Insee Conjoncture GuyaneBilan économique 2018 - Guyane

L’économie guyanaise redémarre

L’année 2018 poursuit la dynamique de reprise économique amorcée au second semestre 2017. Dans un contexte régional, national et international favorable, la mise en oeuvre du plan d’urgence donne des gages supplémentaires de confiance aux entreprises et aux ménages. L’industrie spatiale reste dynamique et investit pour faire face à une concurrence qui s’intensifie. Bien qu’attentiste, le secteur du BTP fait face à des chantiers d’importance pour quelques années. Le secteur du tourisme est au plus haut et la démographie toujours soutenue et porteuse de demande. L’emploi salarié progresse dans tous les secteurs d’activités, permettant de baisser le taux de chômage.

Insee Conjoncture Guyane
No 05
Paru le :Paru le06/06/2019
Floraline Cratère
Insee Conjoncture Guyane No 05- Juin 2019

Ce bilan économique fait partie des 17 bilans économiques régionaux 2018 publiés par l'Insee.
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Emploi salarié - Croissance dans tous les secteurs, sauf dans l’agriculture Bilan économique 2018

Floraline Cratère

En 2018, la croissance de l’emploi salarié accélère en Guyane : 2018 est la meilleure des cinq dernières années. Tous les grands secteurs d’activité sont en hausse sur un an, à l’exception de l’agriculture. La construction poursuit son redressement mais à un rythme moins soutenu qu’en 2017 alors que le recours à l’intérim s’intensifie et atteint un niveau record fin 2018.

Insee Conjoncture Guyane

No 5

Paru le :06/06/2019

En Guyane, l’emploi salarié augmente de 4,9 % en 2018, à un rythme plus soutenu qu’en 2017 (+ 1 %). Avec 2 500 emplois supplémentaires en 2018, l’effectif salarié guyanais s’établit à 54 800. Deux emplois salariés sur cinq relèvent du secteur public en 2018. L’emploi public et privé progressent respectivement de 4,0 % et de 5,6 % sur un an.

Les secteurs concurrentiels pourvoyeurs d’emploi

L’année 2018 est marquée par un rattrapage de l’activité dans le secteur tertiaire marchand (hors intérim) après les pertes d’emplois en 2017 liées aux mouvements sociaux. L’emploi salarié y progresse de 4,4 % en 2018 permettant de dépasser les niveaux d’emploi de 2016. Cette reprise est portée par les embauches dans les services aux entreprises. Ce sous-secteur, comprenant les activités scientifiques et techniques ainsi que les services administratifs de soutien, a progressé de 10,7 % en 2018.

L’hébergement-restauration est en bonne santé avec une progression de 8 % de ses emplois. L’emploi dans le commerce et la réparation, principal pourvoyeur d’emplois dans la sphère privée, progresse de 3,5 % en 2018. Les activités liées au transport et à l’entreposage génèrent également des emplois avec une hausse de 2,4 % sur un an.

L’industrie guyanaise connaît une embellie grâce aux bons résultats au premier semestre. L’emploi salarié y croît de 2,8 %, après une année morose en 2017, porté par le dynamisme des activités liées à la cokéfaction, le raffinage, l’extraction, l’eau, la gestion des déchets et la dépollution (+ 4,9 %).

Les services non marchands nourrissent également la croissance de l’emploi, progressant sur l’année de + 3,7 %. Ce secteur concentre la moitié des effectifs salariés, répartis essentiellement dans l’administration publique et l’enseignement.

Les recrutements dans l’enseignement ont beaucoup augmenté (+ 5,8 %), consécutivement à l’augmentation des effectifs d’élèves et à la mise en place de mesures prioritaires dans l’éducation. L’emploi salarié augmente également dans l’administration publique, l’action sociale et la santé.

La construction poursuit sa remontée mais peine à stabiliser ses effectifs

La reprise de l'emploi dans le secteur de la construction entamée en 2017 se poursuit en 2018, mais à un rythme moins soutenu (+ 2,3 % en 2018 après + 10,3 % en 2017).

