Insee FocusLe parc de logements en France au 1er janvier 2014

Laure Crusson et Séverine Arnault, division Logement, Insee

Au 1er janvier 2014, la France métropolitaine compte 33,9 millions de logements, dont 83 % de résidences principales. L’agglomération parisienne rassemble 16 % des résidences principales et les zones rurales 44 % des résidences secondaires. Six ménages sur dix sont propriétaires de leur logement principal ; cette part a crû depuis les années 1980 pour se stabiliser depuis la fin des années 2000. Dans les DOM, le parc de logements augmente plus vite qu’en métropole, de 2 % à 3 % par an depuis trente ans contre 1 % par an en métropole.

Insee Focus
No 16
Paru le :Paru le09/02/2015
Laure Crusson et Séverine Arnault, division Logement, Insee
Insee Focus No 16- Février 2015

Depuis trente ans, le parc de logements s’accroît de 1 % par an

Au 1er janvier 2014, la France métropolitaine compte 33,9 millions de logements (sources). Depuis trente ans, le parc s’accroît d’environ 1 % par an.

Aujourd’hui, sur 100 logements, 83 sont des résidences principales, 9 sont des résidences secondaires ou occasionnelles et 8 sont des (figure 1). Comme l’ensemble du parc, le nombre de résidences principales augmente d’environ 1 % par an ; il s’établit à 28 millions en 2014. La part des résidences secondaires ou occasionnelles est relativement stable depuis trente ans. Leur effectif a exceptionnellement stagné en 2009 avant de repartir à la hausse ; depuis 2011, il augmente de 0,6 % par an. La proportion des logements vacants est la même en 2014 qu’en 1984. Elle a d’abord diminué lentement, descendant jusqu’à 6 % en 2006, avant de remonter ensuite.

En 2014, l’habitat individuel est majoritaire parmi les résidences principales (57 %), comme parmi les résidences secondaires ou occasionnelles (58 %). Cette tendance se renforce pour les résidences principales.

Figure 1Évolution du nombre de logements par catégorie

en milliers
Évolution du nombre de logements par catégorie (en milliers)
Résidences principales Résidences secondaires et occasionnelles Logements vacants
1983 19 812 2 331 1 859
1984 20 095 2 404 1 869
1985 20 360 2 476 1 877
1986 20 610 2 546 1 882
1987 20 857 2 617 1 888
1988 21 086 2 683 1 891
1989 21 292 2 746 1 892
1990 21 496 2 809 1 892
1991 21 771 2 823 1 905
1992 22 023 2 834 1 916
1993 22 273 2 844 1 927
1994 22 519 2 854 1 937
1995 22 779 2 864 1 949
1996 23 036 2 874 1 960
1997 23 284 2 882 1 969
1998 23 531 2 890 1 979
1999 23 773 2 898 1 987
2000 24 091 2 915 1 982
2001 24 421 2 931 1 977
2002 24 760 2 946 1 954
2003 25 096 2 968 1 931
2004 25 420 2 993 1 926
2005 25 743 3 023 1 920
2006 26 047 3 064 1 949
2007 26 353 3 082 2 014
2008 26 616 3 099 2 104
2009 26 866 3 099 2 208
2010 27 107 3 109 2 304
2011 27 348 3 126 2 386
2012 27 580 3 142 2 469
2013 27 827 3 159 2 554
2014 28 077 3 177 2 640
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1er janvier 2014.

Figure 1Évolution du nombre de logements par catégorie

  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1ᵉʳ janvier 2014.

L’agglomération parisienne concentre 16 % des résidences principales

En 2014, 16 % des résidences principales se situent dans l’agglomération parisienne et 22 % en zone rurale (figure 2). Les résidences secondaires ou occasionnelles sont beaucoup moins présentes en agglomération parisienne (5 %) et bien plus en zone rurale (44 %).

À chaque niveau géographique, il y a proportionnellement plus d’habitat collectif dans les résidences secondaires que dans les résidences principales (figure 3).

