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14 novembre 2013
2013- n° 260
Au troisième trimestre 2013, le PIB baisse légèrement (–0,1 % après +0,5 %) Comptes nationaux trimestriels - deuxième estimation (PIB) - 3e trimestre 2013

Au troisième trimestre 2013, le PIB en volume* baisse légèrement (–0,1 %), après un rebond au deuxième trimestre (+0,5 %).

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No 260
Paru le :Paru le14/11/2013

Au troisième trimestre 2013, le PIB en volume* baisse légèrement (–0,1 %), après un rebond au deuxième trimestre (+0,5 %).

Les dépenses de consommation des ménages décélèrent (+0,2 % après +0,4 %). De plus, la formation brute de capital fixe (FBCF) baisse de nouveau (–0,6 % après –0,4 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) ralentit : sa contribution à la croissance est nulle après +0,4 point au trimestre précédent. Les exportations rechutent (–1,5 % après +1,9 %) tandis que les importations restent orientées en hausse (+1,0 %) après un deuxième trimestre dynamique (+1,6 %). Par conséquent, la contribution comptable du commerce extérieur à la croissance du PIB est négative : –0,7 point, après une contribution neutre le trimestre précédent. À l’inverse, les variations de stocks contribuent pour +0,5 point (après +0,1 point).

La production totale rechute

Après un deuxième trimestre dynamique (+0,9 %), la production de biens et services recule au troisième trimestre (–0,3 %). La production manufacturière baisse de 1,0 % (après +2,0 %) : l’activité y recule dans toutes les grandes branches, à l’exception de l’industrie des matériels de transports qui ralentit néanmoins sensiblement. L’activité continue de se replier dans la construction (–0,5 % après –0,6 %). La production de services marchands fléchit légèrement après avoir rebondi au deuxième trimestre (–0,1 % après +0,7 %), en particulier dans les services aux entreprises. Enfin, l’activité dans les services non marchands progresse (+0,2 % après +0,7 %).

La consommation des ménages ralentit

La dépense de consommation des ménages s’infléchit à l’été après une éclaircie au printemps (+0,2 % après +0,4 %). Notamment, les dépenses globales d’énergie se replient nettement au troisième trimestre (–3,0 %), ce qui traduit un retour à la normale après deux trimestres dynamiques (+2,0 % puis +2,5 %) en raison de températures plus basses que leur moyenne saisonnière.

* Les volumes sont mesurés aux prix de l’année précédente chaînés et corrigés des variations saisonnières et des effets des jours ouvrables (CVS-CJO).

Graph1Le PIB et ses composantes

Tab1Le PIB et ses composantes en volumes chaînés

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes en volumes chaînés (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012 2013 (acquis)
PIB -0,2 -0,1 0,5 -0,1 0,0 0,1
Importations -1,1 0,1 1,6 1,0 -0,9 0,9
Dép. conso. ménages 0,1 -0,1 0,4 0,2 -0,4 0,3
Dép. conso. APU* 0,4 0,4 0,7 0,2 1,4 1,6
FBCF totale -0,6 -0,8 -0,4 -0,6 -1,2 -2,3
dont ENF* -0,5 -0,8 0,1 -0,6 -1,9 -2,0
dont ménages -1,0 -1,3 -1,7 -0,6 -0,4 -3,7
dont APU* -0,7 -0,5 0,3 -0,2 -0,6 -1,2
Exportations -0,6 -0,4 1,9 -1,5 2,5 0,1
Contributions :        
Demande intérieure finale hors stocks 0,0 -0,1 0,4 0,0 -0,1 0,2
Variations de stocks -0,4 0,2 0,1 0,5 -0,8 0,2
Commerce extérieur 0,2 -0,1 0,0 -0,7 1,0 -0,3
  • *APU : administrations publiques - ENF : entreprises non financières

Tab2Comptes d’agents

en %, données cjo-cvs
Comptes d’agents (en %, données cjo-cvs)
2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012 2013 (acquis)
Taux de marge des SNF* (niveau) 28,0 28,1 28,2   28,3  
Pouvoir d’achat du RDB** des ménages -0,9 0,9 0,5   -0,9 0,6
  • *SNF : sociétés non financières
  • **RDB : revenu disponible brut

Tab3Le PIB et ses composantes : indices de prix

variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
Le PIB et ses composantes : indices de prix (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012 2013 (acquis)
PIB 0,2 0,5 0,2 0,2 1,5 1,1
Importations 0,1 -0,6 -0,9 0,2 1,9 -0,9
Dép. conso. :      
- des ménages 0,2 0,3 -0,1 0,2 1,9 0,6
- des APU 0,2 0,1 0,0 0,2 1,1 0,5
FBCF totale 0,1 0,4 -0,1 0,2 1,7 0,6
- dont ménages -0,1 0,3 -0,3 0,1 2,3 0,1
- dont ENF 0,1 0,6 0,0 0,2 1,3 0,9
- dont APU 0,2 0,2 -0,1 0,3 2,2 0,7
Exportations 0,2 -0,3 -0,4 -0,1 1,2 -0,1

