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Insee Conjoncture Hauts-de-France · Mars 2024 · n° 40
Insee Conjoncture Hauts-de-FranceUn marché du travail morose au 4e trimestre Note de conjoncture régionale - 4e trimestre 2023

Jean Bresner, Élodie De-Vos, Delphine Léglise (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié est stable dans les Hauts-de-France, malgré l'augmentation observée dans le secteur public. Dans le secteur privé, les légers gains d’emplois dans l’industrie ne compensent pas les baisses enregistrées dans le tertiaire marchand et l’intérim. Par ailleurs, la reprise du chômage se confirme même si la hausse est plus limitée ce trimestre qu’au précédent. De même, la demande d’emploi s’accroît aussi bien en région qu’au niveau national. Du côté de la construction, l’année se termine sur une belle progression tant du nombre de permis de construire que des mises en chantier. Les créations d’entreprises sont toujours en hausse grâce, ce trimestre, à un plus grand nombre de nouvelles entreprises classiques. Les défaillances d’entreprises sont également plus nombreuses. Malgré un bon mois de décembre, la fréquentation hôtelière se replie au dernier trimestre.

Insee Conjoncture Hauts-de-France
No 40
Paru le :Paru le26/03/2024

L’emploi salarié stagne en Hauts de France comme au niveau national

Au 4e trimestre 2023, l’emploi salarié est stable (+700 emplois, soit +0,0 %) après une baisse de 0,1 % au trimestre précédent. Au niveau national, il se maintient également (+ 11 900 emplois, soit +0,0 %) après avoir progressé au cours des 11 trimestres précédents (figure 1). Avec une hausse de 2 100 emplois dans le secteur public (+0,4 %) et une perte de 1 400 emplois dans le privé (-0,1 %) ce trimestre, la région compte 2 136 500 salariés fin décembre 2023. Sur un an, l’emploi salarié est stable dans la région (avec un gain de 200 emplois, soit +0,0 % contre +0,6 % en France hors Mayotte).

Si l’emploi salarié est en perte de vitesse dans les départements de l’Aisne (-200 emplois), de l’Oise (-400) et du Pas-de-Calais (-700), il se redynamise dans les départements du Nord (+800, soit +0,1 %) et de la Somme (+1 200, soit +0,6 %). L’emploi salarié reste globalement stable essentiellement grâce à l’emploi public qui progresse dans l’ensemble des départements, notamment dans la Somme avec +1,3 % (+700 emplois) puis le Nord et l’Oise avec +0,4 % (respectivement +900 et +200 emplois). L’emploi privé fléchit dans l’Aisne et l’Oise de 0,3 % (respectivement -300 et -700 emplois) et dans le Pas-de-Calais de 0,2 % (-800 emplois). Il se stabilise dans le Nord (-100 emplois) et progresse dans la Somme de 0,3 % (+500 emplois).

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi salarié ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Emploi salarié total - Hauts-de-France Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Hauts-de-France Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,1 100,3 100,1 100,4
2ᵉ trim. 2018 100,1 100,3 100,4 100,6
3ᵉ trim. 2018 99,8 100,2 100,1 100,5
4ᵉ trim. 2018 99,9 100,6 100,2 100,9
1ᵉ trim. 2019 100,3 101,1 100,8 101,5
2ᵉ trim. 2019 100,5 101,3 100,9 101,8
3ᵉ trim. 2019 100,6 101,7 101,0 102,2
4ᵉ trim. 2019 100,8 102,0 101,3 102,6
1ᵉ trim. 2020 99,0 100,2 99,0 100,2
2ᵉ trim. 2020 98,7 99,8 99,0 100,0
3ᵉ trim. 2020 100,9 101,8 101,3 102,2
4ᵉ trim. 2020 101,0 101,8 101,5 102,1
1ᵉ trim. 2021 101,8 102,6 102,6 103,2
2ᵉ trim. 2021 102,8 103,8 103,8 104,7
3ᵉ trim. 2021 103,5 104,6 104,4 105,6
4ᵉ trim. 2021 103,9 105,0 105,0 106,2
1ᵉ trim. 2022 104,1 105,3 105,2 106,6
2ᵉ trim. 2022 104,1 105,8 105,4 107,2
3ᵉ trim. 2022 104,4 106,2 105,8 107,7
4ᵉ trim. 2022 104,3 106,5 105,8 108,2
1ᵉ trim. 2023 104,4 106,7 105,9 108,4
2ᵉ trim. 2023 104,3 106,8 105,8 108,5
3ᵉ trim. 2023 104,3 107,1 105,8 108,8
4ᵉ trim. 2023 104,3 107,1 105,7 108,7
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 1Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

La croissance de l’emploi industriel et dans la construction s’affaiblit

Après une hausse de 0,2 % au trimestre précédent, l’industrie continue de gagner des emplois salariés ce trimestre (+0,1 %) mais plus modérément qu’au niveau national (+0,3 %) (figure 2). Fin décembre 2023, ce secteur représente 290 500 emplois dans la région. Il dépasse ainsi le niveau observé fin 2022 (+0,3 %, soit 900 emplois supplémentaires, contre +1,1 % au niveau national). Ce regain est principalement porté par la construction d’équipements électriques, électroniques et informatiques (+0,6 % entre le 3e et le 4e trimestre 2023, soit +150 emplois), la cokéfaction et raffinage, industries extractives, énergie, eau, gestion des déchets et dépollution (+0,4 % soit +130 emplois) et l’industrie agroalimentaire (+0,3 % soit +160 emplois). Les emplois industriels augmentent dans la Somme (+0,4 %) et le Nord (+0,2 %) alors qu’ils stagnent dans le Pas-de-Calais et diminuent dans l’Oise (-0,2 %) et l’Aisne (-0,3 %).

