Au 1^er janvier 2015, le montant mensuel brut du salaire minimum interprofessionnel de croissance (Smic) est de 1 457,5 euros pour 151,67 heures de travail, soit une revalorisation de 0,8 % entre janvier 2014 et janvier 2015. En dix ans, le Smic horaire brut a augmenté de 20 %, passant de 8,03 euros en 2005 à 9,61 euros en 2015, dans le même temps les prix augmentaient de 14 %. Le minimum mensuel garanti de la fonction publique s'élève à 1 431 euros bruts au 1^er janvier 2015.

Au 1^er janvier 2015, 1,7 million de salariés des entreprises du secteur concurrentiel (hors apprentis et intérimaires) bénéficient de la revalorisation du Smic, soit 11,1 % des salariés de ces entreprises. La proportion de salariés ayant bénéficié de la revalorisation du Smic au 1^er janvier 2015 est légèrement supérieure à celle du 1^er janvier 2014 (+ 0,3 point). La proportion de bénéficiaires de la revalorisation du Smic augmente dans 40 % des branches professionnelles, en particulier dans l'« agro-alimentaire », les « transports hors statuts » et les « branches non agricoles diverses ». Elle augmente aussi dans près de la moitié des secteurs d'activité. C'est particulièrement le cas dans les secteurs de la « santé humaine et action sociale », des « transports et entreposage » ainsi que de l'« enseignement » (respectivement + 3,3 points, + 2,9 points et + 2,5 points). Au 1^er janvier 2015, la proportion de salariés concernés par la revalorisation du Smic est la plus importante dans l'« hébergement et restauration », puis dans la « santé humaine et l'action sociale » et dans les « autres activités de service ». La part des bénéficiaires de la revalorisation du Smic reste plus élevée parmi les salariés à temps partiel (25,6 % contre 7,8 % des salariés à temps complet) et dans les petites entreprises de moins de dix salariés.

La France fait partie des pays de l'UE dont le coût horaire de la main-d'œuvre est élevé (34,6 euros en 2014 pour l'ensemble de l'industrie, la construction et des services). Elle se situe derrière le Danemark, la Belgique et le Luxembourg. La croissance du coût du travail en France est modérée entre 2008 et le troisième trimestre 2014 (+ 11,1 %), tout particulièrement depuis la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE) : entre 2012 et le troisième trimestre 2014, la hausse a été contenue à 1,6 %. Le coût horaire du travail est souvent le plus élevé dans les secteurs où la main-d'œuvre est la plus qualifiée et qui concentrent les plus grandes entreprises, comme l'énergie ou les activités financières et d'assurance. Le coût horaire est le plus faible dans l'hébergement-restauration, qui emploie une main-d'œuvre peu qualifiée et bénéficie donc davantage des allègements de cotisations sur les bas salaires.