France, portrait social Édition 2023

Cet ouvrage dresse un panorama des inégalités sociales dans plusieurs domaines. La satisfaction dans la vie et le bien-être, l’état de santé des jeunes et leur consommation de substances psychoactives, la proximité sociale des personnes en couple, les inégalités de niveau de vie et de patrimoine, les inégalités d’orientation à la fin du collège et les inégalités en matière de santé, en France et en Europe sont ainsi abordés en mobilisant les nomenclatures socioéconomiques ou socioprofessionnelles, dont la nouvelle PCS Ménage ou encore les classes d’emploi.

Par ailleurs, deux dossiers analysent le niveau de vie des ménages en 2022, année marquée par une forte inflation.

Insee Références
Paru le :Paru le23/11/2023
France, portrait social- Novembre 2023
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Sommaire

Démographie en Europe

Insee Références

Paru le :23/11/2023

Au 1er janvier 2023, l’Union européenne (UE) compte 448,4 millions d’habitants (figure 1). Après deux années consécutives de baisse dans un contexte d’épidémie de Covid-19, la population européenne augmente de 2,7 millions d’habitants en 2022, soit +6,1 ‰. Le , négatif depuis 2012, est plus que compensé par le , positif dans la plupart des pays.

Figure 1 – Quelques indicateurs démographiques dans l’UE

Figure 1 – Quelques indicateurs démographiques dans l’UE - Lecture : Au 1er janvier 2023, l'Allemagne compte 84 359 milliers d'habitants.
Pays Population au 1er janvier 2023
(en milliers)
Évolution1 de la population entre le 1er janvier 2022 et le 1er janvier 2023
(en ‰)
Part des 65 ans ou plus dans la population au 1er janvier 2022
(en %)
Espérance de vie à la naissance en 2021
(en années)
Espérance de vie sans incapacité à 65 ans en 2021
(en années)
Ensemble Dont solde naturel Femmes Hommes Femmes Hommes
Allemagne 84 359 13,4 -3,9 22,1 83,3 78,4 11,4 10,2
Autriche 9 105 13,9 -1,2 19,4 83,7 78,8 9,7 9,3
Belgique 11 754 11,7 -0,2 19,5 84,3 79,4 11,3 11,0
Bulgarie3 6 448 -5,4 -9,6 21,7 75,1 68,0 9,0 7,7
Chypre 921 17,5 3,2 16,5 83,4 79,2 9,3 9,1
Croatie 3 851 -3,0 -6,0 22,5 79,8 73,6 5,2 5,1
Danemark 5 933 10,0 -0,2 20,3 83,3 79,6 10,2 9,5
Espagne3 48 060 11,8 -2,8 20,1 86,2 80,4 10,3 10,7
Estonie 1 366 25,3 -4,2 20,4 81,4 72,7 7,6 6,2
Finlande 5 564 2,8 -3,3 23,1 84,6 79,3 11,4 10,3
France2 68 043 3,2 0,8 21,0 85,2 79,2 12,6 11,3
Grèce 10 394 -6,3 -6,1 22,7 82,9 77,4 7,7 7,6
Hongrie3 9 597 -9,5 -4,9 20,5 77,8 70,7 7,8 7,1
Irlande 5 194 26,2 4,4 15,0 84,3 80,5 13,0 12,3
Italie 58 851 -3,0 -5,4 23,8 84,9 80,5 10,7 10,8
Lettonie 1 883 3,9 -7,9 20,9 78,0 68,2 5,0 4,4
Lituanie 2 857 18,1 -7,4 20,0 78,8 69,5 6,6 5,2
Luxembourg 661 23,6 3,1 14,8 84,8 80,5 11,2 10,7
Malte3 542 41,2 0,1 19,2 84,3 80,8 11,6 12,2
Pays-Bas 17 811 12,5 -0,1 20,0 83,0 79,7 9,7 9,2
Pologne3 36 754 -3,7 -3,9 19,1 79,6 71,6 8,9 7,7
Portugal3 10 467 11,1 -3,9 23,7 84,4 78,5 7,4 8,4
Roumanie 19 052 0,5 -4,6 19,5 76,6 69,2 4,0 4,0
Slovaquie 5 429 -1,1 -1,3 17,4 78,2 71,2 5,1 4,8
Slovénie 2 117 4,6 -2,3 21,1 83,8 77,7 11,4 10,0
Suède 10 522 6,6 1,0 20,3 84,9 81,3 14,8 14,5
Tchéquie3 10 828 29,1 -1,8 20,6 80,5 74,1 8,2 7,0
Union européenne2 448 388 6,1 -2,8 21,1 82,9 77,2 9,9 9,5
  • 1. L'évolution de la population se décompose en trois composantes : solde naturel, solde migratoire et ajustement statistique.
  • 2. Les données pour la France diffèrent de celles publiées par Eurostat car la collectivité d'outre-mer de Saint-Martin, incluse par Eurostat, est exclue ici, et l'ajustement statistique est retiré de l'évolution de la population. Le total UE correspond aux données diffusées par Eurostat.
  • 3. Rupture de série signalée par Eurostat sur les niveaux ou les évolutions.
  • Lecture : Au 1er janvier 2023, l'Allemagne compte 84 359 milliers d'habitants.
  • Sources : Eurostat (extraction du 11 juillet 2023) pour les données européennes et l’espérance de vie sans incapacité ; Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil pour les données France.

