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Insee Première · Juin 2022 · n° 1909
Insee PremièreLe commerce en 2021 En 2021, l’activité s’améliore dans le commerce et l’emploi salarié rebondit

Guillaume Arion, Corinne Darmaillacq, Nadège Ferrer-Pradines, Bertrand Froc, Pascal Lévy, Enora Poilleux, Philippe Pottier (Insee)

En 2021, en France, les ventes des secteurs commerciaux s’améliorent avec le rebond de l’activité économique. L’assouplissement des mesures de lutte contre l’épidémie de Covid-19 permet une reprise de l’activité des commerces de détail non alimentaires. Tous ne retrouvent cependant pas le niveau d’activité de 2019, en particulier les grands magasins et les commerces d’habillement-chaussure. Les ventes rebondissent également dans le commerce de gros et le commerce et la réparation d’automobiles. Le commerce de véhicules automobiles, très pénalisé en 2020, ne rattrape pas son niveau d’avant-crise. Dans le commerce de détail, les ventes du commerce alimentaire en magasin se stabilisent, après une année 2020 en forte croissance. L’activité poursuit son accélération dans le commerce hors magasin, avec le maintien d’une part importante de vente en ligne.

En 2021, l’emploi salarié du commerce rebondit de 3,0 %, moins vigoureusement que dans le tertiaire marchand hors intérim (+ 4,3 %). Il dépasse néanmoins son niveau de fin 2019 dans chacun des trois grands secteurs commerciaux.

Au 1er trimestre 2022, le volume des ventes reste supérieur à son niveau du 1er trimestre 2019 malgré une nette dégradation du climat des affaires.

Les ventes des secteurs commerciaux profitent du rebond d’activité en 2021

En 2021, l’activité rebondit nettement en France : le produit intérieur brut (PIB) en euros constants progresse de 6,8 %, après – 7,8 % en 2020. Les dépenses de consommation des ménages se redressent en volume (+ 5,2 % en euros constants, après – 6,7 % en 2020) ; elles sont marquées par une accélération des prix de la dépense de consommation finale : ceux-ci augmentent de 1,6 % (après + 0,9 % en 2020), tiré notamment par les prix de l’énergie (+ 9,0 %). L’investissement repart fortement en 2021, aussi bien pour les ménages (+ 17,0 % après – 11,8 %) que pour les entreprises (+ 11,6 % après – 6,6 %). Les échanges extérieurs, très affectés par la crise sanitaire en 2020, redémarrent : en volume, les exportations progressent de 8,8 % en 2021 (après – 16,8 % en 2020) et les importations de 8,0 % (après – 12,8 %). Dans ce contexte, l’activité des secteurs commerciaux reprend de la vigueur. Les ventes du commerce de gros rebondissent (+ 6,6 % en volume, après – 3,2 % en 2020, figure 1). Elles se redressent dans le commerce et la réparation d’automobiles (+ 5,7 % après – 10,3 %), mais sans revenir à leur niveau de 2019. L’activité repart également à la hausse dans le commerce de détail (+ 4,5 % après – 2,9 %). Les ventes en valeur augmentent davantage que les ventes en volume dans tous les secteurs commerciaux, dans un contexte de hausse des prix.

Figure 1 – Ventes du commerce en 2020 et 2021

évolution en %
Figure 1 – Ventes du commerce en 2020 et 2021 (évolution en %) - Lecture : en 2021, les ventes du commerce de gros augmentent de 6,6 % en volume et de 12,8 % en valeur.
Secteur Volume 2020sd Volume 2021p Valeur 2020sd Valeur 2021p
Commerce de gros – 3,2 6,6 – 4,2 12,8
Intermédiaires – 2,4 6,2 – 4,5 13,3
Commerce de gros hors intermédiaires – 3,3 6,6 – 4,1 12,7
Commerce de détail et artisanat commercial – 2,9 4,5 – 2,5 5,9
Commerce à dominante alimentaire en magasin 2,0 – 0,1 3,5 1,5
Commerce à dominante non alimentaire en magasin – 9,8 9,1 – 10,4 10,3
Commerce hors magasin 6,4 8,9 6,8 9,1
Commerce et réparation d'automobiles – 10,3 5,7 – 10,0 7,7
  • sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
  • Lecture : en 2021, les ventes du commerce de gros augmentent de 6,6 % en volume et de 12,8 % en valeur.
  • Source : Insee, comptes du commerce, base 2014.

