des prix des produits consommés par les ménages se fait principalement grâce à un cycle de six enquêtes menées sur trois ans qui porte sur l’ensemble des biens et des services. C’est dans ce cadre que deux coordinateurs européens, portugais et finlandais, sont venus, en compagnie de représentants de la Direction des études et synthèses économiques (DESE) de la direction générale de l’Insee, pour une journée de travail à la direction régionale d’Île-de-France.

Des échanges avec l’équipe en charge de ces relevés de prix ont permis de présenter son positionnement au sein de la direction régionale et de montrer de nombreux aspects pratiques : organisation des relevés et des traitements en bureau, utilisation des tablettes, visite sur le terrain dans un hypermarché local, etc. À l’issue de leur journée de visite, les deux coordinateurs ont fait part de leur satisfaction quant aux traitements et à l’organisation dans le cadre des PPA en France.

La seconde journée du colloque « Sports, cultures et altérité » était dédiée à une réflexion sur les enjeux de l’évaluation de l’impact des JOP. Elle a réuni des acteurs universitaires, institutionnels et parties prenantes de l’organisation locale des Jeux pour discuter les méthodes mises en œuvre pour objectiver des effets de l’évènement sur un territoire de la Seine-Saint-Denis présenté comme une cible privilégiée de « l’héritage des Jeux ». Dans ce cadre, Nathalie Morer, cheffe du Service des Études et de la Diffusion de l’Insee Île-de-France, a participé à la table ronde « Économie, emploi et insertion autour des jeux en Seine-Saint-Denis : indicateurs, données et enjeux d’analyse ».

331 000 immigrés sont entrés en France en 2022 selon le recensement de la population, tandis que 319 000 premiers titres de séjour ont été délivrés cette même année. La proximité des chiffres rend le rapprochement tentant mais ces deux statistiques, estimées respectivement par l’Insee et par le ministère de l’Intérieur et des Outre-mer, sont de natures différentes. Elles concernent pour partie des personnes distinctes, à la fois du point de vue de leur origine géographique, de leur âge, de leurs conditions administratives de séjour en France ou encore de leur durée de résidence sur le territoire français. De plus, de nombreux immigrés n’obtiennent pas leur titre de séjour dès l’année de leur arrivée sur le territoire.

Attention donc à l’utilisation de ces chiffres. Les titres de séjour délivrés une année ne permettent pas de mesurer les entrées sur le territoire cette même année. Additionner les deux chiffres n’a pas non plus de sens puisqu’une part significative des immigrés sont comptabilisés dans les deux indicateurs : lors de leur entrée, puis lors de la délivrance de leur titre de séjour. Utiliser les chiffres des entrées sur le territoire pour en déduire l’évolution de la population immigrée en France serait également une erreur car il faut tenir compte des sorties du territoire et des décès : sur la période 2006-2020, pour quatre entrées d’immigrés en France, on observe environ une sortie et un décès. Explications !

Lire l'article du blog « Population immigrée, entrées sur le territoire, titres de séjour… S’y retrouver dans les chiffres de l’immigration ».