Figure 2Répartition des logements par catégorie et par localisation

en %
Répartition des logements par catégorie et par localisation (en %)
Communes rurales Agglomérations de moins de 100 000 habitants Agglomérations de plus de 100 000 habitants Agglomération parisienne
Résidences principales 21,9 31,1 30,7 16,2
Résidences secondaires, logements occasionnels 43,8 38,4 13,0 4,8
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1er janvier 2014.

Figure 2Répartition des logements par catégorie et par localisation

  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1ᵉʳ janvier 2014.

Figure 3Part de l'habitat individuel et collectif selon la tranche d'unité urbaine

en milliers
Part de l'habitat individuel et collectif selon la tranche d'unité urbaine (en milliers)
Ensemble des logements dont résidences principales dont résidences secondaires et occasionnelles Ensemble des logements dont résidences principales dont résidences secondaires et occasionnelles
Ensemble des logements 33 894 28 077 3 177 100,0 100,0 100,0
individuel 19 039 15 928 1 845 56,2 56,7 58,1
collectif 14 854 12 148 1 332 43,8 43,3 41,9
Communes rurales 8 207 6 156 1 391 100,0 100,0 100,0
individuel 7 354 5 698 1 086 89,6 92,6 78,1
collectif 854 458 306 10,4 7,4 21,9
Agglomérations de moins de 100 000 habitants 10 907 8 731 1 220 100,0 100,0 100,0
individuel 6 827 5 730 638 62,6 65,6 52,3
collectif 4 080 3 001 582 37,4 34,4 47,7
Agglomérations de plus de 100 000 habitants 9 793 8 630 413 100,0 100,0 100,0
individuel 3 785 3 483 109 38,7 40,4 26,4
collectif 6 008 5 147 304 61,3 59,6 73,6
Agglomération parisienne 4 986 4 559 153 100,0 100,0 100,0
individuel 1 073 1 017 12 21,5 22,3 7,8
collectif 3 912 3 542 141 78,5 77,7 92,2
  • Champ : France métropolitaine.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1er janvier 2014.

58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale

Près de six ménages sur dix sont propriétaires de leur résidence principale (figure 4). Cette part n’a cessé de croître depuis les années 1980 jusqu’en 2010, mais elle est stable ces dernières années. Parmi les propriétaires, environ 30 % sont accédants, c’est à dire qu’ils n’ont pas fini de rembourser leur emprunt pour l’achat du logement. La part d’accédants à la propriété a fortement augmenté dans les années 1980 avant de baisser, surtout dans les années 2000. Elle atteint 17 % de l’ensemble des ménages en 2014. La part des propriétaires sans charge de remboursement croît en partie sous l’effet du vieillissement de la population. En trente ans, cette part est passée de 27,6 % à 41 % des ménages en 2014.

Parallèlement, la proportion des ménages locataires a donc légèrement diminué depuis les années 1980 avant de se stabiliser ces dernières années. Les parts respectives des ménages locataires dans le parc locatif social et dans le parc privé sont également stables depuis le début des années 1990. Elles atteignent respectivement 17 % et 22 % des résidences principales en 2014.

Figure 4Répartition par filières d’occupation des résidences principales

Répartition par filières d’occupation des résidences principales
1984 1994 2004 2008 2009 2010 2011 20121 20131 20141
Propriétaires 51,9 54,8 56,6 57,5 57,6 57,7 57,7 57,7 57,7 57,7
Propriétaires sans charge de remboursement2 27,6 31,6 36,2 38,4 38,9 39,3 39,6 40,0 40,3 40,7
Accédants 24,2 23,2 20,4 19,1 18,7 18,4 18,1 17,7 17,4 17,1
Locataires 40,2 39,5 39,4 39,1 39,0 39,1 39,1 39,2 39,2 39,3
Secteur social 14,8 17,6 17,6 17,4 17,3 17,3 17,4 17,4 17,4 17,4
Secteur privé 25,5 22,0 21,8 21,7 21,7 21,7 21,8 21,8 21,8 21,9
Autres3 7,9 5,7 3,9 3,4 3,4 3,3 3,2 3,1 3,0 3,0
Total 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100
  • 1. Données provisoires.
  • 2. Y compris les usufruitiers.
  • 3. La catégorie « autres » regroupe essentiellement les occupants à titre gratuit (les ménages qui, tout en n’étant pas propriétaires, ne paient pas de loyer, par exemple ceux qui bénéficient d’un logement de fonction gratuit).
  • Champ : France métropolitaine
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1er janvier 2014.

