A scarred generation? French evidence on young people entering into a tough labour market

Mathilde GAINI, Aude LEDUC and Augustin VICARD

La crise économique de la fin des années 2000 a beaucoup touché les jeunes entrants sur le marché du travail, réduisant leurs perspectives d'emploi et de salaire à court terme. Dans cette étude centrée sur la France, nous cherchons à savoir si les jeunes qui font face à une crise au moment d'entrer sur le marché du travail sont aussi pénalisés à long terme. À partir des données des enquêtes Emploi, nous étudions les cohortes sorties du système scolaire entre 1982 et 2009. Cette période comprend plus de deux cycles économiques complets. Après 4 ans, il n'y a pas de différence en termes d'emploi et de salaire entre les cohortes « chanceuses » entrées sur le marché du travail en période de bonne conjoncture économique et les cohortes « malchanceuses » entrées sur le marché du travail en période de crise économique. Ce rattrapage est plus rapide en France que dans la plupart des autres pays. Deux raisons pourraient l'expliquer. Tout d'abord, les jeunes sont nombreux en France à être payés au salaire minimum quand ils entrent sur le marché du travail. Ensuite, le taux de chômage des jeunes est élevé en France : le temps passé au chômage en début de carrière n'est donc probablement que peu utilisé par les employeurs comme signal de la qualité des candidatures.

Documents de travail
No G2012/05
Paru le :Paru le18/06/2012
Mathilde GAINI, Aude LEDUC and Augustin VICARD
Documents de travail No G2012/05- Juin 2012