Insee Conjoncture NormandieBilan économique 2016 - Normandie

La reprise normande en retrait du niveau national

Avec 2 280 salariés de plus, l'emploi du secteur marchand non agricole progresse pour la première fois en Normandie après quatre années consécutives de baisse. Cette progression de 0,3 % est toutefois la plus faible des régions métropolitaines, et sensiblement en retrait de la moyenne nationale (+ 1,2 %).

Les emplois industriels continuent de subir des pertes (- 1,0 % contre – 0,8 % au niveau national), un rythme toutefois moindre que l'année précédente (- 1,5 % en 2015).

Le taux de chômage au sens du BIT s'élève à 9,9 % au quatrième trimestre 2016 (9,7 % au niveau national) et recule 0,3 point sur un an. Cette baisse est légèrement plus marquée qu'au niveau national (- 0,2 point). Fin 2016, 288 500 demandeurs d'emploi de catégories A, B ou C sont inscrits à Pôle emploi. Pour la première fois depuis 2007, leur nombre diminue sur un an (- 0,8 %).

En 2016, les créations d'entreprises augmentent de 4,7 %, avec 18 000 créations, une hausse légèrement inférieure à la France métropolitaine (+ 5,6 %). Pour la deuxième année consécutive, le nombre d'autorisations de construire des logements augmente (+ 13 % après + 5 % en 2015), une tendance en phase avec l’évolution nationale. Dans les ports normands, le trafic diminue, de 4,2 % au Havre à 6,7 % à Rouen. Le transport de passagers se porte mieux. Les risques d'attentats et la météo maussade en début d'année ont pénalisé la fréquentation touristique de la région en 2016. Le nombre de nuitées baisse de 1,7 % sur un an. La situation s'améliore toutefois en fin d'année. Le secteur agricole souffre en 2016 des aléas climatiques et des marchés saturés.

Insee Conjoncture Normandie
No 8
Paru le :Paru le23/05/2017
Étienne Silvestre, Insee Normandie
Insee Conjoncture Normandie No 8- Mai 2017
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Emploi salarié - Légère croissance de l'emploi salarié portée par l’intérim Bilan économique 2016

Étienne Silvestre, Insee Normandie

En 2016, l'emploi salarié progresse dans toutes les régions de France métropolitaine pour la première fois depuis 2007. La Normandie connaît la progression la plus faible. Dans la région, l'intérim croît autant qu'au niveau national, mais le tertiaire hors intérim est moins dynamique. De plus, même si les pertes s'atténuent dans l'industrie et la construction, elles restent relativement élevées. Tous les départements normands connaissent une embellie de l'emploi salarié, sauf l'Eure, où l'intérim est moins dynamique.

Insee Conjoncture Normandie

No 8

Paru le :23/05/2017

En 2016, l'emploi salarié progresse de 0,3 % en Normandie (2 280 salariés de plus), après quatre années de baisse. Dans les autres régions métropolitaines néanmoins, la hausse est plus prononcée (+ 1,2 % au niveau national, après + 0,6 % en 2015, figure 1). La hausse est essentiellement portée par l’intérim qui progresse très vivement (+ 12,4 %). Hors intérim, l'emploi salarié continue en revanche de se contracter (- 0,3 %). Il continue de reculer dans l'industrie et la construction, même si ces pertes s'atténuent. De plus, la croissance du tertiaire marchand hors intérim ralentit.

La baisse de l’emploi s’infléchit dans la construction et l'industrie

La construction continue de perdre des emplois (figure 2). Le secteur perd 1 860 salariés en 2016 (- 2,6 % contre - 0,8 % au niveau national). Les pertes s'atténuent toutefois (- 3,4 % en 2015), car la demande adressée à ce secteur augmente nettement. En effet, le nombre de logements autorisés croît à nouveau (+ 13,5 %), et la surface des locaux professionnels autorisés fait enfin de même (+ 30,0 %), après quatre années moroses.