Alors que le secteur de la construction poursuit son recul pour le 4e trimestre consécutif au niveau national (-0,2 % ce trimestre et -0,7 % sur un an), il se maintient dans les Hauts-de-France après une hausse le trimestre précédent (+0,4 %). Ce secteur comptabilise 119 300 emplois en région fin décembre 2023, soit une baisse de 0,3 % sur une année. Les départements du Pas-de-Calais (+0,1 %), de la Somme (+0,2 %) et de l’Oise (+0,4 %) compensent les pertes d’emplois enregistrées dans l’Aisne et le Nord (-0,2 %).

Figure 2Évolution de l’emploi salarié par secteur

Évolution de l’emploi salarié par secteur
Secteur d’activité Effectif au 4e trimestre 2023 Évolution par rapport au 3e trimestre 2023 Évolution sur un an (en %)
En effectif En % France hors Mayotte (en %)
Agriculture 22 500 400 2,0 0,6 0,9
Industrie 290 500 200 0,1 0,3 0,3
Construction 119 300 10 0,0 -0,2 -0,3
Tertiaire marchand 886 000 -2 000 -0,2 -0,1 0,0
Intérim 66 000 -700 -1,1 -1,7 -5,2
Tertiaire non marchand 752 300 2 800 0,4 0,4 0,4
Ensemble* 2 136 500 710 0,0 0,0 0,0
  • * La somme des effectifs peut différer du total « ensemble » du fait des arrondis.
  • Note : données corrigées des variations saisonnières et arrondies pour les effectifs. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d’emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Le secteur tertiaire non marchand est plus dynamique notamment dans la santé

Comme au niveau national, l’emploi salarié dans le tertiaire non marchand repart à la hausse au 4e trimestre 2023 (+0,4 %, soit +2 800 emplois) après une baisse de 0,1 % au trimestre précédent (respectivement +0,4 % et +0,3 % en France hors Mayotte). Fin décembre 2023, 752 300 salariés exercent ainsi dans ce secteur en Hauts-de-France.

Cette hausse profite à l’ensemble des départements de la région et notamment au Nord (+0,4 %, soit 1 400 emplois), et à la Somme (+1,1 %, soit +800 emplois). De façon plus générale, la région profite d’une forte croissance dans les activités pour la santé humaine (+1,4 %, soit +2 000 emplois) et, dans une moindre mesure, dans celles de l’enseignement (+0,3 %, soit +600 emplois) ou encore de l’hébergement médico-social et social et de l’action sociale sans hébergement (+0,2 %, soit +500 emplois). Ces hausses compensent le recul dans l’administration publique de -0,1 % (-300 emplois).

Le tertiaire marchand se contracte

Après une légère hausse de 0,1 % au 3e trimestre 2023, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim diminue de 0,2 % ce trimestre dans les Hauts-de-France (-2 000 emplois). Fin 2023, les effectifs s’établissent ainsi à 886 000 emplois salariés, un niveau équivalent à celui observé un an auparavant. Les départements de l’Oise et du Pas-de-Calais perdent 800 emplois (respectivement -0,7 % et -0,4 %), l’Aisne et le Nord 200 emplois (respectivement -0,4 % et -0,0 %). Les effectifs dans la Somme sont stables. Toutes les activités sont en retrait à l’exception des activités financières et d’assurance qui gagnent 200 emplois (+0,3 %) au niveau régional.

L’emploi intérimaire poursuit son recul au 4e trimestre

Les effectifs intérimaires des Hauts-de-France reculent pour le 5e trimestre consécutif. Après une baisse de 2,6 % au 3e trimestre 2023, ils diminuent à nouveau de 1,1 % ce trimestre (700 salariés en moins). Les effectifs s’élèvent à 66 000 fin décembre 2023, soit une perte de 3 600 emplois intérimaires sur les 12 derniers mois (-5,2 % en un an). La tendance est similaire à l’échelle nationale avec une 4e baisse consécutive (-1,7 %) (figure 3). Les départements de l’Oise et de la Somme se démarquent ce trimestre avec une hausse de l’emploi intérimaire (respectivement +0,5 % et +1,2 %) après un recul le trimestre précédent (-1,1 % et -8,0 %). Le Pas-de-Calais enregistre quant à lui une baisse (-0,9 %) pour le 8e trimestre consécutif.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de l'emploi intérimaire ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 98,7 100,9
2ᵉ trim. 2018 98,2 99,8
3ᵉ trim. 2018 95,7 99,7
4ᵉ trim. 2018 91,5 96,4
1ᵉ trim. 2019 95,9 100,1
2ᵉ trim. 2019 94,7 99,8
3ᵉ trim. 2019 93,5 99,2
4ᵉ trim. 2019 90,3 96,5
1ᵉ trim. 2020 57,6 59,6
2ᵉ trim. 2020 69,2 73,0
3ᵉ trim. 2020 88,3 88,7
4ᵉ trim. 2020 91,6 91,0
1ᵉ trim. 2021 91,4 93,7
2ᵉ trim. 2021 95,3 97,1
3ᵉ trim. 2021 94,0 98,0
4ᵉ trim. 2021 98,0 102,1
1ᵉ trim. 2022 94,9 100,9
2ᵉ trim. 2022 91,0 99,2
3ᵉ trim. 2022 92,7 100,7
4ᵉ trim. 2022 90,8 100,8
1ᵉ trim. 2023 90,6 98,7
2ᵉ trim. 2023 89,4 97,7
3ᵉ trim. 2023 87,0 95,7
4ᵉ trim. 2023 86,1 94,1
  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi intérimaire

  • Notes : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS, en fin de trimestre.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Urssaf, Dares, Insee.

