Tableaux de l'économie française Édition 2020

Les Tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le27/02/2020
Tableaux de l'Économie Française- Février 2020

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Sommaire

Revenus des ménages

Insee Références

Paru le :27/02/2020

Présentation

En 2018, le de l’ensemble des ménages augmente de 2,7 % en valeur, après + 2,2 % en 2017. Parallèlement, le prix de la dépense de consommation finale accélère plus nettement (+ 1,5 %, après + 0,8 % en 2017), si bien que le du RDB ralentit légèrement (+ 1,2 %, après + 1,4 %). Compte tenu de l’évolution de la population et de la composition des ménages, le pouvoir d’achat au niveau individuel, c’est-à-dire par , progresse de 0,7 %, après 0,8 % en 2017. Comme c’est le cas depuis 2015, la progression du RDB est principalement imputable aux revenus nets d’activité, avec une contribution de + 2,8 points en 2018. Pour la première fois depuis 2011, les revenus du patrimoine contribuent significativement à la hausse du RDB (+ 0,8 point). Les en espèces y contribuent aussi nettement (+ 0,8 point). Les impôts courants pèsent négativement sur le RDB (– 1,6 point) de façon beaucoup plus marquée que les années précédentes.

Les salaires nets perçus par les ménages progressent, en valeur, plus vite qu’en 2017 (+ 4,7 %, après + 3,0 %) en raison de la forte baisse des cotisations salariales (– 8,3 %). Ainsi, le salaire net par tête accélère fortement (+ 3,7 %, après + 1,9 % en 2017) tandis que le salaire brut par tête ralentit légèrement (+ 1,8 %, après + 2,0 %) et que l’emploi salarié progresse à un rythme proche de celui de 2017 (+ 1,0 %, après + 1,1 %). Le revenu mixte brut des entrepreneurs individuels fléchit en 2018 (– 0,3 %), mais la baisse des cotisations des indépendants (– 5,0 %) permet au revenu mixte net de progresser (+ 1,2 %).

Les prestations sociales en espèces reçues par les ménages progressent plus rapidement qu’en 2017 (+ 2,3 %, après + 1,5 % en 2017), mais elles sont globalement stables en termes réels. Les prestations vieillesse accélèrent (+ 2,7 %, après + 1,7 % en 2017). Les prestations familiales sont stables en 2018. La progression des dépenses d’assurance maladie est contenue ; l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) augmente de 2,3 % en 2018.

Les revenus du patrimoine accélèrent (+ 4,1 %, après + 1,0 %) en raison principalement de la forte hausse des dividendes reçus par les ménages (+ 24,3 %, après – 2,3 % en 2017), hausse qui peut s’expliquer en partie par la mise en place, en 2018, du prélèvement forfaitaire unique. Les revenus tirés des loyers (réels et imputés) progressent au même rythme qu’en 2017 (+ 2,5 %), portés par la baisse de la consommation de services d’intermédiation financière indirectement mesurés (Sifim) sur les crédits immobiliers.

Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine payés par les ménages accélèrent fortement (+ 9,6 %, après + 2,4 %), essentiellement en raison de la bascule des cotisations salariales vers la contribution sociale généralisée (CSG). En revanche, le remplacement de l’impôt de solidarité sur la fortune par l’impôt sur la fortune immobilière ainsi que la mise en place progressive du dégrèvement de la taxe d’habitation ont joué à la baisse.

Tableaux et graphiques

Figure 1Revenu disponible brut des ménages

en milliards d'euros
Revenu disponible brut des ménages (en milliards d'euros)
2012 2013 2014 2015 2016 (r) 2017 (r) 2018
Salaires et traitements bruts 812,6 823,5 833,4 847,4 865,9 892,9 918,4
   Cotisations sociales à la charge des salariés 109,0 113,9 117,6 120,7 124,1 129,0 118,3
   Salaires et traitements nets 703,6 709,6 715,8 726,7 741,7 763,9 800,2
Prestations sociales autres que transferts sociaux en nature 446,3 459,4 470,6 477,9 486,4 493,7 504,9
Revenus salariaux et sociaux 1 149,9 1 169,0 1 186,4 1 204,6 1 228,2 1 257,6 1 305,0
Excédent brut d'exploitation et revenu mixte brut 291,6 289,3 293,1 296,3 299,9 305,9 310,2
Cotisations des non salariés 29,1 30,3 31,0 30,6 30,0 30,0 28,4
Revenu disponible brut (RDB) 1 304,9 1 298,0 1 315,1 1 329,7 1 353,5 1 383,4 1 421,2
  • r : données révisées.
  • Champ : ménages y c. entreprises individuelles.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 2Évolution du revenu disponible brut et du pouvoir d’achat des ménages

