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Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur · Décembre 2022 · n° 86
Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'AzurPopulations légales - 5 099 000 habitants en Provence-Alpes-Côte d’Azur au 1er janvier 2020

Michaël Boyadjian, Olivier Sanzeri (Insee)

Au 1er janvier 2020, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur compte 5 098 666 habitants. Entre 2014 et 2020, sa population a augmenté de 0,4 % par an en moyenne, un rythme supérieur au niveau national (+ 0,3 %).

Si l’excédent migratoire, solde entre les arrivées dans la région et les départs, progresse sur cette période, l’excédent naturel se tasse, avec un recul des naissances et une hausse des décès. La croissance démographique régionale est principalement portée par l’excédent migratoire du Var et l’excédent naturel des Bouches-du-Rhône.

Parmi les communes de plus de 50 000 habitants, Toulon et Cagnes-sur-Mer gagnent des habitants grâce à un excédent migratoire soutenu, tandis que Hyères, La Seyne-sur-Mer et Arles en perdent.

Insee Flash Provence-Alpes-Côte d'Azur
No 86
Paru le :Paru le29/12/2022
Infographie de la publication « Populations légales - 5 099 000 habitants en Provence-Alpes-Côte d’Azur au 1ᵉʳ janvier 2020 ».
Publication rédigée par :Michaël Boyadjian, Olivier Sanzeri (Insee)

Entre 2014 et 2020, le dynamisme démographique ne faiblit pas

Au 1er janvier 2020, 5 098 666 personnes vivent en Provence-Alpes-Côte d’Azur. La densité de population est de 161 habitants au km² contre 119 en moyenne en France métropolitaine. Entre 2014 et 2020, en moyenne chaque année, la population régionale croît de 19 200 personnes soit une augmentation de 0,4 % par an (figure 1). Ce rythme est légèrement plus soutenu que celui constaté au niveau national (+ 0,3 % par an) mais plus modéré que dans les régions voisines d’Auvergne-Rhône-Alpes (+ 0,5 %) et d’Occitanie (+ 0,7 %). En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’évolution de la population est restée identique sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020. Dans toutes les autres régions métropolitaines, le dynamisme démographique a faibli entre ces deux périodes.

Figure 1Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire

Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire
Contribution du solde naturel (en point) Contribution du solde migratoire (en point) Évolution de population (en %)
Provence-Alpes-Côte d’Azur - 2009-2014 0,3 0,1 0,4
Provence-Alpes-Côte d’Azur - 2014-2020 0,2 0,2 0,4
France - 2009-2014 0,4 0,1 0,5
France - 2014-2020 0,3 0,1 0,3
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 1Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire

  • Sources : Insee, recensements de la population.

Entre 2014 et 2020, une région un peu plus attractive qu’auparavant

Le , différence entre les installations dans la région et les départs, contribue pour plus de moitié à la hausse de la population entre 2014 et 2020 (environ un quart en France métropolitaine). Sur cette période, il s’établit à + 0,2 % en moyenne par an contre + 0,1 % entre 2009 et 2014. Malgré ce regain migratoire, Provence-Alpes-Côte d’Azur reste moins attractive que les autres régions du sud de la France (figure 2). Sous l’effet de l’, la population de Corse augmente en effet de 1 % par an entre 2014 et 2020, de 0,7 % en Occitanie et de 0,6 % en Nouvelle-Aquitaine.

Parallèlement, le , différence entre les naissances et les décès, se tasse : sa contribution est légèrement inférieure à + 0,2 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,3 % sur la période précédente. La baisse du solde naturel régional résulte à la fois de la hausse des décès et du recul des naissances. Le recul de la natalité, observé depuis 2014, est dû à la baisse simultanée du nombre de femmes en âge de procréer et de l'. Celui-ci est en effet passé de 2,0 enfants par femme en 2014 à 1,9 en 2020. Le nombre annuel de décès, quant à lui, augmente depuis une dizaine d’années sous l’effet du vieillissement de la population.

Figure 2Variation annuelle moyenne de la population due au solde migratoire entre 2014 et 2020 par région de France métropolitaine

(en %)
Variation annuelle moyenne de la population due au solde migratoire entre 2014 et 2020 par région de France métropolitaine ((en %))
Région Variation
Corse 1,0
Occitanie 0,7
Nouvelle-Aquitaine 0,6
Bretagne 0,5
Pays de la Loire 0,4
Auvergne-Rhône-Alpes 0,2
Provence-Alpes-Côte d'Azur 0,2
Centre-Val de Loire 0,0
Grand Est -0,1
Normandie -0,1
Bourgogne-Franche-Comté -0,1
Hauts-de-France -0,3
Île-de-France -0,7
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 2Variation annuelle moyenne de la population due au solde migratoire entre 2014 et 2020 par région de France métropolitaine

  • Sources : Insee, recensements de la population.

