30 juin 2015
2015- n° 161À la fin du premier trimestre 2015, la dette publique s’établit à 97,5 % du PIB Dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques (APU) - 1er trimestre
2015
Avertissements : La dette trimestrielle étant fondée sur des sources comptables moins complètes que les comptes annuels, son profil demeure révisable pendant plusieurs trimestres.
- La dette publique augmente de 51,6 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent
- La dette de l’État et des administrations de sécurité sociale augmente
- La dette des Odac et des administrations publiques locales diminue
- La dette publique nette augmente nettement moins que la dette brute
- La valeur globale des détentions en actions cotées et en titres d’OPC croît
Avertissements : La dette trimestrielle étant fondée sur des sources comptables moins complètes que les comptes annuels, son profil demeure révisable pendant plusieurs trimestres.
La seule observation de la variation de la dette sur une période ne permet pas de déduire le déficit public. Pour passer de la variation de la dette brute au sens de Maastricht au déficit, il faut tenir compte de la variation des actifs financiers et de celle des autres comptes financiers à payer et à recevoir.
La dette publique augmente de 51,6 milliards d’euros par rapport au trimestre précédent
À la fin du premier trimestre 2015, la dette publique de Maastricht s’établit à 2 089,4 Md€, en augmentation de 51,6 Md€ par rapport au trimestre précédent. Exprimée en pourcentage du PIB, elle augmente de 1,9 point par rapport au quatrième trimestre 2014, à 97,5 %. La dette publique nette croît plus modérément (+17,6 Md€).
La dette de l’État et des administrations de sécurité sociale augmente
La contribution de l’État à la dette augmente de 37,1 Md€ au premier trimestre 2015. Cette hausse provient pour l’essentiel de la dette négociable à long terme (+38,9 Md€) et à court terme (+2,6 Md€). Les dépôts des correspondants au Trésor diminuent de 1,8 Md€. Enfin, l’État rembourse 2,4 Md€ de prêts à long terme dans le cadre du Fonds européen de stabilité financière (FESF, voir encadré).
La contribution des administrations de sécurité sociale à la dette augmente fortement (+15,8 Md€). Les principales hausses viennent de l’Acoss (+9,5 Md€), de la Cades (+4,7 Md€), de la MSA (+2,0 Md€) et de l’Unédic (+1,0 Md€). Au contraire, la Cnaf se désendette de 1,5 Md€. La totalité du mouvement sur l’Acoss s’explique par un effet de déconsolidation : des créanciers privés se sont substitués à des créanciers publics pour 9,5 Md€, ce qui relève la contribution de l’Acoss à la dette de Maastricht (voir note méthodologique dans l’encadré « Pour en savoir plus »).
La dette des Odac et des administrations publiques locales diminue
La contribution des organismes divers d’administration centrale (Odac) à la dette diminue de 0,6 Md€ car la Caisse nationale des autoroutes rembourse des prêts à long terme de ce montant.
La contribution des administrations publiques locales à la dette diminue légèrement (-0,8 Md€). Les communes remboursent 1,1 Md€ de prêts à long terme et les départements 0,6 Md€. Au contraire, les régions s’endettent de 0,7 Md€.
