Tableaux de l'Économie Française Édition 2016

Les tableaux de l'économie française s'adressent à tous ceux qui souhaitent disposer d'un aperçu rapide et actuel sur la situation économique, démographique et sociale de la France.

Insee Références
Paru le :Paru le01/03/2016
Tableaux de l'Économie Française- Mars 2016
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Sommaire

Consommation des ménages

Insee Références

Paru le :01/03/2016

Présentation

En 2014, la dépense de consommation des ménages, en volume, poursuit sa croissance amorcée en 2013 à un rythme toutefois nettement inférieur à celui d'avant-crise. La consommation effective des ménages progresse de manière plus dynamique, soutenue à la fois par la dépense de consommation individualisable des administrations publiques et par celle des institutions sans but lucratif au service des ménages. Au total, la consommation effective des ménages contribue pour 0,7 point à la croissance du produit intérieur brut, alors que leur dépense de consommation n'y contribue que pour 0,3 point.

En valeur, dans un contexte de stabilité des prix, le revenu disponible brut des ménages s'accroît à un rythme plus soutenu qu'en 2013. Après deux années de contraction, le pouvoir d'achat augmente nettement (+ 1,1 %). Comme le pouvoir d'achat de l'ensemble des revenus perçus par les ménages, le revenu moyen par unité de consommation, est de nouveau en hausse (+ 0,7 %), après trois années de baisse. Le pouvoir d'achat du revenu arbitrable individuel rebondit une fois les dépenses « pré-engagées » déduites puisque celles-ci progressent moins rapidement que les autres dépenses. Ceci s'explique avant tout par la baisse des dépenses énergétiques dans les logements compensant la hausse des autres dépenses pré-engagées, dont principalement celles liées aux loyers et à l'assurance. En 2014, la dépense de consommation des ménages croît moins vite que leur revenu disponible brut (+ 0,6 % contre + 1,1 % en valeur). Aussi, leur taux d'épargne remonte de 0,4 point. Après avoir augmenté de plus d'un point en 2009, il avait continûment reculé jusqu'en 2013. Il se situe désormais à son niveau d'avant-crise, soit 15,1 %.

Après plusieurs années de contraction, la consommation en automobile se stabilise, pour le marché de l'occasion comme pour celui du neuf. Les voitures à essence soutiennent toujours le marché du neuf alors que la part des voitures à moteur Diesel dans les immatriculations continue de se replier (- 3 points par rapport à 2013). Comme en 2013, le prix des carburants et lubrifiants se contracte en 2014 sous l'effet du recul des prix du baril de pétrole, en forte baisse sur le second semestre 2014.

En 2014, la dépense de consommation en biens et services de l'économie de l'information continue de se replier en valeur, suite à la baisse marquée et ininterrompue des prix (- 4,6 % en 2014) et la dépense en volume décélère. Ce ralentissement est imputable aux services de télécommunications. En revanche, le marché des téléphones mobiles demeure extrêmement dynamique (+ 46,0 % en volume), en lien avec l'essor des smartphones.

Les dépenses liées au logement diminuent sous l'effet des températures particulièrement clémentes, comme en 2011. La consommation alimentaire ralentit légèrement tandis que les dépenses de culture et loisirs sont à nouveau orientées à la hausse.