en %
Évolution du revenu disponible brut et du pouvoir d’achat des ménages (en %)
12/11 13/12 14/13 (r) 15/14 (r) 16/15 (r) 17/16 (r) 18/17
Revenu disponible brut (RDB) 1,0 -0,5 1,3 1,1 1,8 2,2 2,7
Évolution de l'indice du prix de la dépense de consommation finale des ménages 1,4 0,6 0,1 0,3 0,2 0,8 1,5
Pouvoir d'achat du RDB1 -0,4 -1,2 1,2 0,8 1,6 1,4 1,2
Pouvoir d'achat par personne -0,9 -1,7 0,7 0,4 1,2 1,0 0,9
Pouvoir d'achat par ménage -1,2 -2,0 0,3 0,0 0,8 0,6 0,5
Pouvoir d'achat par unité de consommation -1,1 -1,8 0,6 0,3 1,0 0,8 0,7
Population moyenne 0,5 0,5 0,5 0,4 0,4 0,4 0,3
Nombre de ménages 0,8 0,9 0,9 0,8 0,8 0,8 0,8
Nombre d'unités de consommation 0,7 0,7 0,6 0,6 0,5 0,5 0,5
  • r : données révisées.
  • 1. Évolution à l'aide de l'indice du prix de la dépense de consommation finale des ménages.
  • Champ : ménages y c. entreprises individuelles.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Évolution du revenu disponible et du pouvoir d’achat des ménages de 1960 à 2018

par rapport à l'année précédente en %
Évolution du revenu disponible et du pouvoir d’achat des ménages de 1960 à 2018 (par rapport à l'année précédente en %)
Revenu disponible brut Pouvoir d'achat du RDB1
1960 11,1 7,7
1961 7,9 4,8
1962 14,8 10,2
1963 11,6 6,5
1964 8,7 5,3
1965 7,5 4,7
1966 8,1 4,9
1967 8,8 5,6
1968 9,8 4,6
1969 12,2 4,8
1970 12,6 7,3
1971 11,4 5,4
1972 11,8 5,6
1973 13,6 5,9
1974 18,1 3,2
1975 15,1 3,1
1976 12,3 2,5
1977 12,3 2,7
1978 15,1 5,9
1979 11,7 0,7
1980 13,4 0,3
1981 15,4 1,5
1982 14,5 2,4
1983 9,5 0,0
1984 6,8 -1,0
1985 7,0 0,8
1986 5,6 2,8
1987 4,6 1,6
1988 6,1 3,3
1989 7,5 3,5
1990 6,9 4,0
1991 3,8 1,1
1992 4,9 2,3
1993 1,8 0,3
1994 1,5 0,6
1995 3,1 2,2
1996 2,6 1,1
1997 2,5 1,7
1998 3,5 3,3
1999 2,6 3,2
2000 5,9 3,5
2001 5,2 3,3
2002 4,1 3,0
2003 2,5 0,9
2004 4,4 2,2
2005 3,2 1,4
2006 5,1 2,9
2007 5,4 3,2
2008 3,3 0,5
2009 0,1 1,7
2010 2,8 1,6
2011 2,0 0,1
2012 1,0 -0,4
2013 -0,5 -1,2
2014 1,3 1,2
2015 1,1 0,8
2016 1,8 1,6
2017 2,2 1,4
2018 2,7 1,2
  • 1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 3Évolution du revenu disponible et du pouvoir d’achat des ménages de 1960 à 2018

  • 1. Évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 4Contributions à l’évolution du pouvoir d’achat des ménages de 2012 à 2018

en points
Contributions à l’évolution du pouvoir d’achat des ménages de 2012 à 2018 (en points)
Pouvoir d'achat du RDB (évolution par rapport à l’année précédente en %) Revenus nets d'activité Revenus du patrimoine Prestations sociales en espèces Impôts courants Prix
2012 -0,4 1,0 0,2 1,3 -1,3 -1,4
2013 -1,2 0,1 -0,9 1,0 -0,8 -0,6
2014 1,2 0,6 0,2 0,9 -0,3 -0,1
2015 0,8 0,9 0,2 0,6 -0,3 -0,3
2016 1,6 1,2 0,1 0,6 -0,1 -0,2
2017 1,4 1,8 0,2 0,5 -0,4 -0,8
2018 1,2 2,8 0,8 0,8 -1,6 -1,5
  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 4Contributions à l’évolution du pouvoir d’achat des ménages de 2012 à 2018

  • Source : Insee, comptes nationaux, base 2014.