Le nombre de logements s’accroît fortement dans les DOM

Dans les départements d’outre-mer (DOM) hors Mayotte, le parc total des logements augmente plus rapidement qu’en métropole : + 3 % par an, en moyenne, entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, puis entre + 2 % et 2,5 % par an jusqu’à aujourd’hui.

Le nombre de résidences principales s’accroît un peu moins vite, de l’ordre de + 2 % par an depuis 2010. Sur 100 logements en 2014, 85 sont des résidences principales, 4 sont des résidences secondaires ou occasionnelles et 11 sont des logements vacants (figure 5).

55 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale en 2014. Les accédants à la propriété représentent 11 % des ménages, soit 6 points de moins qu’en métropole. Dans le parc locatif, le secteur social regroupe près de 24 % des ménages et le secteur privé 17 %.

Figure 5Parc de logements dans les Dom par catégorie et type de logements

Parc de logements dans les Dom par catégorie et type de logements
Catégorie Type d’habitat 2009 2010 2011 20121 20131 20141
Ensemble total 769 000 786 000 803 000 821 000 838 000 856 000
individuel 548 000 555 000 562 000 570 000 578 000 586 000
collectif 221 000 231 000 241 000 250 000 260 000 270 000
Résidences principales part (en %) : 86,0 85,7 85,5 85,3 85,0 84,8
individuel 71,5 71,0 70,4 69,9 69,5 69,0
collectif 28,5 29,0 29,6 30,1 30,5 31,0
Résidences secondaires, part (en %) : 3,6 3,7 3,8 3,9 4,0 4,1
individuel 68,6 67,2 66,6 66,0 65,5 65,1
collectif 31,4 32,8 33,4 34,0 34,5 34,9
Logements vacants part (en %) : 10,4 10,6 10,7 10,8 10,9 11,0
individuel 69,8 68,7 67,9 67,2 66,5 65,9
collectif 30,2 31,3 32,1 32,8 33,5 34,1
  • 1. Données provisoires.
  • Champ : ensemble des logements dans les DOM, hors Mayotte.
  • Source : Insee et SOeS, estimation du parc de logements au 1er janvier 2014.

Sources

Les estimations du parc de logements sont réalisées conjointement par l’Insee et le Ouvrir dans un nouvel ongletSOeS. Elles font la synthèse et la mise en cohérence de plusieurs sources sur le thème du logement. La principale est le recensement de la population, dont les dernières données disponibles sont datées du 1er janvier 2011.

En France métropolitaine, d’autres sources, en avance sur le recensement, servent à prolonger l’estimation sur une période de trois années (ici jusqu’au 1er janvier 2014) : il s’agit essentiellement des fichiers de la taxe d’habitation et du répertoire de gestion du recensement (répertoire des immeubles localisés).

Enfin, l’estimation est complétée grâce aux enquêtes de l’Insee auprès des ménages, et en particulier à l’enquête Logement de l’Insee (dernière en date : 2006), à Filocom (données issues des fichiers fiscaux et fonciers disponibles une année sur deux) et à Sit@del2 (système d'information et de traitement automatisé des données élémentaires sur les logements et les locaux, qui rassemble les informations sur les permis de construire délivrés et les mises en chantier).

Pour les DOM, l’estimation est principalement réalisée avec le recensement de la population et l’enquête Logement de 2006. Peu de sources sont disponibles sur longue période pour chacun des DOM.

En raison de la méthode d’estimation et du calendrier de mise à disposition des données, les chiffrages des années 2012, 2013 et 2014 sont provisoires ; ils seront révisés chaque année jusqu’à ce qu’un chiffrage définitif soit établi par le recensement. Pour la dernière année d’estimation, peu d’informations sont disponibles, ce qui rend ce dernier point plus fragile. Les révisions restent néanmoins limitées : entre la première estimation du nombre total de logements pour l‘année 2011 et la version définitive publiée en 2014, le chiffre a été révisé de 17 000 logements à la baisse en France métropolitaine.