Ralentissement du chômage

Pour le 4e trimestre consécutif, le taux de chômage augmente dans les Hauts-de-France au 4e trimestre 2023 (+0,1 point), alors qu’il est stable au niveau national. Cette hausse du taux de chômage est toutefois plus faible qu’au trimestre précédent (+0,3 point au 3e trimestre 2023). Il s’établit désormais à 9,3 % de la population active (contre 7,5 % en France), soit le taux le plus élevé de métropole devant l’Occitanie (8,9 %) et Provence-Alpes-Côte d’Azur (8,2 %).

L’évolution du taux de chômage dans les départements de la région est plus contrastée. Le taux de chômage poursuit sa hausse dans l’Oise et l’Aisne (+0,1 point) atteignant 7,6 % et 10,7 % respectivement. L’Aisne reste l’un des départements les plus touchés de France métropolitaine derrière les Pyrénées-Orientales (12,4 %). Le taux de chômage se stabilise dans le Nord (à 9,9 %) et la Somme (à 8,9 %) et, après trois trimestres de hausse, il diminue de 0,1 point dans le Pas-de-Calais (8,7 %).

Localement, sur un an, le chômage croît dans toutes les zones d’emploi de la région, en particulier, dans les zones de Roubaix-Tourcoing (+1,3 point) et de Calais (+1,1 point) (figure 4). Il n’est quasi stable que dans les zones d’emploi de Berck (+0,2 point sur un an), d’Abbeville (+0,1 point) et dans la partie régionale de la Vallée de la Bresle-Vimeu (+0,1 point). Au 4e trimestre 2023, les taux de chômage des zones d’emploi de Maubeuge (12,5 %), Roubaix-Tourcoing (12,4 %) et Valenciennes (12,4 %), sont les plus élevés de la région mais également de France. Les taux de chômage des zones d’emploi d’Arras (6,0 %) et de Berck (6,3 %) sont, à l’opposé, les plus bas de la région.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi (y compris parties régionales)

Taux de chômage localisé par zone d'emploi (y compris parties régionales) - Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 1,3 point sur un an, pour atteindre 12,4 % de sa population active.
Zone d’emploi Libellé Taux de chômage T4 2023 (en %) Écart par rapport au T4 2022 (en points)
3201 Abbeville 7,5 0,1
3202 Amiens 9,2 0,4
3203 Arras 6,0 0,3
3204 Berck 6,3 0,2
3205 Béthune 9,1 0,9
3206 Boulogne-sur-Mer 8,2 0,3
3207 Calais 11,7 1,1
3208 Cambrai 10,4 0,7
3209 Château-Thierry 9,3 0,6
3210 Compiègne 8,0 0,6
3211 Creil 7,6 0,4
3212 Douai 11,7 0,8
3213 Dunkerque 8,8 0,6
3214 Laon 10,2 0,9
3215 Lens 10,6 0,7
3216 Lille 7,3 0,7
3217 Maubeuge 12,5 0,7
3218 Roubaix-Tourcoing 12,4 1,3
3219 Saint-Omer 8,1 0,8
3220 Saint-Quentin 11,4 0,3
3221 Soissons 8,4 0,3
3222 Valenciennes 12,4 0,6
3254 Beauvais - partie Hauts de France 8,0 0,5
3258 La Vallée de la Bresle - Vimeu - partie Hauts-de-France 7,7 0,1
  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 1,3 point sur un an, pour atteindre 12,4 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

Figure 4Taux de chômage localisé par zone d'emploi (y compris parties régionales)

  • Note : données provisoires pour le dernier trimestre et révisées pour les trimestres précédents ; données CVS.
  • Lecture : le taux de chômage de la zone d’emploi de Roubaix-Tourcoing augmente de 1,3 point sur un an, pour atteindre 12,4 % de sa population active.
  • Source : Insee, Enquête Emploi et taux de chômage localisés.

La hausse de la demande d’emploi régionale se confirme au 4e trimestre

Au 4e trimestre 2023, les Hauts-de-France comptent en moyenne 514 110 demandeurs d’emploi inscrits à France Travail (ex Pôle emploi) en catégories A, B ou C. Le retour à la hausse amorcée au trimestre précédent se confirme avec +0,4 % d’inscrits ce trimestre (+2 230). Au niveau national, cette tendance s’est accentuée avec une augmentation de 1,0 % des inscrits tenus de rechercher un emploi (figure 5).

