Les jeunes et l’enseignement supérieur : s’orienter, réussir, s’insérer

Isabelle Kabla-Langlois

La France comptait près de 2 500 000 étudiants à la rentrée 2014-2015, effectif jamais atteint jusqu’à présent. Leur nombre devrait continuer de croître fortement au cours des dix prochaines années, porté au moins par le dynamisme démographique des élèves scolarisés dans le second degré.

Le système français d’enseignement supérieur est très diversifié et offre depuis quelques années des possibilités accrues de réorientations. Plus de six étudiants sur dix sont néanmoins inscrits à l’université, mais les inscriptions dans les formations assurées par les établissements du secteur privé ont nettement progressé depuis quinze ans.

En 2013, 44 % des 25-34 ans étaient diplômés de l’enseignement supérieur, ce qui place la France dans une situation plus favorable que la moyenne des pays de l’OCDE (40 %).

La réussite apparaît à certains égards incertaine dans les filières universitaires longues où elle dépend notamment de la série du baccalauréat. En revanche, elle est particulièrement élevée dans les principales filières courtes de l’enseignement supérieur. Après la sortie de l’enseignement supérieur, le niveau du diplôme mais aussi la filière et la spécialité de formation conditionnent l’insertion sur le marché du travail et la qualité de l’emploi occupé au cours des premières années d’activité. Si le taux de chômage des jeunes femmes est le même que celui des jeunes hommes, les emplois qu’elles occupent sont en moyenne de moindre qualité, en termes de stabilité, de qualification et de rémunération. Parmi les autres défis majeurs qui attendent l’enseignement supérieur dans les dix années à venir figurent le dynamisme, notamment démographique, des effectifs et les écarts d’accès et de niveau de diplôme selon l’origine sociale.

Insee Références
Paru le :Paru le22/11/2016
Isabelle Kabla-Langlois
France, portrait social- Novembre 2016