La hausse des emplois intérimaires (+ 38,2 %) traduit davantage la reprise dans ce secteur, traditionnellement important pourvoyeur d’emplois en intérim. Ainsi, 2 400 emplois relèvent de l’intérim au quatrième trimestre 2018, niveau encore jamais atteint en Guyane. Un intérimaire sur deux travaille dans la construction, un sur trois dans le tertiaire marchand et un peu moins d’un sur cinq dans l’industrie.

L’emploi progresse plus lentement aux Antilles

L’année 2018 est bénéfique pour la croissance de l’emploi salarié en Martinique et en Guadeloupe, enregistrant une hausse respective de 1,4 % et de 2,1 % sur un an. Cette croissance est nettement plus dynamique en Guyane (+ 4,9 %).

Le nombre d’emplois salariés en Guyane est en hausse de 17,6 % entre fin 2010 et fin 2018. Depuis fin 2010, la Martinique a perdu 1,2 % de ses effectifs salariés tandis que la Guadeloupe en a gagné 1,8 %.

Figure 1Le secteur tertiaire marchand, principal moteur de la croissance de l'emploi salariéEmploi salarié total par secteur d'activité en Guyane

en %
Le secteur tertiaire marchand, principal moteur de la croissance de l'emploi salarié (en %)
Secteur d'activité - NAF rév. 2, 2008 2018 T4 (en milliers) Glissement annuel Glissement annuel moyen 2017/2012 ¹
Guyane Guyane France hors Mayotte Guyane France hors Mayotte
Agriculture 0,3 -1,4 1,9 0,6 1,0
Industrie 4,4 2,8 0,3 0,7 -0,8
Industrie agro-alimentaire 0,6 3,6 0,4 0,3 0,4
Energie, eau, déchets, cokéfaction et raffinage 1,4 4,9 0,9 -1,6 -0,6
Biens d'équipement 0,1 2,6 0,1 1,4 -1,4
Matériels de transport 0,2 19,0 0,1 -0,7 -1,2
Autres branches industrielles 2,2 0,3 0,2 2,5 -1,1
Construction 3,1 2,3 1,9 -3,2 -1,4
Tertiaire marchand 18,9 7,7 0,9 1,3 1,3
Commerce 4,9 3,5 0,6 1,1 0,4
Transports 2,8 2,4 1,2 1,7 0,2
Hébergement - restauration 2,0 7,9 1,8 1,6 1,7
Information - communication 0,6 -2,0 4,3 0,1 1,3
Services financiers 0,6 -0,2 0,4 0,8 0,5
Services immobiliers 0,3 -1,1 -0,7 4,8 0,4
Services aux entreprises hors intérim 3,0 10,7 2,4 -2,3 1,9
Intérim 2,4 38,2 -3,3 9,0 8,9
Services aux ménages 2,3 1,6 -1,0 0,8 -0,2
Tertiaire non marchand 28,1 3,7 -0,1 2,4 0,6
Total 54,8 4,9 0,6 1,5 0,6
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires. Pour l'agriculture, les données de la MSA ne sont plus disponibles depuis le 3ᵉ trimestre 2017 ; l'Insee réalise une estimation sur les trimestres suivants, en prolongeant les tendances récentes.
  • ¹ : glissement annuel qu'aurait connu l'emploi salarié total du secteur, si l'évolution avait été la même pour chaque année de la période considérée.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Une fin d’année 2018 favorable pour le secteur tertiaireÉvolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité en Guyane