Figure 1 – Ventes du commerce en 2020 et 2021

  • sd : compte semi-définitif ; p : compte provisoire.
  • Lecture : en 2021, les ventes du commerce de gros augmentent de 6,6 % en volume et de 12,8 % en valeur.
  • Source : Insee, comptes du commerce, base 2014.

Les ventes en gros reprennent fortement dans un contexte de hausse des prix

Dans le commerce de gros, l’activité rebondit dans tous les secteurs (+ 6,6 % en volume), à l’exception de celui des grossistes de produits agricoles bruts. Dans le commerce de produits agricoles bruts, les des grossistes en céréales plongent en 2021 (– 13,0 %) après les précédentes baisses en 2019 et en 2020 (– 2,3 % et – 2,4 %). La baisse de la production céréalière en 2020, en raison de conditions climatiques défavorables, a pesé sur l’activité des grossistes en 2021. Les prix de gros des céréales, déjà sous tension depuis la fin 2020, atteignent des niveaux inédits depuis 2012 (+ 26,5 % par rapport à 2020). L’activité des grossistes en biens domestiques rebondit fortement (+ 12,1 %) ; les ventes se redressent dans la plupart des secteurs, notamment dans l’habillement-chaussure (+ 18,1 %), après avoir été durement touchées par la crise sanitaire. Les ventes de produits pharmaceutiques accélèrent (+ 8,2 %). Les ventes en volume du commerce de gros de produits alimentaires s’améliorent (+ 4,8 %). En particulier, les ventes des grossistes en boissons augmentent fortement (+ 13,1 %) ; le secteur avait été pénalisé en 2020 par la fermeture des débits de boissons, ainsi que de la restauration hors foyer pendant les confinements. En 2021, les ventes en volume des grossistes en équipements de l’information et de la communication repartent à la hausse (+ 6,0 %). Les ventes d’ordinateurs et d’équipements périphériques restent portées par les besoins liés au télétravail ; les ventes de composants et d’équipements électroniques rebondissent en dépit des pénuries de composants et des sévères difficultés d’approvisionnement signalées par les professionnels. L’activité des grossistes en équipements industriels (+ 8,7 %) reprend, soutenue par le regain d’investissement.

Le commerce de détail non alimentaire redémarre

Dans le commerce de détail, l’activité du commerce non alimentaire en magasin a particulièrement souffert de la crise sanitaire et des mesures prises en 2020 pour lutter contre la propagation de l’épidémie (confinements successifs, fermeture des commerces non essentiels, etc.). En 2021, l’assouplissement progressif de ces mesures permet une reprise progressive de l’activité. Les ventes rebondissent (+ 9,1 % en volume, après – 9,8 %). En 2021, l’activité des grands magasins, surtout implantés à Paris et dans les grandes villes, reste contrainte par les fermetures imposées aux magasins de grande surface, la mise en œuvre du pass sanitaire et l’absence de clientèle étrangère. Leurs ventes repartent à la hausse après leur effondrement de 2020 (+ 6,9 % en volume après – 38,5 %) ; elles demeurent cependant inférieures de 15 % à leur niveau de 2019. Au sein des commerces non alimentaires spécialisés, les ventes en volume rebondissent vigoureusement dans les technologies de l’information et de la communication (+ 10,5 %) et l’équipement du foyer (+ 8,3 %). La reprise est également marquée dans les secteurs de la culture et des loisirs (+ 8,4 %) et de l’équipement de la personne (notamment + 9,7 % dans l’habillement-chaussure), mais ne suffit pas à retrouver le niveau des ventes d’avant-crise. L’activité des commerces de produits pharmaceutiques, articles médicaux et orthopédiques accélère (+ 8,7 %).

L’activité du commerce et de la réparation d’automobiles et de motocycles repart (+ 5,7 % en volume), sans revenir à son niveau de 2019. La construction automobile fait face à des difficultés d’approvisionnement de composants stratégiques. Les immatriculations de voitures particulières neuves stagnent à un niveau bas en France, proche de celui de 2020 (1,6 million d’unités). La raréfaction de l’offre de véhicules neufs dynamise le marché de l’occasion ; les immatriculations de voitures particulières d’occasion progressent de 8,0 % en 2021, à 6,0 millions d’unités. De même, les immatriculations de motocycles renouent avec leur dynamisme d'avant-crise (+ 7,5 %) et soutiennent le commerce et la réparation de motocycles, dont les ventes augmentent de 8,0 % en volume.