L'industrie perd 1 880 salariés (- 1,0 %), un recul également plus important qu'au niveau national (- 0,8 %) (figure 3). Comme dans la construction néanmoins, la baisse ralentit (- 1,5 % en 2015). Les biens d'équipement (- 2,0 %) et les autres secteurs industriels (- 1,2 %) perdent moins d’emplois. Enfin, le secteur de fabrication de matériels de transport connaît un regain d’emploi (+ 1,0 %) après quatre années de repli (- 3,1 % en 2015). Le secteur profite ainsi de le hausse de la demande (+ 5,2 % pour les immatriculations de véhicules neufs au niveau national).

L’emploi tertiaire ralentit, mais l'intérim augmente fortement

En 2016, le secteur tertiaire marchand hors intérim gagne 1 530 salariés en Normandie (+ 0,4 %), une progression moins élevée que dans les autres régions métropolitaines (+ 1,4 % au niveau national). L'emploi salarié stagne dans le commerce, et ralentit dans les services marchands (+ 0,6 % après + 0,9 % en 2015). Les services aux ménages restent bien orientés (+ 1,7 %). La logistique, l'information-communication, et les activités immobilières se redressent, après plusieurs années de baisse. Néanmoins, la croissance des effectifs fléchit nettement dans l'hébergement-restauration (+ 0,9 % après + 1,9 % en 2015) comme dans les services aux entreprises (+ 0,6 % après + 2,1 %).

L'intérim normand progresse pour la quatrième année consécutive (figure 4). La hausse est particulièrement forte en 2016, avec 4 500 intérimaires de plus (+ 12,4 %). L'amélioration s'observe également en France métropolitaine (+ 12,0 %), attestant d'une amélioration de la conjoncture. Les entreprises ont en effet fréquemment recours au travail temporaire quand leur activité progresse, particulièrement dans l'industrie et la construction.

L'intérim augmente moins dans l'Eure et la Manche

En 2016, l'emploi salarié est en retrait de 0,6 % dans l'Eure et progresse dans les autres départements normands, de 0,4 % dans la Seine-Maritime à 0,7 % dans le Calvados (figure 5). Ces évolutions sont plus favorables qu'en 2015, sauf dans le Calvados où la hausse s'atténue légèrement.

Dans la Seine-Maritime et le Calvados, l'intérim croît de plus de 15 %, et le tertiaire hors intérim s'améliore également. Cependant, les deux départements perdent des emplois dans l'industrie et la construction, en particulier la Seine-Maritime. Dans l'Eure et la Manche, l'intérim s'améliore sensiblement moins que dans le reste de la Normandie (respectivement + 5,9 % et + 2,2 %). Les pertes d’emploi dans la construction sont particulièrement importantes dans l’Eure (- 4,3 %). Dans l’Orne, l'intérim connaît sa plus forte hausse (+ 20,9 %) mais l'emploi salarié dans la construction baisse sensiblement (- 2,7 %).

Figure 1Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 1,2 %

Glissement annuel 2016-2015 (en %)
Évolution régionale de l'emploi salarié (Glissement annuel 2016-2015 (en %))
zonage valeur
11 1.308139994065618
24 1.1189096982835212
27 0.4836820763466264
28 0.3151440461124405
32 1.0102268471021218
44 0.6919647529145824
52 2.0561705549131286
53 1.4383612381842907
75 1.405790402897978
76 2.036274428402557
84 1.2029419450877465
93 1.3997258989626646
94 1.8566295033631255
  • Note : données CVS.
  • Champ : France métropolitaine. Emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 1Évolution régionale de l'emploi salariéFrance métropolitaine : 1,2 %

