Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'AzurBilan économique 2015 - Provence-Alpes-Côte d'Azur

En 2015, l'activité mondiale a légèrement ralenti, du fait d'un fléchissement de la croissance dans les pays émergents. Cela résulte notamment d'un nouveau ralentissement de l'activité en Chine, et d'importantes récessions au Brésil et en Russie. Dans les économies avancées, la croissance est en revanche restée robuste. En France, l'économie a continué d'accélérer en 2015. L'emploi salarié du secteur marchand non agricole s'est maintenu, après deux années consécutives de baisse et le taux de chômage est resté stable, à 10,3 %. Dans ce contexte plus favorable au niveau national, l'activité économique s'est améliorée en Provence-Alpes-Côte d'Azur, permettant un rebond des créations d'emplois. Le nombre de demandeurs d'emploi a toutefois continué à augmenter, du fait d'une croissance forte de la population active soutenue en particulier par l'augmentation tendancielle des taux d'activité. Dans la majorité des secteurs d'activité, la situation conjoncturelle a été plus favorable en 2015, notamment dans le tourisme. Ainsi, la fréquentation hôtelière est repartie à la hausse, après deux années de baisse. Dans la construction, la situation s'est améliorée sans que cela se traduise encore par des créations d'emploi.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur
Paru le :Paru le31/05/2016
Carole Toutalian, Dros et Jérôme Blanche, DRJSCS
Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur- Mai 2016
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Minima sociaux - 8 000 foyers allocataires du RSA supplémentaires en 2015

Carole Toutalian, Dros et Jérôme Blanche, DRJSCS

Fin 2015, 214 000 foyers sont allocataires du RSA en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Le nombre d’allocataires continue ainsi de progresser (+ 3,8 % en 2015, comme en 2014). Au sein de la région, il augmente fortement dans les Alpes-de-Haute-Provence (+ 9,1 %) et à un rythme un peu inférieur à la moyenne nationale dans le Var (+ 3,7 %) et dans les Bouches-du-Rhône (+ 3,0 %). Avec un peu plus de 82 000 allocataires, les bénéficiaires de l’AAH sont également plus nombreux en 2015 qu’en 2014.

Insee Conjoncture Provence-Alpes-Côte d'Azur

No 10

Paru le :31/05/2016

214 000 foyers allocataires du RSA en 2015 : une progression qui ne fléchit pas

Au 31 décembre 2015, 214 000 foyers sont allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) en Provence-Alpes-Côte d’Azur, soit une augmentation de 8 000 foyers en un an (figure 1). En tenant compte des conjoints, enfants et autres personnes à charge, ce sont au total 450 000 personnes qui vivent dans un foyer allocataire du RSA. La région accueille ainsi 9 % des 2 326 000 foyers allocataires du RSA au niveau national.

Parmi les trois composantes du RSA, le RSA activité seul affiche la plus forte augmentation en un an (+ 11,3 %), suivi du RSA socle et activité (+ 8,0 %.), alors que le RSA socle seul est relativement stable (0,7 %).

Figure 1Allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) par composante

Données au 31 décembre 2015
Allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA) par composante (Données au 31 décembre 2015)
RSA socle seul RSA activité seul RSA socle et activité Ensemble RSA Évolution 2015/2014 en %
Alpes-de-Haute-Provence 3 393 1 667 959 6 019 9,1
Hautes-Alpes 2 234 1 195 572 4 001 6,8
Alpes-Maritimes 21 530 8 084 4 625 34 239 4,5
Bouches-du-Rhône 69 656 21 945 12 344 103 945 3,0
Var 26 742 10 045 5 697 42 484 3,7
Vaucluse 14 156 5 893 3 357 23 406 5,3
Provence-Alpes-Côte d'Azur 137 711 48 829 27 554 214 094 3,8
France métropolitaine 1 443 164 590 972 291 543 2 325 679 4,6
  • Note : mis en place en métropole au 1er juin 2009, le RSA concerne essentiellement les ex-bénéficiaires du RMI et de l'API. Il complète également le revenu des travailleurs pauvres.
  • Sources : Dros ; Cnaf ; CCMSA

Augmentation du nombre de foyers allocataires dans tous les départements

Le nombre de foyers allocataires du RSA progresse dans tous les départements de la région (figure 2).

C’est dans les Alpes-de-Haute-Provence que l’augmentation est la plus forte en 2015 (+ 9,1 %). Dans les Hautes-Alpes, la progression est un peu moins forte qu’en 2014 (+ 6,8 % après + 9,3 %). Le nombre d’allocataires augmente de 5,3 % dans le Vaucluse. Dans les Bouches-du-Rhône et le Var, la hausse est un peu plus modérée (respectivement + 3,0 % et + 3,7 %). Les Bouches-du-Rhône concentrent 40 % de la population régionale mais près de la moitié des allocataires du RSA.

