En 2017, 6 281 véhicules routiers neufs ont été immatriculés en Guyane, soit 6,7 % de plus qu’en 2016. La reprise amorcée timidement en 2015 (+ 1,5 %) se confirme donc. Entre 2014 et 2017, la Guyane enregistre le plus faible taux de croissance (+ 13 %), comparée à la Guadeloupe (+ 28 %) à la Martinique (+ 27 %) et à l’Hexagone (+ 18 %). Comme pour les autres régions, ce sont les immatriculations de voitures particulières qui entraînent la croissance.

Parmi les immatriculations de véhicules routiers neufs, 4 865 concernent les voitures particulières neuves, faisant de l’année 2017 la meilleure depuis 2010. Cette hausse de 4,1 % contribue à la reprise du marché automobile, bien que dans une moindre mesure que celle observée en 2016 (+ 5,9 %). Entre 2014 et 2017, les immatriculations de voitures particulières ont donc augmenté au même rythme que l’ensemble des véhicules routiers neufs, soit + 14 %. Néanmoins, elles ne représentent plus que 77 % des immatriculations de véhicules routiers neufs (79 % en 2016 et 2015).

Cette embellie sur les quatre dernières années s’observe également en Guade-loupe (+ 28 %), Martinique (+ 29 %) et France hexagonale (+ 18 %). En Guyane, l’évolution des immatriculations depuis 2010 suit la même tendance qu’en Hexagone, mais dans une moindre mesure.

Le nombre d’immatriculations de véhicules particuliers de petite cylindrée (moins de 7 CV) a augmenté de 4 % et atteint 4 120 en 2017. La hausse est légèrement moins forte qu’en 2016 (+ 5 %). Les petites cylindrées représentent les deux tiers des immatriculations de véhicules routiers neufs, cinq points de plus qu'en 2010. Elles sont aussi nombreuses en Martinique et davantage en Guadeloupe (69 %).

Après plusieurs années de baisse, les immatriculations de cylindrées de puissance intermédiaire (7 à 11 CV) ont augmenté de 10 % en 2017 comme en 2016. Les cylindrées intermédiaires ne représentent plus que 11 % de l’ensemble des immatriculations en 2017, contre 14 % sept ans plus tôt. Le marché des grosses cylindrées (12 CV et plus) poursuit son repli. Il ne concerne plus que 38 immatriculations en 2017, contre 64 en 2016 et 107 en 2010. Depuis 2012, les grosses cylindrées ne représentent plus que 1 % des immatriculations.

Avec 1 329 immatriculations en 2017, les ventes de véhicules utilitaires neufs repartent à la hausse (+ 17,4 % par rapport à 2016) après deux années de baisse, enregistrant ainsi leur meilleur résultat depuis 2010. Entre ces deux années, elles ont augmenté de 10 %, malgré trois années de baisse durant la période. Ces immatriculations illustrent une embellie de l’investissement des entreprises.

En 2017, 65 véhicules industriels à moteur ont été immatriculés, soit une augmentation de 18 %, inférieure à celle enregistrée en 2016 (+ 53 %) qui faisait suite à une année de récession.

Seuls 22 transports en commun ont été immatriculés en 2017, trois de moins qu’en 2016. Cette situation fait suite à une baisse de 63 % en 2015, la plus mauvaise année de la décennie avec seulement 17 immatriculations. Ces faibles nombres d’immatriculations sur les trois dernières années s’expliquent sans doute du fait de l’entrée en vigueur le 1er septembre 2014 de la norme Euro 6 qui vise à réduire la pollution atmosphérique des transports routiers, d’une part, et de l’extension des lignes de bus de la Régie Communautaire de Transport (RCT) de la Communauté d’Agglomération des Communes du Littoral (CACL), où de nouveaux bus ont été achetés entre 2012 et 2014, d’autre part.

En 2017, 277 motocycles neufs ont été immatriculés, soit trois de moins qu’en 2016 et 37 de moins qu’en 2015. Le nombre d’immatriculations baisse régulièrement depuis 2013, au rythme de 9,3 % par an en moyenne.

En 2014, 59 % des 72 400 ménages guyanais sont équipés d’au moins une voiture. Entre 2009 et 2014, la part a progressé d’un point. Les ménages équipés sont plus nombreux en Guadeloupe (69 %), en Martinique (72 %) et dans l’Hexagone (81 %).

Le mode de déplacement pour se rendre au travail a légèrement évolué entre 2009 et 2014. La majorité des guyanais (72 %) se rend au travail en voiture, camion ou fourgonnette. C’est deux points de plus qu’en 2009, autant que pour ceux qui privilégient les deux-roues. Inversement, ceux qui s’y rendent à pied ou en transport en commun sont moins nombreux (respectivement – 2,9 points et – 0,2 point). La part des actifs n’utilisant pas de transport est plutôt stable.

Les actifs sont un peu plus nombreux à se rendre au travail en véhicules motorisés en Guadeloupe (83 %) et en Martinique (82 %). Inversement, ils sont un peu moins nombreux à s’y rendre à pied. La situation est un peu différente en Hexagone où 70 % des actifs se rendent au travail en véhicules motorisés et 15 % empruntent les transports en commun.