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Une fin d’année 2018 favorable pour le secteur tertiaire (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Construction Industrie Tertiaire marchand hors intérim Tertiaire non marchand
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 105 101,2 100,9 100,9
2ᵉ trim. 2011 104,3 100,7 98,6 102
3ᵉ trim. 2011 111,2 101,9 102,3 102,8
4ᵉ trim. 2011 113 102,3 101,1 102,6
1ᵉʳ trim. 2012 113 104,3 102,8 102,6
2ᵉ trim. 2012 114,1 108,6 104,1 103,6
3ᵉ trim. 2012 111,8 110,3 102,1 102,4
4ᵉ trim. 2012 112,1 111 102,3 103
1ᵉʳ trim. 2013 112,4 112,5 103,4 102,7
2ᵉ trim. 2013 112,5 113,6 104 102,7
3ᵉ trim. 2013 109 110,1 104,1 105
4ᵉ trim. 2013 106,7 112,2 105,5 107,1
1ᵉʳ trim. 2014 105,5 111,4 105 108,8
2ᵉ trim. 2014 102,6 111,1 107 109
3ᵉ trim. 2014 99,3 113 108,1 110,1
4ᵉ trim. 2014 96,4 113,7 108,2 111
1ᵉʳ trim. 2015 95,6 112,8 108,4 113,7
2ᵉ trim. 2015 92 111,6 107,7 113,4
3ᵉ trim. 2015 90,8 110 108,1 115
4ᵉ trim. 2015 89,2 109,6 108,2 115,1
1ᵉʳ trim. 2016 85,7 110,8 107,7 115,4
2ᵉ trim. 2016 84,6 111,6 107,4 116,1
3ᵉ trim. 2016 85,9 113,5 106 114,6
4ᵉ trim. 2016 86,4 114,7 106,3 115,6
1ᵉʳ trim. 2017 84,9 110,8 102,7 114,3
2ᵉ trim. 2017 89,9 112 104,4 114,8
3ᵉ trim. 2017 91,6 115,3 103,9 116,3
4ᵉ trim. 2017 95,3 115,3 105,2 115,9
1ᵉʳ trim. 2018 98,2 117,8 107,8 117,5
2ᵉ trim. 2018 98,6 119,2 108,7 118,5
3ᵉ trim. 2018 100 118,9 109,4 118,9
4ᵉ trim. 2018 97,6 118,5 109,8 120,2
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 2Évolution trimestrielle de l'emploi salarié total par grand secteur d'activité en Guyane

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Forte croissance de l’emploi salarié en Guyane en 2018Évolution de l'emploi salarié

indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010
Forte croissance de l’emploi salarié en Guyane en 2018 (indice base 100 au 4ᵉ trimestre 2010)
Emploi salarié total - Guyane Emploi salarié total - France hors Mayotte Emploi salarié privé - Guyane Emploi salarié privé - France hors Mayotte
4ᵉ trim. 2010 100 100 100 100
1ᵉʳ trim. 2011 101,5 100,2 103,2 100,3
2ᵉ trim. 2011 101 100,3 102,4 100,4
3ᵉ trim. 2011 103,1 100,3 106,1 100,4
4ᵉ trim. 2011 102,5 100,3 105,8 100,4
1ᵉʳ trim. 2012 103,1 100,3 106,3 100,4
2ᵉ trim. 2012 104,8 100,3 107,9 100,3
3ᵉ trim. 2012 103,5 100,2 106 100,1
4ᵉ trim. 2012 104,1 100 106,1 99,9
1ᵉʳ trim. 2013 104,1 100 105,7 99,8
2ᵉ trim. 2013 104,4 99,9 106,3 99,6
3ᵉ trim. 2013 105,2 100 105,3 99,7
4ᵉ trim. 2013 106,3 100,3 106,2 99,9
1ᵉʳ trim. 2014 106,8 100,4 105,6 99,9
2ᵉ trim. 2014 107,2 100,4 106,5 99,9
3ᵉ trim. 2014 108,4 100,3 108 99,7
4ᵉ trim. 2014 108,6 100,4 107,5 99,8
1ᵉʳ trim. 2015 110 100,3 108,2 99,7
2ᵉ trim. 2015 109,1 100,6 106,6 100
3ᵉ trim. 2015 109,9 100,7 106,9 100,1
4ᵉ trim. 2015 110,1 100,9 107,5 100,3
1ᵉʳ trim. 2016 110,6 101,1 108,2 100,6
2ᵉ trim. 2016 110,4 101,3 107,5 100,9
3ᵉ trim. 2016 110 101,6 107,5 101,3
4ᵉ trim. 2016 111 101,8 108,8 101,4
1ᵉʳ trim. 2017 107,7 102,2 103,7 101,9
2ᵉ trim. 2017 109,7 102,6 106,7 102,4
3ᵉ trim. 2017 111,2 102,8 108,3 102,6
4ᵉ trim. 2017 112,1 103,2 110,5 103,2
1ᵉʳ trim. 2018 114,2 103,4 112,7 103,5
2ᵉ trim. 2018 115,6 103,4 114,7 103,6
3ᵉ trim. 2018 115,7 103,5 114,8 103,8
4ᵉ trim. 2018 117,6 103,8 116,7 104,1
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 3Évolution de l'emploi salarié