En 2022, la population augmente dans la plupart des pays européens. En Allemagne et en Espagne, pays qui représentent à eux deux 30 % de la population européenne, la population augmente à un rythme beaucoup plus soutenu que la moyenne européenne, malgré un solde naturel négatif. La population résidant en France (15 % de la population européenne) croît également, mais moins vite que la moyenne européenne. À l’inverse, en Italie et en Pologne, pays qui rassemblent à eux deux 21 % de la population européenne, la population diminue.

En 2021, en moyenne dans l’UE, l’ s’établit à 1,53 enfant par femme, en hausse par rapport à 2020 (1,50). Depuis 2012, la France est le pays de l’UE le plus fécond, avec 1,84 enfant par femme en 2021 (figure 2). La Tchéquie arrive en deuxième position (1,83), suivie par la Roumanie (1,81). Viennent ensuite notamment l’Irlande et la Suède, qui étaient au même niveau que la France il y a quelques années, mais qui ont désormais une fécondité plus basse (respectivement 1,78 et 1,67). La fécondité est la plus faible à Malte (1,13), en Espagne (1,19) et en Italie (1,25).

Figure 2 – Indicateur conjoncturel de fécondité dans les pays de l’Union européenne en 2021

Figure 2 – Indicateur conjoncturel de fécondité dans les pays de l’Union européenne en 2021 - Lecture : En 2021, l'indicateur conjoncturel de fécondité de la France s'établit à 1,84 enfant par femme. Ainsi, si les taux de fécondité observés à chaque âge en 2021 demeuraient inchangés, une femme aurait en moyenne 1,84 enfant au cours de sa vie.
Pays Indicateur conjoncturel
de fécondité en 2021
France 1,84
Tchéquie 1,83
Roumanie 1,81
Irlande 1,78
Danemark 1,72
Suède 1,67
Slovénie 1,64
Slovaquie 1,63
Pays-Bas 1,62
Estonie 1,61
Hongrie 1,61
Belgique 1,60
Allemagne 1,58
Bulgarie 1,58
Croatie 1,58
Lettonie 1,57
Autriche 1,48
Finlande 1,46
Grèce 1,43
Chypre 1,39
Luxembourg 1,38
Lituanie 1,36
Portugal 1,35
Pologne 1,33
Italie 1,25
Espagne 1,19
Malte 1,13
  • Note : En moyenne dans l'Union européenne, l'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 1,53.
  • Lecture : En 2021, l'indicateur conjoncturel de fécondité de la France s'établit à 1,84 enfant par femme. Ainsi, si les taux de fécondité observés à chaque âge en 2021 demeuraient inchangés, une femme aurait en moyenne 1,84 enfant au cours de sa vie.
  • Sources : Eurostat (extraction du 11 juillet 2023) ; Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil pour les données France.