Le commerce alimentaire en magasin se stabilise

En 2021, les ventes du commerce alimentaire en magasin sont stables (– 0,1 % en volume). Les ventes des petites surfaces d’alimentation générale et magasins de produits surgelés ralentissent (+ 1,0 % en volume) ; leur activité avait très fortement augmenté en 2020 grâce à leur proximité des consommateurs. Dans l’alimentation spécialisée et l’artisanat commercial, l’activité repart à la hausse (+ 5,6 %), en particulier pour les boulangeries-pâtisseries (+ 14,7 %). Les ventes des grandes surfaces d’alimentation générale (hors carburants) se replient (– 2,0 %), après une année 2020 exceptionnelle (+ 1,9 %) dans le contexte de crise. Les conditions de marché ont été plus favorables aux supermarchés (+ 0,1 % en volume, après + 5,2 %) qu’aux hypermarchés (– 3,5 % après – 0,7 %) qui poursuivent leur baisse d’activité depuis 2017. Selon l’enquête mensuelle sur l’activité des grandes surfaces alimentaires (Emagsa), les ventes en valeur de produits alimentaires dans les grandes surfaces alimentaires fléchissent légèrement (– 0,2 % par rapport à 2020), tandis que les ventes de produits non alimentaires progressent (+ 1,0 %). Les ventes en valeur de carburants de la grande distribution bondissent de 30,7 % dans un contexte de hausse des prix du pétrole à l’automne.

Le commerce hors magasin poursuit son accélération

En 2021, le poursuit son accélération (+ 8,9 % en volume, après + 6,4 %). Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet augmentent fortement (+ 8,8 % après + 7,8 %). Selon la fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), les habitudes de consommation en ligne prises lors des confinements et de la fermeture des magasins pendant la crise sanitaire perdurent, y compris dans l’alimentaire. En 2021, selon l’Insee, 69,1 % des personnes de 15 ans ou plus ont fait un achat en ligne au cours des douze derniers mois, contre 64,1 % en 2019. Cette part est la plus élevée parmi les 30-44 ans (86,4 % ; + 5 points par rapport à 2019) mais elle a le plus progressé parmi les 45-59 ans (79,3 % ; + 10 points). Les dépenses en ligne représentent en moyenne 26 % des dépenses par carte bancaire CB début 2022 (figure 2). Cette part a fortement augmenté pendant les confinements de 2020, où elle a dépassé 35 %, pour ensuite se stabiliser à un niveau supérieur à celui d’avant-crise (23 % en moyenne en 2019).

Figure 2 – Part des transactions par carte bancaire CB en ligne de janvier 2019 à avril 2022

en %
Figure 2 – Part des transactions par carte bancaire CB en ligne de janvier 2019 à avril 2022 (en %) - Lecture : en avril 2020, 36,2 % des transactions par carte bancaire CB ont été réalisées en ligne.
Année Mois Part des transactions
2019 Janvier 24,3
Février 22,7
Mars 22,9
Avril 21,9
Mai 22,0
Juin 21,9
Juillet 21,8
Août 19,3
Septembre 22,9
Octobre 23,5
Novembre 24,8
Décembre 23,6
2020 Janvier 25,5
Février 23,3
Mars 29,1
Avril 36,2
Mai 28,3
Juin 23,7
Juillet 22,6
Août 21,5
Septembre 23,5
Octobre 23,8
Novembre 37,1
Décembre 26,4
2021 Janvier 28,8
Février 28,3
Mars 28,0
Avril 30,6
Mai 27,8
Juin 23,7
Juillet 22,2
Août 21,4
Septembre 23,4
Octobre 23,9
Novembre 27,3
Décembre 24,2
2022 Janvier 28,0
Février 25,6
Mars 25,8
Avril 24,0
  • Lecture : en avril 2020, 36,2 % des transactions par carte bancaire CB ont été réalisées en ligne.
  • Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee.

Figure 2 – Part des transactions par carte bancaire CB en ligne de janvier 2019 à avril 2022

  • Lecture : en avril 2020, 36,2 % des transactions par carte bancaire CB ont été réalisées en ligne.
  • Source : Cartes Bancaires CB, calculs Insee.

