Économie et Statistique n° 366 - 2003 Insécurité de l'emploi et ancienneté - Redistribution intragénérationnelle et système de retraite - Le rôle prépondérant des intermédiaires financiers - Une estimation de la valeur de marché des actions non cotées

Economie et Statistique
Paru le :Paru le01/12/2003
Emmanuelle Walraet et Alexandre Vincent (un commentaire de Jean-Marc Dupuis et Claire El Moudden - Les difficultés de mesurer l'aspect redistributif d'un système de retraite)
Economie et Statistique- Décembre 2003
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La redistribution intragénérationnelle dans le système de retraite des salariés du privé : une approche par microsimulation

Emmanuelle Walraet et Alexandre Vincent (un commentaire de Jean-Marc Dupuis et Claire El Moudden - Les difficultés de mesurer l'aspect redistributif d'un système de retraite)

L'impact redistributif du système de retraite français des salariés du privé est analysé ici,pour les générations nées dans les années 1950, avant la réforme intervenue en 2003. Les transferts redistributifs sont évalués en se fondant sur la comparaison des taux de rendement interne. La redistribution intragénérationnelle peut s'apprécier selon deux dimensions : une dimension verticale, en fonction du salaire ; une dimension horizontale, essentiellement liée au nombre d'enfants. Afin de neutraliser les transferts induits par le système de retraite entre membres d'un même ménage (surtout de l'homme vers la femme), la redistribution est envisagée au niveau des individus mais aussi des couples. L'analyse est menée à partir de l'Enquête Patrimoine 1998, complétée au moyen du modèle de microsimulation dynamique Destinie. Entre individus, la redistribution est manifeste : les femmes, et particulièrement celles qui disposent des plus bas salaires, en sont les principales bénéficiaires. Parmi les couples, la redistribution est encore nette, dirigée essentiellement vers ceux dont les salaires sont les plus faibles. Une grande part de cette redistribution verticale est imputable au minimum contributif. Les transferts vers les couples ayant élevé plus d'enfants sont très nets et sont largement dus aux avantages familiaux de durée d'assurance. Par ailleurs, les transferts anti-redistributifs dus aux différentiels de mortalité restent de faible ampleur. Ils se concentrent dans la population masculine mais ne conduisent pas globalement à des transferts anti-redistributifs au sein des hommes. Ils n'affectent pas la redistribution entre couples.

Economie et Statistique

No 366

Paru le :01/12/2003