Figure 2 – Indicateur conjoncturel de fécondité dans les pays de l’Union européenne en 2021

  • Note : En moyenne dans l'Union européenne, l'indicateur conjoncturel de fécondité s'établit à 1,53.
  • Lecture : En 2021, l'indicateur conjoncturel de fécondité de la France s'établit à 1,84 enfant par femme. Ainsi, si les taux de fécondité observés à chaque âge en 2021 demeuraient inchangés, une femme aurait en moyenne 1,84 enfant au cours de sa vie.
  • Sources : Eurostat (extraction du 11 juillet 2023) ; Insee, estimations de population et statistiques de l’état civil pour les données France.

En 2021, dans l’ensemble de l’UE, l’ atteint 82,9 ans pour les femmes et 77,2 ans pour les hommes. En raison de la poursuite de l’épidémie de Covid-19, elle diminue d’environ 3,5 mois pour les hommes comme pour les femmes par rapport à 2020. La baisse est cependant moins forte qu’en 2020 : elle était d’un an pour les hommes et de presque 10 mois pour les femmes. L’espérance de vie à la naissance est la plus élevée pour les femmes en Espagne (86,2 ans), suivie de la France (85,2 ans), et pour les hommes, en Suède (81,3 ans), puis à Malte (80,8 ans). En moyenne dans l’UE, les femmes peuvent espérer vivre 5,7 ans de plus que les hommes. Cet écart est, dans tous les pays, à l’avantage des femmes, mais son ampleur varie : il atteint ou dépasse 8 ans dans les pays baltes et en Pologne, alors qu’il est inférieur à 4 ans aux Pays-Bas, à Malte, en Suède, au Danemark ou en Irlande. En France, il est légèrement supérieur à la moyenne européenne (6,0 ans).

La population européenne continue de vieillir : au 1er janvier 2022, les 65 ans ou plus représentent 21,1 % de la population, contre 18,0 % dix ans plus tôt. La part des 65 ans ou plus dans la population est la plus élevée en Italie (23,8 %) et au Portugal (23,7 %), la plus faible au Luxembourg (14,8 %) et en Irlande (15,0 %). La France (21,0 %) se situe dans la moyenne européenne.

En 2021, dans l’UE, l’ diminue d’environ 2 mois pour les femmes et reste stable pour les hommes, pour s’établir respectivement à 9,9 ans et 9,5 ans. Elle est la plus élevée en Suède : 14,8 ans pour les femmes et 14,5 ans pour les hommes, suivie par l’Irlande (respectivement 13,0 ans et 12,3 ans). Elle est la plus faible en Roumanie (4,0 ans, pour les femmes comme pour les hommes). La France se situe au‑dessus de la moyenne européenne (12,6 ans pour les femmes et 11,3 ans pour les hommes).

Définitions

Le solde naturel est la différence entre le nombre de naissances et le nombre de décès enregistrés au cours d’une période. Lorsque le nombre de naissances est supérieur à celui des décès, il s’agit d’accroissement naturel ou d’excédent naturel.

Le solde migratoire est la différence entre le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire et le nombre de personnes qui en sont sorties au cours d’une période. Ce concept est indépendant de la nationalité.
Depuis que le recensement est annuel (à partir de 2006), il est mesuré indirectement par différence entre l’évolution de la population mesurée à deux recensements successifs et le solde naturel de l’année déduit de l’état civil : il s’agit alors d’un solde apparent. Les évolutions de ce solde apparent peuvent refléter des fluctuations des entrées et des sorties, mais également l’aléa de sondage du recensement.

L’indicateur conjoncturel de fécondité, ou somme des naissances réduites, mesure le nombre d’enfants qu’aurait une femme tout au long de sa vie, si les taux de fécondité observés l’année considérée à chaque âge demeuraient inchangés.

L’espérance de vie à la naissance représente la durée de vie moyenne d’une génération fictive soumise aux conditions de mortalité par âge de l’année considérée. Elle caractérise la mortalité indépendamment de la structure par âge.
Elle est un cas particulier de l’espérance de vie à l’âge x, c’est‑à‑dire le nombre moyen d’années restant à vivre au‑delà de cet âge x dans les conditions de mortalité par âge de l’année considérée.

L’espérance de vie sans incapacité à 65 ans représente le nombre moyen d’années qu’une personne peut s’attendre à vivre après 65 ans sans limitation irréversible d’activités de la vie quotidienne ni incapacité, dans les conditions de morbidité de l’année considérée.