L'économie française - Comptes et dossiers Édition 2010

Insee Références
Paru le :Paru le07/07/2010
D. Boisnault, J.-M. Fournier, G. Jinnuri, P. Leblanc, L. Mauro, O. Redoulès
L'économie française - Comptes et dossiers- Juillet 2010
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L'économie mondiale en 2009 : récession synchrone, reprise hétérogène - L'économie française en 2009 : une récession sans précédent depuis l'après-guerre

D. Boisnault, J.-M. Fournier, G. Jinnuri, P. Leblanc, L. Mauro, O. Redoulès

En 2009, les économies avancées ont traversé la plus forte récession de l'après-guerre. Le profil de l'activité a toutefois été très contrasté : fin 2008 et début 2009, la récession atteint son paroxysme dans l'ensemble des économies avancées, mais dès le deuxième trimestre 2009, sous l'effet notamment d'une vigoureuse réaction des politiques économiques, des signes de stabilisation de l'activité se font jour, et la reprise se confirme au second semestre. Elle se manifeste cependant de façon hétérogène entre les différentes économies, en particulier en Europe. En France, l'activité chute de 2,6 % en volume en moyenne sur l'année, soit une baisse bien supérieure à celle qui a suivi le premier choc pétrolier (– 1,0 % en 1975) ou à celle de 1993 (– 0,9 %). La baisse du PIB a commencé au printemps 2008 et s'est soudainement accentuée à l'automne puis à l'hiver 2009. L'activité se redresse depuis lors, mais elle est encore loin d'avoir rejoint son niveau d'avant la crise. Dans un contexte de récession globale, l'économie française a été pénalisée par la très vive contraction des exportations (– 12,4 %), en lien avec la chute du commerce mondial. Après les exportations, le recul de l'activité est principalement imputable à la chute de la demande des entreprises. Leur investissement a fortement reculé (– 8,6 %). Plus encore, elles ont déstocké massivement, et les variations de stocks ont à elles seules contribué pour – 1,9 point au recul de l'activité. L'investissement des ménages, constitué en majorité par les achats de logements neufs, s'est lui aussi nettement replié (– 8,7 %). À l'inverse, la dépense de consommation des ménages a progressé de 0,6 %. Enfin, la demande des administrations publiques a accéléré en 2009, soutenant l'activité, notamment par le biais du plan de relance. La baisse de la demande totale a entraîné une chute des importations presque aussi marquée que celle des exportations.

Insee Références

Paru le :07/07/2010