23 décembre 2014

2014- n° 298

Au troisième trimestre 2014, le PIB augmente de 0,3 % et le pouvoir d’achat des ménages progresse de 0,5 % Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés (PIB) - 3e trimestre 2014

Au troisième trimestre 2014, le PIB en volume* augmente de 0,3 % après un léger recul au deuxième trimestre (–0,1 %).

Les dépenses de consommation des ménages continuent d’augmenter (+0,3 % après +0,5 %). La dépense de consommation des administrations publiques progresse de 0,6 % (après +0,4 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) recule de nouveau (–0,6 % après –0,8 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) progresse : elle contribue à la croissance du PIB pour +0,2 point, comme au trimestre précédent. Les importations accélèrent (+1,3 % après +0,6 %) et les exportations se redressent (+0,5 % après 0,0 %). La contribution comptable du commerce extérieur à la croissance est négative : –0,2 point, comme au trimestre précédent. À l’inverse, les variations de stocks contribuent positivement (+0,3 point après –0,1 point).

Au troisième trimestre 2014, la masse salariale reçue par les ménages décélère légèrement (+0,2 % après +0,4 %) ; le salaire moyen par tête versé par les sociétés non financières (SNF) augmente de 0,3 %, comme au deuxième trimestre, mais l’emploi diminue (–0,1 % après 0,0 %). Les prestations sociales accélèrent (+1,0 % après +0,4 %), notamment celles d’assurance-vieillesse. Les impôts sur le revenu et le patrimoine sont quasiment stables (+0,1 % après –0,3 %). Au total, le revenu disponible brut (RDB) des ménages continue d’augmenter : +0,5 %, comme au deuxième trimestre.

Les prix des dépenses de consommation des ménages diminuent légèrement au troisième trimestre (–0,1 % après 0,0 %). Le pouvoir d’achat des ménages progresse au même rythme qu’au deuxième trimestre (+0,5 %). Ramené au niveau individuel, le pouvoir d’achat du revenu augmente également au même rythme qu’au trimestre précédent (+0,4 %).

La consommation des ménages en volume progressant moins que le pouvoir d’achat, le taux d’épargne augmente : il passe de 15,6 % à 15,8 % au troisième trimestre.

La valeur ajoutée des sociétés non financières se redresse au troisième trimestre (+0,5 % en valeur après –0,4 %) et les rémunérations qu’elles versent (y compris les cotisations sociales) ralentissent légèrement (+0,2 % après +0,3 %). Le taux de marge des SNF augmente donc de 0,1 point, de 29,4 % à 29,5 %.

Au troisième trimestre 2014, le besoin de financement des administrations publiques augmente légèrement et passe de 4,5 % à 4,6 % du PIB. Les dépenses des APU progressent de 0,7 % (soit +2,1 Md€), du fait de l’accroissement des prestations sociales et des transferts sociaux en nature. Sur la même période, les recettes se redressent (+0,6 %, soit +1,6 Md€, après –0,4 %) du fait principalement du rebond de l’impôt sur les sociétés.

L’estimation de la croissance du PIB est inchangée par rapport à la précédente publication (« premiers résultats » du 14 novembre 2014). Dans le détail, certaines composantes ont été faiblement révisées mais ces révisions se compensent globalement. Celles-ci résultent de l’intégration d’indicateurs statistiques connus depuis lors ou de la révision d’indicateurs sur les trimestres passés.

Le dynamisme de la dépense de consommation publique au troisième trimestre est un peu atténué par la prise en compte de l'annonce d'une renégociation à la baisse, avec effet rétroactif, du prix d'un nouveau traitement contre l'hépatite C.