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Normandie

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Normandie (en indice base 100 au 2005 T1)
Industrie Construction Tertiaire principalement marchand hors intérim dont Commerce Emploi hors intérim Normandie Emploi hors intérim France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100 100 100 100 100
2e trim. 2005 99,58 100,57 100,12 100,5 99,99 100,08
3e trim. 2005 99,07 101,72 100,27 100,47 100,02 100,11
4e trim. 2005 98,44 102,81 99,88 100,69 99,71 100,25
1er trim. 2006 98,09 103,48 99,51 100,88 99,46 100,4
2e trim. 2006 97,66 104,6 100,03 101,41 99,72 100,75
3e trim. 2006 97,32 105,67 100,65 101,56 100,07 101,13
4e trim. 2006 96,69 106,68 101,31 101,54 100,34 101,3
1er trim. 2007 96,55 108,59 102,1 102,41 100,93 101,76
2e trim. 2007 96,42 109,12 102,26 102,03 101,04 102,1
3e trim. 2007 96,48 110,41 102,61 102,53 101,38 102,5
4e trim. 2007 96,57 112,08 102,89 102,42 101,75 102,76
1er trim. 2008 96,47 111,57 102,81 102,34 101,62 102,91
2e trim. 2008 95,7 112,96 103,38 102,85 101,83 102,77
3e trim. 2008 94,81 113,58 103,15 102,82 101,47 102,74
4e trim. 2008 93,75 113,74 103,43 102,63 101,28 102,41
1er trim. 2009 92,47 113,73 103,17 102,71 100,71 101,85
2e trim. 2009 91,05 113,06 102,79 102,38 99,95 101,28
3e trim. 2009 90,22 112,22 102,55 102,22 99,46 100,87
4e trim. 2009 89,26 111,35 102,63 102,38 99,09 100,75
1er trim. 2010 88,02 110,79 102,26 102,41 98,41 100,46
2e trim. 2010 87,67 110,61 102,17 102,4 98,23 100,32
3e trim. 2010 87,01 110,06 102,37 102,29 98,05 100,44
4e trim. 2010 86,68 109,27 102,19 102,18 97,76 100,51
1er trim. 2011 86,7 109,31 102,51 102,21 97,96 100,78
2e trim. 2011 86,46 108,43 102,6 102,33 97,83 101,03
3e trim. 2011 86,6 108,06 102,55 102,13 97,82 101,01
4e trim. 2011 86,45 108,28 103,23 102,53 98,16 101,13
1er trim. 2012 86,39 107,56 103,08 102,17 97,99 101,21
2e trim. 2012 86,05 107,18 102,83 101,77 97,7 101,18
3e trim. 2012 86,01 107,11 102,78 102,01 97,65 101,11
4e trim. 2012 85,57 105,87 102,46 101,65 97,19 100,93
1er trim. 2013 85,45 104,68 102,48 101,61 97,04 100,81
2e trim. 2013 84,83 103,8 101,91 100,88 96,41 100,52
3e trim. 2013 84,55 103,01 101,84 100,61 96,2 100,65
4e trim. 2013 84,51 101,99 101,81 100,53 96,07 100,7
1er trim. 2014 84,16 101,39 102 100,41 95,99 100,65
2e trim. 2014 83,88 100,42 102,17 100,55 95,89 100,6
3e trim. 2014 83,31 99,02 102,1 99,94 95,52 100,46
4e trim. 2014 83,11 98,17 102,01 100,05 95,31 100,48
1er trim. 2015 82,85 96,98 102,08 99,99 95,14 100,44
2e trim. 2015 82,47 96,07 102,15 100,16 94,96 100,52
3e trim. 2015 82,06 95,31 102,33 100,23 94,84 100,58
4e trim. 2015 81,85 94,87 102,82 100,61 95 100,84
1er trim. 2016 81,4 94,29 102,99 100,52 94,88 101,1
2e trim. 2016 81,12 93,94 103,06 100,53 94,79 101,3
3e trim. 2016 81,17 92,8 103,16 100,64 94,75 101,44
4e trim. 2016 81,07 92,42 103,2 100,5 94,69 101,63
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié des secteurs principalement marchands dans la région Normandie

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 3Emploi salarié des secteurs principalement marchands

en %
Emploi salarié des secteurs principalement marchands (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2016 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2015/2010 (1)
Normandie Normandie France métropolitaine Normandie France métropolitaine
Industrie 195,6 -1,0 -0,8 -1,1 -0,9
Industrie agro-alimentaire 34,0 -1,5 0,7 -0,1 -0,1
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 22,0 -0,2 -1,6 -0,3 0,3
Biens d'équipement 20,9 -2,0 -2,0 -1,5 -1,2
Matériels de transport 25,0 1,0 -1,1 -2,6 -0,7
Autres branches industrielles 93,6 -1,2 -0,7 -1,2 -1,5
Construction 70,2 -2,6 -0,8 -2,8 -1,9
Tertiaire marchand 460,3 1,3 2,0 0,1 0,6
Commerce 137,9 -0,1 0,7 -0,3 0,2
Transports 68,1 0,4 0,8 -0,4 -0,1
Hébergement - restauration 39,1 0,9 2,1 0,8 1,2
Information - communication 11,5 -0,0 3,1 -1,1 0,6
Services financiers 29,1 -0,5 1,0 -0,2 0,6
Services immobiliers 9,8 0,5 0,7 -1,1 -0,1
Services aux entreprises 85,1 0,6 2,1 1,4 1,5
Services aux ménages 39,2 1,7 1,9 0,2 0,5
Intérim 40,6 12,4 12,0 -0,4 -0,4
Total 726,1 0,3 1,2 -0,6 0,0
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • (1) : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