Tableaux et graphiques

T16F061T1Consommation des ménages par fonction

Consommation des ménages par fonction
Consommation en milliards d'euros Variation annuelle en volume en % Poids dans la valeur de la consommation effective en %
2014 2012 (r) 2013 (r) 2014 2004 2014
Alimentation et boissons non alcoolisées 151,9 0,5 1,0 0,6 10,2 10,0
Produits alimentaires 138,9 0,6 1,0 0,5 9,4 9,2
dont :
pains et céréales 23,8 1,0 1,8 0,1 1,5 1,6
viandes 37,8 0,0 -0,7 -0,9 2,6 2,5
poissons et crustacés 8,4 -1,6 -1,4 -1,7 0,6 0,6
lait, fromages et oeufs 20,3 1,4 1,2 0,4 1,3 1,3
fruits et légumes 28,4 0,6 2,5 2,3 1,9 1,9
Boissons non alcoolisées 13,0 0,0 1,1 1,2 0,8 0,9
Boissons alcoolisées et tabac 40,8 -2,1 -2,9 -2,0 2,8 2,7
Boissons alcoolisées 20,6 -0,7 0,1 0,4 1,4 1,4
Tabac 20,1 -3,6 -5,8 -4,5 1,4 1,3
Articles d'habillement et chaussures 49,1 -1,7 -1,0 1,9 3,9 3,2
Logement, chauffage, éclairage 305,2 1,9 1,2 -1,1 18,5 20,1
dont :
location de logement 220,1 1,2 1,2 1,3 13,4 14,5
chauffage, éclairage 48,9 7,1 2,9 -10,7 2,9 3,2
Équipement du logement 59,9 -1,6 -1,6 0,1 4,4 3,9
Santé 48,7 2,2 2,6 1,7 2,9 3,2
Transport 148,8 -4,0 -2,6 0,1 10,6 9,8
Achats de véhicules 38,9 -10,0 -7,7 0,2 3,3 2,6
Carburants, lubrifiants 37,0 -1,6 -2,2 0,2 2,5 2,4
Services de transports 26,5 0,7 0,6 0,1 1,5 1,7
Communications 29,1 11,0 12,8 6,8 2,5 1,9
Loisirs et culture 94,4 -1,4 -1,1 0,6 7,3 6,2
Éducation 10,2 2,9 -1,3 3,0 0,5 0,7
Hôtels, cafés et restaurants 75,5 -0,8 -1,4 -0,9 5,1 5,0
Autres biens et services 131,5 0,2 1,8 1,2 8,7 8,7
dont :
soins personnels 25,1 0,7 0,4 1,0 1,7 1,7
assurances 46,1 0,3 2,2 1,6 2,7 3,0
Correction territoriale -6,0 45,5 -3,6 -40,6 -1,1 -0,4
Dépense de consommation des ménages 1 139,0 -0,3 0,4 0,6 76,4 75,1
Dépense de consommation des ISBLSM1 44,3 0,7 0,3 1,9 2,6 2,9
Dépense de consommation des APU2 333,5 1,7 1,6 1,9 21,0 22,0
dont :
santé 149,1 2,6 2,6 3,2 9,4 9,8
éducation 93,9 0,4 0,9 0,5 6,4 6,2
Consommation effective des ménages 1 516,8 0,2 0,6 0,9 100,0 100,0
  • r : données révisées.
  • 1. Institutions sans but lucratif au service des ménages.
  • 2. Dépenses de consommation des administrations publiques en biens et services individualisables.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

T16F061T4Dépense de consommation des ménages par fonction de consommation dans quelques pays de l'UE en 2013

en %
Dépense de consommation des ménages par fonction de consommation dans quelques pays de l'UE en 2013 (en %)
Allemagne Espagne France Italie Royaume-Uni
Produits alimentaires et boissons non alcoolisées 10,4 13,1 13,4 14,4 9,1
Boissons alcoolisées, tabac et narcotiques 3,3 4,0 3,5 4,2 4,0
Articles d'habillement et articles chaussants 5,0 4,4 4,2 6,0 5,6
Logement, eau, électricité, gaz et autres combustibles 24,7 24,0 26,7 24,7 24,7
Ameublement, équipement ménager et entretien courant de la maison 6,7 4,4 5,3 6,5 4,7
Santé 5,2 3,9 4,3 3,2 1,6
Transports 13,8 10,9 13,0 11,9 14,0
Communications 2,8 2,6 2,6 2,4 2,1
Loisirs et culture 9,7 7,2 8,2 6,7 10,2
Enseignement 0,8 1,7 0,9 1,0 1,8
Restaurants et hôtels 5,3 15,4 6,5 9,5 9,6
Autres biens et services 12,3 8,6 11,5 9,6 12,6
Total 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
  • Source : Eurostat.

T16F061G2Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages

en %
Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages (en %)
Dépense de consommation finale en volume Pouvoir d'achat du revenu disponible brut (1) Pouvoir d'achat du revenu « arbitrable » (2)
2011 0,4 0,2 0,3
2012 -0,3 -0,9 -2,2
2013 0,4 -0,1 -0,9
2014 0,6 1,1 2,0
  • (1) : évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • (2) : l'évolution calculée est déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation non « pré-engagées » des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

T16F061G2Évolution de la dépense et du pouvoir d'achat des ménages

  • (1) : évolution déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation finale des ménages.
  • (2) : l'évolution calculée est déflatée à l'aide de l'indice du prix des dépenses de consommation non « pré-engagées » des ménages.
  • Source : Insee, comptes nationaux - base 2010.

Pour en savoir plus

« La consommation des ménages est encore convalescente en 2014 », Insee Première n° 1554, juin 2015.

« Les comptes de la nation en 2014 - Le PIB croît légèrement, le pouvoir d'achat des ménages accélère », Insee Première n° 1549, mai 2015.

« L'économie française », Insee Références, édition 2015.