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Sources : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4La croissance de l’emploi est plus dynamique aux Antilles-Guyane que dans les régions métropolitainesÉvolution régionale de l'emploi salarié total

Glissement annuel 2018-2017 (en %)
La croissance de l’emploi est plus dynamique aux Antilles-Guyane que dans les régions métropolitaines (Glissement annuel 2018-2017 (en %))
Zonage Valeur
Île-de-France 1,1
Centre - Val de Loire -0,4
Bourgogne-Franche-Comté -0,7
Normandie 0,3
Hauts-de-France -0,1
Grand Est -0,1
Pays-de-la-Loire 0,9
Bretagne 1,0
Nouvelle Aquitaine 0,7
Occitanie 0,9
Auvergne-Rhône-Alpes 0,7
Provence-Alpes-Côte d'Azur 0,7
Corse 1,6
Guadeloupe 2,1
Martinique 1,4
Guyane 4,9
La Réunion -1,3
0,0
  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.

Figure 4La croissance de l’emploi est plus dynamique aux Antilles-Guyane que dans les régions métropolitainesÉvolution régionale de l'emploi salarié total

  • Notes : données CVS en fin de trimestre. Les données du dernier trimestre affiché sont provisoires.
  • Champ : emploi salarié total.
  • Source : Insee, estimations d'emploi ; estimations trimestrielles Acoss-Urssaf, Dares, Insee.
Avertissement

À partir des résultats du premier trimestre 2018, le champ des estimations trimestrielles d'emploi (ETE) localisées, réalisées en partenariat avec l'Acoss et les Urssaf (champ hors intérim) ainsi que la Dares (sur l'intérim), s’est étendu. En 2017, les ETE publiées au niveau localisé (région et département) portaient seulement sur les salariés du secteur marchand - hors agriculture et activité des particuliers employeurs - en France métropolitaine. Depuis 2018, le champ des ETE localisées comprend les départements d’outre-mer (hors Mayotte) et l’ensemble de l’emploi salarié, donc y compris les salariés de la fonction publique, de l’agriculture et de l’ensemble des particuliers employeurs.

De plus, une distinction des emplois « privé » et « public », établie à partir de la catégorie juridique des employeurs, est disponible au niveau régional. Les niveaux de l’emploi « privé » publiés par les Urssaf et par l’Insee diffèrent du fait d’écarts de champ et de concept, et de légères différences peuvent exister sur les taux d’évolution.

Parallèlement, l'introduction de la déclaration sociale nominative (DSN) en remplacement du bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) peut entraîner des révisions accrues sur les données, en particulier durant la phase de montée en charge de la DSN.

Avertissement

Les données chiffrées sont parfois arrondies (selon les règles mathématiques). Le résultat arrondi d'une combinaison de données chiffrées (qui fait intervenir leurs valeurs réelles) peut se trouver légèrement différent de celui que donnerait la combinaison de leurs valeurs arrondies.

Pour comprendre

Les emplois intérimaires sont comptabilisés du point de vue de l’établissement de travail temporaire dont dépend le salarié, et non du point de vue de l’établissement utilisateur. Par conséquent, l’intérim est comptabilisé dans le secteur tertiaire marchand, quel que soit le secteur d’activité de l’établissement utilisateur.

Définitions

Emploi salarié :

Les salariés sont les personnes qui travaillent, aux termes d’un contrat, pour une autre entité résidente en échange d’un salaire ou d’une rétribution équivalente, avec un lien de subordination.