L’emploi salarié commercial rebondit

En 2021, l’emploi salarié du commerce rebondit de 3,0 %, après une contraction de 0,9 % en 2020 en raison de la crise sanitaire (figure 3) ; le secteur gagne 94 400 emplois salariés sur l’année, après en avoir perdu 27 800 en 2020. L’emploi salarié commercial augmente moins que celui du tertiaire marchand hors intérim (+ 4,3 % en 2021). Il dépasse néanmoins son niveau de fin 2019 dans chacun des trois grands secteurs commerciaux. Les effectifs salariés croissent le plus fortement dans le commerce de détail : + 3,6 % en 2021. Ils rebondissent dans le commerce non alimentaire en magasin (+ 4,2 %) et accélèrent dans la vente à distance (+ 21,8 %). L’emploi salarié du commerce de gros augmente de 2,5 % en 2021. Il repart à la hausse en particulier dans le commerce de gros de produits alimentaires, boissons et tabac (+ 4,5 %) et dans le commerce de gros de biens domestiques (+ 3,6 %). L’emploi salarié dans le commerce et la réparation d’automobiles progresse moins fortement que les autres secteurs commerciaux (+ 1,4 %). Les effectifs du commerce de véhicules automobiles baissent (– 1,2 %), tandis que ceux du commerce d’équipement automobile (+ 2,1 %) et du commerce et réparation de motocycles (+ 5,2 %) sont les plus vigoureux. Les difficultés de recrutement persistent en 2021 dans ce secteur : la part des recrutements jugés difficiles s’élève à 71 %, contre 58 % dans l’ensemble des secteurs selon l’enquête Besoins en main d’œuvre de Pôle emploi. Elles concernent en particulier les ouvriers qualifiés de la maintenance en mécanique et les carrossiers automobiles.

Figure 3 – Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998

base 100 en 1998
Figure 3 – Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998 (base 100 en 1998) - Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 18,6 % entre 1998 et 2021.
Année Commerce
et réparation d'automobiles
et de motocycles
Commerce de gros Commerce de détail Ensemble du commerce
1998 100,0 100,0 100,0 100,0
1999 102,3 101,8 103,4 102,7
2000 105,0 103,9 107,1 105,7
2001 107,6 105,5 111,1 108,7
2002 109,6 105,4 112,6 109,7
2003 109,6 105,2 114,0 110,4
2004 108,5 104,6 115,1 110,6
2005 108,1 105,4 115,6 111,0
2006 108,2 105,0 117,2 111,7
2007 108,1 105,8 119,5 113,2
2008 106,4 105,4 119,0 112,5
2009 104,8 102,2 119,1 111,3
2010 104,7 101,8 119,8 111,5
2011 104,6 102,4 121,1 112,4
2012 102,2 101,8 121,0 111,8
2013 100,1 101,0 121,6 111,5
2014 99,1 100,6 121,9 111,4
2015 100,0 100,4 123,4 112,2
2016 101,3 99,7 124,7 112,9
2017 103,6 100,2 126,1 114,1
2018 106,5 100,8 126,2 114,7
2019 108,5 101,6 128,0 116,2
2020 108,1 100,4 127,0 115,2
2021 109,6 102,9 131,5 118,6
  • Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 18,6 % entre 1998 et 2021.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

Figure 3 – Évolution des effectifs salariés au 31 décembre dans le commerce depuis 1998

  • Lecture : dans le commerce, le nombre de salariés a augmenté de 18,6 % entre 1998 et 2021.
  • Source : Insee, Estimations d'emploi.

L’emploi intérimaire commercial se redresse fortement (+ 15,1 %) par rapport à 2020. La reprise de l’emploi intérimaire est particulièrement marquée dans le commerce de gros (+ 17,4 %), qui emploie la moitié des intérimaires du commerce.

Au 1er trimestre 2022, l’activité reste supérieure au niveau du 1er trimestre 2019

Au 1er trimestre 2022, le volume des ventes atteint ou dépasse de 10 % son niveau du 1er trimestre 2019 dans le commerce de détail alimentaire, le commerce de gros non alimentaire et le commerce de détail non alimentaire hors vente à distance (figure 4). Les ventes à distance des commerçants qui vendent essentiellement sur Internet se maintiennent à 27 % au-dessus de leur niveau du 1er trimestre 2019. En revanche, le commerce de gros de produits alimentaires et agricoles (+ 1,2 %) et le commerce et la réparation automobile (– 0,2 %) renouent à peine avec leur niveau de ventes d’avant-crise.