Figure 5Revenu disponible des ménages par habitant dans l'UE en 2017

Revenu disponible des ménages par habitant dans l'UE en 2017
Revenu médian1
en euros en SPA2
Allemagne 21 920 21 250
Autriche 24 752 23 343
Belgique 22 784 20 944
Bulgarie 3 590 7 527
Chypre 14 497 16 477
Croatie 6 210 9 470
Danemark 29 383 20 945
Espagne 14 203 15 508
Estonie 9 384 12 502
Finlande 23 987 19 804
France 22 077 20 446
Grèce 7 600 9 018
Hongrie 4 988 8 306
Irlande 22 879 18 186
Italie 16 542 16 506
Lettonie 6 607 9 224
Lituanie 6 134 9 786
Luxembourg 36 076 29 341
Malte 14 522 17 871
Pays-Bas 23 561 21 184
Pologne 5 945 11 059
Portugal 9 071 10 792
Rép. tchèque 8 282 12 632
Roumanie 2 742 5 303
Royaume-Uni 20 995 18 043
Slovaquie 7 183 10 573
Slovénie 12 713 15 217
Suède 25 376 20 159
UE 16 909 nd
  • nd : donnée non disponible.
  • 1. Revenu par unité de consommation.
  • 2. Standard de pouvoir d'achat : unité monétaire artificielle utilisée pour neutraliser les différences de niveaux de prix entre les pays.
  • Note : revenu annuel.
  • Source : Eurostat (extraction du 6 septembre 2019).

Avertissement

Sauf mention contraire, les données nationales se réfèrent à la France métropolitaine et aux cinq départements d’outre-mer (sauf mention contraire Mayotte est inclus dans les données de la France).

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d’une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Les comparaisons internationales s’appuient en général sur les données issues d’organismes internationaux (Eurostat, ONU, etc.) qui peuvent diverger des sources produites par les instituts nationaux de statistiques, notamment pour l’Insee, pour les données françaises. En effet, ces organismes effectuent souvent des ajustements de champ ou de méthode, d’ampleur souvent réduite, afin de produire des données comparables d’un pays à l’autre.

Sauf précision contraire, les indicateurs relatifs à l’Union européenne (UE) figurant dans cet ouvrage portent sur l’UE à 28.

Définitions

Revenu disponible brut des ménages (RDB) : revenu à la disposition des ménages pour la consommation et l’épargne une fois déduits les prélèvements sociaux et fiscaux. Il comprend les revenus d’activité (rémunération des salariés et revenus d’entreprise des entrepreneurs individuels), les revenus de la propriété (dividendes, intérêts et loyers), les prestations sociales autres que des transferts sociaux en nature (pensions de retraite, indemnités de chômage, allocations familiales, minima sociaux, etc.), les autres transferts courants (notamment les indemnités d’assurance nettes des primes), diminués des impôts et cotisations sociales versés par les ménages.

Pouvoir d’achat : quantité de biens et de services que l’on peut acheter avec une unité de revenu disponible brut (RDB). Son évolution est liée à celles des prix et des revenus. Ainsi, si les prix augmentent quand les revenus sont constants, le pouvoir d’achat diminue, alors que si la hausse des revenus est supérieure à celle des prix, le pouvoir d’achat augmente. Voir aussi dans la rubrique « Définitions » en annexe : Revenu disponible brut des ménages.

Unité de consommation (ou équivalent-adulte) : système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d’unités de consommation (UC). L’échelle actuellement la plus utilisée (dite de l’OCDE) retient la pondération suivante : 1 UC pour le premier adulte du ménage, 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.

Prestations sociales (ou transferts sociaux) : les prestations sociales (ou transferts sociaux) sont des transferts versés (en espèces ou en nature) à des individus ou à des familles afin de réduire la charge financière que représente la protection contre divers risques. Elles sont associées à six grandes catégories de risques :

- la vieillesse et la survie (pensions de retraite, pensions de réversion, prise en charge de la dépendance) ;

- la santé (prise en charge totale ou partielle de frais liés à la maladie, à l’invalidité, aux accidents du travail et aux maladies professionnelles) ;

- la maternité-famille (prestations familiales : prestations liées à la maternité, allocations familiales, aides pour la garde d’enfants) ;

- la perte d’emploi (indemnisation du chômage) et les difficultés d’insertion ou de réinsertion professionnelle ;

- les difficultés de logement (aides au logement) ;

- la pauvreté et l’exclusion sociale (minima sociaux : minimum vieillesse, revenu minimum d’insertion – RSA etc.).

Déflateur : de manière générale, un déflateur implicite mesure les variations de prix dans un domaine de l’économie en divisant la grandeur en valeur par cette même grandeur en volume. Les déflateurs implicites sont nommés d’après l’agrégat utilisé. Les déflateurs du PIB, de la dépense de consommation finale, de la formation de capital brute, des exportations et des importations mesurent les variations de prix dans leur domaine respectif de l’économie. Ils sont utilisés pour corriger les agrégats des effets de l’inflation.