La France et ses territoires Édition 2015

Ce numéro de la collection « Insee Références », La France et ses territoires, offre une sélection de chiffres clés sur les régions, à la fois dans leur délimitation actuelle et dans le découpage qui entrera en vigueur au 1er janvier 2016.

Insee Références
Paru le :Paru le15/04/2015
Joël Creusat, Henri Morel-Chevillet
La France et ses territoires- Avril 2015
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La hiérarchie des villes en France métropolitaine sur trente ans : stabilité globale et reclassements

Joël Creusat, Henri Morel-Chevillet

Entre 1982 et 2011, la croissance urbaine en France métropolitaine, mesurée par l'augmentation de la population des unités urbaines, a été de 23 %, soit 9 millions d'habitants supplémentaires. Ce phénomène a conjugué une extension de la superficie des villes à une densification de peuplement. D'une part, cet accroissement important ne s'est pas traduit par une modification massive des positions des villes au sein de la hiérarchie urbaine, laquelle est restée globalement stable. En effet, la variation absolue de la population des villes a été, en première approximation, proportionnelle à leur taille, ce qui tend à reproduire la hiérarchie existante. D'autre part, les reclassements éventuels de position interviennent plutôt à l'intérieur d'une classe de villes de même taille et sont plus fréquents et significatifs pour les villes de petites tailles. La répartition d'ensemble des villes qui « gagnent » ou qui « perdent » des habitants se superpose assez bien à la géographie de la France en croissance (arc atlantique, Sud-méditerranée, vallée du Rhône, Île-de-France) et à celle de la France qui connaît des difficultés héritées de la régression des industries anciennes (Nord, Est, Centre). Au-delà, l'explication est à rechercher dans la dynamique de l'emploi offert dans les villes : c'est le premier facteur explicatif de la croissance de leur population. Un autre facteur favorable pour une ville est d'être située dans la couronne d'un grand pôle d'aire urbaine et de bénéficier de son effet d'entraînement. Enfin, les trois quarts des capitales régionales ont connu une forte croissance démographique, par cet effet de métropolisation. La forte prééminence de l'agglomération parisienne s'érode légèrement du fait d'une croissance de sa population légèrement inférieure. En revanche, l'augmentation du risque de pauvreté et d'exclusion sociale dans son ensemble a été plus faible en France qu'en Europe. De nombreux pays européens ont été beaucoup plus touchés par la crise.

Insee Références

Paru le :15/04/2015