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Hauts-de-France France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,6 100,1
2ᵉ trim. 2018 100,4 100,2
3ᵉ trim. 2018 100,0 100,1
4ᵉ trim. 2018 99,5 99,9
1ᵉ trim. 2019 98,4 99,8
2ᵉ trim. 2019 97,3 99,1
3ᵉ trim. 2019 95,5 98,0
4ᵉ trim. 2019 94,8 97,1
1ᵉ trim. 2020 94,2 97,0
2ᵉ trim. 2020 97,7 102,9
3ᵉ trim. 2020 97,8 102,2
4ᵉ trim. 2020 96,7 101,6
1ᵉ trim. 2021 96,6 101,6
2ᵉ trim. 2021 95,4 100,7
3ᵉ trim. 2021 94,0 98,5
4ᵉ trim. 2021 91,1 95,7
1ᵉ trim. 2022 88,4 93,3
2ᵉ trim. 2022 86,9 91,8
3ᵉ trim. 2022 86,2 91,4
4ᵉ trim. 2022 85,8 90,8
1ᵉ trim. 2023 85,6 90,5
2ᵉ trim. 2023 85,2 90,1
3ᵉ trim. 2023 85,5 90,2
4ᵉ trim. 2023 85,8 91,1
  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Figure 5Demandeurs d'emploi (A, B, C) inscrits à France Travail

  • Note : données CVS-CJO.
  • Avertissement : le nombre de demandeurs d'emploi du trimestre est une moyenne des données mensuelles afin de mieux dégager les évolutions tendancielles.
  • Source : France Travail-Dares, STMT.

Le nombre de demandeurs d’emploi augmente dans les cinq départements des Hauts-de-France. Dans l’Aisne et l’Oise, où la demande d’emploi avait continué de baisser au trimestre dernier, la tendance s’est inversée avec une augmentation respective de +1,1 % et +0,7 %. Le Nord et le Pas-de-Calais enregistrent une hausse plus faible, avec respectivement +0,2 % et +0,3 % d’inscrits en catégorie A, B ou C. Quant à la Somme, la demande d’emploi s’y accroît de +0,8 %.

Dans la région, le nombre de demandeurs d’emploi sans activité et tenus de rechercher un emploi est stable ce trimestre : 298 890 personnes sont inscrites en catégorie A, soit 430 de moins qu’au 3e trimestre. En France métropolitaine, ce nombre s’accroît, mais plus faiblement qu’au trimestre précédent (+0,2 %).

Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail depuis plus d’un an augmente dans la région au 4e trimestre (+0,9 %), tout comme au niveau national (+0,7 %). Il s’établit ainsi à 228 070 inscrits depuis un an ou plus, dont 127 900 depuis plus de deux ans. L’effectif des demandeurs d’emploi de très longue durée continue de décroître ce trimestre (-1,9 %).

La part des demandeurs d’emploi de longue durée (inscrits depuis plus d’un an) repart à la hausse (+0,2 point). Ces derniers représentent 44,4 % du total des inscrits en catégorie A, B ou C contre 43,5 % en France métropolitaine.

Ce sont de nouveau les moins de 25 ans qui connaissent l’évolution la plus défavorable, avec +1,2 % d’inscrits tenus de rechercher un emploi, contre +0,2 % pour les demandeurs âgés de 25 à 49 ans et +0,5 % pour les seniors.

Avertissement sur les demandeurs d'emploi en fin de mois

Une expérimentation d’accompagnement renforcé vers l’emploi des bénéficiaires du RSA (BRSA) a été initiée en avril 2023 dans 18 territoires de France. Elle conduit à enregistrer progressivement à France Travail l’ensemble des BRSA de ces territoires. Fin décembre 2023, cette expérimentation concerne environ 15 200 personnes dont 11 000 sont comptabilisées comme demandeurs d’emploi. Les 18 territoires concernés se situent dans les départements de l’Aisne, la Somme, La Réunion, l’Yonne, l’Aveyron, le Nord, les Bouches-du-Rhône, la Creuse, la Côte-d’Or, l’Eure, l’Ille-et-Vilaine, la Mayenne, la Loire-Atlantique, le Loiret, le Rhône, les Vosges, les Pyrénées-Atlantiques et les Yvelines.

Des informations complémentaires sont disponibles sur la dernière publication Ouvrir dans un nouvel ongletDares Indicateurs.

Nouvelle progression du nombre de permis de construire et rebond des mises en chantier de logements

Au 4e trimestre 2023, l’évolution du nombre de permis de construire CVS-CJO (c’est-à-dire corrigé des variations saisonnières et des jours ouvrables) est à nouveau orientée à la hausse dans les Hauts-de-France avec +5,2 % par rapport au 3e trimestre 2023, après +12 % au trimestre précédent (figure 6). Au niveau national, l’augmentation de 7,8 % ce trimestre fait suite à un recul de 6,6 %. Avec un total de 26 500 permis de construire déposés entre janvier et décembre 2023, la région enregistre un très net accroissement des autorisations de construction de logements : +7,2 % en contre +0,7 % en France hors Mayotte. Tous les départements s’inscrivent dans cette tendance, de l’Oise (+2,9 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre) au Nord (+10,2 %).

Contrairement à la situation observée au trimestre précédent, les mises en chantier (CVS-CJO) repartent à la hausse dans les Hauts-de-France au 4e trimestre avec +20 % par rapport au 3e trimestre 2023 (après -16 % précédemment). Au niveau national en revanche, le nombre de logements commencés continue à se replier légèrement : -1,7 % après -9,9 %. Avec un total de 19 500 mises en chantier comptabilisées dans la région entre janvier et décembre 2023, la reprise observée en fin d’année ne permet pas de compenser les baisses enregistrées sur les 3 premiers mois de l’année. Ainsi, en glissement du cumul annuel sur un trimestre, le nombre de logements commencés recule de 8,2 % dans la région (-8,8 % en France hors Mayotte). À l’exception de l’Aisne (+6,8 %), tous les départements suivent la tendance régionale, du Pas-de-Calais (-5,4 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre) à la Somme (-17,3 %).