    Tab4Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes

    variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
    Produits manufacturés : ressources et emplois en volumes (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
    2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012 2013 (acquis)
    Production branche -2,0 0,5 2,0 -1,0 -2,8 0,3
    - dont valeur ajoutée -1,6 0,0 1,2 -0,8 -2,0 -0,6
    Importations -1,4 0,0 1,6 1,6 0,3 0,6
    Emplois intermédiaires -1,1 0,1 1,5 -0,4 -1,8 0,2
    Dép. conso. :      
    - des ménages 0,0 -0,9 0,4 0,4 -1,2 -0,5
    - des APU 1,5 1,7 1,5 0,4 4,3 4,5
    FBCF totale -0,9 -1,0 -0,3 0,9 -3,0 -2,3
    - dont ENF -1,1 -1,1 -0,4 0,9 -3,7 -2,8
    - dont APU -0,1 0,0 0,2 0,2 1,0 -0,1
    Exportations -1,3 -0,6 2,8 -1,9 3,0 -0,1
    Variations de stocks (en contribution) -1,0 1,1 0,2 0,9 -2,5 0,9

      Tab5RDB et ratios des comptes des ménages

      variations t/t-1, en %, données cjo-cvs
      RDB et ratios des comptes des ménages (variations t/t-1, en %, données cjo-cvs)
      2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012 2013 (acquis)
      RDB -0,7 1,2 0,4   0,9 1,1
      RDB (pouvoir d’achat) -0,9 0,9 0,5 -0,9 0,6
      RDB par uc* (pouvoir d’achat) -1,0 0,8 0,3 -1,5 0,1
      RDB ajusté (pouvoir d’achat) -0,6 0,8 0,5 -0,4 0,7
      Taux d’épargne (niveau) 15,0 15,9 15,9 15,6  
      Taux d’épargne financière (niveau) 5,6 6,6 6,9   6,2  
      • * uc : unité de consommation

      Tab6Ratios des comptes des SNF

      niveaux en %, données cjo-cvs
      Ratios des comptes des SNF (niveaux en %, données cjo-cvs)
      2012 T4 2013 T1 2013 T2 2013 T3 2012
      Taux de marge 28,0 28,1 28,2   28,3
      Taux d’investissement 19,2 19,1 19,0   19,4
      Taux d’épargne 11,9 12,4 12,8   12,8
      Taux d’autofinancement 62,2 65,0 67,6   65,9

        En revanche, les dépenses alimentaires retrouvent une croissance proche de leur tendance (+0,4 % après –1,1 %). Par ailleurs, la consommation en automobiles ralentit mais continue de progresser (+1,2 % après +2,1 %) après avoir chuté au premier trimestre (–5,5 %). Enfin, la consommation de services ralentit à nouveau (+0,2 % après +0,4 %).

        L’investissement se replie de nouveau

        À l’été, la FBCF totale se contracte pour le septième trimestre consécutif (–0,6 % après –0,4 %). La FBCF en construction continue de baisser (–0,5 % après –0,8 %). En outre, le recul de l’investissement en services s’accentue (–1,0 % après –0,4 %), notamment en services aux entreprises et en information-communication. En revanche la FBCF en produits manufacturés renoue avec la croissance (+0,9 % après –0,3 %). Par secteur, les dépenses rechutent dans les entreprises non financières (–0,6 % après +0,1 %) et les administrations publiques (–0,2 % après +0,3 %) ; le repli de la FBCF des ménages s’atténue (–0,6 % après –1,7 %).

        Les exportations se replient à nouveau, les importations continuent de progresser

        Au troisième trimestre, les exportations reculent (–1,5 % après +1,9 %), avec un repli de presque tous les postes de biens. La baisse est notamment forte pour les produits raffinés et les matériels de transports. Dans le même temps, les importations continuent de progresser (+1,0 % après +1,6 %), accélérant notamment pour les matériels de transports et les produits raffinés. Ainsi, le commerce extérieur contribue négativement au PIB ce trimestre : –0,7 point après une contribution comptable neutre le trimestre précédent.

        Les variations de stocks contribuent favorablement à l’activité

        Les variations de stocks ont une contribution nettement positive à l’évolution du PIB ce trimestre : +0,5 point, après déjà +0,1 point au deuxième trimestre. Les seuls matériels de transport contribuent pour +0,3 point de PIB, compensant en partie la contribution négative du solde commercial de ces biens (–0,4 point).

        Révisions

        L’estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre est confirmée (+0,5 %). Les révisions sont de faible ampleur et sont principalement imputables à des révisions d’indicateurs (notamment les indices de production industrielle) et à l’actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.

        Pour en savoir plus

        : bureau-de-presse@insee.fr
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