Informations rapides
28 mars 2012
2012- n° 78
Fin 2011, le PIB progresse de 0,2 % tandis que le pouvoir d’achat des ménages stagne Comptes nationaux trimestriels - résultats détaillés (PIB) - 4e trimestre 2011

Au quatrième trimestre 2011, le PIB en volume* progresse de +0,2 %, après +0,3 % au troisième trimestre. Sur l’année, le PIB a augmenté de 1,7 % en 2011, après +1,4 % en 2010.

Informations rapides
No 78
Paru le :Paru le28/03/2012
Prochaine parution le : 29/11/2024 à 08h45 - troisième trimestre 2024

Au quatrième trimestre 2011, le PIB en volume* progresse de +0,2 %, après +0,3 % au troisième trimestre. Sur l’année, le PIB a augmenté de 1,7 % en 2011, après +1,4 % en 2010.

Au quatrième trimestre, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB : +0,4 point après +0,3 point. Les dépenses de consommation des ménages ralentissent légèrement en fin d’année (+0,2 % après +0,3 %), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) accélère (+1,1 % après +0,2 %). L’activité est par ailleurs soutenue par les échanges extérieurs dont le solde contribue de nouveau positivement à la croissance (+0,6 point après +0,1 point) : les exportations augmentent au même rythme qu’au troisième trimestre (+1,2 %) alors que les importations reculent (-1,0 % après +0,6 %). Ces facteurs favorables à la croissance sont compensés par les variations de stocks qui contribuent pour –0,8 point à l’évolution de l’activité, après –0,1 point au trimestre précédent.

La croissance du PIB est confirmée au quatrième trimestre (+0,2 %) et sur l’année (+1,7 %)

L’estimation de la croissance du PIB lors des premiers résultats (15 février 2012) est confirmée à +0,2 % sur le quatrième trimestre, et à +1,7 % sur l’année. Des révisions sont néanmoins notables, du fait de l’intégration d’indicateurs statistiques connus depuis lors. En particulier la production de transport est désormais évaluée en net recul avec l’intégration de l’indicateur de transport routier de marchandises, tandis que la FBCF est un peu plus dynamique avec l’intégration des indicateurs de TVA sur le mois de décembre.

Graph1Le PIB et ses composantes

Tab1Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
PIB 0,9 0,0 0,3 0,2 1,4 1,7
Importations 2,7 -1,0 0,6 -1,0 8,3 4,8
Dép. conso. ménages 0,1 -1,0 0,3 0,2 1,3 0,3
Dép. conso. APU* 0,4 0,1 0,2 0,3 1,2 0,9
FBCF totale 1,1 0,6 0,2 1,1 -1,4 2,9
dont ENF* 1,8 0,4 -0,4 1,7 2,0 4,3
dont ménages -0,4 1,2 1,2 0,3 -1,4 2,6
dont APU* 1,5 0,8 0,5 0,7 -9,7 -0,1
Exportations 1,1 1,0 1,2 1,2 9,3 5,0
Contributions :        
Demande intérieure finale hors stocks 0,4 -0,4 0,3 0,4 0,8 1,0
Variations de stocks 1,0 -0,2 -0,1 -0,8 0,5 0,8
Commerce extérieur -0,5 0,5 0,1 0,6 0,1 -0,1
  • *APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières

Tab2Comptes d’agents

en %, données cjo-cvs
Comptes d’agents (en %, données cjo-cvs)
2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
Taux de marge des SNF* (niveau) 29,8 29,0 29,0 28,7 30,1 29,1
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages 0,1 0,6 -0,1 0,0 0,8 1,1
  • *SNF : sociétés non financières
  • **RDB : revenu disponible brut

Tab3Le PIB et ses composantes : indices de prix

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes : indices de prix (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
PIB 0,6 0,4 0,3 0,6 0,8 1,6
Importations 3,4 0,1 0,4 1,0 4,0 5,3
Dép. conso. :      
- des ménages 0,7 0,5 0,3 0,7 1,2 2,0
- des APU 0,3 0,2 0,2 0,3 1,5 1,0
FBCF totale 1,2 0,7 0,5 0,4 1,2 2,8
- dont ménages 1,2 1,5 1,1 0,5 2,3 4,1
- dont ENF 1,1 0,4 0,3 0,3 0,6 2,0
- dont APU 1,9 0,6 0,4 0,5 1,9 3,4
Exportations 1,8 0,4 0,3 0,4 1,7 3,5

    Tab4Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes

    variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
    Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
    2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
    Production branche 3,0 -0,8 -0,4 0,6 4,3 3,0
    - dont valeur ajoutée 2,1 -0,4 0,0 -0,2 3,3 2,8
    Importations 2,7 -0,7 0,1 -1,5 11,0 5,7
    Emplois intermédiaires 1,8 -0,3 -0,1 0,6 3,1 2,7
    Dép. conso. :      
    - des ménages 0,5 -1,8 -0,1 0,6 1,3 0,4
    - des APU 0,7 0,3 0,9 1,1 5,3 3,7
    FBCF totale 3,0 1,5 -0,8 2,3 6,7 9,2
    - dont ENF 3,3 1,6 -0,9 2,6 8,3 10,2
    - dont APU 0,5 0,5 0,4 0,5 -3,8 0,4
    Exportations 0,4 0,9 1,0 1,4 11,0 4,2
    Variations de stocks (en contribution) 2,5 -0,5 -0,5 -2,2 1,6 1,6