Figure 6Évolution du nombre de logements

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution du nombre de logements ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Logements autorisés - Hauts-de-France Logements autorisés - France hors Mayotte Logements commencés - Hauts-de-France Logements commencés - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 118,2 100,0 89,6 84,6
2ᵉ trim. 2018 114,4 97,2 76,8 89,4
3ᵉ trim. 2018 106,1 97,7 86,0 83,1
4ᵉ trim. 2018 103,5 93,0 84,6 88,1
1ᵉ trim. 2019 102,8 90,0 75,7 83,6
2ᵉ trim. 2019 78,7 94,9 81,3 80,8
3ᵉ trim. 2019 91,0 90,4 82,9 82,6
4ᵉ trim. 2019 119,8 102,6 90,1 84,5
1ᵉ trim. 2020 110,4 96,1 99,6 80,5
2ᵉ trim. 2020 81,8 58,7 59,6 69,1
3ᵉ trim. 2020 85,0 80,9 83,7 86,8
4ᵉ trim. 2020 97,6 94,5 77,7 81,6
1ᵉ trim. 2021 112,5 94,1 88,9 87,5
2ᵉ trim. 2021 112,0 97,8 87,0 88,1
3ᵉ trim. 2021 113,0 101,0 110,1 88,4
4ᵉ trim. 2021 115,1 98,8 100,0 89,1
1ᵉ trim. 2022 155,7 117,7 90,5 89,7
2ᵉ trim. 2022 134,8 109,3 101,6 83,5
3ᵉ trim. 2022 123,4 105,2 79,0 79,8
4ᵉ trim. 2022 84,0 76,0 90,7 81,7
1ᵉ trim. 2023 77,2 82,6 74,6 70,3
2ᵉ trim. 2023 95,2 77,7 69,4 65,7
3ᵉ trim. 2023 107,0 72,6 58,2 59,2
4ᵉ trim. 2023 112,6 78,3 70,0 58,2
  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Figure 6Évolution du nombre de logements

  • Note : données en cumul trimestriel CVS-CJO, en date réelle estimée.
  • Source : SDES, Sitadel.

Avec un total de 3,4 millions de m2 de surfaces de plancher autorisées à la construction entre janvier et décembre 2023, les Hauts-de-France enregistrent un recul de 5,5 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre contre -3,1 % au niveau national. Cette évolution est portée par l’Oise (-33,1 %) et, dans une moindre mesure, l’Aisne (-11,9 %) et le Pas-de-Calais (-6,3 %). La situation est plutôt stable dans le Nord (-0,9 %) et est fortement orientée à la hausse dans la Somme (+37,6 %).

En revanche, le total des surfaces de plancher des locaux commencés au cours des 12 derniers mois augmente dans la région (+2,0 %) alors qu’il diminue au niveau national (-1,8 %). Là encore, la situation diffère selon les départements. L’Aisne, en particulier, se distingue par un dynamisme des constructions de locaux (+24 % en glissement du cumul annuel sur un trimestre). Également orienté à la hausse dans le Nord et le Pas-de-Calais (avec respectivement +4,5 % et +2,4 %), cet indicateur est à la baisse dans l’Oise et la Somme (avec respectivement -6,1 % et -5,2 %).

Malgré un bon mois de décembre, une fréquentation hôtelière qui se replie légèrement

Avec plus de 2,1 millions de nuitées au 4e trimestre 2023 dans les Hauts-de-France, la fréquentation hôtelière se replie très légèrement en fin d’année 2023, retrouvant ainsi son niveau de fin 2019 (figure 7). En région, la hausse enregistrée en décembre par rapport au même mois de 2022 (+0,6 %) ne compense pas les baisses observées en octobre (-2,4 %) et novembre (-3,8 %). Au niveau national, les trois mois du 4e trimestre sont en recul.

Dans les Hauts-de-France, la fréquentation hôtelière recule ainsi de 2,4 % au 4e trimestre 2023 par rapport au 4e trimestre 2022 (contre -3,3 % en moyenne nationale). Cette évolution résulte d’une moindre fréquentation de la clientèle résidente (-4,9 % par rapport au 4e trimestre 2022). La clientèle non résidente progresse (+8,3 %).

Au niveau départemental, seule l’hôtellerie de l’Oise enregistre de nouveau ce trimestre une hausse du nombre de nuitées (+0,7 % par rapport au 4e trimestre 2022). La fréquentation recule dans les quatre autres départements de la région (de -1,4 % dans le Nord et la Somme à -5,6 % dans le Pas-de-Calais).

De même, avec 570 000 nuitées vendues au 4e trimestre 2023, la fréquentation dans les autres hébergements collectifs touristiques (résidences hôtelières de tourisme, villages vacances et maisons familiales de vacances, auberges de jeunesse…) diminue de 6,9 % alors qu’elle progresse au niveau national (+4,3 %). Pour ce type d’hébergement touristique, la fréquentation de la clientèle résidente est quasi stable par rapport au 4e trimestre 2022 mais celle de la clientèle non résidente chute (-30 %).