Les premiers résultats de l'enquête Logement 2013-2014 seront diffusés au cours du deuxième trimestre 2015 et viendront compléter ces informations sur le champ des résidences principales.

Définitions

Résidence principale :

Une résidence principale est un logement occupé de façon habituelle et à titre principal par une ou plusieurs personnes qui constituent un ménage.

Remarque :

Depuis 2005, une résidence principale peut comporter plusieurs ménages si ceux-ci ont des budgets séparés (voir la définition d’un « ménage »).

Résidence secondaire :

Une résidence secondaire est un logement utilisé pour des séjours de courte durée (week-ends, loisirs, ou vacances). Les logements meublés mis en location pour des séjours touristiques sont également classés en résidences secondaires.

Distinguer logements occasionnels et résidences secondaires est parfois difficile, c'est pourquoi, les deux catégories sont souvent regroupées.

Logement occasionnel :

Un logement occasionnel est un logement ou une pièce indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille).

Logement vacant : logement inoccupé se trouvant dans l'un des cas suivants :

  • proposé à la vente, à la location ;
  • déjà attribué à un acheteur ou un locataire et en attente d'occupation ;
  • en attente de règlement de succession ;
  • conservé par un employeur pour un usage futur au profit d'un de ses employés ;
  • gardé vacant et sans affectation précise par le propriétaire (exemple un logement très vétuste...).
Logement individuel :

Un logement individuel est un logement dans une maison individuelle. Une maison individuelle peut comporter deux logements individuels s'ils ont été construits par le même maître d'ouvrage d'après le code de la construction et de l'habitation.

Logement collectif :

Un logement collectif (appartement) fait partie d’un bâtiment dans lequel sont superposés plus de deux logements distincts et dont certains ne disposent pas d’un accès privatif.

Répertoire des immeubles localisés / RIL :

Le répertoire d'immeubles localisés (RIL), disponible pour les communes de 10 000 habitants ou plus, contient l'ensemble des adresses de logements (les habitations, les établissements touristiques et les communautés) nécessaires au recensement de la population et au calcul des populations légales.

Il intègre notamment le nombre de logements, le type d'habitation, le caractère habitable des adresses et leur géolocalisation.

Ce répertoire permet de constituer les bases de sondage des enquêtes de recensement des communes de 10 000 habitants ou plus. Tous les ans, l’échantillon de 8 % des logements habitables d’une grande commune est déterminé à partir des adresses du RIL. Par ailleurs, le nombre de logements habitables du RIL intervient directement dans le calcul du niveau de la population légale des grandes communes.

Initialisé à partir d’informations issues du recensement général de la population de 1999, ce répertoire est mis à jour par l’Insee et les communes à partir des fichiers de permis de construire et de remontées d'informations locales (mises à jour de la commune, résultats des enquêtes de recensement, enquêtes sur la qualité du RIL menées par l'Insee, etc). Dans les DOM, le RIL est essentiellement mis à jour à partir d'enquêtes réalisées sur le terrain.

La création et la mise à jour du RIL sont définies par un arrêté du 19 juillet 2000.

Pour en savoir plus

« Trente ans de vie économique et sociale », Insee Références, janvier 2014.

Ménard S. et Volat G., « Conditions de logement de 2005 à 2010 - Légère amélioration, moins marquée pour les ménages modestes », Insee Première n° 1396, mars 2012.

SOeS, « Ouvrir dans un nouvel ongletConjoncture de l’immobilier - Résultats au deuxième trimestre 2014 », Chiffres & statistiques n° 564, octobre 2014.

SOeS, « Ouvrir dans un nouvel ongletLes conditions d’occupation des logements au 1er janvier 2013 », Chiffres & statistiques n° 556, septembre 2014.

Briant P., « L’accession à la propriété dans les années 2000 », Insee Première n° 1291, mai 2010.