      Tab5RDB et ratios des comptes des ménages

      variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
      RDB et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
      2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
      RDB 0,8 1,1 0,2 0,8 2,0 3,1
      RDB (pouvoir d’achat) 0,1 0,6 -0,1 0,0 0,8 1,1
      RDB par uc* (pouvoir d’achat) -0,1 0,4 -0,3 -0,2 0,1 0,4
      RDB ajusté (pouvoir d’achat) 0,2 0,5 0,0 0,1 0,8 1,2
      Taux d’épargne (niveau) 15,9 17,3 17,0 16,8 16,1 16,8
      Taux d’épargne financière (niveau) 6,8 8,0 7,5 7,4 7,0 7,4
      • * uc : unité de consommation

      Tab6Ratios des comptes des SNF

      niveaux en %, données cjo-cvs
      Ratios des comptes des SNF (niveaux en %, données cjo-cvs)
      2011 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2010 2011
      Taux de marge 29,8 29,0 29,0 28,7 30,1 29,1
      Taux d’investissement 19,1 19,2 19,0 19,2 18,7 19,1
      Taux d’épargne 14,4 13,5 13,2 13,0 14,6 13,5
      Taux d’autofinancement 75,5 70,4 69,8 67,6 78,3 70,8

        Le pouvoir d’achat des ménages stagne en fin d’année

        Au quatrième trimestre 2011, la masse salariale reçue par les ménages accélère (+0,7 % après +0,4 %). En particulier, si l’emploi salarié par les sociétés non financières se retourne (–0,1 % après +0,1 %), le salaire moyen par tête accélère (+1,0 % après +0,4 %), bénéficiant en particulier de la revalorisation du Smic en décembre (+2,1 %). Les prestations sociales augmentent au même rythme fin 2011 qu’au trimestre précédent (+0,6 %). Les impôts décélèrent nettement (+0,4 % après +3,7 %) : leur dynamisme à l’été s’expliquait par l’effet des mesures de renforcement des recettes fiscales votées pour 2011, et une partie de ces effets ne joue plus fin 2011. Au total, la hausse du revenu disponible brut est plus vive ce trimestre (+0,8 % après +0,2 %). Mais le prix de la consommation accélère également (+0,7 % après +0,3 %), si bien que le pouvoir d’achat du RDB est stable, après un léger recul au troisième trimestre (–0,1 %).

        Compte tenu de l’acquis en début d’année, le pouvoir d’achat du RDB a toutefois accéléré sur l’ensemble de l’année : +1,1 % après +0,8 % en 2010. Mesuré par unité de consommation, ce qui permet de le ramener à un niveau individuel, il a augmenté de 0,4 % (après +0,1 % en 2010). Porté par l’accélération de la masse salariale (+3,1 % après +2,0 %) et malgré le dynamisme des impôts (+6,2 % après +2,5 %), le RDB en termes nominaux a en effet accéléré (+3,1 % après +2,0 %) plus vivement que le prix de la consommation (+2,0 % après +1,2 %).

        Au quatrième trimestre, la consommation des ménages en valeur augmentant plus vite que le RDB, le taux d’épargne des ménages diminue de 17,0 %, à 16,8 %. Au total en 2011, il a progressé de 0,7 point pour s’établir à 16,8 %, son plus haut niveau depuis 1983.

        Le taux de marge des SNF recule au quatrième trimestre 2011

        Au quatrième trimestre, la valeur ajoutée des sociétés non financières (SNF) augmente au même rythme qu’au troisième (+0,8 %). A contrario, les rémunérations accélèrent (+1,1 % après 0,7 %) : au dynamisme de la masse salariale (+0,9 % après +0,5 %) s’ajoute celui des cotisations sociales (+1,7 % après +1,2 %), en raison des régularisations liées à l’annualisation des allégements généraux de cotisations sur les bas salaires. Au total, l’excédent brut d’exploitation (EBE) se stabilise et le taux de marge des SNF recule de 0,2 point pour s’établir à 28,7 %.

        En moyenne sur l’année, l’accélération de la valeur ajoutée (+3,7 %, en valeur après +1,9 %), a été compensée par le dynamisme des rémunérations (+4,4 % après +2,1 %) et des autres impôts sur la production qui ont rebondi après la suppression de la taxe professionnelle en 2010 (+8,8 % après –2,5 %). Au total l’EBE augmente peu, bien moins que la valeur ajoutée, si bien que le taux de marge des SNF baisse, à 29,1 % en 2011 après 30,1 % en 2010, atteignant son plus bas niveau depuis 1985.

        Pour en savoir plus

        : bureau-de-presse@insee.fr
        :