Consommation des ménages (base 2014)
L'analyse de l'évolution de la dépense de consommation des ménages, associée à celle d'autres grandeurs (telles que le revenu disponible brut), permet d'apprécier le comportement des ménages en matière de consommation/épargne.
Elle permet en outre une analyse fine de la consommation selon trois niveaux d'analyse complémentaires :
- par produits consommés. Les produits sont définis selon une optique de processus de fabrication et de matière de l'objet consommé, par exemple textile, bois, chimie, etc. ;
- par fonction, à savoir selon les besoins auxquels la consommation répond. Par exemple : alimentation, boissons alcoolisées et tabac, articles d'habillement et chaussures, logement chauffage éclairage, etc. ;
- selon le caractère plus ou moins durable des biens consommés (opposition biens durables/biens fongibles). Sont ainsi distingués les biens durables importants (véhicules, meubles, équipement ménager ou de loisir), les biens semi-durables (textile, habillement) et les biens non durables (alimentation, énergie).
Auparavant tous les dix ans environ, et dorénavant tous les cinq ans en moyenne, les statisticiens font une révision approfondie des méthodes et des évaluations de la comptabilité nationale : cette rénovation constitue ce que l'on nomme "une nouvelle base". Les changements de base peuvent s'accompagner de révisions de concepts ou de nomenclatures.
Les données sont actuellement publiées en base 2014. Depuis 1986, six bases se sont succédées : la base 80, la base 95, les bases 2000, 2005, 2010 et 2014.
L'évaluation de la consommation des ménages en base 1995 diffère sensiblement de celle
de la base 80 (changements conceptuels, modifications de champ et de réévaluations
des niveaux de consommation, changement de nomenclature de produits).
En base 1995, elle recouvre :
- l'intégration des départements d'outre-mer (DOM) ;
- le classement en "dépense des ménages" de taxes et impôts de la base 80 (exemple :
taxe d'enlèvement des ordures ménagères) ;
- un traitement différent des compensations des réductions tarifaires ;
- le retrait de la consommation des antiquités et objets d'art ;
- la réévaluation des niveaux de la base 80 à partir des sources disponibles, y compris
l'ajout de nouveaux produits.
Par rapport à la base 95, la consommation en base 2000 recouvre de plus :
- l'intégration dans le périmètre de la consommation des ménages de dépenses en services
d'intermédiation financière indirectement mesurées (SIFIM) ; ces dépenses correspondent
aux marges d'intérêts des institutions financières sur les crédits à la consommation
et sur les dépôts.
- la réévaluation des niveaux de la base 95 à partir des sources disponibles, y compris
l'ajout de nouveaux produits, en particulier pour les biens et services des technologies
de l'information et de la communication.
En base 2005, la consommation s'appuie désormais sur la nomenclature d'activités française
Naf rév.2. Elle a fait l'objet :
- d'une refonte du compte des institutions sans but lucratif aux services des ménages
et de l'action sociale ;
- de l'intégration de la TVA sur crédit-bail dans les SIFIM ;
- d'une réévaluation de niveaux de consommation basée sur les sources disponibles,
dont les recalages sur les comptes satellites.
En base 2010, les niveaux de consommation sont évalués selon les concepts décrits
dans le nouveau système européen des comptes (SEC 2010). Par rapport à la base 2005,
elle comprend :
- l'intégration de Mayotte comme département d'outre-mer ;
- le traitement du crédit d'impôt qui minore de la dépense de consommation des ménages
(soit en tant que subvention, soit en tant prestation sociale en nature) ;
- le classement en "dépense de consommation des ménages" de la taxe sur les certificats
d'immatriculation ;
- la nouvelle définition de la consommation en assurance dommages, basée sur la différence
entre primes collectées et indemnités attendues (et non plus indemnités réellement
versées) ;
- la réévaluation des niveaux de la base 2005 à partir des sources disponibles.
En base 2014, les niveaux de consommation sont toujours évalués selon les concepts
décrits dans le système européen des comptes 2010, mais améliorent notamment la cohérence
entre sources de données, et permettent de répondre aux dernières recommandations
Européennes. Par rapport à la base 2010, ont été revus :
- les niveaux de consommation des ménages en services ont été réexaminés et ajustés
pour prendre en compte de nouvelles sources. Ces ajustements ont permis en contrepartie
de rehausser le solde extérieur et de le rapprocher des estimations de la Balance
des paiements.
- les dépenses des non-résidents en France ont été rehaussées, en cohérence avec les
dernières estimations de la Balance des paiements.
- la prise en compte du trafic de stupéfiants dans les comptes a conduit à très faiblement
rehausser la consommation des ménages en cohérence avec les données publiées par des
organismes experts du sujet.
- la redevance audiovisuelle versée à France Télévision et à Radio France est désormais
classée en prélèvement obligatoire ce qui diminue la dépense de consommation des ménages.
- les résultats récents de l’enquête nationale Logement 2013 ont été intégrés, ce
qui accroît le dynamisme des loyers sur la période 2006-2015.
Plus d'informations
Synthèse
Direction des études et synthèses économiques (DESE)
Annuelle