Le Var et les Bouches-du-Rhône principaux contributeurs à la croissance démographique de la région

Entre 2014 et 2020, en Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’augmentation de la population est essentiellement portée par l'excédent migratoire du Var et l’ des Bouches-du-Rhône (figure 3). L’accroissement naturel en Vaucluse et l’excédent migratoire des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence y contribuent également dans une moindre mesure.

Figure 3Variation annuelle moyenne de la population entre 2014 et 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et contribution des départements de la région à cette variation selon les soldes naturel et migratoire

Variation annuelle moyenne de la population entre 2014 et 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et contribution des départements de la région à cette variation selon les soldes naturel et migratoire - Lecture : entre 2014 et 2020, le Var contribue à faire croître la population régionale de 0,16 % en moyenne par an : + 0,18 % pour son excédent migratoire et - 0,02 % pour son déficit naturel.
Contribution du solde naturel (en point) Contribution du solde migratoire (en point) Contribution totale (en %)
Var -0,02 0,18 0,16
Bouches-du-Rhône 0,16 -0,02 0,14
Alpes-Maritimes 0,00 0,04 0,05
Vaucluse 0,02 0,00 0,03
Alpes-de-Haute-Provence -0,01 0,02 0,01
Hautes-Alpes 0,00 0,00 0,00
Évolution de la population régionale 0,16 0,23 0,38
  • Note : l’évolution de la population régionale peut être décomposée en la somme des contributions des évolutions départementales.
  • Lecture : entre 2014 et 2020, le Var contribue à faire croître la population régionale de 0,16 % en moyenne par an : + 0,18 % pour son excédent migratoire et - 0,02 % pour son déficit naturel.
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 3Variation annuelle moyenne de la population entre 2014 et 2020 en Provence-Alpes-Côte d’Azur et contribution des départements de la région à cette variation selon les soldes naturel et migratoire

  • Note : l’évolution de la population régionale peut être décomposée en la somme des contributions des évolutions départementales.
  • Lecture : entre 2014 et 2020, le Var contribue à faire croître la population régionale de 0,16 % en moyenne par an : + 0,18 % pour son excédent migratoire et - 0,02 % pour son déficit naturel.
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Le Var parmi les dix départements les plus attractifs de France

Entre 2014 et 2020, tous les départements de Provence-Alpes-Côte d’Azur voient leur population augmenter.

Le Var (1 085 189 habitants en 2020, soit 21 % de la population régionale) est le département le plus dynamique de la région (figure 4). Entre 2014 et 2020, sa population augmente de 0,7 % en moyenne par an soit un rythme environ deux fois plus rapide qu’au niveau régional et national. Le dynamisme démographique du Var s'accélère par rapport à la période 2009-2014 sous l’effet de la hausse du solde migratoire. Ce dernier contribue à une croissance de la population de 0,8 % par an entre 2014 et 2020 contre 0,6 % sur la période 2009-2014. Le Var fait partie des dix départements les plus attractifs avec d’autres départements du sud de la France (Corse du Sud et Haute-Corse, Hérault, Pyrénées-Orientales) et ceux de la façade atlantique. Le solde naturel, quasi nul entre 2009 et 2014, devient ensuite négatif.

Dans les Alpes-Maritimes (1 097 410 habitants en 2020, 22 % de la population régionale) la population s'accroît de 0,2 % par an entre 2014 et 2020 sous le seul effet du solde migratoire qui redevient positif. Dans les Alpes-de-Haute-Provence (165 451 habitants en 2020, 3 % de la population régionale), malgré une importante dégradation du solde naturel, la hausse de l’attractivité migratoire permet également une accélération de la croissance de la population : + 0,4 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,3 % par an entre 2009 et 2014.

Le département des Bouches-du-Rhône est le plus peuplé avec 2 048 070 habitants en 2020, soit 40 % de la population régionale. Sa population augmente moins vite entre 2014 et 2020 qu’entre 2009 et 2014 (+ 0,3 % par an contre + 0,4 %). Sa croissance repose uniquement sur l’excédent naturel du fait d’une population relativement jeune. Le solde migratoire est en effet très légèrement négatif.

Le rythme d’accroissement démographique en Vaucluse (561 941 habitants en 2020, 11% de la population régionale) ralentit entre 2014 et 2020. Sur cette période, la population augmente de 0,2 % en moyenne annuelle contre 0,5 % entre 2009 et 2014. La croissance est surtout portée par l'excédent naturel qui s'amenuise ces six dernières années.

Dans les Hautes-Alpes (140 605 habitants en 2020, 3 % de la population régionale), le rythme de croissance démographique ralentit nettement (+ 0,1 % par an après + 0,6 %), conséquence d’un solde naturel négatif et d’une forte baisse de l’excédent migratoire.