graphiqueGraphIR – Dette au sens de Maastricht des administrations publiques en point de PIB (*)
tableauTableauA – La dette de Maastricht des APU en fin de trimestre et sa répartition par sous-secteur et par instrument
2014T1 | 2014T2 | 2014T3 | 2014T4 | 2015T1 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 1 998,9 | 2 027,6 | 2 035,4 | 2 037,8 | 2 089,4 |
en point de PIB (*) | 94,0 | 95,2 | 95,3 | 95,6 | 97,5 |
dont, par sous-secteur, consolidée (*) : | |||||
État | 1 579,2 | 1 614,4 | 1 609,6 | 1 610,2 | 1 647,3 |
Organismes divers d'adm. centrale | 22,4 | 21,2 | 21,3 | 22,6 | 22,1 |
Administrations publiques locales | 181,2 | 179,6 | 180,2 | 188,2 | 187,4 |
Administrations de sécurité sociale | 216,3 | 212,4 | 224,4 | 216,8 | 232,6 |
dont, par instrument : | |||||
Dépôts | 40,0 | 40,4 | 40,5 | 40,0 | 38,3 |
Titres négociables | 1 682,9 | 1 712,9 | 1 714,2 | 1 703,6 | 1 761,0 |
court terme | 213,8 | 213,3 | 218,7 | 193,2 | 210,1 |
long terme | 1 469,1 | 1 499,5 | 1 495,5 | 1 510,4 | 1 550,9 |
Crédits | 276,0 | 274,3 | 280,7 | 294,1 | 290,1 |
court terme | 10,1 | 7,7 | 10,3 | 11,8 | 17,6 |
long terme | 265,9 | 266,6 | 270,4 | 282,4 | 272,5 |
- (*) voir précisions dans l’encadré « Pour en savoir plus »
- Source : Comptes nationaux base 2010 - Insee, DGFiP, Banque de France
La dette publique nette augmente nettement moins que la dette brute
À la fin du premier trimestre 2015, la dette nette des administrations publiques s’élève à 1 868,0 Md€, soit 87,1 % du PIB (contre 86,8 % au trimestre précédent), en hausse de 17,6 Md€. L’écart avec l’augmentation plus importante de la dette brute (-34,0 Md€) traduit principalement la très forte hausse de la trésorerie de l’État (+31,9 Md€) et des Asso (+5,0 Md€). Par ailleurs, l’État se fait rembourser 2,8 Md€ de prêts (dont 2,4 Md€ dans le cadre du FESF) et les Odac 0,5 Md€.
tableauTableauB – La dette nette des APU en fin de trimestre et sa répartition par sous-secteur
2014T1 | 2014T2 | 2014T3 | 2014T4 | 2015T1 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 1 785,1 | 1 806,6 | 1 828,2 | 1 850,4 | 1 868,0 |
dont : | |||||
État | 1 449,6 | 1 478,9 | 1 491,3 | 1 506,3 | 1 514,1 |
Organismes divers d’adm. centrale | 4,1 | 2,7 | 2,9 | 6,3 | 6,1 |
Adm. publiques locales | 168,4 | 166,8 | 167,3 | 175,5 | 174,6 |
Adm. de sécurité sociale | 163,0 | 158,3 | 166,6 | 162,3 | 173,2 |
graphiqueGraph_dette_nette – Dette au sens de Maastricht et dette nette
La valeur globale des détentions en actions cotées et en titres d’OPC croît
Au premier trimestre 2015, la valeur des actions cotées et des titres d’organismes de placement collectif (OPC) détenus par les administrations publiques augmente de 6,3 Md€ pour atteindre 232,8 Md€, essentiellement du fait des titres d’OPC. En effet, les détentions d’OPC augmentent de 7,3 Md€ en raison des hausses des cours sur les marchés financiers. À l’inverse, la valeur des actions cotées diminue de 0,9 Md€. L’État a cédé 1,1 Md€ d’actions Safran. Par ailleurs, des fluctuations de valorisation à la hausse (Safran, Renault) et à la baisse (EDF) se compensent.
tableauTableauC – Les actions cotées et les OPC détenues par les administrations publiques
2014T1 | 2014T2 | 2014T3 | 2014T4 | 2015T1 | |
---|---|---|---|---|---|
Ensemble des adm. publiques | 231,8 | 224,9 | 229,1 | 226,5 | 232,8 |
dont : | |||||
État | 81,1 | 71,2 | 74,4 | 74,5 | 74,2 |
Organismes divers d’adm. centrale | 31,5 | 32,0 | 31,8 | 30,8 | 31,3 |
Adm. publiques locales | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 | 0,2 |
Adm.de sécurité sociale | 119,0 | 121,5 | 122,6 | 121,0 | 127,1 |
graphiqueGraph_F5 – Actions cotées et titres d'OPC détenus par les APU
Encadré : le Fonds européen de stabilité financière (FESF) mis en place le 7 juin 2010 emprunte sur les marchés financiers pour prêter aux États de la zone euro en difficulté (Grèce, Irlande, Portugal). Ses émissions de titres reçoivent la garantie des autres membres de la zone, dont la France. À la suite de la décision d'Eurostat du 27 janvier 2011, toutes les opérations du FESF (dettes contractées et créances acquises) sont réintégrées dans les comptes publics des pays garants, au prorata de leurs engagements. Ce traitement laisse donc leur dette nette inchangée. Au premier trimestre 2015, la Grèce a remboursé 2,4 Md€ de prêts à la France dans le cadre du FESF.