Vers une nouvelle nomenclature : la NAF 2025

La Nomenclature d’activités française est révisée pour deux raisons principales : s’inscrire dans le vaste processus de révision d’ensemble des nomenclatures d’activités et de produits aux niveaux mondial et européen ; prendre en compte les évolutions du tissu économique.

Méthodes
Dernière mise à jour le : 30/04/2024

Cette page sera mise à jour régulièrement jusqu’à la mise en œuvre de la NAF 2025.

La Nomenclature d’activités française (NAF) est définie en vue d’opérer des regroupements économiquement pertinents des entreprises et des établissements selon les activités qu'ils exercent. Ces classements se révélant utiles à de nombreux acteurs économiques et administratifs, la NAF constitue de fait une référence largement partagée, y compris au-delà des utilisations statistiques. En particulier, le « code APE » des entreprises et des associations, attribué par l'Insee en référence à la NAF, est utilisé dans les systèmes d'information de différents organismes.

Pourquoi une révision de la NAF ?

En tant que référentiel, une nomenclature doit conserver une certaine stabilité au cours du temps. Mais une nomenclature d'activités doit aussi prendre en compte les évolutions du tissu économique afin de pouvoir le décrire de façon pertinente.

La NAF s'inscrit dans un réseau européen et international de nomenclatures d'activités et de produits. Sa structure est fortement contrainte par celle de la nomenclature d'activités européenne (NACE), dans laquelle elle doit s'emboîter strictement, en vertu d'un règlement européen. La NACE est elle-même dérivée de la nomenclature d'activités internationale (ISIC ou CITI). Ainsi, les révisions de ces nomenclatures sont nécessairement décidées et conduites de manière concertée.

Le changement de NAF est une conséquence du processus de révision d’ensemble des nomenclatures d’activités aux niveaux mondial et européen, conduit entre 2019 et 2023.

En lien avec ces révisions, les nomenclatures de produits évoluent également, aux niveaux international (CPC : classification centrale des produits), européen (CPA : classification des produits par activité), et français (CPF : classification des produits française).

Qu'attend-on de cette révision ?

  • Mieux appréhender le paysage économique, les activités émergentes, l'évolution des méthodes de production et des organisations ;
  • Favoriser les comparaisons internationales en rapprochant les grands systèmes de classification utilisés dans le monde ;
  • Améliorer la structure et les notes explicatives de la nomenclature ;
  • Répondre à de nouveaux besoins d’informations.

Quand utilisera-t-on la nouvelle nomenclature ?

La NAF 2025 a été adoptée par l'Insee en décembre 2023, après avis favorable du bureau du Cnis, et approuvée par Eurostat en avril 2024. Elle entrera en vigueur d’abord dans les répertoires statistiques au cours de l’année 2025, puis progressivement, dans les différentes productions statistiques d’ici fin 2028.
A partir de janvier 2026, toutes les unités (entreprises et établissements) du répertoire Sirene auront un nouveau code APE, déterminé selon la NAF 2025.

Qui est concerné par la révision de la NAF ?

Du fait de la multiplicité des usages de la NAF par les acteurs économiques et administratifs, un grand nombre d’utilisateurs est concerné par la révision de la nomenclature, tant par la modification des rubriques que par le changement de codification. Ainsi, outre les producteurs de statistiques d'entreprises, de données d'emploi, de comptes nationaux, sont également concernées les administrations sociales et fiscales, ainsi que les organisations professionnelles.
Et, bien sûr, toutes les entreprises actives, car elles verront toutes leur code APE modifié. C’est tout le système d’information des utilisateurs qui devra s’adapter à un nouveau référentiel.

La nouvelle NAF a été élaborée dans le cadre d’un Ouvrir dans un nouvel ongletgroupe de travail du Conseil national de l’information statistique (Cnis), associant de nombreux acteurs, au sein et hors du service statistique public, représentant les producteurs et utilisateurs de statistiques, les organisations syndicales et professionnelles, les experts et chercheurs, ainsi que d’autres utilisateurs de la nomenclature, tels que les organismes de protection sociale et les administrations partenaires du répertoire Sirene. Le groupe de travail, coordonné par l'Insee, a recueilli et analysé les besoins des utilisateurs pour y répondre au mieux dans le respect du cadre défini par la nomenclature d'activités européenne.