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Évolution de la fréquentation dans les hôtels ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Hauts-de-France France
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,2 100,9
2ᵉ trim. 2018 100,2 101,2
3ᵉ trim. 2018 101,0 101,8
4ᵉ trim. 2018 101,5 102,1
1ᵉ trim. 2019 101,8 102,0
2ᵉ trim. 2019 102,8 102,6
3ᵉ trim. 2019 102,7 102,7
4ᵉ trim. 2019 102,5 103,0
1ᵉ trim. 2020 98,5 82,9
2ᵉ trim. 2020 75,5 58,9
3ᵉ trim. 2020 68,4 47,8
4ᵉ trim. 2020 55,2 33,6
1ᵉ trim. 2021 48,8 40,9
2ᵉ trim. 2021 56,4 47,9
3ᵉ trim. 2021 58,8 53,2
4ᵉ trim. 2021 70,0 64,6
1ᵉ trim. 2022 78,0 74,0
2ᵉ trim. 2022 92,5 90,1
3ᵉ trim. 2022 98,4 96,4
4ᵉ trim. 2022 100,6 99,5
1ᵉ trim. 2023 102,5 102,7
2ᵉ trim. 2023 104,0 104,0
3ᵉ trim. 2023 103,1 102,9
4ᵉ trim. 2023 102,5 102,1
  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Figure 7Évolution de la fréquentation dans les hôtels

  • Notes : données trimestrielles brutes. Chaque point représente le cumul des 4 derniers trimestres en base 100 au 4ᵉ trimestre 2017.
  • Sources : Insee, en partenariat avec les comités régionaux du tourisme (CRT) ; enquête de fréquentation dans les hébergements touristiques.

Toujours plus de créations mais également de défaillances d’entreprises

Avec 17 270 entreprises créées au 4e trimestre 2023 en Hauts-de-France, le nombre de créations d’entreprises augmente de 1,6 % par rapport au 3e trimestre alors qu’il diminue de 1,0 % au niveau national (figure 8). Contrairement au trimestre précédent, cette évolution ne repose que sur le dynamisme des créations d’entreprises classiques, hors micro-entrepreneurs (+8,3 % par rapport au 3e trimestre 2023 contre +2,7 % en moyenne nationale). Les créations de micro-entreprises sont quant à elles en hausse de 1,6 % dans la région (+3,0 % en moyenne nationale).

Sur un an, entre janvier et décembre 2023, 64 870 entreprises ont été créées dans les Hauts-de-France, soit +1,3 % en (+0,2 % en France). Le Nord (+2,5 %), l’Aisne (+2,1 %) et la Somme (+1,1 %) contribuent à la hausse tandis que le nombre de créations est stable dans l’Oise (-0,1 %) et en baisse dans le Pas-de-Calais (-0,8 %).

Avec plus de 4 430 dépôts de bilan comptabilisés en un an, entre janvier et décembre 2023, les défaillances d’entreprises sont en nette hausse : +9,0 % dans les Hauts-de-France en glissement du cumul annuel sur un trimestre et +8,3 % en France. Elles augmentent dans tous les départements de la région, les hausses s’échelonnant de +4,5 % dans le Pas-de-Calais à +12,2 % dans la Somme.

Figure 8Créations d'entreprises

(indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017)
Créations d'entreprises ((indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2017))
Hauts-de-France hors micro-entrepreneurs France hors micro-entrepreneurs Hauts-de-France y compris micro-entrepreneurs France y compris micro-entrepreneurs
4ᵉ trim. 2017 100,0 100,0 100,0 100,0
1ᵉ trim. 2018 100,4 99,8 103,8 104,4
2ᵉ trim. 2018 101,6 100,9 106,0 107,7
3ᵉ trim. 2018 103,2 98,8 108,5 108,6
4ᵉ trim. 2018 102,7 101,4 112,7 112,5
1ᵉ trim. 2019 110,3 107,3 124,3 123,3
2ᵉ trim. 2019 107,0 106,4 127,4 123,7
3ᵉ trim. 2019 104,3 105,7 131,4 126,3
4ᵉ trim. 2019 101,8 102,2 129,7 128,2
1ᵉ trim. 2020 96,7 97,9 122,4 118,8
2ᵉ trim. 2020 80,5 74,0 102,2 97,5
3ᵉ trim. 2020 112,4 112,3 157,5 150,4
4ᵉ trim. 2020 114,1 113,6 154,4 149,6
1ᵉ trim. 2021 115,6 116,5 169,9 156,0
2ᵉ trim. 2021 113,6 120,5 160,1 154,1
3ᵉ trim. 2021 109,5 115,2 152,1 145,2
4ᵉ trim. 2021 107,3 114,5 151,0 145,8
1ᵉ trim. 2022 107,5 116,6 160,4 153,3
2ᵉ trim. 2022 106,1 118,4 147,3 149,0
3ᵉ trim. 2022 111,1 120,7 156,5 153,9
4ᵉ trim. 2022 108,3 117,8 154,5 154,3
1ᵉ trim. 2023 94,1 106,8 144,1 146,5
2ᵉ trim. 2023 97,2 107,8 144,1 147,6
3ᵉ trim. 2023 100,4 109,9 161,3 156,0
4ᵉ trim. 2023 108,8 112,9 164,0 154,5
  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.

