26 février 2016

2016- n° 51

Au quatrième trimestre 2015 le PIB progresse de 0,3 %, ce qui porte sa croissance sur l'ensemble de l'année à +1,1 % Comptes nationaux trimestriels - deuxième estimation (PIB) - 4e trimestre 2015

Au quatrième trimestre 2015, le produit intérieur brut (PIB) en volume* croît de 0,3 %, ce qui rehausse légèrement la première estimation (+0,2 %). En moyenne sur l'année, la croissance s'élève : +1,1 % en 2015 après +0,2 % en 2014.

La formation brute de capital fixe (FBCF) accélère au quatrième trimestre (+0,7 % après +0,1 %). Au contraire, les dépenses de consommation des ménages se replient (−0,2 % après +0,5 % au troisième trimestre 2015). Au total, la demande intérieure finale hors stocks ralentit et contribue à la croissance pour +0,2 point (après +0,4 point le trimestre précédent). Les exportations rebondissent (+1,0 % après −0,6 %), et les importations accélèrent (+2,5 % après +1,7 %). Au total, le commerce extérieur pèse de nouveau sur la croissance du PIB : −0,5 point après −0,7 point. À l'inverse, les variations de stocks y contribuent positivement (+0,7 point, comme au troisième trimestre).

La production totale de biens et services accélère au quatrième trimestre (+0,6 % après +0,3 %) en particulier dans l'industrie manufacturière (+1,1 % après +0,2 %). L'activité rebondit légèrement dans la construction : +0,2 % après −0,8 % et sept autres trimestres de baisse. À l'inverse, la production de services marchands ralentit légèrement (+0,5 % après +0,6 %).

En moyenne sur l'année, la production totale accélère (+1,4 % après +0,7 % en 2014), notamment dans l'industrie manufacturière (+1,5 % après +0,3 %) et dans les services marchands (+2,0 % après +1,2 %). Dans la construction, le recul s'amplifie (−2,8 % après −2,2 %).

Les dépenses de consommation des ménages se replient de 0,2 % au quatrième trimestre 2015 (après +0,5 % au troisième trimestre). Les dépenses en biens diminuent (−0,5 % après +0,7 %), en particulier en énergie et en habillement.

La consommation d'énergie (en gaz, en électricité et en produits pétroliers raffinés) se replie nettement (−2,4 % après +1,7 %), en raison notamment de températures supérieures aux normales saisonnières. Les dépenses en services ralentissent légèrement (+0,1 % après +0,2 %), du fait notamment de l'hébergement-restauration.

En moyenne sur l'année, la consommation des ménages accélère (+1,4 % en 2015 après +0,6 %). Il s'agit de la plus forte augmentation depuis 2010.

La FBCF totale accélère au quatrième trimestre 2015 (+0,7 % après +0,1 %). L'investissement en biens manufacturés est nettement plus soutenu (+2,5 % après +1,3 %), notamment celui en matériels de transports. Dans une moindre mesure, l'investissement en services marchands accélère aussi (+0,8 % après +0,5 %). L'investissement en construction baisse encore mais moins fortement (−0,3 % après −0,8 %).

Sur l'ensemble de l'année 2015, la FBCF totale diminue légèrement  : −0,2 % après −1,2 %.

Au quatrième trimestre 2015, les importations accélèrent (+2,5 % après +1,7 %), notamment en matériels de transport (+6,7 % après +3,1 %) ; toutefois, celles en produits pétroliers raffinés ralentissent fortement (+0,3 % après +10,2 %). Les exportations rebondissent (+1,0 % après −0,6 %), principalement du fait des matériels de transport. Au total, le solde commercial pèse de nouveau sur la croissance du PIB (−0,5 point au quatrième trimestre 2015, après −0,7 point).

En moyenne en 2015, les importations accélèrent (+6,5 % après +3,9 %), ainsi que les exportations (+6,1 % après +2,4 %). La contribution du solde extérieur à la croissance reste négative en 2015 (−0,3 point) mais moins qu'en 2014 (−0,5 point).

Les variations de stocks contribuent pour +0,7 point à la croissance du PIB, au quatrième trimestre 2015 comme au troisième trimestre. Le stockage concerne notamment les produits pétroliers raffinés et les biens d'équipement.

Sur l'ensemble de l'année, la contribution des stocks à l'activité s'élève à +0,3 point après +0,2 point en 2014.

L'estimation de la croissance du PIB au quatrième trimestre 2015 est rehaussée de 0,1 point : +0,3 % au lieu de +0,2 initialement. Cette révision s'explique notamment par l'intégration d'indicateurs indisponibles lors de la première estimation, principalement sur l'investissement des ménages en logements neufs, la consommation d'énergie et les échanges extérieurs et par des révisions d'indicateurs déjà disponibles.