Figure 4Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire par département de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire par département de Provence-Alpes-Côte d’Azur
Contribution du solde naturel (en point) Contribution du solde migratoire (en point) Évolution de population (en %)
Alpes-de-Haute-Provence 2009-2014 -0,1 0,3 0,3
Alpes-de-Haute-Provence 2014-2020 -0,3 0,7 0,4
Hautes-Alpes 2009-2014 0,1 0,5 0,6
Hautes-Alpes 2014-2020 -0,1 0,2 0,1
Alpes-Maritimes 2009-2014 0,1 0,0 0,1
Alpes-Maritimes 2014-2020 0,0 0,2 0,2
Bouches-du-Rhône 2009-2014 0,5 -0,1 0,4
Bouches-du-Rhône 2014-2020 0,4 0,0 0,3
Var 2009-2014 0,0 0,6 0,6
Var 2014-2020 -0,1 0,8 0,7
Vaucluse 2009-2014 0,4 0,1 0,5
Vaucluse 2014-2020 0,2 0,0 0,2
  • Sources : Insee, recensements de la population.

Figure 4Variation annuelle moyenne de la population sur les périodes 2009-2014 et 2014-2020 et contribution des soldes naturel et migratoire par département de Provence-Alpes-Côte d’Azur

  • Sources : Insee, recensements de la population.

Toulon et Cagnes-sur-Mer gagnent des habitants, contrairement à la Seyne-sur-Mer, Hyères et Arles

Au 1er janvier 2020, douze communes de la région ont une population supérieure à 50 000 habitants (données complémentaires).

Parmi elles, cinq ont plus d’habitants en 2020 qu’en 2014. Toulon et Cagnes-sur-Mer ont le rythme d'accroissement démographique le plus rapide (+ 1,4 % en moyenne par an), porté par un excédent migratoire parmi les plus importants de France (respectivement + 1,2 % et + 1,5 % par an). L’excédent migratoire contribue également, dans une moindre mesure, à l’augmentation de la population dans les communes d’Aix-en-Provence (+ 0,6 % d’habitants par an) et de Fréjus (+ 0,7 %). En revanche, la population de Marseille croit seulement sous l’effet de l’accroissement naturel, alors qu’elle connaît un déficit migratoire.

La population de Nice est stable et les autres grandes communes perdent des habitants entre 2014 et 2020. Les plus fortes baisses sont constatées à la Seyne-sur-Mer, Arles et Hyères (- 0,6 % par an). Dans ces deux premières villes, les baisses s’expliquent uniquement par le déficit migratoire (respectivement - 0,8 % et - 0,7 %). A contrario, la baisse de population à Hyères résulte à la fois d’un solde migratoire et d’un solde naturel négatifs.

Publication rédigée par :Michaël Boyadjian, Olivier Sanzeri (Insee)
Publication rédigée par :Michaël Boyadjian, Olivier Sanzeri (Insee)

Sources

Cette étude est fondée sur les populations communales issues des recensements de la population réalisés par l’Insee en partenariat avec les communes, en date de référence au 1er janvier 2009, 2014 et 2020.

Les statistiques de l’état civil sur les naissances et les décès sont issues d’une exploitation des informations transmises par les mairies à l’Insee.

Définitions

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d'une période.

On parle d'accroissement naturel ou d'excédent naturel lorsque le nombre de naissances est supérieur au nombre de décès.

Le solde migratoire apparent approche la différence entre le nombre de personnes entrées sur un territoire donné et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours de la période considérée. Il est obtenu par différence entre la variation totale de la population au cours de la période considérée et le solde naturel.

On parle d'excédent migratoire lorsque le nombre d’entrées est supérieur au nombre de sorties.

L'indicateur conjoncturel de fécondité mesure le nombre d'enfants qu'aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l'année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

Pour en savoir plus

Brutel C., « La croissance démographique s’atténue dans presque toutes les régions entre 2014 et 2020 » Insee Focus no 282, décembre 2022.

Ponzio F., Zampini C., « Bilan démographique 2020 – Baisse des naissances et hausse des décès, amplifiée par l’épidémie de Covid-19 », Insee Analyses Provence-Alpes-Côte d’Azur no 93, mars 2021.

Hocquet M., Zampini C., « Populations légales – Entre 2013 et 2019, la croissance démographique accélère légèrement », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 76, décembre 2021.

Domens J., Mêlé J. « Du 1ᵉʳ mars au 30 avril, un surcroît de décès deux fois moins marqué qu’au niveau national », Insee Flash Provence-Alpes-Côte d’Azur no 64, juin 2020.

Comprendre les populations légales.