Figure 8Créations d'entreprises

  • Note : données CVS-CJO.
  • Champ : ensemble des activités marchandes hors agriculture.
  • Source : Insee, SIDE.
Avertissement sur les créations d’entreprises

Depuis le 1er janvier 2023, les formalités de création d'entreprises doivent obligatoirement s'effectuer sur le guichet électronique des formalités d'entreprises. Ce changement important fragilise temporairement le suivi mensuel des créations d'entreprises, en raison notamment d'une modification des délais d'enregistrement des déclarations dans le répertoire Sirene. Les évolutions des créations d'entreprises enregistrées sur les premiers mois de l'année 2023 doivent donc être interprétées avec une grande prudence.

Des informations complémentaires concernant ce changement sont disponibles dans l'onglet Documentation de la version web de la publication nationale.

Encadré 1 - Contexte international - La zone euro à la traîne de l’économie mondiale

En 2023, les économies mondiales ont évolué en ordre dispersé. La croissance américaine a ainsi atteint +2,5 % contre +0,5 % dans la zone euro, où l’activité est globalement étale depuis la fin 2022. L’Europe est restée exposée à des prix énergétiques élevés, bien qu’en repli, et pâtit des effets du resserrement monétaire. L’économie américaine y a été moins sensible, bénéficiant de puissants soutiens publics. En Chine, passé le rebond consécutif à la réouverture de l’économie, la croissance s’est stabilisée à un rythme sensiblement inférieur à celui de la décennie 2010, pénalisée notamment par la contraction du secteur immobilier. Ces divergences conjoncturelles se prolongeraient début 2024.

Encadré 2 - Contexte national - La reprise se fait attendre

Au quatrième trimestre 2023, le PIB français est resté quasi stable (+0,1 %). La consommation des ménages s’est stabilisée tandis que l’investissement, des ménages comme des entreprises, a reculé. Le commerce extérieur a soutenu l’activité mais ce soutien provient, pour une large part, d’un phénomène de déstockage. L’épisode inflationniste s’estompe : l’inflation est tombée à +3,0 % sur un an en février 2024. L’emploi salarié a nettement ralenti en 2023, augmentant de 0,6 % sur l’année. Début 2024, le climat des affaires se situe un peu en deçà de sa moyenne de longue période. Les premières données disponibles pour janvier 2024 (notamment production industrielle et consommation des ménages) sont mal orientées et la croissance serait nulle au premier trimestre. L’amélioration de la consommation ne se traduirait dans la croissance qu’au printemps (+0,3 % prévu au deuxième trimestre 2024).

Publication rédigée par :Jean Bresner, Élodie De-Vos, Delphine Léglise (Insee), Pascale Hennebert (Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités)

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Évolution en glissement : compare la valeur d’une grandeur à deux dates, séparées en général d’un an ou d’un trimestre. Ici, pour la construction, le nombre total de logements autorisés entre le 1er trimestre 2023 et le 4e trimestre 2023 est comparé au nombre total de logements autorisés entre le 4e trimestre 2022 et le 3e trimestre 2023.

Pour les créations d’entreprises, le cumul des créations d’entreprises enregistrées entre le 1er trimestre et le 4e trimestre 2023 est comparé au cumul des créations enregistrées entre le 4e trimestre 2022 et le 3e trimestre 2023.

Heures rémunérées :

Les heures rémunérées couvrent les heures travaillées ainsi que des heures non travaillées mais rémunérées par l’employeur, notamment pendant les congés payés. Les périodes de chômage partiel indemnisées par l’administration publique et non par l’employeur ne sont à ce titre pas comprises dans les heures rémunérées.

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Secteur tertiaire / Tertiaire :

Le secteur tertiaire recouvre un vaste champ d'activités qui s'étend du commerce à l'administration, en passant par les transports, les activités financières et immobilières, les services aux entreprises et services aux particuliers, l'éducation, la santé et l'action sociale.

Il est composé du :

  • tertiaire principalement marchand (commerce, transports, activités financières, services rendus aux entreprises, services rendus aux particuliers, hébergement-restauration, immobilier, information-communication) ;
  • tertiaire principalement non-marchand (administration publique, enseignement, santé humaine, action sociale).

Le périmètre du secteur tertiaire est de fait défini par complémentarité avec les activités agricoles et industrielles (secteurs primaire et secondaire).

Taux de chômage :

Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la population active (actifs occupés + chômeurs).

On peut calculer un taux de chômage par âge en mettant en rapport les chômeurs d'une classe d'âge avec les actifs de cette classe d'âge. De la même manière se calculent des taux de chômage par sexe, par PCS, par région, par nationalité, par niveau de diplôme...

Remarque :

Le taux de chômage diffère de la part du chômage qui, elle, mesure la proportion de chômeurs dans l'ensemble de la population.

Taux de chômage (BIT) :

Le taux de chômage est le rapport entre le nombre de chômeurs et le nombre d’actifs (en emploi ou au chômage).

Demandeurs d'emploi en fin de mois / DEFM / Demandes d'emploi en fin de mois :

Les demandeurs d'emploi en fin de mois (DEFM) sont les personnes inscrites à France Travail et ayant une demande en cours au dernier jour du mois.

Demandeurs d'emploi de longue durée / DELD :

Les demandeurs d'emploi de longue durée (DELD) sont ceux inscrits en catégories A, B, C, depuis un an ou plus.

Création d'entreprise / Réactivation d'entreprise :

Une création d'entreprise correspond à la mise en œuvre d'une nouvelle combinaison de facteurs de production avec pour restriction qu'aucune autre entreprise ne soit impliquée dans cet évènement.