Estimations d'emploi localisées / ESTEL / Estel :

A partir de 2009, les estimations d'emploi annuelles sont calculées à partir du dispositif Estel (Estimations d'emploi localisées), qui se fondent sur l'utilisation des sources administratives en niveau.

Pour les salariés, il s'agit des Déclarations Annuelles de Données Sociales (DADS « grand format ») contenant, en plus des DADS stricto sensu, les données du fichier de paye des agents de l'État et celles des particuliers employeurs).

Pour les non salariés agricoles, les sources mobilisées sont les fichiers de la Mutualité Sociale Agricole (MSA) et pour les non salariés non agricoles, les fichiers de l'Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale (ACOSS) qui est la Caisse Nationale des Unions de Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d'Allocations Familiales (URSSAF).

Le concept central d'Estel est une synthèse ascendante des sources administratives utilisées avec prise en compte de la multi-activité. Estel mesure l'emploi selon un concept « BIT répertorié » : l'emploi est mesuré sur la dernière semaine de l'année et tout emploi déclaré est comptabilisé.

Le passage à Estel permet la production des estimations d'emploi annuelles à un niveau géographique et sectoriel plus fin que l'ancien système (celui de la zone d'emploi croisée avec le niveau A38 de la nouvelle nomenclature d'activités au lieu du niveau départemental) ; de plus on disposera chaque année de la double localisation au lieu de résidence et au lieu de travail pour les salariés et d'informations sur le sexe et la tranche d'âge quinquennale des travailleurs salariés et non salariés.

Intérim / Travail temporaire / Travail intérimaire :

L' intérim (ou travail intérimaire ou travail temporaire) consiste à mettre à disposition provisoire d’entreprises clientes, des salariés qui, en fonction d'une rémunération convenue, sont embauchés et rémunérés à cet effet par l'entreprise de travail temporaire.

L'intérim se caractérise donc par une relation triangulaire entre l’entreprise de travail temporaire, l’entreprise cliente et le salarié, et implique la conclusion de deux contrats : un contrat de mise à disposition (entre l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise cliente) et un contrat de mission (entre l’entreprise de travail temporaire et le salarié).

Le contrat ne peut être conclu que pour l’exécution d’une tâche précise et temporaire, dénommée mission, et seulement dans les cas énumérés par la loi. Quel que soit le motif pour lequel il est conclu, un tel contrat ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir durablement un emploi lié à l’activité normale et permanente de l’entreprise utilisatrice.

Correction des variations saisonnières / CVS / Désaisonnalisation :

La correction des variations saisonnières permet d’éliminer l'effet de fluctuations périodiques infra-annuelles dues au calendrier et aux saisons, de manière à faire ressortir les évolutions les plus significatives de la série. Celles-ci sont contenues dans la tendance et la composante irrégulière.

Par exemple, les ventes de jouets augmentent toujours fortement entre novembre et décembre, en raison de Noël. Sur les données brutes, cet effet périodique masque l’évolution conjoncturelle sous-jacente pour une année donnée. Une fois la série désaisonnalisée, c’est-à-dire l’effet Noël retiré, les ventes peuvent s’avérer en baisse, signe d’une moins bonne année.

Nomenclature d'activités française / NAF :

La nomenclature des activités économiques en vigueur en France depuis le 1er janvier 2008 est la nomenclature d'activités française (NAF rév. 2). La NAF a la même structure que de la nomenclature d'activités de la Communauté européenne (NACE rév. 2) mais elle comporte un niveau supplémentaire, spécifique à la France, celui des sous-classes.

La NAF rév. 2 comporte cinq niveaux comprenant respectivement : 21, 88, 272, 615 et 732 postes.

La NAF rév. 2 s'est substituée à la NAF rév. 1 datant de 2003 (entrée en vigueur au 1er janvier 2003). La NAF rév. 1 comporte cinq niveaux ayant respectivement 17, 31, 62, 224, et 712 postes .

La NAF rév. 1 avait succédé à la NAF qui était en vigueur depuis le 1er janvier 1993.