Figure 4 – Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020, 2021 et début 2022

évolution en % par rapport au même trimestre de 2019
Figure 4 – Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020, 2021 et début 2022 (évolution en % par rapport au même trimestre de 2019) - Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 10,6 % au 1er trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre 2019.
Secteur 2020 2021 2022
T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1
Commerce de détail alimentaire 4,1 0,5 3,3 3,9 7,7 6,9 7,5 8,8 10,6
Commerce de gros de produits alimentaires et agricoles 2,4 – 4,5 0,9 – 1,0 – 0,2 – 0,6 1,8 2,4 1,2
Commerce de détail non alimentaire hors vente à distance – 7,7 – 17,4 2,3 – 2,7 1,8 1,0 7,5 8,4 10,3
Commerce de gros non alimentaire – 3,2 – 11,6 0,2 0,7 4,3 6,3 3,1 4,3 9,5
Commerce et réparation d'automobiles – 16,9 – 31,5 7,0 – 3,6 1,2 – 0,5 – 2,8 – 2,1 – 0,2
Vente à distance 1,0 10,4 7,7 25,1 31,0 37,2 21,0 20,2 26,7
  • Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 10,6 % au 1er trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre 2019.
  • Source : Insee, déclarations mensuelles de TVA, données brutes, calculs comptes du commerce.

Figure 4 – Évolution du volume des ventes dans le commerce par trimestre en 2020, 2021 et début 2022

  • Lecture : les ventes du commerce de détail alimentaire ont augmenté de 10,6 % au 1er trimestre 2022 par rapport au 1er trimestre 2019.
  • Source : Insee, déclarations mensuelles de TVA, données brutes, calculs comptes du commerce.

Début 2022, nette dégradation du climat des affaires dans le commerce

Selon les enquêtes de conjoncture, en 2022, le climat des affaires s’est nettement détérioré en juin dans le commerce de détail ; l'opinion des détaillants sur les perspectives d'activité pour les trois prochains mois se détériore. Dans le commerce et la réparation d’automobiles, le climat des affaires s'améliore de nouveau légèrement en juin 2022 en lien avec une meilleure opinion des chefs d’entreprise sur les intentions de commandes et les perspectives générales d'activité. L’indicateur synthétique du climat des affaires dans ces deux secteurs reste au-dessous de sa moyenne de longue période, après l’avoir dépassée en mai 2021 et atteint un point haut en juin 2021. Dans le commerce de gros, le climat des affaires se dégrade depuis le début de l’année : il est de nouveau en baisse selon les chefs d’entreprise interrogés en mai, par rapport à mars. Ce nouveau recul est surtout dû à la baisse du solde d’opinion portant sur les livraisons reçues de l’étranger. Les grossistes anticipent par ailleurs une poursuite de la hausse des prix de gros.

Publication rédigée par :Guillaume Arion, Corinne Darmaillacq, Nadège Ferrer-Pradines, Bertrand Froc, Pascal Lévy, Enora Poilleux, Philippe Pottier (Insee)

Sources

Les données utilisées dans cette publication sont principalement issues des comptes annuels du commerce.

Définitions

À la différence du chiffre d’affaires, les ventes de marchandises ne comprennent pas les ventes de services, ni celles des biens produits par les commerçants.

Le commerce hors magasin rassemble la vente à distance, la vente à domicile et le commerce de détail sur éventaires et marchés. Il correspond ici au rassemblement des groupes 478 et 479 de la nomenclature d’activités française.

Pour en savoir plus

Insee, Notes et points de conjoncture .

Insee, « La situation du commerce en 2021, tendances 2022 », Documents de travail n° E2022/07, juin 2022.

Amoureux V., Héam J.-C., Laurent T., « Les comptes de la Nation en 2021 – Fort rebond de l’activité et hausse du pouvoir d’achat des ménages », Insee Première n° 1904, mai 2022.

Insee, « L’usage des technologies de l'information et de la communication par les ménages entre 2009 et 2021 », Insee Résultats, février 2022.