Figure 2Nombre d’allocataires du RSA par département, en Paca et en France métropolitaine entre décembre 2010 et décembre 2015

Base 100 en décembre 2010
Nombre d’allocataires du RSA par département, en Paca et en France métropolitaine entre décembre 2010 et décembre 2015 (Base 100 en décembre 2010)
Alpes-de-Haute-Provence Hautes-Alpes Alpes-Maritimes Bouche-du-Rhône Var Vaucluse Provence-Alpes-Côte d'Azur France métropolitaine
déc-10 100 100 100 100 100 100 100 100
mars-11 103,4 100,6 100,9 101,1 102,0 101,8 101,3 101,1
juin-11 103,6 103,4 101,2 102,1 102,9 101,3 102,1 101,8
sept-11 103,6 104,8 99,9 101,7 102,1 99,9 101,4 101,0
déc-11 104,2 105,3 100,8 102,5 104,7 99,7 102,4 102,0
mars-12 104,0 105,6 102,9 102,9 106,1 100,4 103,3 103,1
juin-12 106,8 105,8 103,8 103,8 108,7 101,5 104,5 104,4
sept-12 105,4 106,9 103,7 103,7 109,4 100,7 104,5 104,7
déc-12 111,4 111,3 106,8 105,9 114,8 102,5 107,5 107,1
mars-13 114,8 110,9 108,8 105,3 117,1 103,6 108,1 108,7
juin-13 116,6 114,1 112,2 107,7 120,1 104,6 110,6 111,4
sept-13 117,0 113,7 112,8 108,7 121,4 105,0 111,5 112,3
déc-13 119,6 117,1 115,2 109,5 123,9 106,7 113,0 115,0
mars-14 120,9 118,6 116,5 107,7 124,1 107,9 112,5 115,2
juin-14 122,3 123,0 117,8 109,3 126,4 110,9 114,4 118,0
sept-14 124,7 123,8 118,8 110,3 127,3 111,3 115,4 119,2
déc-14 129,4 128,0 119,3 111,8 131,1 113,7 117,3 121,3
mars-15 131,0 130,2 120,2 111,3 132,0 115,1 117,6 122,1
juin-15 133,8 133,7 121,7 112,1 133,3 115,8 118,7 123,8
sept-15 137,2 132,6 122,5 114,0 134,3 118,5 120,3 124,9
déc-15 141,2 136,6 124,8 115,1 136,0 119,7 121,8 126,8
  • Sources : Dros ; Cnaf ; CCMSA

Figure 2Nombre d’allocataires du RSA par département, en Paca et en France métropolitaine entre décembre 2010 et décembre 2015

  • Sources : Dros ; Cnaf ; CCMSA

Un taux de sorties du RSA qui se stabilise

Le taux de sorties du RSA, qui rapporte le nombre de sorties du dispositif pendant l’année au nombre total d’allocataires en fin d’année, se stabilise en 2015 (23 %, toutes composantes confondues).

Les allocataires du RSA socle seul sont les plus éloignés du marché du travail. En effet, seuls 22 % d’entre eux sont sortis du dispositif pendant l’année 2015. La majorité (67 %) est toujours allocataire du RSA socle seul un an après. À l’inverse, les allocataires du RSA activité seul sortent plus fréquemment du dispositif (36 % en 2015) (figure 3).

Le taux d’entrées dans le dispositif RSA est également stable (28,0 % en 2015 contre 28,3 % en 2014). Parmi les nouveaux allocataires du RSA en 2015, un quart sont au RSA activité seul et 63 % au RSA socle seul.

Figure 3Suivi des parcours des allocataires du RSA entre décembre 2014 et décembre 2015

en %
Suivi des parcours des allocataires du RSA entre décembre 2014 et décembre 2015 (en %) - Lecture : parmi les allocataires du RSA activité seul fin 2014, 36 % sont sortis du RSA en 2015, 8 % sont au RSA socle seul en 2015, 50 % sont encore au RSA activité seul en 2015 et 6 % sont au RSA socle et activité en 2015.
Sortis du RSA en 2015 RSA socle seul en 2015 RSA activité seul en 2015 RSA socle et activité en 2015
Entrés au RSA |en 2015 0 63,0 25,3 11,8
RSA socle seul| en 2014 22,1 66,8 5,9 5,2
RSA activité| seul en 2014 36,4 7,6 49,7 6,3
RSA socle et |activité en 2014 23,2 20,6 15,0 41,3
  • Lecture : parmi les allocataires du RSA activité seul fin 2014, 36 % sont sortis du RSA en 2015, 8 % sont au RSA socle seul en 2015, 50 % sont encore au RSA activité seul en 2015 et 6 % sont au RSA socle et activité en 2015.
  • Sources : Dros ; CCMSA

Figure 3Suivi des parcours des allocataires du RSA entre décembre 2014 et décembre 2015

