15 février 2011

2011- n° 40

Le PIB progresse de 0,3 % au quatrième trimestre 2010 et de 1,5 % sur l’ensemble de l’année Comptes nationaux trimestriels - deuxième estimation (PIB) - 4e trimestre 2010

Au quatrième trimestre 2010, le PIB en volume* progresse au même rythme qu’au trimestre précédent, soit +0,3 %. En moyenne annuelle, la croissance est de +1,5 %, après la baisse la plus importante depuis l’après-guerre en 2009 (-2,5 %).

Les dépenses de consommation des ménages accélèrent (+0,9 % après +0,5 %). La formation brute de capital fixe (FBCF) augmente de +0,4 % (après +0,5 %). Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue positivement à la croissance du PIB : +0,7 point après +0,4 point au troisième trimestre. Les exportations ralentissent (+0,8 % après +2,6 %) et les importations reculent (–1,2 % après +3,9 %). Par conséquent le solde du commerce extérieur s’améliore, contribuant à nouveau positivement à la croissance du PIB : +0,5 point après –0,4 point. Cet effet est plus que compensé par les variations de stocks des entreprises, qui contribuent à hauteur de -0,8 point à la croissance (après +0,2  point).

La production de biens et services croît au même rythme qu’au trimestre précédent, soit +0,3 %. La production recule dans les transports et l’énergie, notamment en raison des mouvements sociaux du mois d’octobre. Ces baisses sont compensées par le redressement de la production manufacturière (+0,4 % après -0,4 %). En moyenne sur l’année, la production totale progresse de 1,9 %, après -3,7 % en 2009.

Au quatrième trimestre, les dépenses de consommation des ménages augmentent de 0,9 % (après +0,5 %). En raison du froid en décembre, elles sont stimulées par le rebond des dépenses d’énergie (+2,6 % après -3,1 %). Elles sont également soutenues par le dynamisme des achats d’automobiles (+8,8 % après +0,9 %), avant l’arrêt

de la « prime à la casse » au 1^er janvier 2011. Globalement, les dépenses des autres postes de consommation ralentissent. Au total, les dépenses de consommation des ménages croissent de 1,6 % en 2010 (après +0,6 %).

La FBCF totale poursuit sa progression au quatrième trimestre (+0,4 % après +0,5 %). L’investissement des administrations publiques baisse (-0,7 % après –0,4 %), du fait notamment des dépenses en travaux publics, pénalisées par des conditions climatiques difficiles. La FBCF des ménages ralentit (+0,6 % après +1,1 %), mais l’investissement des sociétés non financières accélère légèrement (+0,6 % après +0,4 %), notamment dans les services aux entreprises. Sur 2010 en moyenne, la FBCF totale, qui a atteint un point bas en début d’année, recule de nouveau (-1,6 % après -7,0 %).

Les exportations décélèrent au quatrième trimestre (+0,8 % après +2,6 %), du fait notamment du ralentissement des biens manufacturés (+1,5 % après +3,5 %) et de la chute des exportations d’énergie (-16,9 % après +3,1 %). Dans le même temps, les importations reculent (-1,2 % après +3,9 %), notamment en biens d’équipement et en biens intermédiaires ; seules les importations d’automobiles accélèrent sensiblement. En conséquence, le solde commercial s’améliore et sa contribution à la croissance du PIB passe de -0,4 point au troisième trimestre à +0,5 point. Au total sur l’année, les exportations progressent de 9,9 % (après -12,1 % en 2009) tandis que les importations augmentent de 7,7 % (après -10,6 %). Sur 2010, le solde commercial contribue à la croissance à hauteur de +0,4 point (après –0,2 point en 2009).

Les variations de stocks contribuent pour -0,8 point à la croissance du PIB ce trimestre. Cette contribution négative est concentrée sur les biens d’équipement, en particulier l’aéronautique, et les biens intermédiaires. Sur l’année, les variations de stocks contribuent pour +0,1 point à l’évolution du PIB, alors qu’elles ont très fortement contribué à la récession de 2009 (-1,8 point).

L’estimation de la croissance du PIB au troisième trimestre 2010 est confirmée à +0,3 %. Les révisions sur les trimestres précédents sont de faible ampleur et s’expliquent principalement par l’actualisation des coefficients de correction des variations saisonnières.