en indice base 100 au 2005 T1
Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire (en indice base 100 au 2005 T1)
Normandie France métropolitaine
1er trim. 2005 100 100
2e trim. 2005 98,37 99,86
3e trim. 2005 101,24 101,93
4e trim. 2005 103,28 102,6
1er trim. 2006 99,9 101,7
2e trim. 2006 110,07 107,36
3e trim. 2006 105,69 107,31
4e trim. 2006 102,65 105,31
1er trim. 2007 114,13 114,94
2e trim. 2007 109,76 112,47
3e trim. 2007 112 110,87
4e trim. 2007 114,33 109,72
1er trim. 2008 114,61 114,35
2e trim. 2008 105,96 106,28
3e trim. 2008 96,55 99,93
4e trim. 2008 83,54 86,9
1er trim. 2009 69,36 73,86
2e trim. 2009 69,1 75,59
3e trim. 2009 74,5 79,59
4e trim. 2009 76,72 84,27
1er trim. 2010 83,85 88,79
2e trim. 2010 87,47 93,35
3e trim. 2010 90,4 97,12
4e trim. 2010 93,44 100,8
1er trim. 2011 93,59 101,31
2e trim. 2011 95,83 101,54
3e trim. 2011 92,94 100,51
4e trim. 2011 89,6 96,35
1er trim. 2012 86,61 95,18
2e trim. 2012 84,48 91,89
3e trim. 2012 80,51 88,11
4e trim. 2012 80,85 85,61
1er trim. 2013 82,16 88,45
2e trim. 2013 80,68 87,36
3e trim. 2013 83,85 89,01
4e trim. 2013 85,16 90,87
1er trim. 2014 83,36 89,18
2e trim. 2014 88,25 91,59
3e trim. 2014 85,29 87,72
4e trim. 2014 87,9 90,52
1er trim. 2015 87,12 89,92
2e trim. 2015 88,3 93,5
3e trim. 2015 89,99 96,03
4e trim. 2015 91,57 98,9
1er trim. 2016 92,46 99,39
2e trim. 2016 91,65 99,58
3e trim. 2016 97,38 104,44
4e trim. 2016 102,97 110,81
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 4Évolution trimestrielle de l'emploi intérimaire

  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi intérimaire en fin de trimestre.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Figure 5Emploi salarié par département et par secteur

en %
Emploi salarié par département et par secteur (en %)
2016T4 (en milliers) Glissement annuel
Industrie Construction Tertiaire marchand dont Commerce dont Intérim Total
Calvados 158,1 -1,2 -1,9 1,5 0,4 15,2 0,7
Eure 110,2 -1,5 -4,3 0,6 -0,9 5,9 -0,6
Manche 100,9 0,8 -2,3 0,9 -0,2 2,2 0,5
Orne 55,3 0,1 -2,7 1,5 -1,1 20,9 0,6
Seine-Maritime 301,6 -1,6 -2,4 1,5 0,1 15,9 0,4
Normandie 726,1 -1,0 -2,6 1,3 -0,1 12,4 0,3
  • Notes : données CVS. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié en fin de trimestre hors agriculture, secteurs principalement non marchands et salariés des particuliers employeurs.
  • Source : Insee, estimations d'emploi.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.

Pour en savoir plus

Bigot (Isabelle), Comte-Trotet (Valérie), Fichot (Catherine), Levouin (Caroline) ,Moisan (Michel), Silvestre (Étienne) et Sueur (Catherine), "La Normandie à travers la crise", Insee Dossier Normandie, n° 2, novembre 2016, 28 p