  • Lecture : parmi les allocataires du RSA activité seul fin 2014, 36 % sont sortis du RSA en 2015, 8 % sont au RSA socle seul en 2015, 50 % sont encore au RSA activité seul en 2015 et 6 % sont au RSA socle et activité en 2015.
  • Sources : Dros ; CCMSA

Évolution plus soutenue du nombre d’allocataires de l’AAH

En 2015, l’Allocation aux adultes handicapés (AAH) est versée à 83 000 personnes en Paca, soit une hausse un peu plus soutenue qu’un an auparavant (+ 2,3 % contre + 1,8 %) (figure 4). Parmi elles, 38 % habitent dans le département des Bouches-du-Rhône et 25 % dans les Alpes-Maritimes. C’est dans le Vaucluse que le nombre d’allocataires augmente le plus au sein de la région, en 2015 comme en 2014 (+ 3,6 % en 2015 après + 3,8 % en 2014).

Figure 4 Allocataires de l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH)

Données au 31 décembre 2015
Allocataires de l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) (Données au 31 décembre 2015)
Allocataires AAH Évolution 2015/2014 en %
Alpes-de-Haute-Provence 2 899 1,5
Hautes-Alpes 2 261 -0,7
Alpes-Maritimes 20 313 0,3
Bouches-du-Rhône 31 249 3,2
Var 16 924 2,8
Vaucluse 8 877 3,6
Provence-Alpes-Côte d'Azur 82 523 2,3
France métropolitaine 993 677 2,1
  • Sources : Dros ; Cnaf

Une baisse du nombre d’allocataires du minimum vieillesse toujours aussi ralentie

En 2014, le nombre de bénéficiaires du minimum vieillesse continue de diminuer dans la région (– 0,4 %) (figure 5). Cette prestation est versée à 68 100 personnes en Paca. Au sein de la région, c’est dans le département Bouches-du-Rhône que le nombre d’allocataires baisse le plus (– 0,8 %). Le Var est le seul département où il augmente très légèrement (+ 0,2 %).

Rapportée à la population âgée de plus de 60 ans, la part de titulaires du minimum vieillesse est stable dans la région comme au niveau national. Elle s’établit à 5,2 % en Paca contre 3,7 % au niveau national. Comme les années précédentes, c’est dans le département des Bouches-du-Rhône qu’elle est la plus élevée (6,2 %) et dans les Hautes-Alpes la plus faible (3,0 %).

La part des femmes recevant cette allocation continue à diminuer légèrement (48,9 % après 49,0 % en 2014). En France, elle est stable (56,1 %).

Figure 5Titulaires d'un minimum vieillesse (ASV* ou ASPA**), tous régimes

Données au 31 décembre
Titulaires d'un minimum vieillesse (ASV* ou ASPA**), tous régimes (Données au 31 décembre)
2014 Évolution 2014/2013 en % Part des femmes en % Taux d'allocataires d'un minimum vieillesse en % Évolution annuelle moyenne déc. 2014/déc. 2010 en %
Alpes-de-Haute-Provence 1 850 - 0,6 53,3 3,9 -0,6
Hautes-Alpes 1 170 - 0,3 57,3 3,0 -1,7
Alpes-Maritimes 16 050 - 0,3 46,7 5,3 -0,5
Bouches-du-Rhône 29 040 - 0,8 49,6 6,2 -1,2
Var 13 300 0,2 48,9 4,4 -0,3
Vaucluse 6 690 0,0 49,2 4,8 -0,9
Provence-Alpes-Côte d'Azur 68 100 - 0,4 48,9 5,2 -0,8
France métropolitaine 495 640 -0,4 55,6 3,4 -0,7
  • * Allocation Spéciale de Vieillesse
  • ** Allocation de Solidarité aux personnes âgées
  • Note : le taux d'allocataires rapporte leur nombre à la population âgée de plus de 60 ans.
  • Sources : Drees, enquêtes annuelles sur le minimum vieillesse ; Insee, estimations de population

Définitions

Minimum vieillesse : Le minimum vieillesse se compose de l’allocation supplémentaire vieillesse (ASV) et de l’allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA).

L’allocation de solidarité aux personnes âgées de plus de 60 ans est une nouvelle allocation qui se substitue depuis 2007 aux anciennes allocations du minimum vieillesse pour les nouveaux bénéficiaires. Cette allocation permet d’atteindre le montant du minimum vieillesse. L'allocation supplémentaire vieillesse est une allocation différentielle qui s'ajoute à l'avantage vieillesse de base pour le porter au niveau du seuil de ressources du Minimum vieillesse.

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Pour en savoir plus

« Ouvrir dans un nouvel ongletDros'omètre, le Flash trimestriel des données RSA de la région Paca », publications du Dros Paca

« Ouvrir dans un nouvel ongletRSA Conjoncture », publication trimestrielle de la Caisse d’Allocations Familiales