Les créations d’entreprises sont en fait des créations d’unités légales. On parle néanmoins de créations d’entreprises en raison de la spécificité de la situation au moment de la création. En effet, au moment de son immatriculation, il n’est pas possible de déterminer si une unité légale est indépendante ou appartient à un groupe. Par défaut, au moment de la création, toute entité est donc indépendante et considérée comme une entreprise.

La statistique mensuelle des créations d'entreprises est constituée à partir du dispositif SIDE (Système d’information sur la démographie d’entreprises). Ce dispositif est alimenté à partir de données du répertoire Sirene, enrichies d’éléments provenant du répertoire statistique Sirus.

Les créations d'entreprises correspondent aux unités légales du répertoire Sirene qui enregistrent un début d'activité relevant de l'un des cas suivants :

  • l'immatriculation d'une nouvelle unité légale avec création d'une nouvelle combinaison de facteurs de production ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de plus d'un an (il n'y a pas de nouvelle immatriculation mais reprise de l'ancien numéro Siren, en général pour un entrepreneur individuel) ;
  • le cas où l'entrepreneur redémarre une activité après une interruption de moins d'un an, mais avec changement d'activité ;
  • la reprise par une unité légale nouvellement immatriculée de tout ou partie des activités et facteurs de production d'une autre unité légale, lorsqu'il n'y a pas de continuité économique entre la situation du cédant et celle du repreneur.

On considère qu'il n'y a pas continuité économique de l'unité légale si, parmi les trois éléments suivants concernant son siège, au moins deux sont modifiés lors de la reprise : l'unité légale contrôlant l'établissement siège, l'activité économique et la localisation.

Depuis les données relatives à janvier 2009, à la suite de la mise en place du régime de l'auto-entrepreneur (renommé micro-entrepreneur, à compter du 19 décembre 2014), les statistiques de créations d'entreprises incluent les demandes de créations enregistrées dans Sirene au titre de ce régime. Ce dénombrement n'inclut pas les entrepreneurs déjà en activité avant le 1er janvier 2009 et qui avaient demandé, à titre dérogatoire au plus tard le 31 mars 2009, à bénéficier du régime micro-social et du versement fiscal libératoire en 2009.

La statistique de créations d'entreprises couvre l'ensemble des activités marchandes hors agriculture.

Remarque :

Depuis le 1er janvier 2007, la notion de création d'entreprise s'appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons.


Défaillance d'entreprise :

Une unité légale est en situation de défaillance ou de dépôt de bilan à partir du moment où une procédure de redressement judiciaire est ouverte à son encontre.

Cette procédure intervient lorsqu'une unité légale est en état de cessation de paiement, c'est-à-dire qu'elle n'est plus en mesure de faire face à son passif exigible avec son actif disponible.

Remarque :

Il ne faut pas confondre la notion de défaillance et la notion de cessation. La notion de cessation correspond à l'arrêt total de l'activité économique d'une entreprise. Toutes les défaillances ne donnent pas des cessations. Par exemple, un jugement d'ouverture de procédure de défaillance (dépôt de bilan d'une entreprise inscrite dans le cadre d'une procédure judiciaire) ne se résout pas forcement par une liquidation.

Toutes les cessations n'ont pas donné lieu à une défaillance. Par exemple, un entrepreneur individuel peut cesser son activité suite à un départ en retraite.

Logement autorisé :

Un logement autorisé est un logement, non encore réalisé, dont la construction a été autorisée par un permis de construire ou une non-opposition à une déclaration préalable.


Logement commencé :

Un logement est considéré comme commencé (ou mis en chantier) après réception de la déclaration d’ouverture de chantier (DOC) envoyée par le pétitionnaire (ou maître d’ouvrage).

Un chantier est considéré ouvert lorsque les fouilles en rigole ou les fondations sont entreprises pour une partie ou la totalité des constructions autorisées.

Remarque :

Une « fouille en rigole » est un creusement du sol pour permettre la construction à l'emplacement des « semelles » (ces dernières sont les parties basses).

Revenu de solidarité active / RSA :

Le revenu de Solidarité active (RSA), entré en vigueur le 1er juin 2009 en France métropolitaine, se substitue au revenu minimum d'insertion (RMI créé en 1988) et à l'allocation parent isolé (API).

Le revenu de solidarité active est une allocation qui complète les ressources initiales du foyer pour qu'elles atteignent le niveau d'un revenu garanti.

Le revenu garanti est calculé comme la somme :

  • d'un montant forfaitaire, dont le montant varie en fonction de la composition du foyer et du nombre d'enfant(s) à charge,
  • d'une fraction des revenus professionnels des membres du foyer, fixée par décret à 62 %.

Si les ressources initiales du foyer sont inférieures au montant forfaitaire, la différence s'appelle le RSA socle. Le complément de revenu d'activité éventuel, égal à 62 % des revenus d'activité, s'appelle le RSA activité. Selon le niveau de ressources du foyer par rapport au montant forfaitaire et la présence ou non de revenus d'activité, un foyer peut percevoir une seule composante du RSA ou les deux.

Prime d'activité :

La prime d’activité est un complément de revenus d’activité s’adressant aux travailleurs percevant des revenus modestes. Elle remplace depuis 2016 le revenu de solidarité active (RSA-activité) et la prime pour l’emploi (PPE).


Sa réglementation s’inscrit dans la continuité de celle du RSA-activité, mais présente cependant quelques spécificités, notamment pour les temps partiels (bonus modulable individuel).

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Pour en savoir plus